mardi 30 décembre 2008

En attendant 2009...

Je ne sais pas ce qui va arriver
Mais j'espère que les choses du cœur
Iront d'elles-mêmes sans chavirer
Je vous le souhaite de tout mon cœur

En attendant, que peut-on faire
A part profitez d'un dernier instant
De cette année arrivée aux dernières
Heures, minutes, au dernier moment

"Bonne année" est une si pauvre expression
Pour exprimer le bien que je vous souhaite
Mais faute de mieux et pour faire bonne impression
Je vous le redis et en prime, "bonnes fêtes"

Alors partons à l'aventure
Franchissons minuit ensemble
Annonçons de l'année, sa clôture
Mince, on a déjà passé minuit, il me semble

Fabulle 30/12/2008

lundi 29 décembre 2008

Le courage des insouciants

Un pirate se bat sur le pont
Défendant son navire contre forbans
Les épées crissent sous le poids, elles vont
Tuer, faire jaillir des litres de sang

Un chapeau s'envole au vent
Signe du destin, la mer s'emporte
Le bateau penche, trébuche à l'avant
Le capitaine, jaquette rouge, il porte

Issue funeste, un seul survivant
Il compte les morts, revoit ses amis
Couchés par la mort et par le vent
Le drapeau noir flotte, en vue, des ennemis

Fabulle 28/12/2008

Histoire de fantômes

Une maison du Dézert
Entre dans mon esprit
Hante mon cerveau, vaste désert
Et m'a enfin compte, un truc apprit

Elle contient des fantômes
Rappelant massacre des religions
Je ne dirai ses noms ni ses dogmes
Mais la même histoire, même dans cette région

J'imagine bataille sanglante
Tristement, les morts oubliés par le temps
Les cris retentissent, elle m'hante
J'achète pour découvrir une partie du temps

Fabulle 28/12/2008

Pub

Écran bleu, le dernier
Cette heure bannit par on ne sait qui
Ne reverra plus jamais cet acquis
Au revoir, bonne chance, fin du charnier

Quand on pense au nombre d'heures
De publicités qu'on a dévoré
Sans intention, mais sa télé décoré
Ne trompe personne, au revoir l'heure

Intemporelles, les publicités
Sur France 2, on le croyait
L'heure approche comme l'annonçait
Un spot de télé, sans le citer

Alors, pub clandestine
Ou silence radio?
La télé meurt, vite, ma radio
Madame la pub, à la guillotine

Fabulle

dimanche 28 décembre 2008

Merci, inconnus

La prose poétique, encore plus subtile, plus méchante, plus cruelle

Les inconnus ont mon mérite qu'ils ne me sont pas connus, que mon intelligence donne la reconnaissance d'un éternel remerciement. A cet égard, l'explication proposée se doit de m'être commentée. Pourquoi ces affranchis oubliés ou pas encore effacés ont l'estime de ma personnalité? Une simple réponse devrait leur suffire. Ils n'obnubilent pas ma pensée ou dans des termes plus familiers, me foutent la paix !! Une paix belliqueuse qui sans cesse rentre en conflit avec de nouvelles idées créées. Ces nouvelles idées que je ne sais gérer et que je suis obliger de jeter comme un vulgaire déchet. Un échec, somme toute, pourrait cracher le premier à me critiquer, mais non, juste un modeste ménage nécessaire à mon existence sans dépendance.

Fabulle (Joyeuses fêtes aux gens que je ne connais pas!)

Affabulations

On m'accuse de ne pas venir
Et de ne pas songer à mon avenir
On me reproche de ne pas être un garçon
Sportif, il faut dire que c'est dur le cheval d'arçons

Tout les cas sont possibles, si on m'accuse
D'être ici, je repartirais à Syracuse
Voir si Archimède a trouvé avant d'être tué
Un de ses théorèmes dont il a le secret

On m'accuse aussi d'être scientifique
Mais un littéraire peut devenir également maléfique
La bataille commence, vire au charnier
Je m'en vais sans les remercier

Alors, arrêtez ces affabulations
Et donnez moi une récréation
Pour qu'enfin, je respire devant vous
Je ne mens pas, je vous l'avoue

Fabulle 28/12/2008

jeudi 11 décembre 2008

Blocage des lycées

Depuis deux jours, des débris sont posés
Devant les portes à double tour fermées
De mon lycée, les élèves ont osé
Prendre le chemin de la révolte de mai

Une ambiance digne de San Francisco
En circonstance, guitare, batterie et micro
Dévoile la chanson meurtrière d'Enrico
Bien plus qu'un petit accroc

Demain, je ne sais pas à quoi m'attendre
Mes amis sont partis en Allemagne
Et il ne se passera pas des choses tendres
Où sont les cours que voulait Charlemagne?

Surement plus ici, dans les lycées bloqués
Mais dans ce moment, ressort de l'humanité
Je ne critiquerai personne, je suis juste choqué
Qu'on ne se soucie pas de notre sincérité

Fabulle 10/12/2008

Un mort?

J'étais dans ma salle de bain
Quand j'entends un bruit sourd
Par la fenêtre, je regarde le matin
Et un homme tombant au plus court

Du troisième étage, je descends trop vite
Pour voir les passants s'accumulaient
Un bébé écrasé, j'évite
Pour voir si ça allait

Le bruit me hante, encore aujourd'hui
M'empêche de respirer sereinement
Car je ne l'ai pas vu mort, lui
Même pas un cadavre ou un vivant

Se raser quand un homme se suicide
Vous empêche de subir votre sort
Et chaque jour, à grands coups d'insecticide
Je me demande s'il est mort

Fabulle 09/12/08

J'écrirai petit

Pour ne pas manquer de place
Car un petit bout de papier
Ce n'est pas un palace
Avec un bloc-notes bien disposé
Que j'allai mourir indisposé
Sans avoir le temps d'étudier

Mes dernières pensées et volontés
Sont écrites ici sur cette page
Qu'on m'a volé éhontées
Pas le temps de désapprouver
Car je vais devoir hanter
Mon meurtrier, son dérapage

J'ai promis de penser à toi
Comme la vie à qui je laissai
Ces paroles ravagées sur ce toit
Le toit de la justice implorante
Car toujours un secret me hante
Et j'en aurai pas mis assez

Fabulle 10/12/2008

lundi 8 décembre 2008

De l'autre coté

Imaginez que j'étais allemand
Dans les années de la guerre, en Pologne
Dans un camp, obligé, sûrement
Je ne sais pas si je serais en grogne

Car j'enverrais des gens innocents
Chaque jour dans l'incinérateur
Morts, plus de cinq mille cinq cents
Et ensuite je passerais l'aspirateur

Aurais-je réagi à ce carnage?
Contraint à survivre pour ma famille
Je serais moins que rien en rage
Aurais-je changé un destin qui pille?

Les valeurs des soldats engagés
Dans une armée qui avait ôté
La culture de tant de personnes âgées
Qu'aurais-je fait de l'autre coté?

