dimanche 31 janvier 2010

Retour sur la lune

Je ne vais pas à nouveau rentrer dans la polémique
Mais ce retour sur la lune inspire
Des dessins de fusées aux enfants laconiques
De rêves et évasions, c'est de cela que l'homme respire

La tête dans la lune, disaient mes instituteurs
Aux élèves distraits par des images télés
C'est la NASA, le principal investigateur
De notre avenir, ne dépassons pas les délais

Car ce retour, détour par la lune est le début
D'une exploration, survie humaine oblige
On se tourne vers ce qui était le rebut
De l'institution américaine, on exige

Alors des résultats visibles mais la recherche
Comme son nom l'indique reste de la recherche
Sans certitude de succès, voilà la mansuétude
De la lune, qui ne trouble plus ma quiétude

Fabulle 30/01/2010

Atterré

Il y a des choses dans ce monde qui me laisse
Atterré, comme par exemple la télé réalité
Où la stupidité humaine réunie délaisse
L'humanité ou encore quand on a soif d'immortalité

Et sur ce point, je m'explique avec ses reporters
Américains ou australiens pour laquelle la misère
Est un coup de projecteur inutile pour la Terre
De se faire un peu de gloire gratos non sincère

Atterré devant des émissions hollandaises
Qui montrent les pires créations des humains
Substances illicites qui vous la rend mauvaise
Non au malheur, gueule de bois du lendemain

Qui vous nique une vie, il n'y a pas d'autres mots
Pour décrire ce que j'appelle les nouveaux maux
De notre planète, je suis là pour les attaquer
Et je vous assure, je vais y mettre le paquet

Fabulle 30/01/2010

Une dernière salve

J'ai fait le minimum syndical, un poème jour
Il ne reste plus que du bonus, ce qui n'empêche pas
De lire les 34 précédents, sur la vie, l'amour
Et la poésie car les poètes écrivent sur tout, ou pas?

En tout cas, je m'offre le privilège
D'une dernière salve,
C'est la mort qui allège,
L'air expiré d'une valve

Mais ce poème n'a de sens que si l'on vit encore
Car je me pose toujours les questions essentielles
Qu'un homme se pose, qu'est-ce que la mort?
Et de vivre, pourquoi? Pourquoi cette tension artérielle

Enfin, les poètes sont comme ça, rêveurs
Exclus et visionnaires de cette société
Qui ne sait où elle va, on essaye alors d'être les meneurs
D'un nouveau monde, et pour cela, je vais être exécuté

Fabulle 30/01/2010

Seulement une âme

Comme je continue mes poèmes traditionnels
Sur les soirées festives auxquels je participe
Pas souvent, je dois l'avouer, l'éternel
Paradoxe d'un poète défendant la fête, question de principe

Dans son imaginaire où tout ce monde
Ne recherche un quelconque intérêt
On se balance au rythme de l'onde
Qui passe, un jour, j'en suis sûr, je le paierai

Mais que faut-il que je fasse pour vivre?
J'ai l'impression que ma vie, c'est d'écrire
Je ne connais que la poésie pour vraiment rire
Mais je dédramatise dans la musique, j'ai connu pire

Tout ce que j'espère, c'est sûrement l'oubli
De toutes ces formules, mathématiques ou poétiques
Me voilà de nouveau sur mon établi
Cherchant la solution pour une vie magique

Fabulle 30/01/2010

Le horseball

Bonjour et bienvenue pour ces 96 heures
Prochaines pour cette rencontre de horseball
Et je précise que si quelqu'un devant sa télé, meurt
Nous déclinons toutes responsabilités et quelques rôles

Qui soient mais revenons au direct et à ces 4 jours
Fabuleux qui nous attendent, Michel, cette rencontre
S'annonce passionnante à suivre, restez toujours
Devant vos écrans, on ne sait jamais s'il y a un contre

