jeudi 31 décembre 2009

Attention à 2010!

Et c'est de ce traditionnel poème
De fin d'année sur le temps qui passe
Que je vous dis que je vous aime
Tout simplement, l'amour dépasse

L'ennui de cette attente morbide
Qui se traîne, aventure intrépide
Sur les propos de Chirac au chevet
De papy, j'entends le volume inachevé

On me dit que ce nouveau
Est un grand renouveau
Mais suis-je censé le voir
Et qui leur transmettront le savoir?

Et c'est au fil de ces brimades
Que je vous donne une subtile garde
Attention à 2010, car Fabulle
Sera déchaîné, déjà, on l'adule

Fabulle 31/12/2009

Il nous reste treize heures

Ca va, il nous reste treize heures devant nous
Ne nous affalons pas, allongeons-nous
Devant le ciel gris, on y verra
Peut-être que demain, il pleuvra

Le jour de l'an, c'est un jour comme un autre
Il suffit de ne pas y penser et on se vautre
Devant la télé la plus proche, on attend

En effet, dans la courtoisie amicale, on entend
Le temps qui passe, ce n'est qu'un pied de nez
Aux hommes fébriles de passer à une nouvelle année

Bien sûr, on risque de louper l'événement
Mais qui sait ce qu'il représente vraiment?
Ce n'est qu'une distinction administrative
Pour laquelle on improvise une soirée festive

Fabulle 31/12/2009 Distinction administrative-13h

mercredi 30 décembre 2009

Le temps au box office

Il paraît que le temps est au beau fixe
En ce moment dans l'univers hollywoodien
Il suffit de regarder qui trône au box office
Encore et toujours, ce ne sont pas des canadiens

Pourtant, on a essayé de les concurrencer
Mais c'est plus que David contre Goliath
Le cinéma français rame dans la mer balancé
Des flux piratés, visibles dans une Fiat

On aurait pu croire que le piratage
Aurait pu entraîner une ouverture d'esprit
Au cinéma indien, on voulait rendre hommage
Et du cinéma nigérian, qui entend leurs cris?

On ne roule pas sur l'or, alors on s'émerveille
Devant une toile, magie de la création
Et le plus bel art est celui qui ne paye
Et provoque peut-être, la perpétuelle addiction

Fabulle 30/12/2009

mardi 29 décembre 2009

Mystique

Les choses sont-elles censées être cachées?
Je ne vois pas pourquoi, mais il suffit d'aller
Dans l'histoire pour voir nos vêtements tachées
D'histoires semblables, il suffira d'un simple aller

Les sciences se basent sur cela, mais là
Ce sont nos connaissances qui manquent, et alors?
Celles-ci sont cachées! Ce que je vous disais là
Qui croit que du plomb, on peut faire de l'or?

Paulo Coelho peut nous éclairer sur la piste
Mais encore faut-il que celle-ci existe
Un je ne sais quoi de mystique flotte dans l'air
Une transformation s'opère, c'est celle de l'univers

Certes, il peut se répandre où bon lui semble
On en connaîtra peut-être tous ces secrets
Mais l'homme, dans tout ça, à quoi il ressemble?
Sûrement, dans l'ensemble, à quelque chose qui crée!

Fabulle 29/12/2009

Croyez-vous en la poésie?

Rimbaud a bien fait son bateau ivre
Fabulle fera dons lui aussi sa prédiction
Même si on ne voit pas bien l'avenir avec ce givre
Il ne doit pas être difficile de faire de la divination

Ce que je sais, mes premières heures seront
Certainement studieuses, si on en croit
La destinée, un jour, en moi, nous verrons
Un ingénieur de quelle sorte? Je ne sais quoi

Et l'ivresse commencera en une année
Où face aux maîtres de l'art, je prononcerai
Ce sur quoi j'ai tant rêvé, je ne connais
Pas encore la date, mais celle-ci va s'approcher

Bien sûr, je suis obligé de parler de la fin
On la prévoit sans franchement y croire
Et si, une idée subite à propos, me vint
C'est de la téléportation dedans qu'il faut voir

Fabulle 29/12/2009

Noël est passé

Noël est passé chez moi, tout fragile
Qu'il est, les grandes cérémonies terminées
Je rentre en hibernation, et si agile
Que j'étais, je me laisse amorphe jusqu'à la suivante année

L'esprit des fêtes, pourtant, n'est pas mort
Mais ce bref répit pour tous les lycéens
Est bancal, indécis, inutile, on sort
D'une épilepsie pour une autre, dangereux venins

Les vacances sont primordiales mais fatales
A l'esprit et à l'envie. Qui peut rester actif
Quand les déferlantes d'insouciances traversent les salles
A manger, lors des comptes à rebours explosifs?

Et pourtant, on aimerait bien s'allonger
Dans l'attente du recommencement
Mais le temps ne nous laisse émerger!
Le réveillon et sa folie, c'est pour maintenant!

Fabulle 29/12/2009

L'heure du bilan

C'est bientôt l'heure des bilans, moraux
Physiques, philosophiques et culturels
J'oublie, peut-être, des notes d'oraux
Mais les bilans, qui s'en préoccupe, à part elle?

Et j'entends par ce elle, la société toute entière
Celle qui transcende l'individu, et laisse
L'humain pantois, refoulé dans sa tanière
Assistant vainement à la dernière messe

De l'année, on se dit, allez, la prochaine
Sera meilleure, illusion de l'esprit? Je ne sais
Mais TF1, France 2, M6, bref, toutes les chaînes
Ne vont pas arrêter de relayer l'espoir et son excès

Car, en fin de conte, c'est le dernier cadet
De mes soucis périphériques, l'année
N'est qu'un recommencement de succédanés
Qu'on avale dans l'espoir que ce soit terminée

Fabulle 29/12/2009

lundi 28 décembre 2009

Problème d'identité

Vous êtes? Français? Ah, et français
De quelle sorte? Désolé, je ne vois pas
Ce que vous voulez dire et ces suppositions, cessez!
Je vous prie, je suis un français ouvert au repas

En ces temps de recherche d'identité
J'ai abandonné mon drapeau tricolore
Ça dérivait depuis trop longtemps, j'hésitais
A quitter mon pays, mais ironie du sort

J'ai rencontré un temple bouddhiste
A la sortie d'Orly, la personne râle
Devant ceux qui restent pacifistes
Mais les autres font cela dans la même salle

La France, on se demande ce que c'est
Mais on ne sait plus qui on est
Alors arrêtez en ces fêtes, ce serait
Le moins préjudiciable en attendant l'été

Fabulle 24/10/2009

lundi 21 décembre 2009

Critique à tout va!

Ce n'est pas dans mon habitude de critiquer
Vous le savez, de plus, il s'agit d'un proche
Qui en cette période ne peut être plus proche
C'est de ma mamy qu'il s'agit d'attaquer

Et non pas de son intrusion dans ma maison
Mais bien de sa soi-disant érudition médicale
Et d'un possible cas de grippe dans ce local
Et elle dit que c'est Ulysse qui a conquis la toison

Bon, j'exagère sûrement, c'est que je l'aime
Énormément, il ne peut en être autrement
Même si parfois, elle parle un peu trop rapidement
Bon, je crois que je vais changer de thème

Et c'est bien en bateau que je m'échappe
De la loi, tel un criminel, je repars
Vers d'autres horizons épars
C'est l'influence des caps qui me happent

Fabulle 21/12/2009

Le lot des hôpitaux

Dans les couloirs aseptisés de la clinique
Traînent des personnes un peu pathétique
Qui risquent leur santé de cette promenade
Solitaire, mais ils s'ennuient sans cette bravade

Non, franchement, est-ce un endroit pour habiter?
Rester toute la journée, seul, alité
Dans la plus grande promiscuité indésirable
Je comprends qu'on veuille monter sur l'érable

Entre nous, sur la santé, il n'y a pas de secret
On voudrait être accompagné, avoir des recrées
Entreprendre ce que l'on n'a pas encore fait
Et certains, de leurs voyages, la chronique défraie

Je ne parlerai pas de Johnny, mais de mon papy
Car lui seul peut m'inspirer un répit
Quand je voyage ou discute dans ces tristes locaux
A croire que c'est le lot de tous les hôpitaux

Fabulle 21/12/2009

Au chevet de papy

Bientôt, j'irai peut-être voir mon papy
Alité, dans une clinique trop luxueuse
Mais celui-ci m'a emmené dans divers pays
Et je me dois d'être à ses côtés, telle une veilleuse

Bon, je sais, j'ai un emploi du temps très chargé
Je suis en vacances, un programme de révision
Je dois suivre, il faut peut-être être plus âgé
On dit ça, mais on est affalé devant la télévision

Certes, c'est un peu hypocrite, mais bon
C'est dans la nature humaine! Ah, non!
C'est impossible, je suis essentialiste!
Vite, un médecin, un psychiatre, j'existe!

Alors, c'est grave? Non, rassurez-vous!
Une petite inattention passagère, reposez-vous
Et après Noël, vous serez guéri!
Je l'espère, ah, c'est bête, mais j'en ri

Fabulle 21/12/2009

samedi 19 décembre 2009

Et j'ai découvert le vrai sens des mots

On a beau faire tous les commentaires
Analyses, dissertations, on n'aura jamais
Pu retranscrire les mots salutaires
Que le poète a écrit, on ne peut que ramer

Ces mots sont comme projetés sur le papier
C'est comme cela que je conçois la poésie
Il y a tant de mots, rapide, synapse, clapier
Tortue, lâche et sable, voilà l'amnésie

Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit cela
S'il y a un sens, si le commentateur
S'il y en a un, trouvera dans ces acacias
Un sens caché dans le tiède radiateur

Comme quoi, on peut bien écrire n'importe quoi
Sans entreprendre de chercher le pourquoi
C'est cela le vrai sens des mots
C'est de n'en avoir qui est le plus beau

Fabulle 18/12/2009

vendredi 18 décembre 2009

La traversée de Paris

Je traînais ce sapin à travers la forêt
Pour espérer arriver à la maison
Où l'on m'attendait et moi, j'errais
Je tombais dans la neige, folle saison!

