dimanche 30 septembre 2012

La politique, cette grande indicible...

Promis, je ne dirai rien sur l'augmentation
De la TVA, des salariés ou bien de la CSG
Et encore moins sur l'économie, captation
Télévisé oblige, je ne ferai que singer

Des économistes qui n'y connaissent rien
Mais je vais vous dévoiler mon budget
Certes, il est encore incomplet, mais il vient
Le temps de la transparence, et Langlet

Pour le citer, n'aura pas réussi à éclairer
Mes vaines lanternes sur la fiscalité annoncée
Les héros de l'histoire aussi se sont avérés
Bien obscurs, voire abscons pour prononcer

Les mêmes paroles mais sans actes
J'en ai peur, il ne font que prendre date
Et je n'y verrai plus rien avec ma cataracte
Mais je vois là tout le pouvoir d'une cravate

Fabulle 27/09/2012

Jusqu'à ce que le nom s'efface

Saint-Roch a encore bien des mystères
A me livrer, mais un m'intéresse profondément
Celui de l'avenir, de la réécriture dans la terre
De la mémoire transmise, de pleurer un dément

Car qui se souviendra de moi quand le nom
Sera effacé! Qui osera regraver mon patronyme
Si jamais quelqu'un estime que mon nom
En vaille la peine! Serait-ce donc un pantomime

Curieux qui se baladait comme moi entre les tombes
Ou bien un étrange universitaire ayant tombé
Sur mon œuvre par hasard, ou en catacombe
Un archéologue soucieux qu'un torse bombé

Puisse avoir le droit à une certaine postérité
Ou bien un politique voulant se contenancer
En vue d'une échéance, ou une municipalité
Fier de son enfant, de son poète insensé

Fabulle 23/09/2012

dimanche 23 septembre 2012

Mais où suis-je?

A côté de moi, un cimetière, France 3 Alpes
Et un hôpital! Mais je me sens loin de chez moi
Qu'ai-je donc fait à pied, crains-je le scalp
Dans cette région hostile? Ou bien l'émoi

Que suscite la venue d'un étranger est si forte
Que l'on m'épargnera? Je ne sais pas où je suis
Mais il faudra bien que je sorte de là, l'escorte
Que j'ai demandé n'arrivera pas, et je fuis

De la péri-urbanité pour le centre ville
Cependant, d'un dernier problème, il me reste
A m'affranchir, par quel pont rentrer, l'idylle
Que fut cette promenade, oubliée, un zeste

Seulement de cette aventure sommeillera
Dans mon cerveau endolori, la civilisation
Elle est où, demandais-je à une prêtresse de Ra
Un comble, quant on a choisi la course d'orientation

Fabulle 23/09/2012

Et si c'était elle?

Dieu serait donc t-il si cruel? Je n'ose
Le croire tellement l'affaire serait grosse
Mais si c'était elle, alors toute ma prose
Serait vaine, si je ne distingue la vraie d'une fausse

L'amour propre du poète remis en cause
Je m'en vais badiner, essayer de retrouver
Celle que j'aurais pu aimer, mais si j'ose
Sortir en roller, le temps se joue, et trouver

Parmi tous ces gens, je rentre, la mission échouée
Comme moi, sur une plage de pleine nuit
Seul à chercher ces grains comme une bouée
Seule celle-ci pourrait me sauver de l'ennui

Car il y en a toujours un, elle est partie
Disparue peut-être, quel jeu du sort
Que cette histoire d'amour, la répartie
Finie, Dieu, je veux la revoir, encore...

Fabulle 22/09/2012

samedi 22 septembre 2012

Et si ça venait du futur?

Les contingences de l'histoire sont parfois inexplicables
L'apparition de la logique qui façonne nos raisons
N'est qu'un incroyable mystère, cette logique implacable
Qui me caractérise me fait dire une chose, les saisons

D'inspiration, de génie de l'histoire n'ont qu'une seule cause
Un poète égaré dans le temps, venu de notre temps présent
C'est-à-dire du futur pour nos ancêtres, et because
Qu'on était là qu'ils ont pu inventer l'embarasant

Objet de leurs découvertes. L'homme se suffit à lui-même
Car il a créé en remontant le temps tout ce qu'il connaît
En l'apprenant à ceux qui l'ont découvert, et j'aime
Cette ambiguïté toute humaine, où tout est né

Parce que dans le futur, on existerait, mais alors
Une question se pose, que doit-on enseigner aux ancêtres
Comment doit-on modifier l'histoire pour que l'or
De l'humanité se transmette, tout est affaire de peut-être

Fabulle 21/09/2012

Ethique (et toc...)