A la soixante quinzième heure et trente deuxième
Minute de ce match France Egypte
Je crois même savoir que les chevaux, dix centièmes
Au cent mètres, sont logés dans une charmante crypte

Et pourquoi cela, Michel? Ils sont morts!
Morts? Mais de quoi? D'épuisement, apparemment!
Et cette rencontre! Et pour la France, la médaille d'or!
Désolé Michel, comme le football, c'est foutu
Car après une mauvaise lecture des règles, on se tue
Quoique, dans ce sport, on aura plus de chance, assurément

Fabulle 30/01/2010

samedi 30 janvier 2010

L'inhumanité des œstrogènes

A croire qu'il en faudrait plus pour m'impressionner
En ce moment, les devoirs arrivent à la vitesse
D'un avion passant le mur du son, je ne vais pas démissionner
Pour autant, c'est que plus ça va, plus ça m'intéresse

Ces relations complexes entre pays antagonistes
Et d'Antigone, l'on passe à la sublimation philosophique
Et de peur de heurter les divers protagonistes
Je ne regarderai la question que d'un point de vue scientifique

Comment peut-on en arriver là, à cette triste histoire?
Quoi, j'avais dit d'un point de vue scientifique? D'accord
En fait, c'est ses œstrogènes, qui avait un taux provisoire
Trop élevé, c'est ses follicules, les responsables de sa mort

Ah! Ça, c'est un point de vue scientifique, un peu pathétique
Son frère, sous l'effet de la testostérone (encore elle)
S'est engagé dans une situation devenue critique
L'histoire nous en réserve encore bien d'autre comme elle

Fabulle 30/01/2010

Relire ou ne pas relire, telle est la question!

Je transgresse dans l'enceinte du lycée
J'écris un poème pendant un devoir
Voilà de quoi fournir l'Odyssée
D'Homère, enfin, c'est à lui de voir

Et pour ne rien vous cacher
C'est pendant un devoir de vie, enfin de terre
Ou de sciences, mes mots sont mâchés
J'ai fini plus tôt que prévu, je pourrais prendre l'air

Il faut dire que l'évolution ne me cache rien
Depuis que j'ai écrit sur Darwin
Que les trèfles transgéniques n'ont pas de lien
Avec la testostérone sur les Malouines

Voilà ce que c'est de dépasser les limites
Du crétacé ou tertiaire, j'y étais pas
Et pourtant, on m'en pose des questions illicites
Alors que je n'ai pas encore pris mon repas

Fabulle 30/01/2010

vendredi 29 janvier 2010

L'Amérique en brasse

Du haut de mes vieux gréements
Je vois par dessus les eaux, de lointaines îles
Jamais, je n'y accosterai, sûrement
Que je serais déjà de retour en ville

Les voiles gonflées par le vent me poussent
Vers de nouveaux horizons inexplorés
J'y voguerai, j'y trépasserai, je n'ai pas la frousse
De mes marins, des guerriers, voilà ce que j'aurais adoré

Mais hélas, hors de mon bateau, on m'a jeté
Et pourtant Christophe Colomb suivra ma trace
Voilà comment un homme, de l'histoire, est rejeté
Et j'en ai bavé de finir d'aller en Amérique, à la brasse

Fabulle 28/01/2010

mardi 26 janvier 2010

Arrêt de car

Accélérer n'est pas une chose facile
C'est ce qui m'a paru être le cas
Quand dans une côte, le car s'arrêta
Faute de pédale, on regrette son automobile

Mais contraints de stationner sur la route
Toujours derrière nous, s'accumulent
Les voitures, également les mules
Qui sortent d'un autre temps, pas de doute

On en a pour un moment, je croyais
Pourtant avoir eu une bonne journée
J'étais à l'heure, sereinement je tournais
Les pages d'histoire, je préparais mon plaidoyer

Autant dire que c'est fichu
Mon client sera arrêté
Comme le car le sera encore cet été
Et de la pente, on aura tous chu