Ce sapin avait un charme secret
L'on retrouvait de l'homme dans ses branches
C'est pour ça qu'aujourd'hui, je crée
Car de toute part, notre vie penche

Du bon ou mauvais côté, cela dépend
Du point de vue, du pays, je ne me plains pas
J'ai de la chance d'écrire et je répand
Avant Noël et son sapin, l'aura de ceux qui n'en n'ont pas

Voilà ce que je pense lors de ma traversée
De Paris, un sapin sur le capot
Quand je vois ces innombrables hommes préssés
Qui ne voient pas ceux tombés dans un éternel repos

Fabulle 18/12/2009

Dix de dern

En ces temps où on nous prédit chaque jour
La fin du monde, en 2012, 2013, 2014, 2015
Je suis sûr que dans ces années, j'écrirai toujours
On l'avait déjà prédit en 1515

Mais ce n'est pas à Marignan qu'a commencé
La fin, ou des Génois, la responsabilité
De la Seconde Guerre, celle tant dénoncée
Comme on me l'a fait remarqué, trop de possibilités

La fin est toujours un problème, la mort
On en parle sans savoir, on la vit
Comme on peut, on imagine bien notre sort
La fin du générique, "THE END", voici mon avis:

Ce qui est sûr, c'est que ce dix de dern
Achève la fin de notre compréhension
Cette fin est sûrement un peu terne
Mais ce n'est pas le dernier, n'ayez aucune appréhension!

Fabulle 18/12/2009

Le neuvième art

Cela commence par très loin de chez moi
C'est bien à Bayeux et de sa tapisserie
Que cet art a commencé à mettre le doigt
Sur l'aventure, le début des grandes séries

Et celle qui nous intéresse, c'est l'humanité
Et pour comprendre le monde, plongez dans une BD
Vous y verrez tous nos travers et nos sonorités
Si absurdes, appelés onomatopées, disponible en CD

Car de nos jours, ce n'est plus de Guillaume
Que l'on parle, mais de Tintin, Astérix et Gaston
Pour qui la gaffe est devenue reine, dans ce royaume
Vous découvrirez la dégénérescence d'une baston

Au diable les poèmes, les dessins expliquent
Sans un mot, ce que je veux vous dire
Mais le problème, je ne sais faire que des répliques
Et je ne peux pas de notre avenir, le prédire

Fabulle 18/12/2009

Un Noël sur l'Uluru

Mais quel est cet artefact blanc
Qui loge sur nos routes de campagne?
Et que viens donc faire, ici, cet élan?
Monsieur l'animal, ce n'est pas ici la montagne!

De la neige, encore, en juillet, je comprendrais
Mais à notre période! C'est Noël, enfin?
Il ne faut pas tout dérégler, j'entreprendrai
Un juste retour aux sources, c'est la fin!

En parlant de fin, cela m'a ouvert l'appétit
J'en ai marre de la nourriture australienne!
Tu n'as plus de ces succulents granitis?
Rafraîchissant à souhait, tiens, les aborigènes!

Bonjour! Comment allez-vous? Belles couleurs
Ce matin, sur Ayers Rock! Quoi? Vos droits?
Quels droits? Les droits australiens? En voilà des valeurs!
Et les vôtres, elles sont où? Perdues quand nous étions vos proies!

Fabulle 18/12/2009

En vacances, plus tôt que prévu

Le froid s'est emparé de mon pays
Le triste hiver a enfin commencé
Et a pris en otage les Normands, ils ont failli
Abandonnés au coin du feu, mais j'ai lancé

L'appel que tous attendaient, ils étaient
Rassemblés devant les monuments gris
Je leur ai dit, n'attendez pas le cruel été
Pour vivre, c'est chaque jour de l'année que j'écris

Et peu importe les conditions, le lycée
Sera vide sans moi, je n'en doute pas
Mais tel Arachnée, je continuerai à tisser
Ces poèmes, l'hiver ne m'arrêtera pas

Franchement, c'est plus le travail qui m'oblige
A laissé des espaces insolubles sur mes carnets
Comme quoi, cette journée, parsemée de litiges
Permet une chose: Fabulle renaît

Fabulle 18/12/2009

dimanche 13 décembre 2009

Nobody in this town

Les gens ont déserté les lieux, oubliant
Quelques affaires qui traînent dans la rue
Seules ses petites choses rappellent le temps
Où la ville s'animait, qui l'aurait cru?

Cette ville est devenue un fantôme
Sur la carte, aucune trace ne subsiste
Le passé glorieux est rasé, seul le dôme
De la mairie, branlant et fêlé, résiste

Les rares chats qui n'ont pas déménagé
Errent sur les gouttières à la recherche
De quelques traces de vie, mais les plus âgés
Ont vite compris que personne ne leur tendrait la perche

Comment une ville peut-elle être abandonnée à elle-même?
Si seulement, les rumeurs étaient fausses
Qu'il y a-t-il a raconté sur ce thème?
A part des mystères anonymes, insipides sans leur sauce

Fabulle 13/12/2009

jeudi 10 décembre 2009

Vivre son histoire

Lumières vertes sur fond d'intensité
La nuit se lève, ainsi que le voulait Ève
Je regrette et observe ma future imbécillité
En souhaitant: Que cela ne soit que rêve!

Mais le vendredi arrive avec son flot
De mauvaises nouvelles
Je ne les vois que d'un œil mi-clos
Ni mis, ni clos, comme les yeux de Guillaume Tell

Et le cliché sur papier jauni profite
A ceux qui ne désirent pas percevoir
La Terre comme elle est, composite
Et de l'avenir, on ne peut que y croire

Malgré cette morne actualité, un peu raté
Je ne peux qu'affirmer
Que l'histoire pour moi, n'est pas datée
Elle vit, et de vivre, me permet!

Fabulle 10/12/2009

Encore sur la route?

Je viens de calculer le nombre
D'heures passées dans la sombre
Cabane hurlante de mon lycée
Et je n'en revenais pas d'avoir autant tissé

D'histoires abracadabrantes sans cesse
Modifiées sans aucun lien, j'acquiesce
D'un signe ma présence oubliée
Ma sortie, cette jetée, c'est déjà pliée

Et de cette boîte, je me suis attaché
De l'avant, je me suis rapproché
Depuis toujours, je rêve d'enchaîner
Les heures passées depuis que je suis né

C'est ici que j'ai imaginé tant de poèmes
Que s'est tissé tant de haines que je ne peux
Me résoudre à changer subitement de thème
Je veux rester, ne m'obliger pas à descendre pour si peu

Fabulle 10/12/2009

mercredi 9 décembre 2009

Longtemps au vent

Il se fait tôt, dis-je à personne
Car je suis bien seul à ma cabine
De car, en entendant le ciel qui tonne
Je n'aime pas trop les matines

Les matinées noires de l'hiver sondent
Chacun de nous dans l'attente de la vente
De notre courage, c'est bien un autre monde
Que les ténèbres et son aventure tentante

Plus d'un s'y sont perdus, n'ont pas écrit
Leurs plus petits exploits sans intérêt
Ils avaient tenté mais sont partis dans un cri

Ce cri, je le transmets à vous, cependant
Faites bien attention, cette nuit, à la criée
Il y aura des requins sans dent

Fabulle 09/12/2009

Grisaille

J'écris en espérant retrouver la grisaille
Des beaux jours de Rimbaud, je cherche
Ce qui peut arriver ici, et rien ne taille
A la situation, tendez moi une perche!

Je ne veux pourtant pas me faire aider
Or c'est paradoxal, mais quelle est la joie
D'avoir trouvé sans parader?
D'avoir usurpé une place qui n'est à soi?

Oui, il faut chercher seul, c'est la route
De la vie, et si on a des amis qui sont là
Il faut les écouter avec distance et toutes
Nos voiles dehors, nous réussirons là

Où tant d'hommes ont échoué! Dans l'océan
Abyssal de la poésie ancienne et moderne
Qui s'estompe malgré moi au fil des ans
Je cherche le code qui mettra un terme

Fabulle 09/12/2009

dimanche 6 décembre 2009

Les Argentins venus de Sibérie

Rarement, j'ai eu affaire à des argentins
Mais, ce jour-ci, je n'ai pas eu le choix
D'affronter la diversité des lamantins
De l'océan, je les ferais bien roi

Mais ça ne concerne que moi, et pas
Mes amis venus via la Sibérie
(D'ailleurs, je leur ai fait remarquer que c'était pas
Le chemin mais ils voulaient refaire leur réserve de riz)

Ceux-ci m'ont demandé de leur donner
Mon secret! Et si je joue bien au golf,
Dis-je, ce n'est pas ma faute, c'est inné!
Non, pas ça, comment fais-tu dans les golfes?

Les golfes d'eau? Je barbote! Je passe, quoi!
Et pour les traverser, tu prends des bateaux?
Oui, peut-être, non, je ne vois pas le pourquoi
De la question, les gars, je ne vous mène pas en bateau!

Fabulle 06/12/2009

Détroit, c'est bien aux USA, non?

Je me suis retrouvé par hasard à Détroit
Et spécialiste que je suis, j'ai vu
Que c'est ici que je ferai le 603
Dans la plus sordide des avenues

Des banlieusards viennent me parler
Et surprise, cela était d'un français parfait
Alors moi, je ne fais qu'étaler
Mon ingéniosité, c'était déjà fait

Je discute, je sors de mon avenue
Je me pose une question, et si?
Si je m'étais trompé de numéro de rue?
Ou de rue? De ville? De pays? Et si?

