dimanche 27 novembre 2011

L'or bleu

On ne convoite pas assez cette denrée
Que chaque homme devrait rechercher
Elle fut créée, je ne sais quand, par un inspiré
Du doux nom de poète, il a étanché

Toute la soif de l'humanité, enfin était nés
Des sigles rapidement tracés, presque jetés
Sur de fines feuilles de papier, on dessinait
Aussi sur les parchemins, on pensait, on méditait

Aujourd'hui, cet or est maltraité, usé
Jusqu'à que s'assèche le lac de la réflexion
De la création. Alors finissons de nous amuser
Pour que cette poésie, cet insaisissable lion

Flotte à nouveau sur les pavillons de France
Et du monde! Fini, ce temps de l'or noir
Je ne veux plus voir que des mots à la dépense
C'est un futur idéal, mais je veux y croire...

Fabulle 26/11/2011

Des fuites...

Les gars, ça y est! Je sais quel jour c'est,
Mercredi 23, le train partira, Marco, le plan?
Très simple, on envahit la gare, un essai
Est prévu d'ailleurs le 21, et on fait pan pan

Sur le train! Pas mal, d'autres propositions?
Moi, j'ai une question! Si on tire sur le train
On créera peut-être des fuites? Ok, demain
Promis, je demande l'avis d'une commission

Pour l'instant, on reste sur ce plan... Quoi encore?
Non mais ça serait des fuites radioactives!
C'est pas bien la radioactivité, hein? Attends! D'abord
On t'a rien demandé, qui t'a invité à la ligue active?

C'est Marco! Je m'en doutais, bon, on verra bien
Sur place, je prendrai position à côté du rail sud
Bruno, te te charges du nord, bon, ça sera rude
Et toi, l'emmerdeur, là! Ton nom, c'est quoi?
Moi... Fabien!

Fabulle 23/11/2011

Comme si j'allais abandonner

Quoi, vous avez cru que j'avais abandonné?
Jamais de la vie, ce n'est que partie remise
Et c'est bien connu, seul l'amour naît
Avec l'attente, la patience envers sa promise

Car qui aurait pu croire que je serais amoureux
Je n'aurais pas miser un jeton sur l'amour
Alors il est plus fort que tout, être heureux
Ça peut arriver à tout le monde, à mon tour!

Bien sûr, Platon y a mis de son grain de sel
Et d'une distance injoignable, l'amour s'effondre
Je l'avais mis pourtant en parenthèse, en tutelle
Mais il me faudra à nouveau pour quelqu'une fondre

A moins que l'amour se surpasse, que le destin
Ramasse sur la route les hommes que nous sommes
Ou par miracle, qu'on réentende lors d'un festin
Mon nom, ma poésie, ma condition d'homme

Fabulle 26/01/2011

Sept milliards de poètes

Un seul homme et le monde est bouleversé
Alors sept milliards, vous imaginez? La vie
Se complexifie, ainsi que la tâche de percer
Le secret de l'humanité, mais seul s'en soucie

Le poète, ainsi il faut bien être mathématicien
Si on veut comprendre ce charabia qu'est le monde
Ou schématiste, prolétaire, ou encore plasticien
Pour comprendre ce monde qui aujourd'hui gronde

Alors je structure pour l'instant une petite société
Recroquevillé dans un couloir du deuxième étage
D'un lycée cherbougeois qui se vide à l'orée de l'été
Et se remplit début septembre, c'est cette image

Que je vois dans les naissances de société
C'est le travail, les joies, les moments de tristesse
Qu'il y a dans cet internat, et à s'arrêter
Sur ça, je comprendrai le monde et sa grande messe

Fabulle 21/11/2011

dimanche 20 novembre 2011

Huis clos

Bonjour, monsieur, ou Hello, comme on dit ici
J'aimerais une chambre! Of course, mais voici
Qu'il ne nous reste plus qu'une suite, vous voulez?
Bon allez, je n'ai pas le choix! Non, attendez!