Fabulle 26/01/2010

Tant que je peux écrire

Nous sommes des ombres qui marchent
Dans une société trop oublieuse pour nous
Et pourtant, je résiste dans mon arche
Seul, j'écris aux lucioles: Rendez-nous

La liberté que jadis vous nous prîmes
Dans le berceau dans l'espoir terne
Que les hommes ne gravissent les cimes
De votre archipel, que l'on ne cerne

Vos projets les plus secrets mais la lune
Où vous habitez, nous l'avons déjà visité
Je vous l'assure, c'était à la une
D'un 21 juillet, décrit comme une nécessite

Alors, à mon tour de vous mettre en garde
Contre mon espèce, je ne pourrais
Peut-être ne pas tenir longtemps mais je regarde
Tant que je peux, après, je mourrai

Fabulle 26/01/2010

dimanche 24 janvier 2010

Que se passe-t-il au Japon?

Là où on se différencie, c'est que j'écris
Toujours depuis plus de cinq cents ans
Dans la brume de la Normandie, j'écris
Mon passé et mon avenir, jamais le présent

Et toi, il paraît que tu photographies
Justement le temps d'un instant
Les arbres, l'essence du Japon, le défi
D'un pays aussi paradoxal dans notre temps

Et voilà venu l'heure des compliments
Déjà, je te remercie de ces clichés transcendants
Les lieux s'imprègnent en moi doucement
Quand je tourne les pages en me demandant

Si la poésie existe toujours au pays
Du soleil levant? Si les haïkus respirent
Toujours l'air de cet ancien pays?
Enfin, que de questions qui m'inspirent!

Fabulle 24/01/2010

samedi 23 janvier 2010

Je perds le nord

Franchement, pour m'orienter, une boussole me suffit
Amplement, le Nord, je l'ai naturellement
Et je suis sûr que mes résultats font fit
D'une grande mansuétude de la part des déments

Donc, pour satisfaire ce besoin d'orientation
Je me promène ou erre dans les allés de Caen
Et des écoles en quête d'obtention
De guerriers non poétiques, je rentre quand?

Il défie donc les lois du portail unique
Les lois établies par des énarques en mal d'ami
Voilà ce qui se passe quand je suis cynique
Et photogénique pour France 3, un de mes ennemis

Car je pense que le reportage ne passera pas
Ces gribouillis, sans signification, sont là
Tout cela, cette effervescence ne me repose pas
On en reparlera à la fin, dans l'au-delà

Fabulle 23/01/2010

Hobbes

Et je fais ce poème en freestyle, sans le manuel
De philosophie que j'ai acquis voilà cinq mois
Et dans ce poème, je ne vous parlerai pas d'Emmanuel
Kant, mais bien de Hobbes et de ses choix

Par contre, je ne sais pas si Hobbes
Était ami avec Calvin, ô, loin de moi, ce tigre
N'a rien à voir avec ces grands snobs
De philosophes, quoique? Je le dénigre

Cet enfant est intégré dans le Léviathan
Il faut pour cela léguer son pouvoir à la société
Ce que l'on fait mais on en met du temps
Pour le récupérer après ces tristes étés

Que l'histoire a connu, et on m'avançant
Locke avait raison, Hobbes a tort
Car souvent des histoires se terminent dans le sang
Mais que dis-je? Hobbes a raison et Locke tort

Fabulle 23/01/2010

jeudi 21 janvier 2010

Esthètes de la petite histoire

Il fait pas chaud, vous ne trouvez pas?
Faut dire, avec le froid qui vient des États-Unis!
C'est vrai, avec la mondialisation, faut pas
Déconner, on craint une explosion aux Nations Unies

De toute façon, c'est l'origine de la guerre
Pas chaude qui toucha notre planète
Politico-diplomatique, et je n'ai guère
Le temps de m'attarder sur ces esthètes