Fabulle 07.12.2008

Le vent de Normandie

Le vent de Normandie vous hait
Comme votre ennemi le plus juré
Détruit votre parapluie
Et vous asperge de pluie

Il vous déteste ce vent abjecte
Et sans hésitation, vous rejette
Toute sa force repoussante
Dans les maisons hurlantes

Aucune chance de vous échapper
Car ce vent va vous happer
Vous plaquera contre un mur
Et redoublera ces efforts, c'est plus sûr

Il est irresponsable, tonitruant
Sans aucun doute, le pire des truands
Le jour où il s'arrêtera, le temps voulu
C'est la Terre qui ne tournera plus

Fabulle 07/12/2008

samedi 29 novembre 2008

C'est logique!

Extrait d'un cours de français fait un jeudi 27.

" - Qu'est-ce qui est logique dans la vie?
- Rien!
- Tout!
- Les deux sont vrais
- C'est exact
- Et le développement?
- Il est dans la conclusion
- Et la conclusion?
- Dans l'introduction
- Tout est là, donc
- C'est ce que je pensais
- Un problème logique, en somme
- Non!
- Oui!
- Les deux sont faux. "

Fabulle 28/11/08

Il y a des jours...

Il y a des jours où je ne comprends pas
Le monde dans lequel je vis
Il y a des jours où le destin fuit
Et prend un chemin éloigné de mes pas

Il y a des jours où la vie n'est plus
Où le monde bascule dans l'insouciance
Il y a des jours où je prends conscience
Du chemin parcouru et qui a disparu

Il y a des jours où les vieux pleurent
Et les jeunes se retrouvent dans le deuil
Il y a des jours où les poètes se recueillent
Et où ils écrivent pendant de longues heures

Il y a des jours où l'honneur est d'or
Où la terre n'a pas eu de morts
Il y a des jours qui convient à son sort
Et à sa condition que l'humain arbore

Fabulle 29/11/08

Latins

Ravive des souvenirs lointains
Et prend comme langue le latin
Car ces mots sortis de terre
Ont vécu toute les rêveries du solitaire

Le latin procure cette sensation
Qu'un texte utilise toute notre attention
Oh non, je ne lui fais pas l'éloge
Mais simplement une place dans ma loge

Ces mots trop tordus aux cas objectifs
Ne mérite pas la vue d'un élève hâtif
Mais celle de l'élève acharné
Un futur romain incarné

Ah, les réformes arrivent sans vie
Et les romains subsistent en vie
Ne mourons pas dans le déshonneur
Mais plutôt comme un gladiateur

Fabulle 28/11/2008

L'effondrement

Un associé ne vise qu'à une chose
Défier son patron et lire son journal
Mais ce jour, cet associé en pleine névrose
N'a pas pu réaliser son plan hivernal

Car du haut de ce trente sixième étage
Il regarda le temps par la vitre et sa chute
Observant de même, le reflet de son visage
28 ans, 2 mois, 27 jours, 16 heures et 10 minutes

Pas une minute de plus
Car sa personne s'effondrait dans le silence
Puis comme le boucan des roues du bus
Un boucan d'injustice, sentiment d'une présence

377 clandestins introduit
Par la plus grande porte que le monde connaît
La structure et son cerveau reproduit
Vient de s'effondrer et un nouveau monde naît

Fabulle 28/11/08

mercredi 26 novembre 2008

Post-scriptum

Tu as vu qui a pris la place royale
Cet été à la mort de notre cher roi?
Un prince venant de Hollande, nouvelle proie
De la gazette de Paris de M. Loyal!

On a demandé aux gens de nos quartiers!
Une prêtresse du Grand Nord s'est présenté
Et d'un mauvais sort, un parisien elle a hanté!
Et a défié une provinciale sans aucune pitié

Celle-ci répondait au nom de "Fraternité"
Ne sachant qu'un bout de la devise
Et je te promet que ce qu'elle vise
C'est bien plus que l'éternité

Ah mon cher Benoit, je m'amuse bien
Devant les déboires de la haute société!
Certes, pardonne moi mon manque d'amitié
Et de ne me soucier de la mort de ton chien

Ton très cher Fabulle du 26/11/08

Pour les idiots et les incultes:
Post-scriptum : Nous ne sommes pas en mesure de vous communiquer le résultat de la commission de recollement! Désolé...

samedi 22 novembre 2008

Le premier métro

Deux trois personnes dans le premier métro
Qui passe sous la lumière de Paris
Et moi je suis là, un de trop
Où ma vie tient à un bête pari

Au fond, dernier siège à droite
Un cadre lit le premier journal
Rattrape son foulard d'une main adroite
Et s'endort, ronflement pas banal

Là-bas, se tient debout un petit vieux
Qui bizarrement me regarde d'un œil noir
Il fronce les sourcils, bleus sont ses yeux
A l'air de se rendre dans une messe noire

En enfin, un enfant de cinq ans
Qui fait sa fugue, mais aucun ne se soucie
Il s'approche, je fais l'homme incompétent
Il me donne un bonbon, je lui souris

Le métro s'arrête une minute
Entée en scène des policiers
Arrêtent le jeune tout azimut
Je m'intercepte, garde à vue s'il me sied

Alors, merci la société
Je partais pour hiberner
Le rituel du premier jour de l'été
Je crois que je me suis fait berné

Fabulle 22(/2)(+3)

Saltimbanque

La musique retentit devant la foule amassé
Un monocycle s'élance sur la piste
Jongle habilement avec sa vie dépassé
Et retourne saluer cette vie qui se désiste

La robe bleue émerveille les enfants
Et sa veste jaune frétille
Faisant libérer deux jolis ballons faons
Qui crient par le soleil qui brille

Les drapeaux sur un fil tendu
Au dessus de la plus grande rue
Le public devant la lumière crue
Acclame le funambule tellement attendu

Des fenêtres de la maison Samson
S'abattent dans l'encadrement, des confettis
De toutes couleurs, un nouvel appétit
Qui naît vu mon ventre et ses drôles de bruits

Fabulle 21:11:2008.

Ordonner sa pensée

Les courbes attirent des gens malfamés
Qui dans un univers complètement fermé
Travaille dans le secret des nombres sacrés
Et publie tard dans la nuit, des décrets

Il jongle avec les nombres
Comme un acrobate du cirque des ombres
Et développe son raisonnement
Comme un passionné tout simplement

La vitesse de résolution d'un problème figé
Par le temps, les années qui ont affligés
De nombreuses rides sur son visage
Qui montre son grand âge

Un Pythagore ou un Thalès du vingtième
Qui se lance dans la division euclidienne
Il ne solutionne pas des problèmes
Mais se promène dans les pensées humaines

Fabulle 21/11/08

jeudi 20 novembre 2008

Etes-vous idiot ?

