mercredi 30 janvier 2013

Je serai...

Balançons nos chaussettes dans le fleuve
Et marchons sur la berge, regarde les étoiles
Et respire, tu es en vie, et qu'il pleuve
Sur nous un océan de bonheur, les voiles

Mettons sur les îles, ressens cette brise
La crise est derrière, et notre entreprise
Ne coulera pas, caresse le vent, la pluie
Reste sur tes premières impressions, que luit

Sur cette Terre ton aura, que resplendisse
Celle que tu es, et trompe mes ardeurs
Oublie ce que j'écris, les choses se contredisent
Je ne veux que toi, je veux sentir mon coeur

Toujours battre pour toi, et peut-être, qui sait
Que le tien battera pour moi, même une fois
Je serai le plus heureux des hommes, même délaissé
Même délavé, je vivrai de mon amour pour toi

Fabulle 30/01/2013

Fibre écologique

J'ai lu un apocryphe, une apocalypse de plus
Qui disait que le fléau viendrait de nous
Qui peignait un tableau de l'humanité, du foetus
Au maccabé, l'écologie nous fait tordre le cou

Car on n'écoute rien aux gémissements de Nature
Qu'on ne devrait même pas personnaliser, excuses,
Voilà que nos ancêtres qui ont souffert l'aventure
N'ont servi à rien, car leurs histoires s'usent

Dans nos têtes. On ne retient rien, même moi
Nous sommes en perpétuelles vacances, une fibre
Ecologique aurait dû naître après cet émoi
Que ce livre de l'humanité, bon débarras! Si libre

D'esprit, de pessimisme et de beau catastrophisme
Mais non, ma fibre reste enfouie, ça me perturbe
Suis-je humain? Apparemment oui car notre mutisme
Ecologique fera de cette planète, notre turbe*

Fabulle 30/01/2013

*Turbe: tombeau turc, mais ce n'est pas le turc l'important,
c'est le tombeau...
**La référence: L'humanité disparaîtra, bon débarras!
Je le conseille, ça fait réfléchir...

L'étape supérieure

La poésie m'a sauvé, vous le savez
Mais je n'ai pas le choix, je dois passer
A l'étape supérieure et c'est de vous sauvez
Avec la poésie, une tache exacerbée

Vous savez? Voilà qu'il recommence, mégalomane
Le poète, comme s'il pouvait tenir dans sa main
L'humanité et en faire ce qu'il en veut, la manne
Semble compliquée, on ne peut changer le lendemain

Et en plus, je devrais y arriver avec des mots
Voilà la mission qui m'incombe, qui me tombe
Dessus, car c'est en prenant conscience des maux
De la Terre, de notre folie, de nos bombes

Que je me suis dit, tel l'optimiste, que je suis
Que se sauver était encore possible, moi
Le poète universel représentant ceux qui fuient
Et ceux qui restent, j'écrirai car il me reste la foi

Fabulle 30/01/2013

La vie est complexe

Chaque action aura une repercursion sur la Terre
Et quand on comprend ça, la vie devient complexe
Chaque choix, mûrement réfléchi, j'y perds
Mais la planète gagne, j'y gagne, et je laisse

La Terre s'engoufrer encore plus loin dans les abysses
Auquel l'homme l'y a plongé, car reproduction
Pesticides, réchauffement, guerre, pestes grises
Jaunes, brunes ou vertes, toute consommation

Nuit, alors je ne fais plus rien pour la Terre
Pensant que c'est la meilleure façon de la sauver
Dois-je me masturber, pour ne pas être père
Ne pas enfanter, ou dois-je laisser les pesticides s'en charger

Est-ce déjà trop tard, alors je dois m'en foutre
Que pourrais-je faire maintenant que c'est perdu?
Crier, me taire, agir, détruire la poutre
A laquelle je me pendais, ou acheter ce qui m'est dû?

Fabulle 30/01/2013

A la seule lueur de la lune

Je me suis baissé, et j'ai vu par la fenêtre
Une lune, toute blanche et toute ronde, là-haut
Elle brillait et me surplombait, me faisait être
Quelqu'un, une autre personne, d'autres idéaux

Elle me rappelait les lucioles, me rappelait à l'ordre
Celui d'écrire de tous temps, de nuit ou de jour
A sa lueur ou à celle d'une chandelle, et tordre
Les idées reçues, je devais écrire toujours et toujours

Cette lune digne de Méliés me regarda
Elle me transperça pour voir mon âme, la poésie
Est pleine de mystère, la lune ne tarda
Pas à me le faire découvrir, en Micronésie

Je suis parti, pour m'isoler, pour voir si la lune
Porterait le même regard sur moi, si un échappatoire
Il pourrait exister, mais aucune fuite, aucune tribune
Ne me sauvera, je suis condamné à faire l'écritoire

Fabulle 28/01/2013

vendredi 25 janvier 2013

Electronique

Electrique, j'électrise la foule, le vent
Le Tonnerre, les éclairs n'ont qu'à gronder
Le poète résistera, glissera le paravent
Sur ses sentiments, attendra la fin de l'ondée