Et si j'étais resté en France?
Cela serait raté, indéniablement
Mais cela expliquerait l'insistance
Des policiers pour m'arrêter simplement

Fabulle 06/12/2009

L'humour à la marocaine

Je n'ai jamais mis les pieds au Maroc
Mais, grâce à Gad et aux histoires d'SVT
J'ai eu une idée de l'humour et du troc
Et suis certain que je n'y ferais du VTT

Mais bon, je parle ici d'humour
Et de la façon de rire chez nous
Et de notre façon de traîter l'amour
C'est mignon, c'est normal, c'est nous

Alors si on veut de l'humour à l'américaine
On va au Québec, c'est ce qu'on m'a dit
Alors que pour l'humour à la marocaine
Je m'envole pour le Maroc, vendredi

Mais comme je suis poète, je suis démuni
Et j'imagine ce que je ne peux voir
Aujourd'hui, c'est pour cela que je punis
Les injustices, et aime traîner le soir

Fabulle 06/12/2009

jeudi 3 décembre 2009

L'homme dans l'ombre

Je regarde mes frères à la montée des cars
Et je me cache des amis hagards
Et un ami me dit : Ah, l'homme dans l'ombre!
Tu fais quoi? J'attends, dis-je d'un air sombre

Et le car arrive, et le lampadaire éclaire
Le profil de l'homme amoureux de la Terre
L'hiver semble venir me déloger
Mais je ne peux m'empêcher de m'interroger

Pourquoi je monte dans les cars,
Dans les autobus, le soir, tard?
Pourquoi je pense à écrire dans l'ombre
Devant ces lycéens qui encombrent

Mon esprit, déjà surmené et troublé
Par des tonnes d'informations sur Rabelais
Car des grands génies dans l'ombre
Il y en a un certain nombre

Fabulle 03/12/2009

lundi 30 novembre 2009

Le Cap Race

C'est en ces temps brumeux
Que je franchis ce cap, heureux
D'avoir vaincu, à moi seul, l'Arctique
De la Manche, c'en est pathétique!
Car la vie à Terre-Neuve
Est rythmée par les veuves
Qui sortent voir si leurs maris
De pêcheurs n'ont pas par hasard amerri!
Et c'est au fil de ces histoires
Que le vieux phare, vieille gloire
Tremble sous les rafales de vent
De l'hiver solitaire arrivant!
On peut apercevoir là-bas
L'igloo, le premier bar-tabac
Des marins ivres de la brise
Et pour qui la mer est la hantise!
Mais ce à quoi mon regard accroche
C'est dans la houle et les remouds proches,
Un morceau de métal d'un radeau
Qui semble venir d'un illustre bateau
Le cap Race, souvenir du Titanic
Qui nous rappelle que la mer est panique
Mais qui dit: Continue jusqu'à la fin, affranchi!
C'est pour cela que ces caps, je les franchis

Fabulle 30/11/2009

dimanche 29 novembre 2009

Le vol des baguettes

C'est en lumière noire que les baguettes
Volent! Littéralement! Non, je ne suis pas fou
Les tambours résonnent, les masques sur les têtes
Rendent mystique la scène, c'est tout!

Il suffit de regarder! Mais comment
Retranscrire la magie par des mots?
Les baguettes vivent, voltigent passionnément
Battent dans une splendide démo

Et si les musiciens sont invisibles
Cela n'enlève rien à leur talent
Et tout homme y est forcément sensible
Il ne peut pas faire semblant

Car la magie est universelle
Il suffit d'en voir, on en a faim
C'est comme Rostropovitch et son violoncelle
On en redemande jusqu'à qu'apparaisse le mot FIN

Fabulle 29/11/2009

L'humanité, d'emblée

Entre les "Il a l'air anglais celui-là!"
Et la musique classique de Disney
Il y aurait quoi entretenir là
De malheureux propos, mais ce n'est pas gagné

Il y a des choses merveilleuses
Quand on s'approche du poème fatidique
Et pour autant, je ne me mettrai pas en veilleuse
Malgré le match sur le tube cathodique

Et moi, je ne veux chagriner personne
Ni à l'entracte, ni après
Du moment que la musique résonne
Dans la nef de Canisy, je suis prêt

A regarder les tambours flambaient
Et des percussions tremblaient
Face à l'impensable homme à rabais
Qu'on offre mais l'humanité est là d'emblée

Fabulle 28.11/.2009

Tetris

Cette harmonie me rappelle Tetris
Mais cela mérite un peu d'explications
C'est au Japon que ça commence, mes iris
Ont vu à Saint-Lô, du cosplay, et pour précision

Si des fans se déguisent en leurs héros favoris
Certains, par ingéniosité, on choisit les carrés
Du célèbre jeu russe, et encore, j'en ris
De cette trouvaille pour laquelle je me suis marré

Et après cette anecdote comique, j'en viens
A la musique de Canisy qui présente
Ses exploits en Power Point, et le lien
Réside en cet humour inextricable d'épouvante

Et sans la note salée que le curé va payer
Cela serait presque drôle
Voilà toutes les histoires que je dois relayer
Pour pouvoir avoir dans l'histoire, le beau rôle

Fabulle 28/11/2009

J'ai la presse à mon bras

L'homme au brassard de presse
Impose sa stature à l'assemblée
Au moins, ça change de la messe
Et des photos des nouveaux remblais

Je critique comme d'habitude l'honnêteté
Des journalistes français, des petits
Inintéressants et des grands qui ont été
Invité à un pot d'amitié chez Rachida Dati

Mais en fin de conte, la politique et moi
Comme dirait un ami, ça fait trois
Mais moi, je n'ai pas de jumeau pour confirmer
La règle, et pour en avoir un, je peux ramer

Bien sûr, les poètes ont un tas d'amis
D'ennuis qui ne va pas sans ennemis
Je m'en suis fait dans ce poème
Mais tel Cyrano, moi, je ne hais, j'aime

Fabulle 28/11/2009

Qui aurait pu croire?

Qui aurait pu croire que je ferai
Des poèmes, mes poèmes dans une église?
La contradiction n'a pas peur d'errer
Dans les endroits des plus belles hantises

Oh, c'est censé nous rassurer, je sais
Mais les églises sont si hautes
Que ça n'atteint pas mes lacets

Et vous savez que je pense avec mes pieds
Pour la poésie, c'est normal de créer
Des sourires et des pleurs, mais sur un trépied

La caméra filme ce que les mots décrivent
Avec la sensation du poète, en plus
Moi, scientifique, je n'aurais jamais pensé que je vive
Avec le pavillon de l'anti-scientisme sur l'ennemi russe

Fabulle 28/11/2009

samedi 28 novembre 2009

Un tournevis tourne vite

Ce n'est pas peu de le dire car aux yeux
De mon père, il a atteint la célérité
Je ne sais pas s'il se fait vieux
Mais un petit tour aux urgences ne peut être évité

Et dire que tout commence par la fureur
De Jupiter, comme si je ne lui avais pas
Fait bonnes grâces, mais c'est qu'à sept heures
L'orage éclata, et mon père ne le savait pas

Il descend, il remonte, va voir les voisins
Met des tuyaux, prend un tournevis
Se l'enfonce dans sa mauvaise main
S'agite, va à l'hôpital et on dévisse

Le pauvre outil de son inanimée main
Les chirurgiens s'inquiètent, n'ont pas l'air en forme
Et enfin, l'ultime question, sans prévenir, vint:
Et le tournevis, il était plat ou cruciforme?

Fabulle, Le lendemain d'une bien triste égratignure

jeudi 26 novembre 2009

Sauvage

Ne regardez jamais un homme à son réveil
Car chaque matin, je réserve le même sort
Depuis trop longtemps à mon réveil
Quand de mon lit, décoiffé, je sors

Le réveil catapulté à trois mètres
Les couvertures toutes retournées
Que je n'ai pas eu le temps de remettre
Rien de tel pour commencer la journée

Et la douche salvatrice remet
Les idées en place, vous avez l'air
Un peu moins sauvage, quand on met
Sa cravate mais paumé, on a toujours l'air

Et c'est dans ces cruels matins
Que la vie n'a jamais été
Aussi présente dans mes couettes en lin
Qui symbolisent le meilleur de l'humanité

Fabulle 26/11/2009

mercredi 25 novembre 2009

Chagement d'avis

Je n'ai pas changé d'avis
Depuis bien longtemps
Je n'ai pas changé d'amis
Depuis trop longtemps

On dit que je suis alors un imbécile
Mais les poètes ne changent pas d'avis
Il n'est pas aussi docile
Tant que celui-ci vit

Car même quand on est mort
On ne sait si on dort
Et si on regrette son sort
On savait qu'on avait tort

Fabulle 25/11/2009

mardi 24 novembre 2009

La huitième merveille du monde

Ne cherchez pas plus longtemps!
La huitième merveille du monde, c'est moi!
Et je ne comprends pas que vous aviez été si lent
Pour me trouver, j'ai dû tuer deux ou trois chamois

Oh, je suis modeste, ne répandez pas ces 3876
Statues en mon honneur, seulement 3875
Feront l'affaire, je vous assure, ma thèse
Ne vaut pas que je sois le meilleur de ces quinze

Pays européens! Ah, il sont vingt-sept?
Première nouvelle, je ne vois pas pourquoi
On ne m'en a pas informer et il faut que j'accepte
Désormais ces douze pays en tant que Manchois

C'est impensable, retirez les, s'il vous plaît
Je ne puis accepter cette belle mascarade!
Allez, ôtez les de ma vue, cachez les!
La merveille veut regarder sa parade

Fabulle 24/11/2009

90 poèmes à l'heure

C'est quand je roulais à cette vitesse
Qu'une subite idée m'est venue
C'est l'idée de ce poème que j'ai retenu
Mais je n'ai pas tout retenu, surtout la caisse

Je me suis dit: "Et si je faisais du 90"
Non pas kilomètres par heure
Mais bien 90 poèmes par heure
Cela serait amusant mais un problème persiste

C'est celui d'une machine poétique
Car même moi, je ne suis capable
D'écrire à cette vitesse déraisonnable
Trois caps en quatre heures, Caton, tu tiques

L'homme ne sera jamais remplacé
Par des machines, la poésie l'en empêche
L'homme est trop fier de ses vilaines mèches
Que du jour au lendemain, il ne va pas s'en lassé

Fabulle 24/11/2009

lundi 23 novembre 2009

Un dimanche avec une grippe

Certains s'étonneront que je ne dis un mot
Sur la grippe A, comme si leurs seuls maux
Pouvaient avoir un quelque effet sur moi
Je ne vais tout de même pas en parler chaque mois

Et même si Gambetta n'a pas survécu
Des foutaises, à mon avis, je ne dépenserai un écu
Pour me faire informer sur les terribles méfaits
De ce terrible virus et de son vaccin, de ses effets

Oh, on dit qu'elle ne fait pas plus de mal
Qu'une grippe qu'on qualifie de normale
Mais qu'elle soit A, B ou C
Un dimanche avec une grippe est passé

C'est le tube de l'hiver
Une seringue anesthésiante en dessert
Voilà ce que les français auraient pu prendre
Si la grippe n'avaient pas été là pour vendre

Fabulle 22/11/2009

Les Sivardiens

Un nouveau mouvement s'est créé
C'est celui des poètes sivardiens
C'est la poésie déterrée
Une nouvelle ère avec des indiens

Car l'Amérique dans sa folie
A détruit ce qui restait de la poésie
Je me retourne chaque soir dans mon lit
Je veux remettre au goût l'hérésie

C'est si simple à dire que notre but
Est si difficile à répandre aujourd'hui
Je compte sur mes amis et cette lutte
Ne sera pas vaine, on sortira du puits

Sans fond dans lequel le talent s'embourbait
La poésie en rêvait de revoir la surface
Ce sera notre bébé
La poésie de retour aura de nouveau son palace

Fabulle 22/11/2009

mercredi 18 novembre 2009

L'avant treizième du six centième

Croyez-vous en de vieilles superstitions?
Les templiers vous le reprocheront peut-être
Je ne sais pas, il ne sont plus des êtres
J'ai peur de ces vendredi 13 à répétition

Prendrez-vous un avion en passant
Sous une effroyable échelle?
Il faudra bien s'accrocher à sa selle
"Je suis content, je descends"

Pas de ciseaux ouverts sur la table
Mon devoir sera raté, on perdra
Le match de ce soir, on vendra
Les droits à M6, TF1 en est encore capable

Et ne jamais portez de vert à la télé
Ah, mais les irlandais jouent en vert
On va perdre, c'est écrit dans ces vers
Et voyez bien que je respecte les délais!