De la petite histoire occidentalisée
Et américaine, enfin quoi mondialisé
Je ne peux pas me préoccuper de mes cartes
Car je dois déplacer des dates, il faut que je parte

De ces conflits éprouvés dans le monde entier
Que j'annule toutes ces inégalités
Je me ferai le nouveau Jacques Cartier
Le découvreur d'inexplorées cités

Fabulle 21/01/2010

mercredi 20 janvier 2010

Le roi des poètes, le prince des nuées

Et voilà pourquoi tous veulent lui ressembler
Voilà pourquoi je me suis créé
Dans l'espoir sûrement inutile
De créer la poésie versatile

Celle qui convertira toutes les âmes
Dans les plus profonds drames
De l'existence de la rime profonde
Tout ce que l'on me fait est une fronde

Car de mes ennemis, je salue
La volonté d'entreprendre mon salut
C'est ce qui se passe cette nuit
C'est pour cela que mourir, je ne puis

Fabulle 18.01/2010

dimanche 17 janvier 2010

Une question de hasard

Quand je me rappelle les temps anciens
J'imagine, j'invente, je subodore
Un monde uniquement composé de musiciens
Et de poètes, un pays où l'on dort

Car je rêve de mystères épicuriens
De tragédies stoïciennes, de platonisme
Amoureux, enfin quoi, un peu de rien
Voilà ma philosophie d'héliotropisme

Car finalement, tous ces mécanismes décrits
Sont dans la lignée des rêveries
On trouve par hasard, c'est comme ça que j'écris

Car dans ce monde, du à notre inconscient
La construction repose sur peu de chose
Personne ici, je crois, est omniscient
Donc on agit au hasard, c'est ce que je suppose

Fabulle 17/01/2010

Titres trop poétiques

Père du structuralisme, on connaît mon oeuvre
Dans le monde entier, mes livres racontent
La rencontre des tribus disparus, j'oeuvre
Pour l'éthnologie, et en fin de conte

J'ai un prénom prédestiné, primo
J'ai un nom qui sort des camps de concentration
Et le nom d'un compositeur, alors mes mots
Ne peuvent que être mélodieux, un peu d'attention!

Mon prénom inspire la clémence comme
L'ancien, et mon livre le plus connu
Au titre inégalé est une vie, ma somme
Je suis mythique, cité dans les lycées, devenu

Un symbole entier pour l'histoire
On retiendra de moi une certaine idée
Imprécise comme dans la plupart des gloires
Je suis, je suis? Quelqu'un qui ici a résidé!

Fabulle 17/01/2010

Surplus

De toute façon, je n'ai que ça à faire
C'est une passion qui demande pour expression
Un simple crayon, et au cas où, un abécédaire
Pour les plus humbles d'entre nous, c'est une obsession

Et quand on a une feuille, on la barbouille
De mots insensées, de rêveries non terminées
Pour l'amour du sommeil et le dégoût de la ratatouille
A part du film, bien sûr, où cela va-t-il me mener?

Et d'une simple anecdote, le stylo danse
Sur le parchemin des temps modernes
Qu'on fabrique dans notre plus folle démence
Sans être modérés alors que les poètes s'éteignent

Et c'est là que je ne comprend plus
Les poètes ont disparu et on a toujours besoin de papier
Et moi qui dois user jusqu'au sang ce surplus
J'ai encore du boulot, laissez-moi crier!

Fabulle 17/01/2010

Oui au loto, non à la rose!