La vie nous empêche de la voir
Unir tous les regards des hommes
N'oublions pas l'étendue de son savoir
Elève d'une personne que l'on ne nomme

Le Soleil se couche sereinement
Unissant la nuit à la vraie vie
N'oublions pas ces lieutenants véhéments
Elevé dans la rancoeur de la survie

Lucioles, elles se prénomment
Ubiquiste d'un jour puis de toujours
Native d'une terre sans homme
Etayant propos et délit d'un jour

La reine de la nuit, véritable offrande
Usurpateur du roi qui a réussi
N'importe quelle station marchande
Etoiles au service de la poésie

Fabulle 14 / 11 . 2008

Point final

Tristesse et désespoir pour celui qui
N'existe par quelques toussotements
La maladie destructrice et libre qui
Permet d'être entendu par un égarement

Égarements de la foule qui
Oublie à quel point elle tient à la vie
A sa santé oscillante, enivrante qui
Ne partagerait pour rien son avis

Avis désespéré d'un médecin qui
Incapable de se soigner, soigne la foule
Et son avis divergeant, bouleversant qui
Incapable de penser, se saoule

Se saoule de musique et d'alcool qui
Enivre toute une classe de terminale
Furieuse de passer qu'en juin son bac qui
Ne change rien à la vie et à son point final

Fabulle 14/11/08

vendredi 14 novembre 2008

L'atlas

Je feuillette les pages d'un atlas
Et je transpose ma vie dans ces pays
Tous ces préavis qui s'en lasse
De vivre aujourd'hui dans mon pays

Mais je suis comme lié
Aux racines de ma maison
C'est pour ça que j'ai fini fou allié
Les fondations de cette maison

Une résurrection du Horla
De Mauppassant au triste d'avant
Et on lui crie HORS DE LA
Mais ne passe pas, sanglant

Et il vit dans mon esprit
Reflétant dans un miroir, l'ombre
De l'étroitesse et d'ouverture d'esprit
Exprimé par les plus grands nombres

Fabulle 14/11/08

Pourquoi je n'en ai que sept?

Chaque fois ça marche pas
Je ne sais pas en faire
Même ça ne rime pas
Il faut enfin le refaire

Je recherche le mot
Supplémentaire, et vite
Un parfait miracle mot
Un mot même dit trop vite

Vais-je enfin y arriver
A conclure ce poème
Sur ce, triste, je m'en vais
Y arriver avec qui j'aime

Fabulle 14/11/08

jeudi 13 novembre 2008

La vie d'en face

N'est pas plus captivante
Qu'un mauvais théâtre d'épouvante
Une représentation de l'absurde
Mise en scène d'un acteur taciturne

La vie la plus intéressante
La comédie de la perpétuelle rente
Que l'on verse à la banque
Et qui pourtant tellement nous manque

Un miracle se produit
Chez un vieux pas loin d'ici
Il a plus grande chance
Que moi et ma redevance

Enfin, c'est depuis cette maison
Que j'observe l'éternelle vie
De mes plus grands amis
Et de toutes ces belles maisons

Fabulle 12/11/2008

Le bouffon d'en face

Pouvait être un profond idiot
Mais ne change en rien son discours
De vannes pourris pendant son cours
Et divertit le roi chaque fois chez son cardio

Le bouffon au nez rouge
Amuse les enfants chaque soir
Les font rigoler dans le noir
Dans l'obscurité bien rouge

Il sort chaque mercredi
Amuse le vieux d'en face
Qui se trouve n'ayant plus sa face
Devant la vie qu'il subit engourdi

Le grelots sonnent quand il réveille
Les cadres partant au travail
Et les enfants qui ne vaille
De lui qu'il veille

Fabulle 12/11/08

Le roi d'en face

Se promène chaque mardi
Sur le trottoir qui surplombe ma vie
Il compose son dernier avis
Sur la dernière réforme faite jeudi

Il est le roi d'en face
Commande chaque jour le quartier
N'a plus aucune pitié
Et toutes les nuits refait surface

Même son équipe préférée
Gagne tous les jours
Et il rigole toujours
Aux blagues de ses préférés

Il crie au scandale
Tout le monde l'écoute
Et captive plus d'une soute
Soutes d'une prison de vandales

Fabulle 12/11/08

mercredi 12 novembre 2008

Ave Caesar

"Ave Caesar, morituri te salutant"
Est la dernière que j'ai prononcé
Pour mourir lors de combats qu'attente
La foule que l'on a annoncé

Il y avait un gladiateur
Qui un jour ne veut pas entrer dans l'arène
Et non, il n'avait pas peur
Mais il ne voulait saluer l'arène

Remplis de gens avides de sang
Et surtout d'un empereur : Néron
Oh, il n'avait rien contre lui et son sang
Mais, il ne pouvait pas franchir le perron

Et puis, un gladiateur ne parle pas
Il combat, agit et divertit
Alors avant d'avoir un prochain repas
Pensez à la vie et à toutes ses pierre assorties

Fabulle Les ides du 8ème mois de l'année 64 après J-C

mardi 11 novembre 2008

Rencontre au sommet

Le président de la république
Cette nuit me réplique
Dans un métro qui tombe en clique
"C'est pour un geste symbolique !"

Un acte symbolique un peu trop oblique
Je me dirige vers un siège métallique
Je lui donne la précieuse relique
Dans un métro un peu diabolique

Toujours le même épisode cyclique
Sauve la nation façon évangélique
Alors que je renie un rêve mélancolique
Le président veut une posture angélique

Ah ! Dur vie au style idyllique
Ne pense pas à la tournure psychédélique
Que prend cette vie. J'ai la colique
Manquerait que je fasse un coma éthylique

Fabulle 11/11/2008

Aucune originalité

On ne reproche pas souvent
Aux dérives du vent
Des jours pluvieux et venteux
Et des mois trop honteux

Les traits du peintre s'emballent
Devant un enfant et une balle
Les cours s'enferment dans leur lit
Et les livres et paroles se délient

L'arrivée du genre humain
Ne c'est pas faite entre deux mains
Mais bien entre deux feuilles
Et un nouveau ancien deuil

L'originalité s'en va
L'unanimité, ça va
Un coup de blanco sur un mot
"Homme" et part tous ses maux

Fabulle 7/11/2008

jeudi 30 octobre 2008

Le métro pour la Sibérie

C'est sur une longue rame abandonné
Par tout le monde et inutile
Qu'un silencieux chauffeur est né
Il subsiste en ne vendant que l'utile

Il a disparut dans la vie
Avec la véritable espérance
Et ne pense pas à son avis
Mais ni à sa désespérance

Dans la neige éternelle
Et le froid glacial de Sibérie
Qu'il trouve l'aberration originel
Et la vainc seul face à la série

Je ne pense pas qu'il meure
Car il représente l'immortel
Et il restera dans son humble demeure
Un métro dans le monde originel

Fabulle Station : 30102008

Mythologie fabullienne

C'est sur le perron du Louvre
Que j'ai rêvé de devenir quelqu'un
Plus qu'une porte et ouvre
La liberté pour chacun

Plus qu'une invention, un rêve
Et bien plus à mes yeux
Le chêne abandonne sa sève
Et ne se remet plus à Dieu

Infréquentable, je suis devenu
Devant l'incroyable nouvelle
Et devant la scène, je suis revenu
Pour annoncer la posthume nouvelle

Je ne suis plus grand chose
Les rêves d'enfant servent à une chose
Ne pas rêver de la réalité
Et ne pas espérer la vérité

Fabulle 30.10/2008

mercredi 22 octobre 2008

J'alarme

J'écris sans le génie des grands
J'évite de parler des tabous
J'estime tremper les ans
J'espère y arriver au bout

J'entre sans grand bruit
J'explore les pistes solitaires
J'examine tous les petits bruits
J'exhorte sur le plus grand des parterres

