vendredi 31 décembre 2010

Tnemelanif

Il paraît que tout commence par finalement
Finalement, c'est faux, ça commence par "Il"
Et même si on remonte dans le temps
Par "L'igloo", ça remonte à loin mais il

Prononça bien avant son premier mot
Qui était surement papa ou maman
Qu'importe, quel était le premier rot
Son que je puisse expulser, qui me ment

"Ahreu", quel trait de génie!
Mais quand j'y pense, je suis issu du premier
Homme, quel fut son premier mot, que nenni
Un ralement, au plus prononça-t-il sur l'échequier

De ma vie, bon, j'ai bien compris que la lumière
N'est pas venue, comme ça comme là-bas
Bon, j'arrête le processus de ma quête altière
Finalement, ça servait à rien d'écrire tout ça

Fabulle 31/12/2010

Blues de fin d'année

Laissez moi tranquille, je reste à quai
2010, c'était une bonne année, je veux rester
Encore un peu, attendez moi en mai
Promis, je reviendrai pour boire du thé

Mais avant, je veux revivre mon bac
Mon permis, mais 2011, je devrais voter
C'est horrible, que faire, gel ou laque?
Dormir ou rester éveillé, danser ou chanter?

Et passer à minuit, le ferais-je donc?
Aurai-je la force de traverser l'eau glacée
Qui sépare 2010 de 2011, ma jonque
Résistera -t-elle au choc, à la panacée?

Plus que quelques heures pour se décider
Et si on n'arrête pas le progrès, le temps
Aussi ne s'arrête pas, mon visage ridé
Ne se trompe pas, alors vive ce nouvel an!

Fabulle 31/12/2010

mardi 28 décembre 2010

Camera obscura

Noire, la chambre est-elle? Pas de lumière
Alors, à quoi bon faire des étincelles
Cinématographiques quand un cœur de pierre
Se pose sur le fauteuil, et je m'emmêle

Les pinceaux avec toutes ces bobines
Projectionniste, un temps où le numérique
Envahit ma salle, je vois les trombines
Des gens, quel spectacle comique

Je suis le roi du cinéma, maître des lieux
C'est moi qui ait la clé du royaume des dieux
Moi qui vous transporte en 3D sur le Styx
Moi qui repasse en boucle de vieux Astérix

Mais mon pouvoir, toucher l'esprit des gens
Est bien obscur, obscur mais si alléchant
Ah, cette chambre m'aura loyalement servie
Mieux que je le pensais pour plus de vie

Fabulle 27/12/2010

lundi 27 décembre 2010

Les voyages d'un gusse, l'hiver!

Si loin a vagabondé mon esprit, je vois trop
De films à la télévision, ça me faisait rêver
Oubliant le réel, que je dois prendre mon sirop
Pour guérir, qu'un jour, fini de dériver

Bien sûr, on s'éloigne, chaque jour, un peu plus
Et on a peur de ne plus jamais revenir
L'imaginaire, c'est bien l'unique bonus
Que la vie m'a offert, de voir des avenirs

Bien différents du mien, de parler à foison
De ces vagues fouettant, combattant l'horizon
Les chaînes se brisent, mon univers
Est rempli, j'en ai fait tant de vers

Et s'il me détourne du réel, c'est pour y survivre
Même si le féerique existe sans les livres
Je respire de magie, que tout le monde
Embarque, ensemble, explorons l'onde

Fabulle 25/12/2010

vendredi 24 décembre 2010

Papa, tu crois à Noël?

Reste éveillé, le Père Noël va arriver!
Quand sera-t-il là? Cette cheminée
Ne l'a pas accueilli depuis le siècle dernier
Pour le bébé, rien ne sert de ruminer

Sur cette croyance pourtant bien enfantine
Nous aussi, on croit à bien d'autres choses
A notre augmentation, au rendez-vous de la Sixtine
Alors, au paternel, pourquoi pas! J'ose

M'appesantir sur cette légende féerique
Sur ces méandres labyrinthiques qu'empruntent
Les parents pour rendre réelle toute la clique
Des histoires qu'on raconte sur une empreinte

Dans la neige, d'une botte géante, d'un traîneau
D'une idée neuve dans ce monde trop vieux
S'il était encore là, pour nous, ce tonneau
Mérite qu'il soit ouvert, on fera des envieux

Fabulle 23/12/2010

Un mot! Vais-je de maux en mots?

