samedi 29 novembre 2008

C'est logique!

Extrait d'un cours de français fait un jeudi 27.

" - Qu'est-ce qui est logique dans la vie?
- Rien!
- Tout!
- Les deux sont vrais
- C'est exact
- Et le développement?
- Il est dans la conclusion
- Et la conclusion?
- Dans l'introduction
- Tout est là, donc
- C'est ce que je pensais
- Un problème logique, en somme
- Non!
- Oui!
- Les deux sont faux. "

Fabulle 28/11/08

Il y a des jours...

Il y a des jours où je ne comprends pas
Le monde dans lequel je vis
Il y a des jours où le destin fuit
Et prend un chemin éloigné de mes pas

Il y a des jours où la vie n'est plus
Où le monde bascule dans l'insouciance
Il y a des jours où je prends conscience
Du chemin parcouru et qui a disparu

Il y a des jours où les vieux pleurent
Et les jeunes se retrouvent dans le deuil
Il y a des jours où les poètes se recueillent
Et où ils écrivent pendant de longues heures

Il y a des jours où l'honneur est d'or
Où la terre n'a pas eu de morts
Il y a des jours qui convient à son sort
Et à sa condition que l'humain arbore

Fabulle 29/11/08

Latins

Ravive des souvenirs lointains
Et prend comme langue le latin
Car ces mots sortis de terre
Ont vécu toute les rêveries du solitaire

Le latin procure cette sensation
Qu'un texte utilise toute notre attention
Oh non, je ne lui fais pas l'éloge
Mais simplement une place dans ma loge

Ces mots trop tordus aux cas objectifs
Ne mérite pas la vue d'un élève hâtif
Mais celle de l'élève acharné
Un futur romain incarné

Ah, les réformes arrivent sans vie
Et les romains subsistent en vie
Ne mourons pas dans le déshonneur
Mais plutôt comme un gladiateur

Fabulle 28/11/2008

L'effondrement

Un associé ne vise qu'à une chose
Défier son patron et lire son journal
Mais ce jour, cet associé en pleine névrose
N'a pas pu réaliser son plan hivernal

Car du haut de ce trente sixième étage
Il regarda le temps par la vitre et sa chute
Observant de même, le reflet de son visage
28 ans, 2 mois, 27 jours, 16 heures et 10 minutes

Pas une minute de plus
Car sa personne s'effondrait dans le silence
Puis comme le boucan des roues du bus
Un boucan d'injustice, sentiment d'une présence

377 clandestins introduit
Par la plus grande porte que le monde connaît
La structure et son cerveau reproduit
Vient de s'effondrer et un nouveau monde naît

Fabulle 28/11/08

mercredi 26 novembre 2008

Post-scriptum

Tu as vu qui a pris la place royale
Cet été à la mort de notre cher roi?
Un prince venant de Hollande, nouvelle proie
De la gazette de Paris de M. Loyal!

On a demandé aux gens de nos quartiers!
Une prêtresse du Grand Nord s'est présenté
Et d'un mauvais sort, un parisien elle a hanté!
Et a défié une provinciale sans aucune pitié

Celle-ci répondait au nom de "Fraternité"
Ne sachant qu'un bout de la devise
Et je te promet que ce qu'elle vise
C'est bien plus que l'éternité

Ah mon cher Benoit, je m'amuse bien
Devant les déboires de la haute société!
Certes, pardonne moi mon manque d'amitié
Et de ne me soucier de la mort de ton chien

Ton très cher Fabulle du 26/11/08

Pour les idiots et les incultes:
Post-scriptum : Nous ne sommes pas en mesure de vous communiquer le résultat de la commission de recollement! Désolé...

samedi 22 novembre 2008

Le premier métro

Deux trois personnes dans le premier métro
Qui passe sous la lumière de Paris
Et moi je suis là, un de trop
Où ma vie tient à un bête pari

Au fond, dernier siège à droite
Un cadre lit le premier journal
Rattrape son foulard d'une main adroite
Et s'endort, ronflement pas banal

Là-bas, se tient debout un petit vieux
Qui bizarrement me regarde d'un œil noir
Il fronce les sourcils, bleus sont ses yeux
A l'air de se rendre dans une messe noire