Je ne savais pas qu'un gouvernement
Pouvait être aussi rapide, les cours
De morale étaient donc ici, le dément
Que je suis en avait bien besoin, et le tour

Valait bien le détour, déjà Aristote
S'invitait au débat, l'amphi accueillit Platon
Pourtant avec froideur, il se disait en litote
Qu'ils avaient échappé à la mort avec un bouton

Accepter l'Ensimag et éviter la philo
De prépa qui a pour thème la parole
Mais il n'avait sûrement pas prévu que l'eau
Allait suivre son cours, et qu'en crawl

Il fallait nager pour apprécier l'éthique
(Et pas celle uniquement de Nicomaque), de tous
Ce qui nous réunirait soi disant, la tragique
Liberté qui nous guiderait, nous, les jeunes mousses

Fabulle 21/09/2012

vendredi 21 septembre 2012

Nos pères, qui êtes aux cieux...

J'ai réussi à faire de la semoule au diner
Un grand exploit car on patauge dedans
Et pour preuve, ces manifs qui sont menées
Contre un film abject, les accusés, au banc!

Mais on ne peut pas censurer, pire ce serait
Mais doit-on l'afficher en première page
De Youtube pour le nommer, ça ne casserait
Rien de le cacher à moitié, ça peut être sage

Car toute œuvre qui engendre la violence
N'a de place que si celle-ci se justifie
Mais comment peut-on justifier la violence? Démence
Vaine que je me propose d'escamoter et se fie

Non plus à la raison mais à mon coeur
Car nous avons tous ceci en commun, j'espère
Que ça s'arrêtera, car ça ne changera rien, l'heure
Continuera de tourner, n'est-ce pas, nos pères?

Fabulle 18/09/2012 

mardi 18 septembre 2012

Reprise de la Bastille

Tradition française par excellence, apprise
Par des générations d'écoliers, la prise
De la Bastille est un rêve français
Auquel je participe, à s'élancer

Dans cette ascension démocratique, mais physique
De la voie royale sans un téléphérique
A l'ancienne, quoi; pour reconquérir les hauteurs
Et retrouver les grands que j'aime, les auteurs

Qui ont fait vibré cette révolution, mais aussi
Les hommes,qui gravissent des monts, le souci
Pour se libérer de ce qui paraissaient des chaînes
De montagnes, pourrai-je ajouter, et j'enchaîne

Le miroitement de la verticalité par la descente
A grande vitesse, escaliers vertiginaux, et lente
Fut l'angoisse de chuter, comme tous, elle hante
Les rénovateurs, moi, et ma plume cinglante

Fabulle 17/09/2012

samedi 15 septembre 2012

Musée de Grenoble

Deux choses: Un : arrêtez, Deux : arrêtez
Mais ces deux choses ne se rapportent pas à la même
Chose, la première est d'ordre ludique, l'été
Presque fini, les cerveaux n'ont pas besoin de lemme

Pour fonctionner, donc ne mettez pas les réponses
A votre œil d'expert, mais bon, je vous comprends
Cela aurait été difficile, les peintres en quinconce
Aurait été impossible à repérer, alors j'entreprends

Un mea culpa sur ce point là, mais deux
Et là, pas de ma faute possible, l'art abstrait
Plutôt un certain type de cet art, art laideux
Ce Monochrome soi-disant sensible, l'attrait

Que je porte pour cet art est pour le moins
Inexistant, ça ne sert à rien, déjà fait
Mais pour le reste, quel régal que de voir loin
Et presque seul ces grands maîtres, quel bienfait!

Fabulle 15/09/2012

Faire semblant

Le temps d'un instant, une bibliothèque égarée
Dans le temps, la vie, ou d'étudiants, je me trouve
Dans l'irréalité, lire les plus grands, me marrer
Devant le sacré, faire semblant d'étudier, j'ouvre

Ma séance d'imposture, je voulais voir si feindre
La faculté était possible, on me croit littéraire
Ai-je trompé mon monde, rien n'empêche de geindre
Dans des rayons désertés, à cela, mon coeur se serre

Car on peut être poète, je me nomme comme ceci
Mais sans connaître les autres, qu'advient-il de la poésie
Elle n'avancera, ni ne reculera, le poète indécis
S'essaiera à ce qui a été fait, voilà l'amnésie

De ce peuple qui oublie qu'on doit évoluer
C'est dans l'ordre des choses, et donc de me cacher
Moi, le scientifique de service, dans une vie diluée
De recherches poétiques, de mots mille fois mâchés

