mardi 29 juillet 2008

La grosse pluie de l'été

On se dirige déjà vers août
Mais le temps me laissent dans le doute
Une grosse pluie pour le dernier jour de juillet
La tempête qui permet de nous railler

Les tables de jardins inondées
Le bruit palpitant et plaquant de l'ondée
La météo détraqué des programmes télés
Et les vendeurs sur la plage qui ne puissent héler

Voilà où est passé le charme de l'été
Ce temps morne qui me rend hébété
Coincés dans la véranda aux bruits accablants
Tout mon cerveau et ma peau deviennent blancs

Enfin, ce n'est pas moi qui décide
Du temps qu'il fait et des plages vides
Mais dîtes vous que la grosse pluie de l'été
N'était pas seul car vous y étiez

Fabulle 28 juillet 2008

vendredi 25 juillet 2008

La souris humaine

Un saut dans un jardin public
Un petit pas de danse à peine esquissé
C'est le moment du déclic
J'aime vivre et viens de glisser

Sur une flaque laissé sur un trottoir
Un lampadaire grandit à vue d'oeil
C'est aujourd'hui une date butoir
En quelque sorte le jour d'un deuil

Mon deuil parce que de visages
J'aperçois maintenant des pieds
Je deviens une souris, nouveau virage
Me voilà les mains déliées

Mes moustaches frétillent de bonheur
La CIA m'a repéré, vient me chercher
Un espion, je suis devenu dans l'heure
La souris humaine, nouveau déchet

Fabulle 25 juillet 2008

jeudi 24 juillet 2008

Le Pacifique en guerre

Les eaux tourbillonnaient dans la nuit
Et le nageur solitaire tournait en rond
Ses pensées étaient au fond du puits
Et il n'arrivait pas à trouver la raison

Seul dans l'océan Pacifique
Un homme en guerre tentait de survivre
Pour retrouver son statut d'homme pacifique
Retrouver le monde normal pour sous-vivre

L'homme aperçut une île
Regarda cette étrange ville
Les lumières vacillaient trop vite

Des idées sombres faisant le mythe
Les lucioles s'emparèrent du corps
Laissant le Pacifique en guerre, il dort

Fabulle 24 juillet 2008

lundi 21 juillet 2008

Un monde extrapolé

Le charme parisien remplit mon cœur
Et les pensées ouvrent de nouvelles portes
Les beautés parisiennes tournent sur les moniteurs
En boucles soignées, vitales en quelques sortes

Voir les tableaux prestigieux au Louvre
Admirer le chef d'œuvre d'Eiffel
Les catacombes sanglantes que Paris nous ouvre
Voir Paris de toute la hauteur de la tour Eiffel

Une tranquille balade sur les bords de Seine
Longeant les péniches aux couleurs du pays
Applaudir quelques acteurs sur scène
Avouer ma nostalgie et ma mélancolie

Un des derniers mondes extrapolés
Qui résiste à l'autre société
Une vie quotidienne qui à Paris est collé
De quoi vivre un agréable été

Fabulle 21 juillet 2008

Ranger ces immeubles, SVP

Des rangées d'immeubles à perte de vue
Me procure un sentiment bizarre
Des personnes obligées d'habiter ces avenues
Qui n'ont pas le charme londonien d'un blizzard

Paris, capitale morne et triste
Ses routes alambiquées et incompréhensibles
Les bouchons sur la grande et dégoûtante piste
Des ballets des voitures aux forcings risibles

Aucun vert dans ce vaste chantier éternel
Un arbre ou une plante sur la Seine
Font une chanson aux modernes ménestrels
Et les acteurs forcés d'abattre les rideaux sur scène

Voilà le dernier monde qui arrive
Frappe à grands coups sur l'ancienne porte
Peu importe de choisir d'habiter telle rive
Pour moi, les beautés parisiennes sont mortes

Fabulle 21 juillet 2008

mercredi 16 juillet 2008

Visite nocturne au Mont

La tempête se déchaînait et les vagues s'engouffraient
La vie s'était perdu et n'insistait plus
Une larme sur mon visage et l'océan frais
Dissimulait un œil attaché aux flux et reflux

L'ambiance étrange s'installait sur la baie
Le Mont se révélait enfin à mes yeux
Je vis dans le cloître un moine s'approchait
Il portait une toge et semblait heureux

Il s'assit à coté de moi et contemplait
Le chef d'œuvre contrasté par l'astre des cieux
Un paysage marin que la merveille décuplait
Les vents sillonnant, le moine priait Dieu

La lune me fascinait et la nuit passa vite
Le moine écoutait et instantanément me comprit
Il s'illumina, rendit la lune jalouse dans ce féerique site
Et disparut dans la brume, mort pour le même prix

Fabulle 16/07/2008