En enfin, un enfant de cinq ans
Qui fait sa fugue, mais aucun ne se soucie
Il s'approche, je fais l'homme incompétent
Il me donne un bonbon, je lui souris

Le métro s'arrête une minute
Entée en scène des policiers
Arrêtent le jeune tout azimut
Je m'intercepte, garde à vue s'il me sied

Alors, merci la société
Je partais pour hiberner
Le rituel du premier jour de l'été
Je crois que je me suis fait berné

Fabulle 22(/2)(+3)

Saltimbanque

La musique retentit devant la foule amassé
Un monocycle s'élance sur la piste
Jongle habilement avec sa vie dépassé
Et retourne saluer cette vie qui se désiste

La robe bleue émerveille les enfants
Et sa veste jaune frétille
Faisant libérer deux jolis ballons faons
Qui crient par le soleil qui brille

Les drapeaux sur un fil tendu
Au dessus de la plus grande rue
Le public devant la lumière crue
Acclame le funambule tellement attendu

Des fenêtres de la maison Samson
S'abattent dans l'encadrement, des confettis
De toutes couleurs, un nouvel appétit
Qui naît vu mon ventre et ses drôles de bruits

Fabulle 21:11:2008.

Ordonner sa pensée

Les courbes attirent des gens malfamés
Qui dans un univers complètement fermé
Travaille dans le secret des nombres sacrés
Et publie tard dans la nuit, des décrets

Il jongle avec les nombres
Comme un acrobate du cirque des ombres
Et développe son raisonnement
Comme un passionné tout simplement

La vitesse de résolution d'un problème figé
Par le temps, les années qui ont affligés
De nombreuses rides sur son visage
Qui montre son grand âge

Un Pythagore ou un Thalès du vingtième
Qui se lance dans la division euclidienne
Il ne solutionne pas des problèmes
Mais se promène dans les pensées humaines

Fabulle 21/11/08

jeudi 20 novembre 2008

Etes-vous idiot ?

La vie nous empêche de la voir
Unir tous les regards des hommes
N'oublions pas l'étendue de son savoir
Elève d'une personne que l'on ne nomme

Le Soleil se couche sereinement
Unissant la nuit à la vraie vie
N'oublions pas ces lieutenants véhéments
Elevé dans la rancoeur de la survie

Lucioles, elles se prénomment
Ubiquiste d'un jour puis de toujours
Native d'une terre sans homme
Etayant propos et délit d'un jour

La reine de la nuit, véritable offrande
Usurpateur du roi qui a réussi
N'importe quelle station marchande
Etoiles au service de la poésie

Fabulle 14 / 11 . 2008

Point final

Tristesse et désespoir pour celui qui
N'existe par quelques toussotements
La maladie destructrice et libre qui
Permet d'être entendu par un égarement

Égarements de la foule qui
Oublie à quel point elle tient à la vie
A sa santé oscillante, enivrante qui
Ne partagerait pour rien son avis

Avis désespéré d'un médecin qui
Incapable de se soigner, soigne la foule
Et son avis divergeant, bouleversant qui
Incapable de penser, se saoule

Se saoule de musique et d'alcool qui
Enivre toute une classe de terminale
Furieuse de passer qu'en juin son bac qui
Ne change rien à la vie et à son point final

Fabulle 14/11/08

vendredi 14 novembre 2008

L'atlas

Je feuillette les pages d'un atlas
Et je transpose ma vie dans ces pays
Tous ces préavis qui s'en lasse
De vivre aujourd'hui dans mon pays

Mais je suis comme lié
Aux racines de ma maison
C'est pour ça que j'ai fini fou allié
Les fondations de cette maison

Une résurrection du Horla
De Mauppassant au triste d'avant
Et on lui crie HORS DE LA
Mais ne passe pas, sanglant

Et il vit dans mon esprit
Reflétant dans un miroir, l'ombre
De l'étroitesse et d'ouverture d'esprit
Exprimé par les plus grands nombres

Fabulle 14/11/08

Pourquoi je n'en ai que sept?