Fabulle 14/09/2012

jeudi 13 septembre 2012

L'île, tu l'aimes ou t'y restes

Il y a des îles où vous savez que vous allez
Crever, et c'est sur une telle île que j'ai échoué
Avec mon radeau piqué sur le Concordia coulé
J'ai nagé beaucoup, et puis Diable soit loué

Une plage déserte est arrivée, le soleil brûlait
Je savais que j'allais y rester mais une foi
Venue de je ne sais où, d'un Robinson acculé
M'a fait survivre ici, moi comme seul roi

Mais quand on n'aime pas, on compte les jours
Qui vous sépare de la faim, la fin vous surprend
Au détour d'un palmier, noix de coco, bonjour
Le danger, je l'ai frôlé de près, mais apprends

Que je suis encore là, à éviter la mort
Comme un chat, et par l'idée que cette bouteille
Me sauverait, arriverait à un ivrogne qui dort
Quelqu'un serait qu'un homme existe sous le soleil

Fabulle 13/09/2012

Boire et déboires

Des jeunes débraillés, s'allant se saouler
S'amuser soi-disant dans des rêveries diluées
De rancœur, d'oubli et de peur de crouler
Sous l'adulescence, comme si rien n'était joué

Mais les dés sont pipés dans la vie, on a beau
S'instruire, se cultiver, négocier ou travailler
On ne sera qu'une ombre, un coup de rabot
Dans une dette qu'on n'a pas fête, allez

On va oublier tout ça, je vous dis, on est là
Pour ça, si j'ai bien compris, mais ma mémoire
Est celle d'un roi baudelairien, on en est là
A la fin et au départ, et aucun grimoire

Ne nous offrira la formule magique, et je cherche
Dans touts les bouquins, mais il faut croire
Que la solution est en nous, ils sont de mèches
Avec Dieu, et il va voir ce que je vais boire

Fabulle 13/09/2012

Le piège de mon ombre

La nuit, mon ombre s'en va, je le savais
Mais je ne savais pas ce qu'elle faisait
Normal, je dormais, mais j'ai décidé
De la suivre pour voir quelle était son idée

C'était une nuit noire, je m'en souviens
Il était deux heures du matin, je me leva
De mon lit, chercha à côté de moi, rien
Je décidai de m'habiller, mais on m'enleva

Toutes mes affaires, je dus sortir nu
Pour suivre mon ombre dans les rues
Mais je tournai aussi bien à droite
Qu'à gauche, aucune trace d'elle, soite

Mais je vis par contre une voiture avancer
C'étaient des policiers qui étaient bien étonnés
De trouver un homme nu dans la rue, j'ai renoncé
A me défendre, mon ombre avait finalement gagné

Fabulle 12/09/2012

lundi 10 septembre 2012

J'ai perdu mon imagination...

Les lucioles m'ont joué un bien vilain tour
Elles m'ont enlevé toute mon imagination
Et dire que ce sont elles qui faisaient ma réputation
Alors depuis, je vis dans l'espoir qu'un jour

Ces petites bêtes me redonnent ce talent
De conter de courtes poésies, de courtes vies
Que je puisse enfin renaître, moi, l'humble avis
Que je pose sur l'homme, seul et bringuebalant

Peut-être ai-je perdu ma légitimité?
Devrais-je sortir du circuit, l'anormalité
Qui me représente se serait-elle envolée?
Je ne sais pas, mais dîtes que je suis désolé

A ces lucioles que j'ai inventées, la folie
Me reviendra peut-être finalement, mais trop
De peut-être me tuera, ce serait un délit
Que de s'arrêter, mais ça va, j'en suis accro

Fabulle 09/09/2012

samedi 8 septembre 2012

On ne sait que trop aimer...

Laisse retomber ta colère, c'est cruel
Je sais, mais ne lui en veux pas, je t'en prie
Il n'avait pas le droit, mais qui ne crie
Quand rien ne va, sache que tu es belle

On dit parfois qu'il ne te méritait pas
Je ne sais pas, on ne peut connaître l'amour
Relâche-toi, on ne peut aimer toujours
C'est impossible de vivre sans un faux pas

Sache que je suis là, je ne partirai pas
C'est tout ce qu'il te faut savoir de moi
Oublie le poète, oublie ce que je crois
Tu peux t'appuyer sur moi, et ton tracas

S'envolera, laisse-toi bercer pas ma voix
L'amour, c'est simple, du moins en apparence
Mais le coeur a ses secrets, ses carences
Qu'une simple amourette, à la face, nous renvoie

Fabulle 07/09/2012

vendredi 7 septembre 2012

Un thé, vous dîtes?