Je vous assure que je n'ai pas de chance
Ma solution à la crise n'a pas marché
Et tout le monde reconnaît ma démence
Et sur la Wii, je ne suis pas un bon archer

Car je suis capable de tout mélanger
En ces derniers instants, je vois le Nom de la Rose
Alors imaginez juste un instant le danger
Les terribles malédictions auxquelles je m'expose

Franchement, je suis un fou inconscient
Et si je me mettais d'un coup à tourner
Mon poignet tel la Wiimote, le déficient
Que je ferais, elle commence bien cette année

Et le moral, il ne pourrait en survivre
Oh, que je ne suis pas arriver
Dans cette abbaye du nord de l'Italie, vivre
C'est inespéré, comme à un loto, de gagner

Fabulle 17/01/2010

samedi 16 janvier 2010

Bacon

Laissez passer, s'il vous plaît, monsieur
Excusez-moi, mais nous sommes pressés
Vous êtes tous la? Ok, oh, vous, les audacieux
Suivez-moi, vous savez, on a connu des décès

Quoi? Où l'on va? Mais quelle question
Ben, à la Nouvelle Atlantide! C'est où?
Non, il me demande où c'est! Buvez cette potion
Elle vous fera du bien! Tiens, vous êtes avec nous?

Génial, on n'est jamais trop nombreux
Bon, je vais voir ce qu'il y a au déjeuner
Tiens, du bacon, pour changer! Oh, vous, le ténébreux!
Doucement, vous savez, on en a pour une année!

Quoi, c'est un long voyage? Oui et non
Ça dépend de ce qu'il y a en vous
De toute façon, on n'a pas acquis ce renom
Sans une once de vérité, rassurez-vous!

Fabulle 16/01/2010

Montaigne

Il n'en était pas à son premier essai
Tandis qu'il eut cette idée un peu bizarre
Pourquoi les sorcières existeraient?
Stupide comme question, non? Enfin, pour ma part

Je crois que ce Montaigne délire un peu
Et pourquoi n'aurait-on pas l'humble droit
De se téléporter? C'est simple, parce qu'on ne peut

Préférez de loin l'explication naturelle!
Très bien, mais chez nous, où est la Nature?
L'homme l'a envahi, c'est très inhabituel
De demander à une fleur de conter son aventure

Et pourtant, la science a réussi à percer
Quelques secrets bien gardés, mais on s'oppose
Encore à la plus simple avancée
La vie est ainsi, loin d'être rose

Fabulle 16/01/2010

vendredi 15 janvier 2010

Seuls les lieux changent

J'ai remarqué que je ne parlais que de moi
Mais il est temps de changer, l'égoïsme
Se soigne, et qu'est qui m'a mis en émoi?
Une catastrophe à Haïti, c'était juste un séisme

Mais dans ces pays, ça ne pardonne pas
Tout s'est écroulé, la religion et le gouvernement
On ne peut pas faire mieux, et on ne sait pas
Qui se cache alors dans ces cruels ornements

Faut-il pour autant s'apitoyer sur son destin?
Non, bien sûr, il faut agir et aider
Et envoyer une pensée positive, je tins
Ici un discours un peu naïf, mais il faut plaider

Au près de notre pouvoir, l'humanité
Est la plus grande force qu'on ait créé
Le poète est là pour le rappeler, et non pour citer
Un seul chiffre, celui qu'on n'ose pas imaginé

Fabulle 15/01/2010

Le dégel

Je renais, le soleil n'est pas revenu
Mais plus que le zéro absolu, c'est un début
Dans la fin de ma grande dépression
Due à la neige qui me fait trop d'émotions

Et pour commencer, j'ai fait une apparition
Remarquée au lycée, pour lequel ma participation
Ne fut pas énorme durant ces derniers jours
Mais on peut se rattraper, encore et toujours

A tel point que j'ai reconduit sans
Les intempéries, mais j'ai fait le tour de mon sang
Sur une hypothétique plaque de verglas
Je ne suis pas passé loin du glas

Mais finalement, comme le dirait Haddock
Ou comme on le dit dans certains paddocks
Tout est bien qui finit bien
Car tout finit, même mon poème, tiens!

Fabulle 15/01/2010

mardi 12 janvier 2010

Machiavel

Et je voudrai revenir sur un aspect
Profond, qui a tous, nous a marqué
Machiavélique, pourquoi devenons-nous suspect
Devant ce mot signifiant cruauté en paquet?