Le soleil chavirera, l'éruption arrivera
Une CME d'enfer qui traversera l'univers
Coiffera sur le poteau l'homme et son bras
Détruira leur radio, leur message, leur vers

On a du mal à croire qu'une suite de digit
Peut gouverner notre monde, qu'un seul bit
Peut changer la face de la planète
Mais l'électronique me rappelle, allez, j'arrête

Fabulle 25/01/2013

Gangnam Style

Je me trimballe dans les rues de Séoul
A dos de cheval, en pédalant dans la semoule
Le monde entier à mes trousses, je tousse
Je mange le coréen, attention les secousses

Je me marche dans les quartiers de Séoul
Sur les dos d'âne, avec style, l'air cool
Les gens me suivent, dansent et chantent
Je saute par les fenêtres, ça se décante

Je nage dans le port, la baie de Séoul
A nageoires de poisson, et je me coule
La célébrité a ses revers, le ridicule
Me tuera un jour, reste à faire le bon calcul

Je me meurs sur les trottoirs de Séoul
A marchander mes gestes, ma verve, je roule
Sur une voie dangereuse, poète planétaire
Contre mal de dos assuré, je me vole la Terre

Fabulle 25/01/2013

mardi 22 janvier 2013

A la recherche du lien

Sentiment de bizarrerie dans ma vie qui pend
Que fais-je là? Pourquoi la banale solitude
Dont je fais l'objet refuse de partir, suspend
Ma vie à un fil, un balancier de turpitudes

Et ce métronome qui rythme mes pas continue
Sans une once de pitié pour moi, ma réflexion
Sur cette vie tous azimuts se perd, je suis venu
Mais je n'ai pas encore vaincu, je suis ce centurion

Qui demandait pardon à Jésus, celui
Qui demandait d'être guéri sans savoir
De quel mal il était atteint, je suis ce puits
Que la Samaritaine puisait, je suis un Renoir

Dont les couleurs pâles reflètent mon ombre
Je ne suis rien, et je ne trouve pas ça bien
Je veux qu'on me reconnaisse, je veux du nombre
Pour ça, je fais des maths, c'est peut-être ça, le lien

Fabulle 22/01/2013

C'était dit

Bien mal m'en a pris de me promener la nuit
Dans les quartiers malfamés de Grenoble
Me voilà face à une bande, ça pose un ennui
De taille pour ma vie, pourquoi fais-je snob?

J'étais mal parti et j'ai décidé que la poésie
Sauverait une fois de plus ma vie, je commençais
A parler en espérant que ce ne serait l'hérésie
De trop, mais étrangement, je réussis à les hameçonner

J'avais trouvé le filon, la voie de la logorhée
Même si j'étais persuadé qu'ils ne savaient ce que c'est
Je parlais comme j'aurais pu courir, une fuite créée
De toute pièce, ma fuite qui s'annonçait, s'avançait

Et voilà le moment de l'envoi, qui devait être
Celui de l'envol, du sauvetage, mais j'ai raté
Ma sortie car on me garda pour le bouffon être
De ces cités, le ménestrel nouveau des quartiers

Fabulle 22/01/2012


mardi 15 janvier 2013

On n'a jamais vu

Plus con, plus psychatriquement barré
Plus poétique, plus drôle, plus ridicule
Plus m'as-tu-vu, plus excentrique, plus carré
Plus débile, plus rigoureux, plus Fabulle

A côté de ça, les Fleurs du Mal, c'est de la gnognotte
Et le Bateau Ivre, je n'en parle même pas
Des Fêtes Galantes, je vous en donnerai, je grignotte
Même les Contemplations par petits bouts à mes repas

Apollinaire m'a envoyé un de ces caligrammes
Pour dire combien j'étais le plus talenteux
Eluard m'a envoyé aussi un télégramme
A propos de Terre et d'orange, encore heureux

Que rien n'a été publié, car mes poèmes
Les surpassent tous, et même si personne ne le dit
Je l'annonce au culot, car personne, ni ceux qui n'aiment
Ne vérifieront de tout façon, les poèmes d'un poète maudit

Fabulle 15/01/2013

En filigrane

Quand je ferme les yeux, je vois des horreurs
Quand je les ouvre, je refuse de les voir
Le mal est en filigrane, dans un noir
Bien visible, entre deux battements de coeur

C'est d'ailleurs là qu'il fait le plus mal
Regardez un dessin, fait avec un crayon
Appuyé, et regardez en l'envers, retournons
La feuille, voilà ce qu'est le mal, invisible et banal

Je n'aurai jamais pu être le dessinateur
Du bien et du mal, je force trop le trait
Quand tout est nuance, entre chaud et frais
Voire tiède, une comédie réchauffée, un auteur

Qui se repète encore et encore, comme moi
Serai-je le mal incarné, comme si en filigrane
La vie habiterait en moi, comme si de mon âme
Le mal en serait devenu mon seul émoi