Fabulle 18/11/2009 20h31 pour respecter les délais

Espèce d'empoté

Je ne vois pas comment vous expliquer, connard
Ce que c'est que d'enculer un canard
Enfin, je veux dire proférer des conneries
Des insanités sans arrêt, j'en ai pris

Pas mal d'empotés, ou plutôt de calmants
Pour ce Syndrome Gilles de la Tourette
Je dis salope aux dames de la supérette
On me vire et on croit que je mens

Mais ces cons, je leur pisse à la raie
Ah, désolé, je ne voulais pas dire ça
Imaginez moi lors d'une putain de salsa
Avec une dame : "Et ton cul, il est prêt?"

Les poètes tourettiens existent-ils en ce mercredi?
J'ai voulu leur rendre un hommage pourri
Alors, pour décompresser, je ris
Car c'est cela l'important face à la maladie

Fabulle 18/11/2009

Et en bonus:
Pour dire, je ne suis pas fier
Mais il fallait le faire
Et c'est comme ça qu'on met la vie en devant
Les tourettiens ne sont pas des méchants

Le foot ou Darwin?

Ce soir, c'est le grand soir
Celui qui décide de mon avenir
De ce mois de juin, sera-t-il noir
Comme l'écran, ou plein? Je vais y revenir

Mon mois de juin dépend d'un match
Sera-t-il studieux ou abrégé?
Et lors des soirées, supporterais-je du catch
Ou regarderais-je l'Afrique du Sud s'engager?

Les joueurs m'ont maintenant lu
Autant dire que c'est du tout cuit
Ils jouent donc pour mon salut
Le bac sera-t-il à la hauteur de mon Q.I.?

Et quelque soit l'issue, on ne peut pas
Dire que je serai déçu
Alors, je sais ce que je fais après le repas
Darwin, et l'évolution future de l'homme a pris le dessus

Fabulle 18/11/09

mardi 17 novembre 2009

Les toqués

Ma famille et moi ne sommes pas d'accord
Sur le dernier moyen de dépenser notre or
Ce temps disponible quand je ne suis pas
En devoir le samedi matin ou aux repas

Je préfère lire des romans déjà connus
De mon esprit que je tombe des nues
Quand je sors de cette douce torpeur
Ma famille plongé devant cette faible lueur

Du salon qui jette son aura sur le reflet
Des yeux observés, alors j'ai sifflé
Pour ramener l'attention sur mes poèmes carnassiers
Mais rien n'y fait, je suis bien avancé!

A quoi ça sert d'avoir le don de poésie
Si personne s'en estime d'y voir l'hérésie
Et la stupidité de mes textes un peu coquets?
Je me dis que, alors, c'est moi le seul toqué!

Fabulle 16/11/2009

J'écume des jours

J'écris désormais au verso
De mes poèmes, souvenirs du présent
Ceux faits lors du mois des Verseaux
Ceux faits pour ne plus voir les tyrans

Je cherche de la place pour mes écrits
Je sens que la nuit s'amenuise
A force, j'ai arrêté de lancer ces cris
La dépression saisonnière et la grippe nuisent

J'enrhume mes camarades de classe
Je tousse lors des nuits maladives
Ces fleurs, je les jette dans ma crasse
Le dernier remède est de manger des endives

On est loin des fleurs du mal de ce cher
Baudelaire, ni de la nausée de Sartre
Jean-Paul défraie mes amis et je paie cher
Toutes mes allusions à ce triste Jean-Sol Partre

Fabulle 16/11/2009

La trahison de mes ennuis

Voilà, c'est fini, je ne peux plus marcher
Dans les combines de mes associés
Je les ai d'ailleurs déjà remercié
Je change de voie, j'arrête de chercher

Les ennuis qui m'ont traumatisés
Ceux dont on n'espère jamais avoir à faire
Et de ne plus m'emmêler dans ces affaires
Je me réjouis de cette victoire aromatisée

Le monde continuera bien sans mon point
De vue acerbe sur ce qui cesse de fonctionner
Et celui qui m'y remettra n'est pas encore né
Je regarde tout cela de très très loin

Mais le bonheur n'est jamais simple à obtenir
Ce qu'il faut, c'est ne plus retenir
Ses angoisses dans son sac à main
Je ne veux plus vivre de mauvais lendemains

Fabulle 16/11/2009

mercredi 11 novembre 2009

Des lundis sans dimanches

Je ne connais que des lundis sans dimanches
Et même si je passe en deuxième manche
J'aimerai faire une pause technique
Dans ma toute neuve et belle Scenic

Et voilà que je me fais payer aux marques
Citées dans mes poèmes et ainsi mon parc
Automobile se retrouve dans un hectare aménagé
En un musée pour personnes âgées

Car Business is business
Je veux rentrer dans le guinness
Et pour y réussir, je me lève le dimanche
Comme si c'était lundi, troisième manche

Fabulle 10/11/2009

La stupide histoire de Denis Road

Connaissez-vous l'histoire de Denis Road?
C'était un sorcier de C'est pas sorcier
Qui avait repris le flambeau et I-poad
La filiale déchue du géant nourricier

De musique mais là n'est pas l'histoire
Je l'ai dit, il lançait des sorts
A ces actionnaires et leurs déboires
Qu'ils acheminent dans les ports

Et à Denis, la route lui fut ouverte
Par l'allégresse des monts de la Grèce
Une vieille superstition de couleur verte
De la magicienne Morgane, ah, elle m'agresse!

C'est un comble que je sois auréolé
D'un petit démon qui s'est logé
Dans ma tête, c'est Denis qui m'a volé
Toutes mes idées, et je ne vous ai pas parlé de Roger

Fabulle 10/11/2009

dimanche 8 novembre 2009

La complainte de l'homme célèbre

C'est la vie de quelqu'un
Qu'on a raconté aux infos
Et si tout cela est quand même faux
Je ne peux que pleurer, sur mes mains

Ils seront tristes, ces lendemains
Sur lequel je basais mon avenir
Je me demande ce que je vais devenir
S'il est nécessaire de poursuivre le chemin

Que j'avais mené en partant du Louvre
Au monde, j'avais crié: C'est possible!
Mais dans la société, je ne suis pas admissible
Les portes se ferment, une seule s'ouvre

Tandis que je broyais du noir
Le courage s'étend, me couvre de fierté
Je rêve de vous, de notre liberté
J'ouvrais la porte de l'espoir

Fabulle !0!7/!!11./:2009!!:§

Tu votes?

J'ai calculé, dans à peine un an
Je vote, tu votes, il vote
Mais qui et quand, je saute
Sur le B.O. mais rien de marrant

Les régionales seront passées
Les présidentielles, ce sera pas avant
Moins d'un an, je gueule au vent
On ne peut pas s'exprimer, c'en est assez!

Je vais tous les sanctionner
La presse, la politique, les scandales
Fiscaux, je leur lancerai mes sandales!
Le peuple, on l'oublie de le mentionner

Le sort des français est entre de bonne mains
Mais ce qui est certain, c'est ma rancœur
Certains diront, je n'ai pas de cœur
Mais aux urnes, vous ne me verrez pas demain

Fabulle 07/11/2009

Devoir du samedi matin

Si les L étaient là, ils n'échapperaient pas
A ma rancœur, à ce devoir sournois
Programmé le samedi matin et de ces pas
Jusqu'à Carentan, je retirai de la loi

Ce triste instrument de travail
Donner nous des heures libres, je dirai
Que le gouvernement est beau, rien ne vaille
Une grasse matinée, promis, je dormirai

Mais je râle alors que je suis heureux
De bosser pour pouvoir étaler ma science
Pour se lever, il faut être valeureux
J'en appelle maintenant à ma conscience

Travailler, c'est trop dur
Disait la célèbre chanson
Mais ce qu'il faut, c'est sûr
C'est de l'envie pour quitter sa maison

Fabulle 07/11/2009

Comme par magie

C'est quand on est plongé au coeur de la nuit
Qu'on se dit que tout commence
Quand tout finit, et ce qui s'ensuit
Ne peut-être qu'une accalmie de la démence

Et dans ces traces obscures
Le mur tombe, le monde change
Et pour des raisons sombres, je récure
Tout ce que j'ai perdu au change

De mes brillants euro, ces billets
Je les jette du haut d'un immeuble
De Berlin, je m'imprègne du violet
Que je n'avais jamais vu sur un sol meuble

On a fouillé ici, on veut retrouver
La vie d'antan, ce que la nostalgie
Ne peut remplacer, et je veux raviver
Les vielles couleurs comme par magie

Fabulle 07/11/2009

lundi 2 novembre 2009

Au revoir Staline!

Comme la folie médiatique va
Subitement et indignement s'emparer
D'un sujet qui peut-être en sauva
Plus d'un, je vais tout de suite en parler

Parler de la chute d'un mur
(Sûrement de mauvaises fondations)
En Allemagne, mais ce n'est pas sûr
Que ce soit volontaire, cette destruction

Mais au moins, cette fin me permet
De voir enfin Good Bye Lenin!
Car en cours, j'en entends depuis Mai
Parler de ce film, je ne peux continuer sur cette ligne

Le rideau de fer explose, tant mieux
Je peux boire enfin du coca
Employez des mots anglais, changez de lieu
Fini les soucis, les soviets, à bas, les tracas!

Fabulle 01/11/2009

samedi 31 octobre 2009

Et le meilleur costume revient à Joseph Durand!

Tiens, mais qui peut sonner à la porte
A cette heure! Josiane, va voir!
Trick or Treat! Ah, mon aorte!
Mais qui sont ces énergumènes habillés de noir

Alors, vous nous donnez des bonbons!
Et pour quelle raison ferai-je cela?
Bah, c'est Halloween alors il est de bon ton
D'offrir des caramels aux monstres que voilà!