J'apporte les preuves
J'arrime mon humble bateau
J'arrive dans l'épreuve
J'arme mes maisons de râteaux

J'aime la symétrie
J'adore les alizés
J'admire la dissymétrie
Même si je sais pas ce que c'est

Fabulle 22 sans obre 2008

Faites rien

Les poèmes ne servent à rien
Et puis ça ne veut rien dire
En tout cas ne lisais rien
Et vivait sans rien dire

Dirigez vous vers un ermite
Et écoutez le se taire
Enfermez vous avec l'ermite
Et ne bougez plus sur Terre

Restez là à ne pas énerver
La plupart du reste du monde
Et vivez dans l'arrivée
Du grand silence de l'onde

Et puis n'écrivez plus
Car on vous lira pas
Je n'en peux plus
Tout de façon ça ne vous ira pas

Fabulle 22102008

Deux jours

Et je compose sans relâche
Avant mes 16 ans
Car dans la vie je suis lâche
Et je m'en vais en courant

Je ne sais pas si ça changera
Ma vie ou je ne sais quoi
Mais en tout cas, il erra
Jusqu' à la fin et puis quoi?

Et à quoi ça sert d'avoir 16 ans
Je ne pourrais pas faire grand chose
Et puis je rêve d'être un enfant
Sans insouciance cueillant une rose

Dans deux jours, mourrais-je avant ?
Je ne sais pas ce que l'on me réserve
Mais il faut bien que avant
J'ai un peu plus de verve

Fabulle J-2

vendredi 17 octobre 2008

Inspiration

Je ne suis qu'à une inspiration
De la mort sans sursis
Je n'ai plus droit à l'expiration
De tout mon cerveau indécis

Je ne peux plus respirer
Sans tomber dans l'oubli
Je ne peux pas inspirer
Car j'ai déjà établi

La vie que j'aurais dû vivre
Mais je n'ai fait que survivre
Je ne peux plus sentir
L'odeur des fleurs sans avenir

Quelques minutes en apnée
Il explosera mon nez
Et je suis mort sans préavis
Sans ce monde, sans avis

Fabulle 17 10 2008

Pas

Je sais que je vais m'énerver
Et il ne faut pas
Je sais que je vais encore ruminer
Et je ne voudrais pas

Mon avenir est un paradoxe
Mais il me reste beaucoup de pas
Un gant pour faire de la boxe
Mais je sens que je ne dois pas

On me trouve fou car je le suis
Et pourtant il n'y a pas
A s'inquiéter de mon état et puis
Il va falloir faire des pas

Voici à quoi sert les feuilles
Du conseil régional et à ne pas
Souffrir de la colère du deuil
Mais juste marcher quelques pas

Fabulle 1 1 2

samedi 11 octobre 2008

Contre les sens

Aux mages du Moyen-Age
Ils faisaient brûler leurs doigts
Et mourrait dans leur jeune âge
Pour une chose où je ne dois
Finir dans l'aube levante
Et où aucun ne se vante

Le vent essayait vainement
D'éteindre les flammes hurlantes
Mais le destin irrésistiblement
En décida autrement, et évente
Les feuilles secrètes des lucioles
Qu'ils avaient volés sans cabriole

Sur le bûcher, ils restaient sans bouger
De peur que la mort ne vienne trop vite
Mais cela ne les empêche pas de rager
Contre un monde désuet et d'éviter
La prochaine sortie de l'effroyable humanité
De certains gens à la grande vanité

Fabulle 11:01:8002

La frêle jonque

Je voulais faire une brève visite
Aux marins ivres et fous
Revoir ce que j'ai conté très vite
Au détour d'un tableau fou

Et les vagues déferlaient
Sur les flancs de la jonque
Et pourtant, ils voulaient
Vraiment conquérir la conque

Ils cherchaient dans la mort
Dans la vie de Shanghaï vers minuit
Ils rencontraient des hommes dans un fort
Et retournaient dans la plus douce nuit

Ils rêvaient de temps en temps
Qu'ils trouvaient cette conque
Mais sans doute par manque de temps
Ils mourraient dans leur jonque

Fabulle 11 1020 08

samedi 4 octobre 2008

Ouverture à la fermeture

Qu'est-ce que l'on pensera de nous
Après encore cent cinquante autres années?

Je ne sais que penser
Et je n'arrive à me projeter

Car à quoi bon, je suis né
Et nous serons morts, nous !

De cela j'en suis sûr
Et bien au delà impur

Allez tirer dans l'espace
Pour que nos enfants nous dépasse

Car de ma progéniture
Il y aura déjà la fermeture

Fabulle 4/1/0/2/0/0/8

Reflets

J'aurais aimé traverser mon reflet
Et découvrir l'envers de ma vie
Découvrir que je ne sais ronfler
Et regarder les autres d'un autre avis

Je n'espérais pas y découvrir
Tout le sens que ma vie a pris
Et je ne pensais pas ouvrir
Un autre dossier de mon passage repris

Je faisais plus de sport
Et j'étais plus beau
Sans aucun autre effort
Dans le glace au dessus du lavabo

Mais n'essayez pas de franchir le miroir
Vous ne ferez que vous cogner
Car il n'y a pas d'autre espoir
De vous voir faire autre chose que de vous peigner

Fabulle 8002/01/4

vendredi 3 octobre 2008

Mon aveugle Patagonie

J'ai toujours rêvé de la Patagonie
Sans jamais savoir où c'était
Il me fallut tourner à l'agonie
Pour enfin y aller

A la recherche d'un beau trésor
On m'a facilement interceptée
Le morceau craché, fini le bel or
Et mon aventure adaptée

Mais pour un peu plus de sûreté
On m'y a enfin amené
Pour vérifier le temps d'un été
Certes, captif, moins bien emmené

Ce que j'ai vu, je ne pus oublier
Toutes les émotions me rendaient
Frustré et interdit d'un regard balayer
Car j'avais les yeux bandés

Fabulle 3 octobre 2008

Signes chinois

C'est l'éternel mur de Chine
Dont tous les rois ont essayé de passer
Mais devant l'empereur, ils courbent l'échine
Et vivent dans la dépendance jusqu'à trépasser

Ces créneaux mythiques de la muraille
Visibles pour la première fois de la Lune
Nous font revenir sur les bons rails
Et la folie disparaît en moins d'une

Mais une lance fracassa
Ce bel édifice des Chinois
Un jeune des landes passa
Et bouscula l'Empire en lançant des noix

Ce paysan avait un rêve
Découvrir l'éternelle Chine
Il enfila un polo car le froid se lève
Mais à la fin, il courba aussi l'échine

Fabulle 3 OcToBrE 2008

jeudi 2 octobre 2008

K2

L'avalanche déferla sur la paroi
Emporta le plus grand alpiniste
Cet événement ne mit personne en émoi
Car seul le solitaire est un grand pianiste

Il tentait l'irréalisable
Se moquant ouvertement des dieux
Ceux-ci n'ont pas voulu l'incroyable
Ils ne méritent pas d'être aux cieux

Je tentais de rattraper le souvenir
De l'ascension du mythique K2
Mais celui-ci n'a su revenir
Glissant tout doucement entre nous deux

Je ne pouvais y arriver
C'était stupide de ma part
Alors ne pleurez pas et vivez
Ce n'est pas mon premier départ

Fabulle 2 octobre 2008

Exhorte !