Comment un nom devient un adjectif abject?
C'est de là que commence la philosophie
Il faut considérer les hommes comme abjects
Pour gouverner, voilà comment on défit

Un homme et ses principes et pire
Cette thèse sut se donner raison
Quand on regarde les dernières guerres, l'ire
Fut à son paroxysme en ces dernières saisons

Donc, peut-être, les hommes sont méchants
Mais le poète, lui espère toujours
Qu'il y ait du bon, de l'humain dans ses chants
Et que cela transforme l'homme dans ses jours

Fabulle 12/01/2010

lundi 11 janvier 2010

Je désespère

Je désespère dans toute cette neige
Les voitures sont impossibles à démarrer
Les routes pratiquement impraticables, que sais-je?
Moi, j'aimerais aller au lycée mais on est garé

Dans trente centimètres de poudreuse
Ah, les blagues hivernales ne sont pas les plus drôles
Et pendant ce temps là, je creuse
Pour voit s'il y a un espoir, je suis au pôle

De notre planète car c'est inimaginable
Toutes ces tempêtes de sable
Qui s'abat sur nos têtes
Ce que je suis bête

Mais n'empêche, j'aurai tout essayé
Les armées, policiers, pompiers désemparés
Et voilà que je me met à étayer
Toutes mes thèses au lieu de me marrer

Fabulle 11/01/2010

samedi 9 janvier 2010

Guillaume d'Ockham

Et si celui-ci n'a pas plus au Pape
Celui-ci le lui rendit bien dans son traité
Qui pour ainsi dire familièrement, décape
Les préjugés anciens sur sa légitimité

Car a-t-il le droit d'excommunier, de juger
Les savants alors qu'ils devraient les écouter?
Ockham a raison, laissez-moi m'insurger
De ce pouvoir tyrannique, mais notez

Qu'aujourd'hui, les choses ont bien changées
Religion, État, tout est bien séparé
En tout cas, en France, mais pour autant, le danger
N'est pas encore écarté, l'Église est attaqué

De toutes parts et je comprends
Quand on refuse de voir les dangers du Sida
Ou l'atrocité de la Shoah, j'entreprends
Ce qu'Ockham commença, le Pape plus jamais ne décidera

Fabulle 09/01/2010 La reprise d'Objectif φιλοσοφία

Ma solution à la crise

Et moi qui me faisait une joie
De participer à ce magnifique loto!
Mais tu n'aimes pas les lotos, toi?
Pas forcément, mais celui-ci a de beaux lots

C'est suspect, mais il a été annulé?
Oui, malheureusement, la neige en a eu raison
Et moi qui avait une chance d'accumuler
Les superbes cadeaux dans ma maison

Bon là, il faudra qu'on m'explique!
T'aimes les lotos ou pas? Non
Je ne les aimes pas sauf quand personne ne rapplique
A cause des intempéries! Oh, je comprends, nom de non!

Tu comptais jouer seul et rafler la mise
A chaque partie! Oui, c'était astucieux!
C'était ma solution à la crise
Et même pas obligé de prier les cieux!

Fabulle 09/01/2010

Un igloo? Mais pour quoi faire?

Un igloo? Mais pour quoi faire? Ben, c'est pour
S'amuser! Oui, mais dans quel but?
Ben, il fait pas chaud et on a plus d'électricité autour
De chez nous, donc ça évite de nous prendre un uppercut

Intéressant, mais je ne vois toujours pas la raison
Ben, pour toi, c'est un retour à la tradition?
Imagine toi que c'est ta seconde maison
Et on va faire quoi de toute cette neige? Une extradition?