Intéressant, cette nouvelle fête, Josiane
Le commerce a trouvé de nouvelles recettes
Ah, avec la crise, il se pavane
Ça ne va pas se passer comme ça!
Et toi, là-bas, rends moi mes sucettes
Bon, je vais voir l'épicier, et toi, touche pas à ça

Monsieur Durand! Comment allez-vous?
Plutôt mal, des gamins quémandent à la porte!
C'est normal, c'est Halloween! Oui, mais je ne me voue
A cela! Allez, soyez cool! Vous n'êtes pas un monstre de la sorte!

Fabulle M.Durand à Halloween 1/2

Avec ou sans monstres?

Bon, je vais vous le faire synthétique
Pas de bonbon! C'est clair?
Toi le fantôme avec le déguisement pathétique
Tu sors de chez moi! Et repose ce verre!!

Josiane, j'en peux plus!
Ces gamins me fatiguent, ils sont
Tellement vivants, bon, je pars, à plus!

Et Monsieur Durand s'en alla
Voir son beau père au cimetière
Pour aller discuter un peu, et il s'en alla

Mais sur le trottoir: Monsieur, un bonbon!
Et les s'il vous plaît, tu connais?
Ben non, allez un bonbon!
Non merci, j'en veux pas, j'en ai déjà pris!
Et chez mon voisin, va sonner
C'est un drogué, et il va t'en donner des bonbons!

Fabulle M.Durand à Halloween 2/2

Retour de fantômes

Soirée de l'étrange ou pas
Les fantômes n'existent pas
C'est scientifique, c'est prouvé
Avec toutes ces histoires, vous m'éprouvez

Ah, revoilà, Monsieur le fantôme
Qui revient de son voyage au lac de Côme
Et l'Italie, c'est aussi idyllique
Qu'on le dit? Oui, mais j'aurai préféré le Mexique

Ah, ce que je vous comprends, le pays des morts
Enfin, on les traite comme de l'or
On mange sur les tombes des défunts
Mais moi, ça me couperait plutôt la faim!

Du moment que c'est pas la tête!
Ah, l'humour fantomatique, c'est d'un bête!
Mais enfin, ne disons pas trop de mal d'eux
Car un jour, on sera peut-être parmi eux

Fabulle, Halloween 2009

jeudi 29 octobre 2009

Dérivations

Je veux battre Einstein!
Sa relativité est une absurdité
Les critiques tombent des pipelines
Même des L ne peuvent s'empêcher de citer

La monstrueuse formule e=mc2
Si la célérité est au carré
C'est moi qui conseille à ces deux
Théoriciens de se barrer

Et si ce n'est déjà fait,
Je n'aime pas être rattraper
Les sciences ont ses ennemis, ses méfaits
De quelques scientifiques mal sapés

La bombe atomique, on sait c'est qui!
Et la téléportation ne viendra pas à bout
Du malheur anéantissant d'un absurde acquis
Dont on perdra le secret, tous au garde à vous!

Fabulle 29/10/2009

Au septième ciel

C'est peut-être un espoir mais on marche
A cette carotte, l'espoir fait vivre
On espère fouler l'autre coté de cette arche
Mais le plaisir existe-t-il quand on est ivre?

La société ne nous l'a inculqué
C'est dans nos gènes, même des généticiens
Et ce n'est pas la peine de le faire sur le parquet
Pour que l'ascension soit plus longue. L'Haïtien

N'espérait pas cela, le bon sauvage
Pourtant n'existe pas, l'âge d'or n'est
Sûrement pas dans le passé, c'est un ravage
De l'homme que de voir ce qui n'est pas né

Alors, cette espérance a-t-elle un avenir?
Je pense que oui, pour moi, les poètes sont finis
Des rescapés, comme moi, essayent de tenir
Le flambeau, mais Nico, Samy et moi sont les derniers dénis

Fabulle 29/10/2009

Retour en sixième

L'humanité ne peut pas revenir au départ
Comme un lycéen ne peut pas retourner en sixième
Car, dans ce cas, l'homme ne prend part
A son évolution, et on ne veut pas être le deuxième

Homme à repartir dans l'Histoire
Voilà de l'humanité, son déboire
Il faut toujours avancer, c'est son devoir
De toujours espérer, de toujours y croire

Mais imaginons, rien qu'un instant
Vous, l'adulte accompli, le destin serein
Que vous seriez obliger de passer quelques temps
Sur un banc d'école, vous considériez cela vain?

La vie n'est pas une partie de Monopoly
Car quand on passe sur la case départ
On est content, mais ici, ce ne serait pas être poli
De réclamer ce nouveau et cruel départ

Fabulle 29/10/2009

mardi 27 octobre 2009

Gardien de phare

Je suis plus que seul au monde
En haut de mon phare isolé
Entouré par la rougeoyante onde
La mer agitée, la tempête salée

Je monte les marches de l'année
Les douze fenêtres de la grandeur
De l'homme qui est ici bien né
Sur Terre, dans sa splendeur

Voir si les vagues montent sur ma tête
Qui haut perché, au dessus de l'écume
Pas loin de Barfleur, la Manche prête,
A attendre l'intempérie, on hume

L'iode singulière de Gatteville
Qui inonde l'avenir du phare
Il n'y a plus personne, plus de ville
Le crépuscule de la Terre, il est trop tard

Fabulle 26/10/2009

6209 jours

Une continuité, une évolution
Sans cesse changée, durant ces jours
Une vie faîte d'inconstance et d'abnégation
Jusqu'à faire un petit tour

Voilà, où nous en sommes
Après moi, un homme, une jonque
Des lucioles et de Newton et ses pommes
Cyrano, la musique, la poésie et ma conque

Je me sens bien, mais au contraire
De Rimbaud, j'ai dix-sept ans
Et je me sens encore capable d'abstraire
Quelques données mathématiques et dans ce sang

Et mes veines, coulent la sérénité
Je suis jamais autant sérieux
Qu'aujourd'hui, je bois ma félicité
Et 17 ans, c'est déjà vieux

Fabulle 24/10/2009

mardi 20 octobre 2009

Les chansons qui font na na na...

Sont des purs chefs d'œuvres
Qui échappe au temps, à la critique
Notre monde s'éveille, il faut que je œuvre
A son épanouissement, à faire une clique

Mon avenir se résume en trois mots
Na, na, na, qui ne veulent rien dire
Car la poésie ne rendra que les maux
Mais jamais la musique où l'on vire

Dans le sombrero du rêve
Et pourtant, les surréalistes ne sont pas
Mes amis de coeur, mais je fais la trêve
Avec les L, car il faut retirer son pas

Ça pourrait être dangereux, un L
Alors imaginez, mon dilemme
Quand je vois d'un coup, 4L
Et que tous, il faut que je les aime

Fabulle 19/10/2009

Le jazz est-il un noumène?

Un vilain air de jazz dénonçant
Les travers du port sur la côte
D'Opale, où la pluie s'amoncelant,
La crise en France, sur les fleurs, tu sautes

On ne fait pas gaffe au vélo
Qui veut vous renverser
Le temps de prendre de l'eau
Que les nuages se sont appliqués à verser

Il y a une conspiration contre moi
A Ouistreham, on me veut quelque chose
Et furtivement, je me retourne et vois
Ce que Ovide, ô rage, a vu en ce mois de pluviôse

Et pluviôse me rattrape, par le col
Je vais à Paris, chez moi, me promène
Pour retrouver celui qui a le beau rôle
Et je ne retrouva qu'un vieux noumène

Fabulle 19/10/2009

Thomas d'Aquin

Une grande controverse subsiste
Nico s'est étonné, et sur le vol
Paris-Rio, un s'est demandé s'il existe
Encore ce signe de sainteté au formol

Sa théologie n'a plus à enivrer
A embobiner des gens qui ne savaient pas lire
Et si tout ce qu'il écrivait, était vrai
C'est comme me dire à moi sire

Restons humble et sa philosophie en
Ressortira sur la tombe des Sinqueset
Et vous verrez que le vol, aux fils des ans
Sera légalisé, il faut suivre la voie des cinq C

Corruption, comptabilité, coordination
Corrélation et complètement con
Je sais, si on pense à la divination
Dont je fais preuve, ça en devient long

Fabulle 19/10/2009

vendredi 16 octobre 2009

A bas, les tracas!

La musique, comme la poésie, est magique
Elle vous enlève tous les maux
Pour en créer d'autres, de simples mots
Qui vous redonne une mine énergique

Alors, je vous le dis à vous tous
Écrivez ou écoutez, c'est féerique
Ça vous enlève votre vie pathétique
Et sautez sur le lit, enlevez les housses

Déguisez-vous en poète classe
Ou en adulte irresponsable
Jouez dans un bac à sable
Pour que jamais on ne se lasse

D'être un homme, à bas les tracas
Découvrez votre monde
Surfez sur les ondes
Nous avons tous la baraka

Fabulle 16/10/2009

Averroès

La première fois que j'ai lu
Ce merveilleux nom philosophique
J'ai pensé immédiatement à mon salut
Car ce nom me rappelle une topique

Pas celle de Freud, mais plutôt
Une fleur qui commencerait
De la même façon, et je prends une moto
Que je trouve à coté lors de ma virée

Ou comme l'Aloe vera, je ne sais pas
Piloter des deux roues motorisés
D'une fleur qui fait un bel appât
On passe à un nom dans la risée

Angoisse, et on devient musulman
Je n'ai rien contre, je critique
Toutes les religions, et également
Les athées mais uniquement ceux d'Armorique

Fabulle 14/10/2009

A dix jours

Je suis à dix jours de ma majorité
Magique, et de la voiture automatique
D'un bonjour d'une bonne autorité
Et d'infos de plus en plus politiques

Et du changement de lauriers
Tout à refaire sous les hostilités
Et beaucoup de nuits sur l'oreiller
Et encore à dire des animosités

Alors, qu'on ne pense plus à prédire
Un bel avenir à ses amis
Car on n'a peur de maudire
Les gens qui tiennent aux tatamis

Et pour finir sur mes 17 ans
La JAPD s'annonce adorable
Les poèmes fleuriront et je ne sais comment
Je me retrouverai sur le front palpable

Fabulle 14/10/2009

Entraîneur de crise

Les gars, je ne vous le cache pas
La situation n'est pas très rose
Alors, on sortira pas à pas
De cet enfer, de notre névrose

Et j'ai trouvé la tactique imparable
A trois, vous vous mettez en tortue
J'appelle ça la carapace rentable
Car le ballon est protégé, et notre statut

Marque! On est sortie, c'est la joie
Tout le monde est content
Et moi, je gagne de l'argent
Et je resterai sous mon toit

Car on a besoin de moi que
Dans les mauvais moments
La crise, c'est du CO2 aqueux
Et dire, qu'encore, il nous ment

Fabulle 14/10/2009

Un égarement

Un bruit lointain se fait entendre
Sans changer mes habitudes, je place
Les dernières affaires et sans attendre
Le car part, et moi, je sors de ma nasse

Et là, pour bien faire, je me momifie
J'hiberne en attendant en vain
Le froid est là, je ne me fis
Pas d'illusions, il ne passera plus que demain

Alors, que faire? Le courage manque
Retourner vers ma maison vide
Les autres sont sortis de leur planque
Ou rester dans cet abri, pas bien lucide?