Il entre dans la légende
Comme on ouvre une porte
Sans rien faire dans sa lande natale
Mais le peuple, il l'a et il l'exhorte

Il avait ce pouvoir fin et désastreux
Qu'aucun homme n'avait su s'aguerrir
Mais lui n'avait pas besoin d'être heureux
Et le peuple, il doit le guérir

Il aimait la vie comme elle se présentait
Et son corps, il le haïssait
Son esprit grand en ressortait
Pour son peuple qu'il chérissait

Je ne parle de personne en particulier
Mais de quelqu'un qui en grandirait
Et pour l'autorité, il sortait son tablier
Contre son peuple qui se séparait

Fabulle 2 octobre 20(0000000000)08

mercredi 1 octobre 2008

L'inédit du scientifique

Un mot ou deux pour vous satisfaire
Trois petites notes de folie
Et me pliait en quatre pour bien faire
C'est sur mes cinq doigts que je vous lis

Six ans, t'as déjà le stress de la vie
Et sept rides qui apparaissent
Mais huit heures sonne et la vie
T'attrape tout neuf en laisse

Alors, t'as dix policiers à tes trousses
Et onze larmes pour pleurer
Douze vies les unes toutes plus douces
Pour qu'un vendredi treize vient t'arrêter

Tu cherches midi à quatorze heures
Et le quinze, tu dois écouler tes dettes
Rendez moi mes seize ans de tout à l'heure
Plus qu'à se rendre en composant le dix-sept

Fabulle 1/10.2008

Les poèmes bis

Perdu dans le temps au fond
De mon cartable oublié
Ils n'ont pas de chance mais font
Partie d'une vie à publier

Ces poèmes bis que je ne peux
Soumettre au monde entier
Et faire partager le feu
Qui me consumera tout entier

Sur les rythmes de Melancolia
Et ses courbes gravées pour l'éternité
Même un extra-terrien publia
Un recueil de grande vanité

Les poèmes bis faits en deux minutes
N'ont pas votre chance
Celle de les lire, et puis zut
Tant pis, Gardons les sous silence

Fabulle 1 Octobre 2008

jeudi 25 septembre 2008

Fier d'être un rire

Je n'arrive pas à écrire
Je suis comme paralysé
Je ne peux plus rire
De la moindre blague usé

Je m'en vais demain
Voir du nouveau pays
Je n'ai que deux mains
Et autant de temps que si

Je voulais, je pourrais ouvrir
La fenêtre de la liberté
Et enfin de nouveau rire
En toute fierté

Fabulle 25 septembre 2008

Absurdes !

Il y a des mystères profonds
Que l'on ne peut résoudre
Passer dans un puits sans fond
Voyageur, lance la poudre

Il n'y a qu'au fond des pubs irlandais
Là où les gens se réunissent en chantant
Pour parler de lutin et de farfadet
Tout cela dans un monde branlant

Mais on n'ose franchir la limite
De se plonger dans ce lourd roman
Franchir la ligne jaune qui délimite
La porte où surviennent les cormorans

Sans ces paroles absurdes
Je quitte ce nouveau monde
Trouver l'autre plus vers le sud
Transmis par les peuples de l'onde

Fabulle 25 septembre 2008

mercredi 10 septembre 2008

Be kind, rewind

Une grande touche d'un magnétoscope
Posé devant mon seul esprit
Ma photo, repéré dans un trombinoscope
Deux flèches vers la gauche m'ont repris

La marche arrière rapide
Les mouvements reculant d'une vie
Revoit tous ces moments insipides
Et je m'énerve de ce triste avis

Les attitudes me paraissent plus grotesques
Tout me paraît étrange et cruel
Le grand film s'arrête ici ou presque
Je viens d'être renversé par un diesel

Mon bilan suppléé par le fantastique
Ne m'incite qu'à me rembobinez
Revoir une dernière fois la chevauchée fantastique
Allez, soyez sympas, rembobinez

Fabulle -1 10/09/08

Histoires irlandaises

Il y a des mystères profonds
Que l'on ne peut approcher
Traverser le puits sans fond
Voyageur, prends l'épée dans le rocher

Il n'y a qu'au fond des pubs irlandais
Là où les gens se réunissant
Pour parler de lutin et farfadets
Sans vraiment croire nos descendants

Alors on n'ose franchir la limite
De se plonger dans ce long roman
Franchir la ligne jaune qui délimite
Une porte aux piliers déments

Sur ces paroles bêtes et absurdes
Je quitte le nouveau monde
Trouver l'autre monde plus au sud
Et conquérir à travers l'onde

Fabulle -1 10/09/08

lundi 25 août 2008

404 pattes

A chaque fois que je fais un pas
Je pense à l'autre qui l'a déjà fait
Sur la Terre, foulées par des billions de pas
Les hommes accaparent des biens défaits

Nous vivons à la vitesse des fusées
Tel qu'on ne sait plus l'apprécier
Les grossièretés ont déjà fusé
Dans ce vaste ensemble d'acier

Prenons l'exemple des taches noires
Glissés malicieusement sur le pelage
Elles sont nombreuses er derisoires
Mais tellemment essentielles sur la plage

Et toutes ces pattes qui foulent la Terre
Qui oublient de se poser la bonne question
Contrairement au chien qui creuse la terre
Laissant son os pour la prochaine génération

Fabulle 25 août 2008

dimanche 24 août 2008

Le Cap de Bonne-Espérance

Je désirais faire un slam
Au rythme des tam-tams
Raconter l'histoire
D'une vie aléatoire
Un originaire du Cap
Vêtu d'une blanche cape
Au fin fond de l'Afrique
Il n'avait point de fric
La mer le veut, l'aurait
Et ses requins le dévoraient
Ses textes sur un bout de papier
Fait pendant ses promenades à pied
Qui était au nombre de cent
Se les remémorait dans le sang
Les dents pointus du carnassier
Le déchiquetait, le tailladait
A l'instar de ses folles pensées
Qui chaque nuit le devançaient
Un ermite au bout de la vie
Qui brusquement interrompu sa vie
Dans sa fugue, il a dit
Mon dernier poème ne sera dit
De Bonne-Espérance, je ne franchis le cap
Des cents poèmes dans mon handicap

Fabulle 22 août 2008

mercredi 20 août 2008

Larme d'août

La vie s'écoule sans incident
Le temps ne répondait pas toujours présent
Je vis seul depuis trois jours dans une chambre
Coincé entre quatre murs couleur ambre

Je me lisais les regrets que j'exprimais
Et je me dis que bientôt la rentrée ?
Qu'ai-je donc fait de mes longues vacances
Peut-être, une nouvelle et belle délivrance

J'ai essayé d'écrire tous les jours
Mais ce que l'on promet s'avère faux toujours
Quand même les promenades dans mon village
M'ont inspiré plus qu'un vagabondage

Hier, j'ai distribué des faire parts
Qui annonce le décès, trop vite il part
Tous ces ennuis d'un mois d'août
Peu habitué aux sérieux doutes