A triturer ses mots, on se perd dans le bonheur!
Même si le tri sélectif existe, j'ai fait un choix
Cette pizza sera aux anchois, et à l'heure
Pile de treize heures, apportez cela au roi!

Il aura une plus grande énergie au lieu
Commun d'écouter la radio, la dernière
N'étant pas aussi bonne, ô mon dieu
Où est passé Marie-Yvonne, notre cuisinière

En réparation? Cela n'a aucun sens!
Je l'ai vu avec Louis qui l'a touché
Profondément, il a bon goût, et quelle prestance
Malgré un fort mauvais odorat, il s'est mouché

Encore il y a cinq minutes, mais assez des "C'est
La meilleure route pour en bas", ses maux
Ne sont pas si graves, même si aiguë est
Sa connaissance sur la maltraitance des mots

Fabulle 23/12/2010

Le pire pour le meilleur...

Annonce de la neige partout, plus prudent
Cela est car on ne sait jamais si ça va tomber
Espérons que oui, on aura sous la dent
A se mettre de la poudreuse, verglas et giboulée

C'est la nouvelle politique de Météo France
Prévoyons le pire, petite secousse au Mali
Raz de marée à Abidjan, et l'on recense
Les éclaboussures du pays, dans la presse, je lis

Des analyses bien compliquées, météorologiques
Et politiques, orage sur la Côte d'Ivoire
Je croyais qu'il était interdit en Afrique
De braconner, pourquoi tant de désespoir?

Et tu arrives encore à penser à ce monde! Quoi?
Tu descends de ta tour, et remonte la pente
On ne la remonte jamais vraiment! Double quoi?
Les poèmes impérissables resteront dans ma tempe

Fabulle 23/12/2010

Y'a du drame dans l'air...

Je plonge dans le sarkozisme ambiant
Car c'est de cela qu'il s'agit en France
Une allégeance passagère à un mendiant
En chef auprès des autres puissances

J'ai moi-même mendié l'inspiration dans la rue
On m'a dit, on ne te donnera jamais rien
Or c'est tout le contraire qui a accouru
La France m'inspirait, donnant sa mission à Fabien

Contrecarrer les plans de Fabulle, c'est en quoi
Sans le sarkozisme, j'aurais bien sûr refusé
Mais la peur, aujourd'hui de nouvelles lois
M'a fait réfléchir sur cette belle fusée

Politique, je m'y serais propulsé, explosé
Mais Fabulle est plus fort, plus téméraire
Même s'il n'a pas voix aux gestes, il a osé
Se rebeller, cela est suffisant et nécessaire

Fabulle 23/12/2010

mardi 21 décembre 2010

Quels temps!

Je grelotte dans ce château, fais nous un feu!
Tout de suite, mon roi, cet hiver est bien rude!
Il est vrai, le royaume, il vit comme il peut
Plongé dans la neige, ils ont bonne attitude!

Mon roi, on m'a informé que c'était la pagaille
Dehors, bien sûr, je n'ose sortir du château
Mais il faut faire quelque chose! Sur la paille
Nous sommes, je n'ai pour déblayer que ce râteau!

Alors, allons voir le devin, mon roi, il nous aidera
Peut-être, fais avancer mon carrosse royal!
Monsieur le devin, ravi de vous voir, ces carats
Sont pour vous si vous arrêtez ce déluge infernal

D'accord, "Ô tempora, ô mores"! C'est bon!
Il neige toujours! Attendez un peu, ça va arriver,
Ça tombe encore, devin, je t'envoie au charbon
Plus de subvention pour toi, la météo t'est enlevée

Fabulle 20/12/2010

Edition spéciale

Pauvres journalistes, que deviendront-ils?
Demain, la neige arrêtera de tomber!
De quoi vont-ils parler, meubleront-ils
Par des pubs mal placées? Ils vont sombrer!