Je dois vous prévenir que c'est devenu
La chambre la plus célèbre de New York
Depuis qu'on l'a traité comme un prévenu
Délinquant, alors souvent on nous rétorque

Quoi, vous continuez à utiliser cette chambre?
On est bien obligé, vous comprenez! Bien sûr!
Puisque je n'ai pas le choix, puis un membre
De l'ONU peut résister à ce que porte ces murs

La voilà! Bon, je m'installe alors? Et pourquoi
Vous fermez le verrou? Oh non, c'est trop tard!
On n'est pas dans un tableau de Fragonard!
Je l'ai dans le c..! C'en est bon, pour cette fois...

Fabulle 20/11/2011

Le vrai monde

J'écoute souvent les radios d'informations
J'ai l'impression de vivre dans le vrai monde
Pas celui où l'on se tracasse de transformations
Pseudo-adiabatiques, non, on touche les vraies ondes

Et on prend conscience des habitants de la Terre
De leurs envies, leurs manies, et leurs cris
On comprend alors toute la beauté de l'univers
Sans équation mathématique, mais juste quand prie

Tout un peuple pour se sauver d'une crise
Tout un pays pour se libérer de la tyrannie
Toute une nation pour refaire cette prise
De bastille, d'outrecuidance ou de déni

Face à quoi, j'appellerai un faux monde
Car finalement, personne n'y trouve son compte
Sauf peut-être moi, qui écoute sur les ondes
Sa révolution, son échappatoire, sa fin du conte

Fabulle 14/11/2011

Le dernier secret de Louis Derbré

Je vais vous révéler la chose la plus impie
Qu'un homme puisse faire, sonder les mystères
De la nuit éternelle, combattre les harpies
Du ciel quand vient l'heure de quitter la Terre

On vit après! On pense! Et on ne souffre plus!
Voici les trois chocs que m'a asséné
L'immortel Louis Derbré, qui s'est un jour plu
A mourir quinze secondes, pour deviner

Et entrevoir le plus grand secret de l'univers
Bien sûr, ces réponses apportent plus de questions
Qu'elles pourraient nous éclairer, cet hiver
Je me plongerai dans la nuit et de réflexions

Je découvrirai bien la vraie signification
De ce qu'a voulu dire mon ami, la métaphore
N'a jamais fait peur à un poète, pas plus que la mort

Fabulle 14/11/2011

vendredi 11 novembre 2011

Il faudrait un miracle...

Et c'est à Lourdes que nous retrouvons nos héros:
Sire, je ne la sens pas, cette entrevue
Elle pourrait tourner court! Non, il faut sauver l'Euro*
Attila le comprendra, on lui donnera une vue

Sur mer s'il le faut, la Manche, c'est un coin sympa!
Mon roi, vous l'avez déjà donnée aux Vikings!
Ah oui, c'est vrai, tant pis, allons donc de ce pas
Voir notre envahisseur, c'est encore moi, le king

Autant que je sache! Ah, cher Attila, bienvenue
Oui, merci beau pays que le vôtre, j'aimerais
En profiter encore plus, mais une déconvenue
Nous voulons tous les deux éviter, alors prêt?

Prêt à quoi? A payer, bien sûr! Ruinés
Nous sommes, je vous laisse avec mon intendant!
Quoi, vous pouvez pas faire ça, mais j'ai une idée
Une dette, et on est tranquille pour pas mal d'ans...

Fabulle 11/11/11 11h11 +11 p.m Part 1+1

* L'Euro en question était un soldat mythique de l'armée de ce roi, c'est pour cette raison qu'il fallait le sauver, sinon, tout était perdu d'avance, l'économie n'étant d'ailleurs pas à son plus haut niveau, il fallait trouver une solution dont on entrevoit d'ailleurs encore les conséquences dans le monde d'aujourd'hui...