Sur ce point de vue, je comprends, mais la tradition?
Ben, ton premier poème, c'est Rimes dans le grand Nord?
Oui! Et ça parle d'igloo, non, t'as bien l'ambition
D'être découvert, donc c'est le seul moyen de gagner ton or

Pourquoi pas? Mais habiter dans un igloo
Je ne m'y fais pas à cette idée! Ok, je comprends
Et si je t'offre de quoi boire pour ton igloo
Ah, enfin une idée! Et ben voilà, l'eau est déjà dedans!

Fabulle 09/01/2009

vendredi 8 janvier 2010

Poésies incompréhensibles

Comment comprendre l'incompréhensible?
Ou comment exprimer l'indicible?
C'est ce que Philippe Soupault a fait
En écrivant cet incroyable souhait

"Neige, neige, reste en Norvège
Jusqu'à ce que j'apprenne le solfège"
On aurait pu tout aussi bien dire
"Pluie, pluie, reste en Normandie
Jusqu'à ce que je lise l'encyclopédie"

Mais pour les plus fanatiques de la poésie
Je ne peux que leur offrir mon ambroisie
Car moi-même, je range parfois ma lyre
Pour endosser ma tenue de scientifique
Sans pour autant dire que les L sont magnifiques

Fabulle 08/01/2010

jeudi 7 janvier 2010

Chute des cours

A quoi bon suivre les cours en sortant
De son lit quand la neige partout
Empêche les esprits d'étudier nos ans?
Et pourtant, j'invective, je fais tout

Pour que les formules soient appliquées
Les lettres, bouleversées, je compte
Sur vous et sur ma main, les détraqués
Qui sont venus au lycée, et pire, j'en compte

Car quel est cet idiot qui désire
Par dessus tout s'instruire quand on est
Respecté quand on est ignorant, alors écrire
C'est le pire pour le gouvernement, je suis étonné

D'être encore là pour vous dire
Faisons la révolution, et asseyons-nous
Sur les bancs, Balzac, Socrate, je vais les lire
Promis, j'assume, on ne décidera plus sans nous

Fabulle 07/01/2010

Conditions climatiques

Voilà la cause de tous nos problèmes
Les conditions climatiques! Et j'appelle
A la barre, la neige que personne n'aime
En dehors des montagnes, j'interpelle

Monsieur le juge, que sa traîtrise est sans fond
C'est inimaginable et cela va au delà
De la réalité, la neige jamais, ne fond
Sur nos routes impraticables et là

Monsieur le juge, vous ne pouvez pas fermer les yeux
Ces routes bloquées, les lycées fermés, la France paralysée
Les roues abandonnent finalement les essieux
C'est la panique partout, on ne s'entend plus à l'Élysée

Et encore, je ne parle pas des ouragans
Des tornades et des criquets, monsieur le juge
Il faut agir, sévir, il faut enlever nos précieux gants
Pour contrôler le temps, nous vaincrons ce déluge

Fabulle 07/01/2010

mercredi 6 janvier 2010

Avec mois mais sans moi

J'enviais les mois de mon calendrier
Eux, ils reviennent chaque année, je me fais
Vriller dans l'atmosphère de Mars, mon cendrier
Est depuis toujours vide, je jubile et défais

Les attaches de mon agenda, j'oublie de dégrafer
Mon poisson d'avril sur mon pull, mais
J'ai encore une chance de me venger, c'est fait
Je rejoins un ami dans les rangs de l'armée

Des poètes, j'irai à sa conférence en juillet
Pour savoir si en nous, on a de l'ambre
Et quelques chances d'espérer, les oreillers
Je les apporterai pour sept membres

J'évoque Tobre, le général qui un temps
A dérobé dans un musée, des neuves ambres
Restitué il n'y a pas si longtemps
Non mais franchement, pourquoi voler des ambres?