Pour tous ces doutes, je me suis retenu
Pour que ne coulent des larmes mal venues
Et une seule de ces gouttes salées
A réussi à s'en aller

Fabulle 99ème création du 18 août 2008

vendredi 1 août 2008

La quatre-vingts dix-neuvième

Les feuilles virevoltent dans la forêt
Et mes pas résonnent silencieusement
Je suis confronté aux deux Corées
Le paradoxe s'envole dans le vent

Quel mot choisir pour cette création ?
Quelle symbolique ? Eau ou Feu ?
Cette quatre-vingts dix-neuvième création
Rime moins bien que mes aïeux

Alors, au diable la symbolique et la rythmique
J'écrirais presque en prose pour vous énerver
Que faire pour défaire la poésie antique ?
Peut-être, la poésie du vingt et unième, la sauver

Je les trouve moins bien que d'habitude
Ces quelques vers, ces quatre seizièmes
De strophes lancées dans la solitude
Mais reste à venir le plus dur, la centième

Fabulle 1er août 2008

P.S. : On ne peut pas faire deux choses en même temps. Désolé

mardi 29 juillet 2008

La grosse pluie de l'été

On se dirige déjà vers août
Mais le temps me laissent dans le doute
Une grosse pluie pour le dernier jour de juillet
La tempête qui permet de nous railler

Les tables de jardins inondées
Le bruit palpitant et plaquant de l'ondée
La météo détraqué des programmes télés
Et les vendeurs sur la plage qui ne puissent héler

Voilà où est passé le charme de l'été
Ce temps morne qui me rend hébété
Coincés dans la véranda aux bruits accablants
Tout mon cerveau et ma peau deviennent blancs

Enfin, ce n'est pas moi qui décide
Du temps qu'il fait et des plages vides
Mais dîtes vous que la grosse pluie de l'été
N'était pas seul car vous y étiez

Fabulle 28 juillet 2008

vendredi 25 juillet 2008

La souris humaine

Un saut dans un jardin public
Un petit pas de danse à peine esquissé
C'est le moment du déclic
J'aime vivre et viens de glisser

Sur une flaque laissé sur un trottoir
Un lampadaire grandit à vue d'oeil
C'est aujourd'hui une date butoir
En quelque sorte le jour d'un deuil

Mon deuil parce que de visages
J'aperçois maintenant des pieds
Je deviens une souris, nouveau virage
Me voilà les mains déliées

Mes moustaches frétillent de bonheur
La CIA m'a repéré, vient me chercher
Un espion, je suis devenu dans l'heure
La souris humaine, nouveau déchet

Fabulle 25 juillet 2008

jeudi 24 juillet 2008

Le Pacifique en guerre

Les eaux tourbillonnaient dans la nuit
Et le nageur solitaire tournait en rond
Ses pensées étaient au fond du puits
Et il n'arrivait pas à trouver la raison

Seul dans l'océan Pacifique
Un homme en guerre tentait de survivre
Pour retrouver son statut d'homme pacifique
Retrouver le monde normal pour sous-vivre

L'homme aperçut une île
Regarda cette étrange ville
Les lumières vacillaient trop vite

Des idées sombres faisant le mythe
Les lucioles s'emparèrent du corps
Laissant le Pacifique en guerre, il dort

Fabulle 24 juillet 2008

lundi 21 juillet 2008

Un monde extrapolé

Le charme parisien remplit mon cœur
Et les pensées ouvrent de nouvelles portes
Les beautés parisiennes tournent sur les moniteurs
En boucles soignées, vitales en quelques sortes

Voir les tableaux prestigieux au Louvre
Admirer le chef d'œuvre d'Eiffel
Les catacombes sanglantes que Paris nous ouvre
Voir Paris de toute la hauteur de la tour Eiffel

Une tranquille balade sur les bords de Seine
Longeant les péniches aux couleurs du pays
Applaudir quelques acteurs sur scène
Avouer ma nostalgie et ma mélancolie

Un des derniers mondes extrapolés
Qui résiste à l'autre société
Une vie quotidienne qui à Paris est collé
De quoi vivre un agréable été

Fabulle 21 juillet 2008

Ranger ces immeubles, SVP

Des rangées d'immeubles à perte de vue
Me procure un sentiment bizarre
Des personnes obligées d'habiter ces avenues
Qui n'ont pas le charme londonien d'un blizzard

Paris, capitale morne et triste
Ses routes alambiquées et incompréhensibles
Les bouchons sur la grande et dégoûtante piste
Des ballets des voitures aux forcings risibles

Aucun vert dans ce vaste chantier éternel
Un arbre ou une plante sur la Seine
Font une chanson aux modernes ménestrels
Et les acteurs forcés d'abattre les rideaux sur scène

Voilà le dernier monde qui arrive
Frappe à grands coups sur l'ancienne porte
Peu importe de choisir d'habiter telle rive
Pour moi, les beautés parisiennes sont mortes

Fabulle 21 juillet 2008

mercredi 16 juillet 2008

Visite nocturne au Mont

La tempête se déchaînait et les vagues s'engouffraient
La vie s'était perdu et n'insistait plus
Une larme sur mon visage et l'océan frais
Dissimulait un œil attaché aux flux et reflux

L'ambiance étrange s'installait sur la baie
Le Mont se révélait enfin à mes yeux
Je vis dans le cloître un moine s'approchait
Il portait une toge et semblait heureux

Il s'assit à coté de moi et contemplait
Le chef d'œuvre contrasté par l'astre des cieux
Un paysage marin que la merveille décuplait
Les vents sillonnant, le moine priait Dieu

La lune me fascinait et la nuit passa vite
Le moine écoutait et instantanément me comprit
Il s'illumina, rendit la lune jalouse dans ce féerique site
Et disparut dans la brume, mort pour le même prix

Fabulle 16/07/2008

jeudi 26 juin 2008

Plus d'un millénaire pour un indécis

Un mont s'est planté là
Et l'évêque l'observait
Que fait-il là ?
Il faut que je vois ça de plus près

Un songe dans mon lit
Me fit comprendre ceci
Un ange passe et me dit
Construis donc ceci

Quoi ? Jamais de la vie
C'est trop haut et loin d'ici
Sinon c'est l'enfer, l'ange reprit
Saint-Michel me le promit

Des efforts et moi bravant
Pourtant, j'étais indécis
Et contre tous les vents
M'a permis d'élever ceci

Un frêle esquif sans soucis
Foulés par des milliards de pieds
Le Mont-Saint-Michel s'adoucit
1300 ans ! Marre de grimper les escaliers!