L'invasion des Huns

Mon roi, cela est confirmé, c'est bien Attila
Qui vient piller nos terres, il faut se préparer
Au combat! Soldats, je sais bien qu'au delà
De ces brutes, il y a un cœur, vous verrez!

Il s'arrêtera de battre, avec la mesure du temps!
Bien dit, mon roi, mais alors pas trop de temps
Il faudrait que ça demande, on va être humilié!
Mais non, un peu chahuté, au pire, on peut être liés

A un chêne, mais j'ai confiance en mes hommes
Ils paieront ma rançon! Sire, j'aimerais vous dire
Qu'avec la crise, le peuple n'a plus une pomme
A se mettre sous la dent, payer, c'est mourir!

Alors ne perdons pas! Rencontrons Attila
Il est passé par ici, il repassera bien par là
Et il comprendra qu'il faudra se serrer les coudes
Pour sauver notre économie, allons donc à Lourdes!

Fabulle 11/11/11 à 11h11 p.m. Part 1

L'erreur poétique

J'étais sur le point de vous dévoiler la suite
De mon poème mais comme on est au début
Ce serait comme une baguette trop cuite
Ce poème serait sans saveur, le rebut

De tout une carrière poétique, un virage
Un peu tragique, tel Eschyle s'il prenait un bain
Avec Archimède, la découverte du sage
Prêterait à confusion et serait presque la fin

De notre science, heureusement que la poésie
N'a pas les mêmes soucis éthiques, qu'importe
Que je dise que je hais toute cette hypocrisie
Même si je la pratique, alors qu'un chimiste apporte

A son propos des réactions parfois détonantes
Avec le propos du cors, si bien que d'une erreur
Scientifique, la science redevient hibernante
Alors que la poésie me pardonnera bien cette erreur...

Fabulle 10/11/2011

Plus libre que tu ne le crois

Monsieur, nous vous arrêtons! Bien, allons-y!
Et je suis en prison, depuis dix jours
Je veux un avocat, avec du thon, aussi
Quoi! N'y a-t-il personne qui a de l'humour?

Pourquoi m'a t-on emprisonné, d'ailleurs?
Pour que j'ai une morale (ou un?) d'acier
Pour que désormais, je ne compte plus les heures
Qui me séparent de ma mort, au déjeuner princier

N'ai je donc pu me retenir de défendre le peuple
Ou quand j'ai appelé à la grève, et on me dit crève!
Ou parce que d'amateurs de jazz, on repeuple
Nos bien vieilles prisons, je propose une trêve

Gardes, sortons de là, sortons de ce monde
Dont je suis sûr dont vous ne voulez pas
N'entendez-vous pas la colère qui gronde
Elle me libérera cette révolution de votre trépas

Fabulle 10/11/2011

Ma piaule

Chaque artiste de doit de créer sa piaule
Où échanges animés puissent se dérouler
Mon papy en avait créé une, moi, c'est en taule
Enfin, en internat, que les discours déboulaient

Avec Mathieu, ce joyeux fanfaron, d'avis sur tout
Il ménage ses effets avec véhémence, il énerve surtout!
Voici Alexis, l'homme de la campagne, avant tout
A l'anglais impeccable, simplement, son meilleur atout

Pour rabattre le caquet de Mathieu. Puis Lucas
Qui par sa culture vidéoludique, de la vie aussi
Nous insuffle une vision du travail avec décas
Clément, qui comme son nom l'indique, ne l'est pas, si!

Mais sympa, c'est un voisin paranoïaque de clé
Qui l'a pourtant parfois, puis Simon, l'éternel
Dépressif anonyme qui rebondit, met une raclée
Aux handballeurs français, et même Karim, tel

Qu'il faut avoir un illuminé dans le service
Puis Louis, l'imbattable blague à deux sous
Puis les autres qui dans ma chambre se glissent
Pour parler poésie, de vie et de folie entre fous

Fabulle 06/11/2011