Je prends la route mais ne m'arrête
Je me mets à courir bêtement
Il pleut, je fais, je ne sais quelle tête
Mais je suis libre de mon égarement

Fabulle 14/10/2009

vendredi 9 octobre 2009

Une semaine à l'image

Lundi, je sors, il pleut, je m'essuie

Mardi, quand je rentre, je suis
Trempé de vie mais aussi de pluie

Mercredi, la philo ne m'a pas tué
J'estime avoir le droit sur ce buis
Qui a caché qu'il était devenu muet

Jeudi, cette tempête est immortelle
J'ai eu l'idée d'une ritournelle
Je travaille sur un banc en face
De mon lycée, vive la pluie tenace!

Vendredi, je suis toujours en vie
Mais les choses ne se calment pas
J'ai bien sur le temps, un avis
Mais celui-ci ne vous regarde pas
Après tout, c'est mon avis et ma vie

Fabulle 09/10/2009

Ma drogue

Je n'ai qu'une seule drogue, c'est la poésie
Qui enivre de douce mélancolie
Qui entraîne dans la plus profonde frénésie
Quand je flâne à Paris, rue de Rivoli

On ne s'en sépare jamais, essayez
Vous verrez le monde sous un autre œil
Et vous ne serait plus déçu de balayer
Au rythme des mots, je fais le deuil

Le deuil d'une vie simple et sage
Le poésie vous rend fou, et de cette folie
On ne sort jamais des images
Qui hantent ce monde lorsque je me relis

Et pour solutionner cette dépendance
J'écris pour ne plus ressentir
Mon ancienne et vaine indépendance
Je suis prisonnier des mots, non, sans mentir?

Fabulle 09/10/2009

mercredi 7 octobre 2009

Saint Anselme

La preuve que Dieu existe
Est le fait qu'il ne peut pas ne pas exister
Et là, on est sur la piste
Incompréhensible, il vous faut donc lister :

Ce qu'il dit est faux car
Cela ne peut pas n'être pas faux
Et ça c'est irréfutable, et là on aime les cars
Car il suffit d'y s'assoir pour aller à l'échafaud

Surtout s'il était noir à la ségragation
Il n'aurait peut-être pas pu s'assoir
Dans un car et réfléchir à la preuve illusoire
Que Dieu n'est peut-être pas création

Fabulle 07/10/200-

Saint Augustin

Le passé n'est qu'un présent qui passe.
Vous avez quatre heures!
Et pour nous sortir de cette mauvaise passe
Je fais appel aux confessions de ce sieur

En effet, où est le temps que Dieu
A soi-disant créé?
Et où est le temps passé? Aux cieux?
Sûrement pas, c'est bien trop sacré!

C'est avec des arguments comme ça
Qu'on avance en métaphysique
Oh, je dénigre, cela me passa
Ah, j'en perds la conjugaison fatidique

Bon, je me suis confessé, c'est une simple
Histoire de temps,
Et le temps qu'il fait, c'est si simple
De l'avoir, ouvrez votre fenêtre, oh, du vent!

Fabulle 06/10/2009

lundi 5 octobre 2009

La cinquième colonne

On compte toujours sur quelqu'un d'autre
Pour venir nous aider, nous approuver
Et on attend en amorçant un retrait
D'actions, d'initiatives, plus rien à prouver

Voilà, on s'appuie sur une cinquième colonne
Mais celle-ci n'existe pas
Et pour illustrer ce à quoi je raisonne
Voilà de l'U.R.S.S, un fameux repas

N'hésite pas, fonce, rallie tes amis!
Oui, mais l'Europe le voudra-t-elle?
La force fait tout, regarde tes ennemis
Oui, je vais réunir mes partisans sous ma tutelle

Le tour est joué, la cinquième colonne créée
On se repose sur sa bombe prêt à frapper
Sa vie, dictée, idéalement encrée
Sur des appuis invisibles, on se laisse happer

Fabulle 04/10/2009

Un autre voyage

C'est dans ces jours moroses
Qu'on veut partir voyager
Lancer au monde de belles roses
Mais on n'est pas assez âgé

Et puis, il faut un passeport
Une identité même si on doit la trouver
Et puis à passer la douane de l'aéroport
C'est à vous dégoûter de vous sauver

On resterait bien chez soi
Et là, on rate notre humanité
Car on n'a plus une minute à soi
Je ne veux pas dire pour les petites félicités

Non, pour prendre le temps de connaître
Soi-même, mais également l'autre
Oh, c'est des beaux sentiments qui vont paraître
Mais pendant ce temps, dans le canapé, on se vautre

Fabulle 04/10/2009

Radio Pékin

Ah, tiens, si j'écoutais pour une fois
Mon prof d'histoire, oui, aux chinois
Extirpons l'info sur Radio Pékin
Ça va me plaire, je suis taquin

J'allume, et même si c'est hypothétique
Notre information est pathétique
On salue en ne saluant l'anniversaire
Du communiste en oubliant les commissaires

Qui cherchent toujours les opposants
Il faudrait vérifier mais on craint pour le sang
Les répressions sont arrosées, c'est ça
A Radio Pékin, il ne disent pas ça

On peut critiquer les journalistes français
Ils ont bien des défauts mais lancez
Vous à la poursuite de la vérité
Le chemin est long, l'info, faut la mériter

Fabulle 04/10/2009

dimanche 4 octobre 2009

Plotin

Vu son nom, ça ne peut-être que Platon
Donc je vous prie de vous rapporter
Au poème éponyme, mais là, où va-t-on?
Chercher le beau! Et qu'est-ce qui faut emporter?

Du stoïcisme, c'est pas recommandé
De la symétrie, pourquoi pas, après tout?
Quand un facteur nous apporte un recommandé
Est-ce beau? Bonne question, après tout!

Et désolé, je vais pour une fois, apporter
Une pierre de mon édifice à la réponse
Alors bouchez vous les oreilles, sortez
Philosophes, le beau est en quinconce

Je m'explique: le beau est humain
Et les humains sont des atomes s'entrechoquant
Prêt à faire tomber d'un coup de main
L'édifice de la vie, c'est éloquent!

Fabulle 04/10/2009

jeudi 1 octobre 2009

La quatrième heure

Après le sport, après les heures
Vient la cruelle quatrième heure
Celle où l'estomac sort de ses gonds
Passe à l'action, et jusqu'au dîner, c'est long!

L'armoire à biscuits nous tend les bras
Qui ne répondent plus de mes gestes
Je cadenasse, la clé, bon débarras
Mais la quatrième heure tourne, allez, juste un zeste!

Non, la morale, le moi, c'est tout ça
Que l'homme accepte avant qu'il ne passa
A l'acte, le cruel assassinat
De la consommation et des ananas

Mon péché mignon, c'est dur de résister
Imaginez pendant la Seconde guerre
C'était pas simple et on n'insistait
Sur le goûter, ah, je tombe à terre!

Fabulle 30/09/2009

Voie off

Le groupe se dirige maintenant vers
Le petit village de Maemba
Dernier refuge de la tribu des hommes verts
Qu'on peut retrouver en photo dans le cabas

De la personne qui passe : Micro-trottoir!
Madame, que pensez-vous des hommes verts?
Quoi, ils existent, mon dieu, ma bouilloire!
Et sur ce, elle s'en va bouleversé, et ouvert

A cette petite civilisation d'Afrique
Qui ne se contentent pas que du fric
Qui gâche notre petite civilisation
Mais sans argent, on ne fait pas de collation

Et le programme touche à sa fin
Je vais vous parler de mon prochain "C'est à qui?"
Cela sera sur la grande faim
Où l'on mangerai n'importe quoi ou n'importe qui!

Fabulle 30/09/2009

La contemplation

Qu'est-ce que je vois? Un mec mal rasé
Mal coiffé, mal constitué
Et avec ces cernes, peut-être lassé
Où les coups sont prêt à ruer

Un visage qui au fil, ne me reviens pas
Une posture de pseudo-poète
Et des épis parfaits qui ne passeront pas
L'hiver, c'est le visage de ma tête

Quand je me souris, je vois des dents
A peu près blanches pour l'instant
Et un homme qui ne fait pas Ramadan
Qui change au fil du temps

Ce miroir est sadique et pourtant
Quand je regarde cette belle pomme d'Adam
On se dit que le cours du temps
Fait que l'homo que je suis, a pas mal d'ans

Fabulle 30/09/2009

samedi 26 septembre 2009

Marc Aurèle

Pourquoi publier les pensées pour moi-même?
Je les connais déjà, ah non, les siennes!
Faut préciser, le stoïcisme sème
Les bases de vie! Expliquons aux aliens:

L'homme est un roseau pensant
C'est sa faiblesse et sa force
C'est pas de moi ou bien-pensant
Et Marc Aurèle bombe le torse

Car il est en retraite intérieure
Il faut dire, passé un certain âge
Il est plus facile de voir l'extérieur
Comme un autre monde, je suis le sage

Et une dernière chose, l'homme
Est un être porté vers les autres
Une bonne nouvelle en somme
Sauf que Homo sapiens a tué tous les autres

Fabulle 25/09/2009

jeudi 24 septembre 2009

Au troisième degré

Il faut prendre ce joli monde
Et ça, c'est du troisième degré
Car quand on tombe dans la flamboyante onde
On ne rigole plus ou si, bon gré, mal gré

Donc on peut rire de tout selon ça
Et là, ça change tout car notre monde
Est si hypocrite que je ne rigolerai jamais de ça!
C'est ma différence humoristique : le micro-ondes

Car du réchauffé, c'est bien mieux que le frais
Le frais angoisse, assène mais c'est drôle
Normal, c'est du troisième degré, c'est dans nos frais
Allez, rigolons de celle-là et inversons nos rôles

J'aimerais bien me baigner nu dans le lac Baïkal!
Ça réchauffera peut-être mon cœur!
Et tu ne le ressors pas ton super livre qui cale
Ta table, oui, tu lis, ça fait peur!