Fabulle 06/01/2010

The time has come

Le temps est venu de bien réfléchir
Sur ce qui va rester sur cette planète
Si l'univers nous accueillera, il se tire
En attendant, tout cela n'est pas net

C'est ce que je me suis dit en voyant
Des désastres, intemporelles, ils seront
Il est temps de bien voir en noyant
Nos vieux préjugés, nous nous détournerons

De tous ces gaspillages innommables
Je me rendrai moi-même à Copenhague
Seul, je crierai dans les sinistres étables
J'arpenterai les usines de La Hague

Et pour finir, je déménagerai sur Mars
Les vents glaciaux me rafraîchiront
Les idées viendront, je les dirai à mes comparses
Ils feront l'avenir tant espéré et nous verrons

Fabulle 06/01/2010

Insurmontable

Huit kilomètres et quelques flocons
Ne doivent pas être si difficile
A grimper, c'est pour les plus cons
D'entre nous, pour moi, c'est trop facile

C'était un rêve de gravir ce point
Du globe mais je me dis que je ne suis
Pas assez fou pour tenter d'aussi loin
L'ascension d'un domaine en pleine nuit

Car c'est l'inconnu, le sommet des dieux
Regardez la Manche et son blanc manteau
Ça en effraie plus d'un, et moi, les cieux
Ne sont pas avec moi quand je voyage en traîneau

Et puis, je ne sais pas grimper dans la brume
En solitaire, j'aurais peur de me retrouver
Face à mon avenir, j'aurais peur que je m'enrhume
En ces neiges, il est insurmontable, je le prouverai

Fabulle 06/01/2010

mardi 5 janvier 2010

Sur les hauteurs du Bosphore

Sur les remparts du palais de Topkapi
J'observais avec passion le Bosphore
Me rassasiais, cette vision est un répit
Dans cette journée passé dans le fort

Car j'ai trop de paperasse à régler
Istanbul est ma ville, mais je ne peux
Y errer dans les rues sans être étranglé
Par quelques sujets un peu trop pompeux

Les beautés que renferment ma villa
Ne me font plus chavirer, je veux sortir
Entrevoir une vie nouvelle sans tralalas
Je ne veux plus être sultan, je veux revêtir

D'autres lieux, chaque jour, un différent
Je sonderai les profondeurs de la nuit
Mais reviendrai à Istanbul en errant
Sur les hauteurs du Bosphore sans ennuis

Fabulle 05/01/2010

lundi 4 janvier 2010

Ah, va tard!

Et vous, vous y étiez? Sur votre siège, calé?
Devant un écran, avez-vous vu projeté
Le film qui ne peut passer à la télé?
Tellement, de la poudre, ça vous en jetait

Il faut dire que le succès des Schtroumpfs
Était déjà grand alors plus un bateau qui coule
Ne peut qu'apporter au cinéma ce Spoumf
Qui lui manquait pour régler l'effet Joule

Bon allez, je n'en peux plus de tergiverser
Allons rejoindre Pandora, sa compagnie
M'a fait du bien, dans son incroyable percée
Ils fondent les nouvelles bases d'une litanie

Vieille comme notre monde, j'en ai peur
Le renouveau, c'est du passé
Le cinéma, c'est l'humanité d'une heure
Et la poésie ne vaut pas tous ces dollars amassés

Fabulle 04/01/2010

Essayage

Et me voilà affublé d'un vêtement bariolé
Sans savoir comment, je me déshabille
Et même si la caméra, de mon intimité, violait
Je me change en habit qui me titille

Et dire qu'en ce samedi, j'ai accepté
D'arpenter les magasins à la recherche
De quelques bouts de tissus, j'ai opté
Pour un jean et un sweat, et je me perche

Sur un cintre pour qu'on oublie ma présence
Je suis pris de folie chevaleresque
Je veux tout voler, ma mère mit fin à ma démence
En me ramenant à la caisse dans une scène grotesque

Je me revois encore dans les cabines d'essayage
Passage forcée pour les marginaux de poètes
C'est la case obligée, le funeste péage
Que de s'habiller en début d'année, fini la fête!

Fabulle 04/01/2010