Fabulle 26/06/2008

Test d'aptitude numéro 13

Je saute par la fenêtre
Sortant comme un voleur
Je me glisse sous un hêtre
J'attends pendant des heures

Faut-il sortir à l'aurore
Ou attendre la matinée ?
Cette attente m'honore
Et j'attends jusqu'au dîner

La lune se lève déjà
Alors que les autres se couchent
Les lumières s'éteignent déjà
Je m'endors sur une souche

Le soleil est au plus haut
J'ai donc dormi plus que la nuit
Une ombre floue me tourne le dos
Et me dit : "Trouvé, sors de ce buis"

Fabulle 26/06/2008

mercredi 18 juin 2008

Promenade immobile

Le premier jour des vacances
Enfin elles commencent
La première promenade de l'année
Enfin je renais
La première vraie immobilité
Enfin je suis habité
La première douce brise d'été
Enfin j'y étais

Ce sont les promenades immobiles
A l'origine des vraies pensées
Finies les idées débiles
Je me sens encensé

Quel bonheur de retrouver
Les véritables alizés
Juste me dire que je pourrais
Enfin tout réaliser

Fabulle 18/06/2008

La bonne voie

J'aurais dû voyager cette nuit
Prendre le ferry pour l'arctique
Ce choix dissout par l'ennui
Seul, là-bas, avec des amis lunatiques

C'était mon rêve que je n'ai pu
Accepter dans mon coeur
Pour me consoler, j'ai bu
Parti à jamais, à jamais cette heure

Je voulais découvrir la solitude
Pas la peine d'aller s'y loin
J'y suis déjà dans l'hébétude
Prêt à recevoir les premiers soins

Un choix contradictoire
Ça ne sera pas la dernière fois
Encore deux verres sur le comptoir
Je n'ai pas pris la bonne voie

Fabulle 18/06/2008

mardi 17 juin 2008

Au coeur de la mort, vivant

Je vous écris d'une contrée
Connue sous l'antiquité
Une île maudite sous tous ses attraits
Où le génie Dédale habitait

Je suis presque mort sur le sable
Emprisonné par le Minotaure
Dans un labyrinthe impitoyable
Où le taureau n'a pas vu mon corps

Je vis encore grâce à la chance
Peut-être le Minotaure est daltonien
Plus de cent ans que je vis dans la démence
Prends ma vie, je suis Athènien

Peut-être est-il mort ?
Sans moi qui suis vivant
J'écris ce papier s'envolant à son sort
Mes remords partant dans le vent

Fabulle 17/06/2008

Sans transition

L'humanité n'est qu'un équilibriste
Qui essaye de se maintenir
Sur la ligne d'une poutre triste
Cernée par le mal de l'avenir

Un monde manichéen surpeuplé
Et la vision du monde que je refoule
Penser à cette idée qui sera décuplée
Par la ferveur de la foule

Notre monde d'expression
Auquel je me tiens en mon nom
N'est pas si sûr face aux pressions
Des guerres sans raison

Et voilà que sans transition
Les musiciens pianotent une mélodie
Sans partition et sans intention
Qui nous fait tenir jusqu'au samedi

Fabulle 17/06/2008

lundi 16 juin 2008

Autobus-critique

Un poète critique souvent
L'actualité au fil du vent
Même s'il se passionne
Pour les choses qu'il l'illusionne

Il est toujours à vif
D'un point de vue objectif
Et il a ses nouvelles raisons
Qu'il change à chaque saison

Mais que critique-t-il vraiment?
La réponse dans laquelle je mens
Dit que je ne sais rien
Et dans l'absolu, que je ne suis rien

Alors, je médis dans les avenues
Faisant des allés et venues
Comme un militant du PS
Dans l'autobus de la ligne S

Fabulle 2/6/2008

Et pour me contredire ...

Et pour me contredire, il est revenu
Non pas avec de grands revenus
Mais plus pauvre que les appauvris
Et il me dit : le chêne du soleil est ici

Je crois que cette visite
Non content de réconforter l'élite
A bouleversé ma petite personne
Moi qui croyait être maître des hommes

Le pauvre génie m'avait quitté
De cette scène que je ne comprenais
Retrouvant un SDF alambiqué
Qui pourtant m'avait éduqué

Que faire ? Condamner la société
Non, ce ne sont pas des zèbres
Combattant les ténèbres
Des zèbres, rejets de la société

Fabulle 16/06/2008

jeudi 29 mai 2008

Une fuite hâtive

On discutait de tout et de rien
Quand une idée subite nous vient
Une idée tellement lâche et folle
Que d'avance, j'en raffole

Les amis, au rythme d'une musique
Ne se doute de rien, quel technique !
Nos sacs sont prêts
Le moment fatidique, arrivé

La course de nos pas infligeait
Aux jumeaux, restés figés
Une fuite déjà prononcée
Avant qu'une parole soit annoncée

Les amis ne voient rien
Face à des vauriens
Aux dépend des naïfs
Survient un départ hâtif

Fabulle 29/05/08

Fable de Fabulle

Je vais vous conter une fable
Qui, j'espère, vous paraîtra affable
Il y eut un jour deux frères
En tout point identiques dans leur caractère
Le même cerveau lent et stupide
Dans un mélange insipide
A un plat déjà immonde
A tel point qu'ils sont bannis de ce monde
Mais l'histoire qui leur est arrivée
Et encore plus alléchante qu'un lapin au civet
Notre vengeance a des bruits de souliers
Éphémères, certes, mais les langues se sont déliées
L'animosité s'est renforcé dans l'immobilité
Une nouvelle forme d'amabilité
En passant par des chemins escarpés
Qui nous a généreusement, donné la paix
A croire que le bonheur lâches des fourbes
S'enfoncent plus que dans la tourbe
Mais venons en à la morale
Au détour des sentiers carcérales
La vie s'intensifie d'un petit épris
D'une fuite ou d'un départ pris.

Fabulle 29/05/08

L'épilogue d'un homme seul

Les pales des hélices tournoyaient
Un triste destin m'attendait
Mon naufrage, j'aurais dû me noyer
Je ne voulais pas faire de la télé-réalité

Un jeu idiot pour se payer
Ma tête, pendu à un noyer

Une fuite arrangée et minuté
Par la télé, victime de son succès

L'épilogue malheureux d'un homme
Par une farce des Anglais

Il est vrai que l'humour
Très British des Anglais
M'a joué beaucoup de tour
Trop pour ma vie déréglée.

Fabulle 29/05/2008

mardi 27 mai 2008

Voir seul

Les minutes s’égrenaient
Devant l’immensité de l’océan
Au royaume des longs nez
Déjà un an

Sur l’île aux narvals
Voilà des jours que je rétorque
Mes propres paroles de cavales
Et ce naufrage devant l’orque

Un orque que j’ai revu en compagnie
Des partisans aux longues épées
Voici tant de choses que je nie
Pour pouvoir garder la paix

Si quelqu’un veut me délivrer
Qu'il n’hésite pas, je suis ici
Aux narvals, je suis livré
Tiens, un hélico de la BBC.

Fabulle 27/05/08

Les rêves de Rollon

Dans un vieux château médiéval
Se trouve un homme en état létal
Fils de Rollon et gardien des souvenirs
D’un grand guerrier en devenir

L’anachronisme n’a jamais peur
De défendre les causes d’une heure
Un héraut raconte, au chaud, sous les toits
La vie de Rollon et ses exploits

On remonte le temps en essayant
De rassembler les hommes en vantant
De rattraper le temps perdu
Dans ce rêve insensé qui nous est dû

Les hommes n’oublieront jamais de rêver
Devant les ruines d’un château délavé
Devant les exploits d’un homme qui errait
A la recherche d’une terre qu’il espérait

Fabulle 27/05/08

Vivre tout seul

Une noix de coco pour subsister
Un panier de feuilles de bananiers
Les bananes vertes immangeables
Voici ma nouvelle vie lamantable.