Fabulle 23/09/2009

mercredi 23 septembre 2009

Moi

L'homme doit se battre, lutter
Pour un monde où chaque homme
Aurait une place sur une plage en été
Et dans sa besace, une pomme

Moi, je me bats en quelque sorte
Pour ce monde, je le critique
Sans ménagement, j'en ri à la porte
Pour que personne ne soit Caton d'Utique

Car, on doit vivre même sur un tapis
Instable, changeant, malléable
Et faire que ce monde soit un peu plus happy

Mon avenir sont ces misérables
Écrits qui changent tout
Absolument tout

Fabulle 22/09/2009

La vérité de la physique

Et de ma deuxième, j'ai démonté
Cette philosophie qu'est l'innéisme
Un bel après-midi, agrémentée
D'une contre preuve provoquant un schisme

Oh, c'est tout simple, même l'anglais
N'en a pas eu la brillante idée
De Descartes, ses théories, l'épingler
Et pourtant, il suffisait de résider

A un cours de simple physique
D'une surprise, on passe au manuel
Exercices alambiqués pour des phtisiques
Et prémices d'un sublime duel

La vérité de la physique, c'est que
T'as oublié ton manuel de physique
Et que on ne l'utilisait donc on prouve que
Tu pouvais pas savoir, c'est pas innée ça, c'est logique

Fabulle 22/09/2009

Epictète

Il est, il est, oui, stoïcien!
Bravo, excellent, mais pour ceux qui suivent
C'était facile, il suffit de mettre du sien
Pour trouver ceux qui se suivent

Et l'adjectif épithète, il nous dit quoi?
Qu'on ne dépend pas de grand chose!
Car épicurisme, stoïcisme, chacun son camp
On ne s'abritera pas chez l'un à Pluviôse

L'autre, on doit s'y détacher
C'est ce que nous dit cet épithète
Moi, de ce manuel, je vais le lâcher
Car il faut aimer pour suivre Epitècte

Et puis, qui suit vraiment les manuels
D'ailleurs, avez-vous déjà lu un en entier?
Non, personne! C'est un de nos rituels
De les rendre tous avant juillet

Fabulle 22/09/2009

lundi 21 septembre 2009

Le syndrome du deuxième

Deuxième, toujours deuxième, jamais premier!
Voilà le sort qui m'est réservé
Mais je ne suis pas seul, il ne sied
A personne d'arriver deuxième, énervé

Devinez quoi! Au self, j'étais sûr d'être
Le premier mais quelqu'un, sur le fil, m'a devancé
Et ce jour-là, ai-je voulu l'ombre d'un hêtre,
Qu'un cerf est arrivé, et je suis censé

Ne pas colérer! Moi, j'appelle ça
Le syndrome du deuxième
Je veux danser une salsa
Que je suis presque l'antépénultième!

Et quand on est seul, on ne le remarque
C'est bien le syndrome du monde
Même, ont des peines, les monarques
Et qui ce dit premier, n'est que le énième de ce monde

Fabulle 20/09/2009

Arsène Lupin et le stoïcisme

Si je pensais rencontrer Arsène Lupin
Dans mon manuel de philosophie!
Encore, j'aurai accepté Gérard Tapin
Ou bien Nicolas Sarkozy et Khadafi

Mais un gentleman cambrioleur!
Ce fut une surprise, et en prison
Il lisait à toutes heures,
Le Manuel d'Epictète, théorie du bison

Et on voit mal l'Indien
Discuter avec Socrate ou Platon
Ils ne vivent pas sous le même méridien
Et ça, Arsène le sait, mais pas le maton

Quoique, je préjuge en avance
Peut-être que Arsène discutait
Stoïcisme dans ses démences
Et là, on ne peut pas lutter

Fabulle 20/09/2009

samedi 19 septembre 2009

Burkina Faso

De ce pays, un sculpteur en est ressorti
Un sculpteur de récupération
Les mauvaises langues s'en est ressenti
Mais il vient en France, l'aberration

Qui est un petit prodige de la vie
L'art est universel, et les hommes
Peuplent ce monde et de l'avis
Général, le Burkina Faso n'est qu'une somme

De préjugés injustes et criminels
L'Afrique, je ne la connais que par l'Égypte
Et un monde peut ressembler à cette prunelle
J'en suis sûr, au Burkina Faso, il y a de l'Égypte

C'est sûr et certain, Ousmane le dégage
De son essence, résolument universelle
Alors la France n'est pas un simple repérage
C'est une vie d'artiste et j'y mets mon grain de sel

Fabulle 19/09/2009

Sénèque

Cours de philosophie par correspondance
Service tout compris, motivation requise
Aversion pour les inégalités et sentence
Irrévocable de Néron et de sa marquise

Et dans sa lettre 47 adressé à Lucilius
Cet extrait vous est offert et non remboursable
On apprend que les esclaves sont des hominibus
Et pour Sénèque, cela est indiscutable!

Et donc, il faut les traiter comme tels
Amitié et respect sont les bases
D'un départ nouveau entre Guillaume Tell
Et son fils, marre de ses emphases!

Mais pour finir, n'oubliez pas
La carte de fidélité Sénèque!
Non, non, ne rigolez pas!
Pour dix lettres, votre parquet en teck!

Fabulle 19/09/2009

Cicéron

Cicéron ne croit pas aux superstitions
A l'astrologie et de la divination
N'en fait pas des prédictions
Sans omettre quelques précautions

Il réfute la prédication
Des haruspices, des devins, de l'imagination
Des hommes, de leurs rêves, fascinations
Qui auraient à faire des revendications

Et l'onirisme dans tout ça?
Et Freud, et la poésie?
Il ne savait pas encore ça
Qu'on allait chasser toutes les hérésies

Cicéron, c'est Poincaré, il paraît
De philosophe à mathématicien
L'astrologie, face à eux, se tairait
Et je ne parle pas des métaphysiciens

Fabulle 18/09/2009

Le Salon d'art

Les gens discutent peinture
Connaissance, foot et buffet
Avant de reprendre la voiture
Chargé de tableaux surfaits

Car dans le salon, cela fait de l'effet
C'est indéniable, le bleu lui va si bien
Au dessus de la cheminée, on fait
L'admiratif, mais on ne dit rien

Et quand je reviens au salon d'art
Seul, personne ne surveille
Je découvre les si remarquables écarts
Que j'en pleure et ne veille

Aux amis qui rentrent d'une soirée
Je leur demande s'ils se sont bien amusés
Ils me disent que oui, on croit rêver
Pour moi, cette journée fut la plus belle passée

Fabulle 18/09/2009

L'univers de Royston Ecroyd

Je n'ai pas l'habitude de vanter
Le talent des Anglais
Mais je fais une exception pour présenter
L'univers d'un épongiste inégalé

Qui malgré ses voyages en France
Reste fidèle à son imagination britannique
Et voit même dans mon pays à outrance
Des postures anglophones, c'est véridique

Des scènes chopées à la va vite
Dans notre monde qui va si vite
Et le geste est figé en mouvement
C'est la magie du véhément

Et de cet univers épongé
Brossé par le fabuleux Ecroyd
Je n'ai jamais songé
If he knows Sigmund Freud

Fabulle 18/09/2009

jeudi 17 septembre 2009

Les premières peurs du monde

J'ai pris conscience que j'allai mourir
Et j'ai peur
Et j'ai compris où le monde allait finir
A cette heure

Ce qui régie ce monde, c'est la peur
Ah, je vais mourir, sauvez moi!
Crie une personne mourante tout en émoi
Je récompenserai tout homme qui donne sa sueur

Étrange fonctionnement que ce monde!
Et t'écris quoi, là? Toujours tes poèmes!
Oui, c'est pour prouver que je vous aime!
Bah, on t'oubliera, ta salle de bain inonde

Et là, quelqu'un viendra à toi
Oui, le plombier, et après?
Cherche, prends un jardinier pour tes cyprès
Et tu n'auras plus peur d'avoir le monde chez toi!

Fabulle 17/09/2009

Des électrons libres

L'animation de ces électrons libres
Façonne le monde à leur façon
Si je veux aller à Rome, voir le Tibre
Je claque des mains et passons

Sur les ponts de la ville latine
Et reviens au lycée pour l'éducation
Et commente à mes voisins la chapelle Sixtine
Et de l'homme, sa création

Justement, me revoilà en récréation
Pour discuter gaiement de l'actualité
Et inventer deux ou trois machinations
Humoristiques en renforçant notre vanité

Voilà de quoi vit mon petit lycée
D'imagination, d'application, et de fantaisie
Que d'avoir un drapeau népalais hisser
Au nez des inquisiteurs d'hérésie

Fabulle 17/09/2009

mercredi 16 septembre 2009

Les affaires étrangères

Un attentat à Bogwana!
Vite, une cellule de crise!
Combien de victimes, dégaina
L'homme, et qui pour cette traîtrise?

Un communiqué de l'AFP!
Vite, un recensement, un numéro
Vert, un tsunami, qui a frappé?
Vous êtes tous des zéros!

Ah, merci M. le ministre!
Mais travaillez, bon sang
Que dit le maire d'Istres?
Rien, mais il de notre camp!

Quoi, à Caen, aussi, une victime!
On ne sais pas encore, soyez prudent!
Non, la guerre, c'est un crime!
Et pire, j'ai un mal de dent!

Fabulle 16/09/2009

Lucrèce

Celui-ci nous annonce une bonne nouvelle
C'est qu'après la mort, le néant
Ouais! Super! Faisons une marelle
On ira au moins au ciel après tous ces ans

Ah, quelle fin farceur ce matérialiste
Il suit Epicure les yeux fermés
Il voudrait que les hommes soient épicuristes
Mais l'homme, face à ça, n'est pas armé

Donc l'âme est matérielle selon lui
Et moi, Descartes qui dit le contraire
Et pire, les empiristes pense que ce lui
N'existe pas on ne sait plus faire quelle prière?

Ah, je dis stop! Métaphysique égale
Pas la religion, Lucrèce l'a montré
Et voilà comment on remonte vers l'aval
Du problème vers de fabuleuses contrées

Fabulle 16/09/2009

dimanche 13 septembre 2009

Sextus Empiricus

Pour un réfractaire comme moi
Lire du Sextus m'a épuisé
Tout ça pour se dire à soi
Qu'on ne sait rien, il a fallu puisé

Dans les esquisses pyrrhoniennes
Un nom à la pythagoricienne
Académie, casse la tienne!
Pourquoi ces noms ont traversé la mer ionienne?