Malheureusement, je n'ai pas bu que ça
Pendant cette soirée, je dois bien l'avouer
Mais celui-ci aurait été bienvenue là-bas
Gardez les idées claires, et secouer

Les préjugés cachés dans nos têtes
Alors j'ai arrêté un moment pour voir
Arrêter de se balancer au son de la fête
Arrêter le temps et simplement regarder le noir

Et j'ai vu de s choses incroyables, insensées
Perdus à tout jamais dans l'abîme de la vie
J'ai vu des souvenirs qui seront improvisés
A tête reposée, j'ai vu l'ombre de l'homme, avis

A partager, j'ai vu se débattre des forces obscures
Earl Grey contre Daarjeling, lait contre citron
C'était beau, et je suis resté, sorte de cure
Infusion d'idées pour un poète qui ne tourne pas rond
                                            
Fabulle 07/09/2012

L'amphi veille

Festival de couleurs, l'amphi veille
T-shirts marqués pour que les esprits le soient
Folie douce, le moment où tout s'enraye
Pour le bonheur de tous, à ça, j'y crois

Ce sont les nouvelles communions modernes
Où jeunes scientifiques se réunissent, avancer
Coûte que coûte, oublier l'hydre de Lerne
Financier, soyons Hercule, pour amasser

Honneurs, Nobel ou Médaille Fields et même
Ai-je appris qu'il existe un prix Turing
A ne pas confondre avec le prix Tunning
Ça n'a rien à voir, quoique, chacun aime

Sa spécialité, boosté sa bécane
Et dans cet amphi, à la veille de demain
Se cache peut-être un prix à portée de main
Et dire que je participe à toute cette manne!

Fabulle 07/09/2012

mercredi 5 septembre 2012

Tout un programme

Tout ce que je sais, la machine le saura
Et les autres le sauront, la machine sera là
C'est comme ça que ça marche, on créera
Tout un savoir virtuel, un immense koala

Qui mangera des connaissances pour eucalyptus
L'homme le nourrit, l'ordi est un être paresseux
Mais peut-être dangereux, sera-t-il notre Brutus
L'homme peut-il être un empereur heureux?

Mais je fantasme beaucoup comme toujours
L'ordi peut-il me comprendre, je ne me comprends
Moi-même, mes poèmes de ce jour
Sont-ils codés par un homme plus grand?

Toutes ces questions, je me les pose forcément
C'est peut-être, pour cela que cette voie
M'était destiné, allier poésie carrément
A la machine, drôle de défi, mais j'ai la foi

Fabulle 04/09/2012

J'étais cuit d'avance

Aujourd'hui, j'ai mangé, ça peut faire rigoler
Mais ce n'était pas gagné, on peut penser
A ceux qui ne le peuvent pas, et voler
Peut devenir obligation parfois, et panser
Ses blessures, sa faim, est aussi difficile
Que de survivre en ces sociétés hostiles

Mais si je reviens à moi, en bon égoïste
Que je suis, j'ai réussi à faire cuire
Un bout de viande, des pâtes simplistes
A peu près mangeables, une victoire pour luire
Sur le palmarès de l'autonomie humaine
Sur l'Everest de sa vie, qui loin nous emmène

Je n'aurais jamais cru que je serai cuit
Au bout de trois jours, un besoin
Se fait ressentir, la variété, que aujourd'hui
Soit différent d'hier, mais je reviens de loin
Au niveau culinaire, demain sera mieux
J'améliorerai mes recettes en ce haut lieu

Fabulle 04/09/2012

samedi 1 septembre 2012

Les anges n'ont pas de portable

Mais chose importante, elles font des courses
Heureusement, car sinon comment le poète
Pourrait-il les rencontrer, bon sa bourse
Est à la fin un peu plus dégarnie, mais ne prête

T-on pas aux anges un sentiment d'extase
C'est de celui-ci que je fus parcouru
Quand je vis cet ange et son caddie, j'eus cru
Ceci impossible tellement cette vision embrase

Toutes les idées que j'avais de la beauté
Et signe du destin, elle venait d'acheter
La même valise que la mienne, cet été
Et plein de surprise, destiné, mais raté

Car malgré toute l'envie du monde
Les anges sont inaccessibles, la vérité
Cruelle, elle ne captera pas mon onde
Car sans portable, je ne puis la recontacter 

Fabulle 01/09/2012