Vingt minutes de journal en moins, la neige
C'était du pain béni pour eux, les vacances
En plus, tout le monde, son travail, s'allège
Régime d'avant Noël, c'est la nouvelle tendance

Comme de revenir à l'ancien, treize desserts
Ça fait un peu beaucoup mais pas pour TF1,
Qui enchaîne sur ce sujet après qu'on nous sert
Ces habituelles informations, et les bulletins

Météo, je ne veux pas les voir en double
Allez, pour changer, donnez moi une vraie info
Je vous paierai, mille euros, cent dix roubles
Pour juste que vous arrêtiez d'étaler vos défauts

Fabulle 20/12/2010

lundi 20 décembre 2010

Mairie Christmas

Le must, c'est Noël, le nec plus ultra
Des fêtes de fin d'années où s'offre
L'insubmersible sentiment d'un mantra
Ces "J'aime", "J'aime" remplis mon coffre

A jouets et à poèmes, et retourne
Ma vision d'un sapin mal éclairé
Une pyramide où s'élève et séjourne
Notre esprit sur la forme d'un ange aéré

Faire du symbolisme ainsi semble aisé
Depuis que je me suis remis à la lecture
Poésie, loisirs soi-disant inutiles, inusités
Mais on en a besoin, c'est la devanture

Comme pour Noël, de notre humanité
Oui, je sais, je l'ai maintes fois citer
Ce mot qui m'emplit d'espoir et de bonheur
Et qui nous réunit tous pour cette heure

Fabulle 19/12/2010

911

Vous savez que j'aime la symbolique chiffrée
Et dans mon abstention de poésie
J'ai oublié de composer ce décret
Numérique, pardonnez mon amnésie...

Nine, one, one, ces chiffres m'ont sauvé la vie
New York s'extasie devant les sirènes
Déboulant dans les avenues en lapis-lazuli
Combattant peur, insécurité, et les rennes

Égarés de Noël, effrayant la circulation
Plutôt entrelacée de la ville d'Apple
Des flics informatisés, ça force l'admiration
Que les Américains nous envoient, people

En supplément, on détourne de sa fonction
Au coin de la rue, Brooklyn, un criminel
S'échappe, si c'était moi, en faction
Je serai flic et délinquant, tel Guillaume Tell

Fabulle 19/12/2010

Rétrospective

La poésie dans le rétro, on se retourne
Que vers le passé, le futur, négligé
Où envoyer mes lettres, à Libourne?
Le Père Noël me répondra, obligé!

Alors, on a fait cette grande exposition
Sur des poètes anciens et un de mes poèmes
Se serait glissé sur le mur, ma prestation
Se décline par les maîtres et les thèmes

Qu'ils abordent avec élégance, mes reprises
Pâlottes sont alors évoqués, la neige
Se glisse dans le musée, la douce brise
Fait s'envoler tous les papiers, que sais-je?

Ces écrits géniaux qui m'entourent, le passé
En poésie ne peut s'oublier, sinon
Il ne resterait plus rien, tout s'est passé
A part la renaissance, quand entendrai-je ce nom?

Fabulle 19/12/2010

dimanche 19 décembre 2010

Remonter la côte!

Le portail enneigé se trouvait au loin
L'horizon n'arrivait même pas à le cacher
Ce parapet de briques, de bois et de foin
Qui entoure ce que l'homme a pu arracher

Au pouvoir mystique, bride d'humanité
Il paraît même, un savoir inconnu de l'homme
Y serait entreposé, et qu'une divinité
Me vola dans les étroites ruelles de Rome

Comment passer l'aspirateur? La question
Que chaque homme à alors éviter avec soin
Car avec sa localisation imprécise, l'action
S'en retrouve diminuer, inexistante, la santé

Est alors évoquée, mal de dos récurrent
Toutes les excuses amassées à coté de ce savoir
Trônent en un tas coloré, Dieu présent:
"Rends moi ma côte, et j'irai enfin au lavoir!"

Fabulle 18/12/2010

Je ne déserterai pas la poésie!

Après un poème inachevé
Qui je l'espère, ne signerai jamais
Me voilà de retour, je m'en vais
Arpenter les chemins du grand Rabelais

La neige efface pourtant mes traces
Je m'en invectiverais si je n'avais
Pas décomposer dans mon palace
De science incompatible à l'arrivée

Et même une revue préparatoire
Me déconseilla ce loisir peu envié
Je ne sais même pas quel directoire
Y pensa à l'écriture, mais dévier

Des élèves brillants de la réflexion
Est un fort mauvais choix, je crains
Après, on s'étonne, du manque d'ambition
Que le poète, sans prétention, prenne un train

Fabulle 18/12/2010