J’attendais un signe du ciel
Principe de religion essentiel
Même pas le bruit d’un frêle moteur
D’un avion tapageur.

Il ne me reste plus qu’à espérer
Une autre arrivée d’un désespéré
Un naufragé de la vie
Enfin, un nouvel esprit, un autre avis.

J’ai fui la société
Au premier jour de l’été
J’ai fermé ma gueule
Pour me retrouver plus que seul.

Fabulle 22/05/2008

samedi 10 mai 2008

Dernière amertume

Mes yeux vacillent au rythme d'une musique
Les silhouettes se brouillent, les sons n'entendent plus
Je dérive de plus en plus vers des scènes oniriques
Mon cerveau ne contrôle plus, le moment est venue

On se dirigeait vers les vestiges d'une église
Une vieille cathédrale dont les cloches endormies
Veillent sur les marais dans lesquelles je m'enlise
La mort arrive, enfin, l'arrêt m'est permis

L'amertume m'envahit
Tandis qu'approche la fin de ma vie
Hormis que sonnent ces instants de liesse
La musique est finie, il faut que je vous laisse.

Fabulle 10/05/2008

mercredi 7 mai 2008

Pas de moralité?

La vie vole toutes les identités
Et la mort m'enlève pour l'éternité
Je crois qu'il n'y a pas de pitié
Il ne faut pas se le cacher

Les masques manquent d'humanité
Ils ne peuvent contrecarrer
Les grands plans qu'on a ordonnés
Pour vivre en toute sérénité

Et si jamais, apparaissait une liberté
Glissé par le hasard qui a évité
L'embuscade de la charité
Mais l'homme n'a pas compris cette subtilité

Mais qu'est-ce la moralité?
C'est l'absence de celle-ci
Qui répond à ma moralité
Malgré le paradoxe que suggère celle-ci.

Fabulle 07/05/2008

Une vie rêvée

La poésie s'appuie sur des vies
Voyant que celle-ci peine
Et que chaque jour, elle dévie
Vers l'absolue de la nouvelle haine

Je ne sais pas ce qui se passe,
Cette école m'embrouille
Moi, relégué au fond de la classe
Attendant que finissent les embrouilles.

Passer au niveau supérieur serait un rêve
Qui se réalisera sûrement
Mais, quand on se lève
Cela recommence, inévitablement

Et à la fin, pour fêter les études
J'aurais une place sur un vieux banc
De l'ANPE, m'envahirait la solitude
Sans penser qu'un jour, je donnerais mon sang.

Cette troisième guerre qui devait arriver
M'a invité à m'engager pour palier
L'argent qui cruellement me rivait
Dans cette vie de fou à lier

Voila où nous mène les gardes à vous
A des obus pour l'été
Mais rassurez vous,
Ce n'est pas la faute de cette société!!!

Fabulle 07/05/2008

samedi 26 avril 2008

Les 1an de la luciole

Je n'avais pas vu revenir
Ces petites ailes argentées
Son retour va ternir
Encore plus de maisons hantées

La luciole a un an
Crée par un dieu pour accomplir
La justice contre les vents
Que les hommes portent pour dire

L'arme suprême contre un poète
Elle m'obsède, me fait rêver
Peut-être ma raison d'être
C'est pour cela que je m'en vais

M'envoler pour lui échapper
J'ai déjà essayer
Mais elle m'a rattrapé
Peur, ayez !

Fabulle 26/04/2008

Vers le paradis

Les pas frénétiques des gens
Me disent que la vie n'est rien
Éphémère comme elle est, Fabien
La musique t'emportera dans peu de temps

Mon instinct avait raison
Car je suis au paradis
Certes, je l'avais dit
J'attendais la nouvelle saison

Je voulais être un grand homme
Inventer ce que je ne pouvais inventer
Et, enfin je pourrais conter
La vie tel que je l'ai rêvée

Les paroles d'une musique
Confuse à souhait
M'entraînaient vers l'éternité
D'un dénouement mystique

Fabulle 24/04/2008

mercredi 2 avril 2008

Je ne suis qu'un zèbre

Je ne suis qu'un zèbre,
Egaré dans la vaste savane
N'éprouvant aucun sentiment
Elégant envers la société
Sifflant toutes les humeurs
Usant toutes les ruses
Imitant mes frères
Sali par les rayures
Qui me sont fières
Usurpant en bien des manières L
'ubiquité qui me déplaise
Usager d'un passé
Nouveau à réaliser
Zoologiquement parlant
Egorger le passé
Béatifiant les innées
Ratifiant le traité des idées
Eduquant ma nouvelle liberté

Fabulle 02/04/2008





Dans chaque recoin, un homme rassi

Je dessine dans chaque recoin
D'un cahier oublié
Trouvé sans soin
Retrouvé à lire son cahier

Des gribouillis entassés
Sur une page noirci
De textes lassés
Sur un homme rassi

Ça parle d'amour, disait mon esprit
Perspicace, ce cerveau
Qui préconçoit déjà une histoire tarie
Sur un amour qui m'a fait défaut

J'aimerais rencontrer cette personne
Au cerveau perspicace
Pour que ce poème sonne
Comme une chose qui me lasse

Fabulle 02/04/2008

Haïkurant

Expirer m'inspire
Clair de lune brouillée
Souffle cassé, course arrêté

Fabulle 02/04/2008

Haïkuneige

Sensation givrée
En flocons enneigés
L'hiver est arrivé

Fabulle 02/04/2008

jeudi 6 mars 2008

Ô Inspiré

Aux Inspirés d'un jour sans nuit
Dans le temps des profonds ennuis
Entrepris d'une plume d'une pie
Blanche des neiges crépies

Les ondes dansantes des lettres arrondies
Déformant mots et propos d'un "on dit"
Génie éphémère de nouvelles rimes
Que la grande routine déprime

Monuments d'estime pour poètes appauvris
Quelques poèmes des longues rêveries
Les questions d'un printemps qu'on nie
Des pages tournées et racornies

Ce discours vers sa fin, se dirige
Comme les hommes, toujours, érigent
Ce que les mémoires oublient
Mais que les livres rétablissent

Fabulle 06/03/2008

Mélodie de capitaine

Une brise légère me portait
Vers d'autres horizons
Juste le temps de prendre un thé
Sans aucune raison

Je voyais un drapeau flottait
Sur le mat d'un fier galion
Les vagues accostaient
Alors que nous rêvions

Les lumières lointaines
Tanguaient sur le rythme
D'une mélodie de capitaine

Les notes voltigeaient
J'en perdais la raison
Le temps de rêver

Fabulle 01/02/2008

Eclats

Ces éclats de verre dispersés
Aux lames acérées
Tombaient vers l'absurdité
D'un monde sans aimés

Les aimés d'un jour
Qui frissonnent en disant bonjour
Qui, aux belles du jour
Oublient lors d'un long séjour

Mais qui faut-il aimer?
Question que les amants
Au destin, délaissent
Vivre condamné

Et ces éclats de cœurs
Que vivent les infortunés
Peut un jour se retournait
Dans le chant d'un nouveau cœur

Fabulle 01/02/2008