Fabulle 14/01/2013

My darkest day

J'avais 9 ans, 10 mois et 18 jours
Et je n'ai pas pu voir mon dessin animé
11 ans, 4 mois et 2 jours après, toujours
Je me souviens et revois ce que j'avais éliminé

De mon esprit, le flash spécial de Pujadas
Bilalian et autres journalistes interloqués
Commentants des images de non-sens, il se passe
Un crash de plus, une évacuation, disloquées

Les tours s'effondrent une à une, comment réagir
En direct à la télévision, Bilalian, spectateur
Privilégié mais modèle, nous montre que réagir
Ne sert plus à rien, l'image parle, les acteurs

Courent, Le monde vient de se briser, La chute
Et sans jeu de mot, L'humour en vient indécent
D'un type d'Etats-Unis, et moi, dont on me disait chut
Et Regarde l'histoire, la plus cruelle, celle du sang

Fabulle 14/01/2013

Phoenix Wright Blues

Ce soir, j'ai mangé des côtelettes de porc
Et toute personne ayant joué à Phoenix Wright
(Ce qui est mon cas) ne savait quand on sort
Cette preuve accablante, preuve qui donne right

A nous, et toutes ces personnes se reconnaissent
Dans ce que je viens d'écrire, défendre
L'accusé à tout prix, (2€, les deux) et j'y laisse
Les os, ceux de mes côtelettes, il faut entendre

Alors ceux qui n'ont pas joué à Phoenix Wright
Ne peuvent pas comprendre les blues dont j'ai été
L'objet quelques instants, alors, à ces ouailles
Je vais décrire le jeu joué tout un été

Avocat-hérisson dont la bourde est la marque
De fabrique, possède pour seul objet, un badge
Dont tout le monde s'en fout, sorte de Plutarque
Japonais francisé, voilà ce qu'un Wright engage

Fabulle 14/01/2013

samedi 12 janvier 2013

Une histoire de calendriers

Si vous me demandez ce qui me caractérise
Si de Fabien, un seul mot devrait sortir
Ce serait le calendrier, ma vie, cette frise
S'est déroulée comme on arrache ou retire

Les feuilles d'un calendrier, ça a commencé
A l'internat, moi, la coqueluche de ce Noël
Ramenant, fin et beau, de la connaissance condencée
Infos inutiles mais drôles, je l'ai belle

De savoir qu'il y a plus d'étoiles dans l'espace
Que de grains de sable sur Terre, et le déferlement
Calendaire continue, le calendrier salace
Ou sexy selon le sexe, photo à l'appui, l'abonnement

Désormais pris pour le cadeau de Noël de Patricia
Comme si un cheval pouvait s'intéresser au jour
Que nous sommes, la Vieille Rome, des accacias
Des énigmes prises de têtes, des chatons, chaque jour

Et pire encore, car Fabulle s'y est mis
A égrainer les jours, à écrire les hasards de l'objet
Star de ce poème, des 10/10/10 à l'invasion ennemis
Des Huns le 11/11/11, du calendrier, j'en ai mangé

Et j'en mangerai encore, je ne peux pas
Me dépatouiller de cela, comment sortir
Du temps, du mois ou les jours, je ne peux pas
Tant pis, chaque jour, un peu plus, je vais m'abrutir

Fabulle 10/01/2013 

Regards

L'homme ne regarde jamais les choses
On ne fait qu'apercevoir, entrapercevoir
Effleurer des yeux, se pencher quand on ose
Mais regarder, jamais, l'homme ne fait que voir

Et des choses il en voit, mais les regardent-ils?
Non, a-t-il déjà observé son corps, sa forme
Sa silhouette, sa consistance, son aspect, ses cils
Qu'il bat d'ailleurs si rapidement, son haut de forme

L'a-t-il examiné sous toutes les coutures
Non, non et non, le poète lui regarde
Il s'arrête, ne pense à rien, et l'aventure
Est là, sous ses yeux, il se prend par mégarde

A s'adorer, puis à se détester, à s'aimer
De nouveau, se trouver moche, se trouver beau
Un poète n'a pas besoin de voyager pour déclamer
Des vers, non, il a ses yeux pour écrire comme Rimbaud

Fabulle 10/01/2013

Mon deuxième premier poème

2013 est commencé, voici mon premier poème
Chaque poème est toujours un premier, j'aime
Tout et la musique qui traverse mes oreilles
Transcende mon cerveau, je me réveille

De ma torpeur solitaire, je navigue dans
Les brumes de l'océan, l'océan d'un monde
Que je ne comprends pas, dents pour dents
Et oeil pour oeil qu'on me rend, une seconde

Et tout change, l'émotion, les pleurs
La mélodie, laissez-moi une chance
Laissez-moi réfléchir, je vous enverrai des fleurs
Vous ferai un éloge, dont je me contrebalance

Et j'ouvrirai les yeux, le plus grand
Que je puisse, et me rendormirai
Car il ne fait pas bon être éveillé en cet an
Çà crée des ennuis, tant pis, insomnie, on dirait

Fabulle 09/01/2013