jeudi 29 mai 2008

Une fuite hâtive

On discutait de tout et de rien
Quand une idée subite nous vient
Une idée tellement lâche et folle
Que d'avance, j'en raffole

Les amis, au rythme d'une musique
Ne se doute de rien, quel technique !
Nos sacs sont prêts
Le moment fatidique, arrivé

La course de nos pas infligeait
Aux jumeaux, restés figés
Une fuite déjà prononcée
Avant qu'une parole soit annoncée

Les amis ne voient rien
Face à des vauriens
Aux dépend des naïfs
Survient un départ hâtif

Fabulle 29/05/08

Fable de Fabulle

Je vais vous conter une fable
Qui, j'espère, vous paraîtra affable
Il y eut un jour deux frères
En tout point identiques dans leur caractère
Le même cerveau lent et stupide
Dans un mélange insipide
A un plat déjà immonde
A tel point qu'ils sont bannis de ce monde
Mais l'histoire qui leur est arrivée
Et encore plus alléchante qu'un lapin au civet
Notre vengeance a des bruits de souliers
Éphémères, certes, mais les langues se sont déliées
L'animosité s'est renforcé dans l'immobilité
Une nouvelle forme d'amabilité
En passant par des chemins escarpés
Qui nous a généreusement, donné la paix
A croire que le bonheur lâches des fourbes
S'enfoncent plus que dans la tourbe
Mais venons en à la morale
Au détour des sentiers carcérales
La vie s'intensifie d'un petit épris
D'une fuite ou d'un départ pris.

Fabulle 29/05/08

L'épilogue d'un homme seul

Les pales des hélices tournoyaient
Un triste destin m'attendait
Mon naufrage, j'aurais dû me noyer
Je ne voulais pas faire de la télé-réalité

Un jeu idiot pour se payer
Ma tête, pendu à un noyer

Une fuite arrangée et minuté
Par la télé, victime de son succès

L'épilogue malheureux d'un homme
Par une farce des Anglais

Il est vrai que l'humour
Très British des Anglais
M'a joué beaucoup de tour
Trop pour ma vie déréglée.

Fabulle 29/05/2008

mardi 27 mai 2008

Voir seul

Les minutes s’égrenaient
Devant l’immensité de l’océan
Au royaume des longs nez
Déjà un an

Sur l’île aux narvals
Voilà des jours que je rétorque
Mes propres paroles de cavales
Et ce naufrage devant l’orque

Un orque que j’ai revu en compagnie
Des partisans aux longues épées
Voici tant de choses que je nie
Pour pouvoir garder la paix

Si quelqu’un veut me délivrer
Qu'il n’hésite pas, je suis ici
Aux narvals, je suis livré
Tiens, un hélico de la BBC.

Fabulle 27/05/08

Les rêves de Rollon

Dans un vieux château médiéval
Se trouve un homme en état létal
Fils de Rollon et gardien des souvenirs
D’un grand guerrier en devenir

L’anachronisme n’a jamais peur
De défendre les causes d’une heure
Un héraut raconte, au chaud, sous les toits
La vie de Rollon et ses exploits

On remonte le temps en essayant
De rassembler les hommes en vantant
De rattraper le temps perdu
Dans ce rêve insensé qui nous est dû

Les hommes n’oublieront jamais de rêver
Devant les ruines d’un château délavé
Devant les exploits d’un homme qui errait
A la recherche d’une terre qu’il espérait

Fabulle 27/05/08

Vivre tout seul

Une noix de coco pour subsister
Un panier de feuilles de bananiers
Les bananes vertes immangeables
Voici ma nouvelle vie lamantable.

J’attendais un signe du ciel
Principe de religion essentiel
Même pas le bruit d’un frêle moteur
D’un avion tapageur.

Il ne me reste plus qu’à espérer
Une autre arrivée d’un désespéré
Un naufragé de la vie
Enfin, un nouvel esprit, un autre avis.

J’ai fui la société
Au premier jour de l’été
J’ai fermé ma gueule
Pour me retrouver plus que seul.

Fabulle 22/05/2008

samedi 10 mai 2008

Dernière amertume

Mes yeux vacillent au rythme d'une musique
Les silhouettes se brouillent, les sons n'entendent plus
Je dérive de plus en plus vers des scènes oniriques
Mon cerveau ne contrôle plus, le moment est venue

On se dirigeait vers les vestiges d'une église
Une vieille cathédrale dont les cloches endormies
Veillent sur les marais dans lesquelles je m'enlise
La mort arrive, enfin, l'arrêt m'est permis

L'amertume m'envahit
Tandis qu'approche la fin de ma vie
Hormis que sonnent ces instants de liesse
La musique est finie, il faut que je vous laisse.

Fabulle 10/05/2008

mercredi 7 mai 2008

Pas de moralité?

La vie vole toutes les identités
Et la mort m'enlève pour l'éternité
Je crois qu'il n'y a pas de pitié
Il ne faut pas se le cacher

Les masques manquent d'humanité
Ils ne peuvent contrecarrer
Les grands plans qu'on a ordonnés
Pour vivre en toute sérénité

Et si jamais, apparaissait une liberté
Glissé par le hasard qui a évité
L'embuscade de la charité
Mais l'homme n'a pas compris cette subtilité

Mais qu'est-ce la moralité?
C'est l'absence de celle-ci
Qui répond à ma moralité
Malgré le paradoxe que suggère celle-ci.

Fabulle 07/05/2008

Une vie rêvée

La poésie s'appuie sur des vies
Voyant que celle-ci peine
Et que chaque jour, elle dévie
Vers l'absolue de la nouvelle haine

Je ne sais pas ce qui se passe,
Cette école m'embrouille
Moi, relégué au fond de la classe
Attendant que finissent les embrouilles.

Passer au niveau supérieur serait un rêve
Qui se réalisera sûrement
Mais, quand on se lève
Cela recommence, inévitablement

Et à la fin, pour fêter les études
J'aurais une place sur un vieux banc
De l'ANPE, m'envahirait la solitude
Sans penser qu'un jour, je donnerais mon sang.

Cette troisième guerre qui devait arriver
M'a invité à m'engager pour palier
L'argent qui cruellement me rivait
Dans cette vie de fou à lier

Voila où nous mène les gardes à vous
A des obus pour l'été
Mais rassurez vous,
Ce n'est pas la faute de cette société!!!

Fabulle 07/05/2008