Car grâce à ces romains fanas
Des grecs et de leur philosophie
L'art d'Empiricus amena
Un mal de tête à Steevy

Je m'éloigne un peu trop du sujet
Car je suis sûr d'exister
Mais que dire de tous ces objets
Je crois que je ne vais pas insister

Fabulle 13/09/2009

Et là, la fosse des sceptiques!

Permettez-moi d'être sceptique
Le court d'un instant
Il paraît qu'il est hypothétique
Que l'homme survive au temps

On ne sait pas, je suis sceptique
Je le rappelle, le court d'un instant
Nos vérités sont si pathétiques
Vous voyez, le scepticisme, c'est tentant

De dire qu'on est sceptique
Le jour du bac, à cet instant
On ne sait rien, ni l'ordre alphabétique
Ni qu'il faut donner du temps au temps

Encore, il existe de fausses sceptiques
C'est les dépressives d'un instant
Qui croient qu'on aime cette humoristique
Scène d'absence de talent

Fabulle 13/09/2009

Assos en fête

Un festival de couleur
A explosé sur mon visage
Et cette fête de quelques heures
Annonce un vrai virage

Un virage d'un monde qui bouge
Qui se dit qu'il n'y a de crise
Que la crise de rire, et le rouge
Colorie le son qui électrise

Dorénavant, les couleurs sont nos amies
Des rêveries orchestrées
Par des judokas sur leurs tatamis
Ou d'un son de djembé au rythme métré

Cette explosion s'est terminée tard
Dans l'intimité d'un vaste hall
D'hippodrome et quand on part
Le cœur se pince en drôle

Fabulle 12/09/2009

La vérité du C.D.I.

J'ai détruit le raisonnement
D'une première philosophie
Celle qu'on appelle anciennement
Le scepticisme, je le défis

D'une simple vérité indubitable
C'est mon prof de philo qui me l'a dit
Dans ce lycée inhabitable
J'ai détruit également ce taudis

Vous vous demandez quelle est
Cette vérité? Je parlais du C.D.I.
Quand devant, j'y suis passé
Et voici le seule vérité vraie du C.D.I.

Le C.D.I. est toujours fermé
Sauf quand il est ouvert
Elle est là, le philosophe se permet
La satisfaction et une belle mise au vert

Fabulle 11/09/2009

On y est presque pas

Alors, il paraît que c'est parti
En ce jour de Sainte-Croix
Du manque de lait, on en pâti
C'est clair, je n'ai plus de voix

L'action la plus discrète de septembre
Revient à ces grévistes particuliers
Tiendront-ils jusqu'à décembre?
Car là, le gouvernement ne pourra palier

A la crise qu'ils ont soi-disant
Combattu et refoulée vaillamment
Et après la crise financière
On a le droit à la crise laitière

Parfois, il y a des droits qu'on aimerait pas
Utiliser, des droits qui ne font pas
Plaisir aux éleveurs de France
On mangera plus, selon eux, que des harengs rances

Fabulle 11/09/2009

mercredi 9 septembre 2009

Epicure

Il ne voulait pas faire de vers
Alors, ce sera une piqure
De philosophie qui sert
A voir le bien comme Epicure

Non pas que celui-ci est un exemple
Mais sa pensée me plaît
Elle est horrible pour les temples
Mais sa vie, il faut bien l'apprécier

On risque de méprendre et confondre
Mais on n'a qu'à lire pour se fondre
Dans les pensées du rebelle
Du mal compris qui ne veut des attelles

Comme tout le monde, d'ailleurs
Et si on ne tique plus à Carpe Diem
C'est des siècles d'apprentissage du meilleur
Épicurien, une éducation comme on les aime

Fabulle 07/09/2009

On n'a plus besoin des dieux

Voilà ce qu'osa l'homme grec
Connu sous le nom d'Epicure
Dans toutes les pensées intrinsèques
Notre vie devrait être une sinécure

On n'a plus besoin des dieux
Eux vivent dans l'ataraxie
Il ne faut pas prier les cieux
Ils vivent dans une autre galaxie

On voit la vie sous un autre jour
Sans se soucier du jugement dernier
On espère de la vie, en faire le tour
Tant qu'on ne trouble l'entendement

Voilà tout ce qu'osa dire Epicure
Sans se soucier des conséquences
Mais les hommes ont la dent dure
Quand il s'agit de dieux et d'éloquence

Fabulle 07/09/2009

lundi 7 septembre 2009

Les bains de mer

Forcément, il y a des réticences
Du sable, des crabes, des algues
Et peut-être pas la prestance
Nécessaire dans les vagues

Le bain est bref, pas le temps
De sortir de ses gonds
En plus avec ce vent
On ressort un peu furibond

Mais content de l'exploit
Dans la Manche, faut dire
On joue pas à l'oie
Vite, dans la mer, il faut agir

On s'excite, on se réchauffe
Dans la froideur de la Manche
On compte, on est tous là sauf
Un fou qui fait encore la planche

Fabulle 06/09/2009

Le portemanteau

On lui laisse nos affaires
Avec une aveugle confiance
Les manteaux n'ont pas à s'en faire
Le portemanteau n'inspire la défiance

Et des fois, le portemanteau, c'est moi
Au moins, on me fait confiance
Je jette tous les objets à la fin du mois
C'est le règlement de la maison de confiance

Le propriétaire s'en satisfait
Il n'y a pas de vacances en magasin
Le travail y est bien fait
Et on est servi avec un regard assassin

Car être portemanteau, ce n'est pas glorieux
Il faut avouer que ça rabaisse un peu
On aura de l'avancement aux cieux
C'est ce qu'on espère un peu

Fabulle 06/09/2009

Chausey

Ces 365 jours dans la mer
Sont si seuls la nuit que j'aime
M'y promener dans l'air amer
Et des paroles à tous vents, je sème

J'entretiens une relation avec le fantôme
D'un roi d'Angleterre déchu
Sur ces îlots, il a posé son heaume
S'est réfugié comme il a pu

On discute lui et moi des hommes
Qu'il a côtoyés sur cette île
De ses balades qu'il nomme
Aventures avec un frémissement de cil

Puis on observe le flux et reflux
Éclairé par la généreuse lune
Avant que le jour et les hommes affluent
Sur ces atomes nocturnes

Fabulle 06/09/2009

Dans l'immensité

Les dunes du désert reflètent
Les rayons meurtriers et la soif
M'empêche d'avancer, la tête
Ne suit plus, j'ai tellement soif

Dans un moment, à quoi la vie
Se raccroche-t-elle? A l'envie
D'exister, de survivre quelque soit
Les conséquences, je suis aux abois

Le Sahara est immense
Aucune chance
De s'en sortir par cette chaleur
Et la nuit, impossible fraîcheur

Un tel paradoxe dans le désert
C'est si rare d'être rescapé de crash
Je ne serai sauver, j'ai prié la misère
Et tellement marché que je lâche

Fabulle 06/09/2009

samedi 5 septembre 2009

Berlin 24

Pour une fois que je regarde Arte
En attendant Zarathustra
Et j'ai vu Berlin endetté
Et tout un peuple s'illustra

J'ai cette ville à mes pieds
Sur ma télé, j'ai l'impression
De tout contrôler comme il me sied
Et de comprendre cette ville sous pression

Je regarde la vie humaine
Son petit théâtre meurtri d'histoire
Et me dit que notre vie n'est pas Seine
Mais Spree, histoire de déboires

Distractions de petits poètes
Mais l'acteur se cache en nous
Et si des Berlinois, je veux en être?
Je répondrais qu'il y a du Strauss en nous

Fabulle 05/09/2009

Aristote

J'ai trouvé le fana de justice
Je demande à la barre Aristote
Qui nous explique de la justice
Que c'est une éthique, mais il radote

Le magistrat s'ennuie, il aimerait
Bien le taper, sachant qu'il ne craint
Rien avec un philosophe, il serait
Tranquille mais il aurait un tour de rein

On ne fait pas ce qu'on veut
La justice également et Aristote
N'a pas compris que si on fait la queleuleu
Au tribunal, c'est pour valider son vote

Ça a dégénéré, comme d'habitude
Mais j'aime mon époque
Et Aristote ne me plonge pas en béatitude
Moi, je fais ma cuisine sans toque

Fabulle 05/09/2009

Il y a 2344 ans

Sarkozy n'est pas le premier homme
A parler du pouvoir d'achat
Isaac devait bien acheter ses pommes
Et des croquettes pour son chat

Non, le premier homme, c'est Aristote
Qui défrayer la chronique à coups
De monnaie et permettez cette petite litote
Il n'était pas complètement stupide du tout

Et il pense à quoi? A amasser
Car le pouvoir d'achat a fasciné
Aristote, grecs, romains et français
Qui seraient prêt aujourd'hui à assassiner

Comme quoi, la philo est en avance
Sur son temps et maintenant Sarko
Ne sait plus quoi dire! Pas de chance!
Monsieur, laissez faire les pros

Fabulle 04/09/2009

vendredi 4 septembre 2009

La ligne rouge

A midi quatre partout dans le monde
Une ligne rouge pointillée apparut
Dans d'insolites endroits et sous les ondes
Et une question se posa alors dans les rues:

Qui fut l'investigateur, le voyageur
Le créateur de la ligne rouge?
Qui les plus beaux endroits majeurs
Traverserait et partirait de la place rouge?

Sur le monde, à midi cinq
Les pointillés sont devenues des heures
Des dates, avant que quelqu'un trinque
Et arrive sur la ligne à l'heure

Du Taj Mahal à l'Acropole
Et des pôles aux plus grandes salles
De la muraille aux petits atolls
Vous verrez passer un marginal

Fabulle 04/09/2009

Platon

C'est dans une caverne que je l'ai vu
Pour la première fois, les yeux bandés
Depuis, je ne l'ai pas revu
Car il est sur le soleil qu'on entendait

Ça peut surprendre, je peux comprendre
La philosophie a des raisons que la raison
Ne connaît pas, il faut entreprendre
Se libérer au changement de saison

Je pense plutôt qu'il aurait voulu
Gouverner, avoir du pouvoir
Et c'est pour ça que je n'ai pas relu
Son écrit, j'espère d'autres en voir

Car Platon n'est pas seul
Dans ce brouhaha philosophique
Aristote nous ouvre à présent l'œil
Mais il faudra qu'il s'explique

Fabulle 03/09/2009