lundi 25 août 2008

404 pattes

A chaque fois que je fais un pas
Je pense à l'autre qui l'a déjà fait
Sur la Terre, foulées par des billions de pas
Les hommes accaparent des biens défaits

Nous vivons à la vitesse des fusées
Tel qu'on ne sait plus l'apprécier
Les grossièretés ont déjà fusé
Dans ce vaste ensemble d'acier

Prenons l'exemple des taches noires
Glissés malicieusement sur le pelage
Elles sont nombreuses er derisoires
Mais tellemment essentielles sur la plage

Et toutes ces pattes qui foulent la Terre
Qui oublient de se poser la bonne question
Contrairement au chien qui creuse la terre
Laissant son os pour la prochaine génération

Fabulle 25 août 2008

dimanche 24 août 2008

Le Cap de Bonne-Espérance

Je désirais faire un slam
Au rythme des tam-tams
Raconter l'histoire
D'une vie aléatoire
Un originaire du Cap
Vêtu d'une blanche cape
Au fin fond de l'Afrique
Il n'avait point de fric
La mer le veut, l'aurait
Et ses requins le dévoraient
Ses textes sur un bout de papier
Fait pendant ses promenades à pied
Qui était au nombre de cent
Se les remémorait dans le sang
Les dents pointus du carnassier
Le déchiquetait, le tailladait
A l'instar de ses folles pensées
Qui chaque nuit le devançaient
Un ermite au bout de la vie
Qui brusquement interrompu sa vie
Dans sa fugue, il a dit
Mon dernier poème ne sera dit
De Bonne-Espérance, je ne franchis le cap
Des cents poèmes dans mon handicap

Fabulle 22 août 2008

mercredi 20 août 2008

Larme d'août

La vie s'écoule sans incident
Le temps ne répondait pas toujours présent
Je vis seul depuis trois jours dans une chambre
Coincé entre quatre murs couleur ambre

Je me lisais les regrets que j'exprimais
Et je me dis que bientôt la rentrée ?
Qu'ai-je donc fait de mes longues vacances
Peut-être, une nouvelle et belle délivrance

J'ai essayé d'écrire tous les jours
Mais ce que l'on promet s'avère faux toujours
Quand même les promenades dans mon village
M'ont inspiré plus qu'un vagabondage

Hier, j'ai distribué des faire parts
Qui annonce le décès, trop vite il part
Tous ces ennuis d'un mois d'août
Peu habitué aux sérieux doutes

Pour tous ces doutes, je me suis retenu
Pour que ne coulent des larmes mal venues
Et une seule de ces gouttes salées
A réussi à s'en aller

Fabulle 99ème création du 18 août 2008

vendredi 1 août 2008

La quatre-vingts dix-neuvième

Les feuilles virevoltent dans la forêt
Et mes pas résonnent silencieusement
Je suis confronté aux deux Corées
Le paradoxe s'envole dans le vent

Quel mot choisir pour cette création ?
Quelle symbolique ? Eau ou Feu ?
Cette quatre-vingts dix-neuvième création
Rime moins bien que mes aïeux

Alors, au diable la symbolique et la rythmique
J'écrirais presque en prose pour vous énerver
Que faire pour défaire la poésie antique ?
Peut-être, la poésie du vingt et unième, la sauver

Je les trouve moins bien que d'habitude
Ces quelques vers, ces quatre seizièmes
De strophes lancées dans la solitude
Mais reste à venir le plus dur, la centième

Fabulle 1er août 2008

P.S. : On ne peut pas faire deux choses en même temps. Désolé