Chaque fois ça marche pas
Je ne sais pas en faire
Même ça ne rime pas
Il faut enfin le refaire

Je recherche le mot
Supplémentaire, et vite
Un parfait miracle mot
Un mot même dit trop vite

Vais-je enfin y arriver
A conclure ce poème
Sur ce, triste, je m'en vais
Y arriver avec qui j'aime

Fabulle 14/11/08

jeudi 13 novembre 2008

La vie d'en face

N'est pas plus captivante
Qu'un mauvais théâtre d'épouvante
Une représentation de l'absurde
Mise en scène d'un acteur taciturne

La vie la plus intéressante
La comédie de la perpétuelle rente
Que l'on verse à la banque
Et qui pourtant tellement nous manque

Un miracle se produit
Chez un vieux pas loin d'ici
Il a plus grande chance
Que moi et ma redevance

Enfin, c'est depuis cette maison
Que j'observe l'éternelle vie
De mes plus grands amis
Et de toutes ces belles maisons

Fabulle 12/11/2008

Le bouffon d'en face

Pouvait être un profond idiot
Mais ne change en rien son discours
De vannes pourris pendant son cours
Et divertit le roi chaque fois chez son cardio

Le bouffon au nez rouge
Amuse les enfants chaque soir
Les font rigoler dans le noir
Dans l'obscurité bien rouge

Il sort chaque mercredi
Amuse le vieux d'en face
Qui se trouve n'ayant plus sa face
Devant la vie qu'il subit engourdi

Le grelots sonnent quand il réveille
Les cadres partant au travail
Et les enfants qui ne vaille
De lui qu'il veille

Fabulle 12/11/08

Le roi d'en face

Se promène chaque mardi
Sur le trottoir qui surplombe ma vie
Il compose son dernier avis
Sur la dernière réforme faite jeudi

Il est le roi d'en face
Commande chaque jour le quartier
N'a plus aucune pitié
Et toutes les nuits refait surface

Même son équipe préférée
Gagne tous les jours
Et il rigole toujours
Aux blagues de ses préférés

Il crie au scandale
Tout le monde l'écoute
Et captive plus d'une soute
Soutes d'une prison de vandales

Fabulle 12/11/08

mercredi 12 novembre 2008

Ave Caesar

"Ave Caesar, morituri te salutant"
Est la dernière que j'ai prononcé
Pour mourir lors de combats qu'attente
La foule que l'on a annoncé

Il y avait un gladiateur
Qui un jour ne veut pas entrer dans l'arène
Et non, il n'avait pas peur
Mais il ne voulait saluer l'arène

Remplis de gens avides de sang
Et surtout d'un empereur : Néron
Oh, il n'avait rien contre lui et son sang
Mais, il ne pouvait pas franchir le perron

Et puis, un gladiateur ne parle pas
Il combat, agit et divertit
Alors avant d'avoir un prochain repas
Pensez à la vie et à toutes ses pierre assorties

Fabulle Les ides du 8ème mois de l'année 64 après J-C

mardi 11 novembre 2008

Rencontre au sommet

Le président de la république
Cette nuit me réplique
Dans un métro qui tombe en clique
"C'est pour un geste symbolique !"

Un acte symbolique un peu trop oblique
Je me dirige vers un siège métallique
Je lui donne la précieuse relique
Dans un métro un peu diabolique

Toujours le même épisode cyclique
Sauve la nation façon évangélique
Alors que je renie un rêve mélancolique
Le président veut une posture angélique

Ah ! Dur vie au style idyllique
Ne pense pas à la tournure psychédélique
Que prend cette vie. J'ai la colique
Manquerait que je fasse un coma éthylique

Fabulle 11/11/2008

Aucune originalité

On ne reproche pas souvent
Aux dérives du vent
Des jours pluvieux et venteux
Et des mois trop honteux

Les traits du peintre s'emballent
Devant un enfant et une balle
Les cours s'enferment dans leur lit
Et les livres et paroles se délient

L'arrivée du genre humain
Ne c'est pas faite entre deux mains
Mais bien entre deux feuilles
Et un nouveau ancien deuil

L'originalité s'en va
L'unanimité, ça va
Un coup de blanco sur un mot
"Homme" et part tous ses maux

Fabulle 7/11/2008