dimanche 4 décembre 2016

Aux confins

Je ne ressasserai plus les vieilles histoires
Celles où l'on fonde un inutile espoir
De changer les choses,
Et contribuer au grandiose

Ces fantômes nous empêchent d'avancer
Nous laissent dans la routine annoncée
Je veux être libre de tout
De moi, et de l'incontrôlable pouls

Alors donnez-moi du temps
J'ai beaucoup de choses auxquelles me détacher
Il faut bien ça pour sortir du rang
Et arrêter de se cacher

Et seulement après, appelez-moi Fabulle
Car rien ne vaut un bon matricule
Pour commencer une longue journée
Et un voyage aux confins des années

Fabulle 03/12/2016

jeudi 17 novembre 2016

Le Cap Angela

On va mourir là sous les mers
Dans l'indifférence de nos pairs
Les hommes nous ont abandonnés
Pour être dans le mauvais pays né
J'ai pris un bateau pour me sauver
Et celui-ci coule si loin de l'arrivée
Les enfants pleurent, les femmes prient
Et moi j'écope, dans l'ultime tromperie
On a fui la guerre, la pauvreté
Pour rêver de meilleurs étés
Sans craindre de prendre une balle
Ou que tombe une bombe dans notre salle
Mais on ne verra pas d'autres caps
L'Ange nous aura donné la dernière tape
L'Europe ne verra pas nos larmes
Et ils continueront à envoyer leurs armes
Quel mal y avait-il à traverser?
A saisir la chance d'inverser
Le cours des choses
Je dis, on ose
Nous sommes des aventuriers
Des hommes qui errent au vent meurtrier
Et tant pis si vous ne voyez pas la beauté
Qu'il y a à chercher à vous rencontrer

Fabulle 17/11/2016

mardi 11 octobre 2016

Jusqu'à Montmartre

Quand Paris s'étend devant moi
Et que le brouillard se dissipe dans l'effroi
Laissant le carnage se voir, s'observer
Je me relève du sommeil, arrête de rêver

J'entame mon ascension, vole au-dessus
Il faut stopper tout ça, se taper dessus
Et en finir avec la religion, et ceatera
Regarde où ça mène, ça nourrit les rats

Et arriver à Montmartre, contempler le charnier
Je pense au mal, au pire routinier
Qui recommence à chaque crise
Et nous fait croire à l'entreprise
                                    (Des dieux?)

Fabulle 08/10/2016

Illusion

Le temps s'étiole comme l'infini de la nuit
Il me reste je ne sais combien à attendre
Comme tout s’enlève, se morfond, s'ennuie
Il faut tricher, ruser, de l'énergie à revendre

Et le froid s'invite, tellement sûr de lui,
Dominant les alliés, les justes patries
Et se précipitant, à livrer tout aujourd'hui
Pour finir au-delà, au son des batteries

Je me relève seulement maintenant,
En ta présence régénératrice
Remarche tout doucement,
Vers les impératrices

Tout est illusion
Même mon amour
S'envole sans raison
Pour toujours

16.21 MEP Fabulle

vendredi 16 septembre 2016

Désespoir informatique

Quand tu as recommencé trois fois ton boulot
Et que tout s'en va sans sauvegarde amorcée
Que tu es en dessous de tout, sous l'eau
Tu n'as plus qu'une envie, décéder

Et tu te rappelles le bon temps sans ordi
Là où tout était plus simple, plus léger
Je vais faire une cure désintox, tu te dis
Et revivre au grand air, et moins rager

Puis à un moment, tu t'ennuies
Tu as beau avoir un livre, un nuage à observer
Tu te dis qu'une petite partie de Candy
Ne nuira pas à ta santé ou pour rêver

Et te voilà reparti dans une danse infinie
Où écrans t'appellent, te susurrent l'oreille
Pour finir ravagé, dépravé, dans le déni
Des belles images, animations d'éveil

Fabulle 16/09/2016

lundi 22 août 2016

Ce n'est pas que la nuit

Ce n'est pas que la nuit me fait peur
C'est qu'elle suppose que l'on sache où l'on va
On ne peut pas errer sans à la fin un refuge
On ne peut pas s'arrêter sans le rallier enfin

Car tout se ferme, même les coeurs
Et les yeux méfiants regardent par terre
Les poètes espèrent, mais restent ailleurs
A maudire et médire les hommes grégaires

Fabulle 20/08/2016

A la guerre, après Apollinaire

Je suis à la guerre comme un autre
Sauf qu'on dit ici que ce sera la dernière
Et je pense à toi, restée loin derrière
Quand je vais à l’assaut et qu'un obus saute

On attend qu'ils lancent leurs grosses bombes
On sait qu'ils le feront, et que plus rien
Ne sera, que la Terre sera une immense catacombe
Et plus personne ne parlera de Raphaëlle et Fabien

Voilà comment se finissent les histoires d'amour
Dans la boue, les cris et l'effroi en plein jour
L'humanité mourra, et ainsi bon débarras

Fabulle 20/08/2016

Les menhirs

Je supporte de moins en moins ces samedis soirs
Seul à passer dans le noir
Et veiller jusqu'à tard sans pouvoir
Fermer les yeux et continuer à croire

Je m'enferme dans ma solitude qui m'est propre
Et je pense à Picasso, ses mots philanthropes
Qui sommeille en moi, en artiste damné
Pour ne pouvoir survivre à l'éternité

Vers qui donc me tourner?
Je suis trop usé par mon insociabilité
Et mon manque de gestes attentionné

Il ne reste que l'hypothétique
Et les fils directeurs de l'avenir
Pour tomber dans le fantastique
Et écrire l'au-delà et mes menhirs

Fabulle 20/08/2016

vendredi 29 juillet 2016

For Verlainê mime

Elle est la seule à l'inconnue et lointaine voix
Je cesse d'être un autre et j'en aime tout
Une femme seule et brune et mon coeur fait tout
Même rousse ou blonde, ce n'est mon problème

De la vie, je rêve souvent et pareil à chaque fois
Son regard m'exila et ignore ceux qui les aime
Pour elle, son regard pleurant est doux et pénétrant
Je me fais transparent comme des statues qui me sont chères

Car qui comprend l'étrange aime d'inflexion pour elle
Que sa voix calme me sait et fait grave
Et a ni les moiteurs ni nom pour elle seule

Au front et blême, il comprend hélas
Qu'elle est des aimés, une sonore
Et des tues que rafraîchir et m'elle se souviens

Fabulle

La découverte de l'Amérique

C'est un cap avant elle
Car on croit rallier quelque chose
Une terre qui m'appelle
Qui se dérobe, se métamorphose

On débarque sur le sable
Je m'accueille immortel
Fait courir l'implacable
Mais est-ce si bien elle?

Elle paraît bien changée
Au littoral apaisé
Où l'on cueille à manger
Et s'effondre épuisé

Alors, tu m'auras vaincu
Et mourant, tu t'écarteras
Spolieras à mon dernier écu
Et de mon amour, périra

Fabulle 28/07/2016 

samedi 23 juillet 2016

La nuit inattendue

Ayant fait l'inverse de mes pensées
Tourner là où il ne fallait pas
Je suis arrivé là où je voulais
Sur Seine, à risquer ma vie à chaque pas

D'un bord précipice, je me retiens
De ne pas plonger dans la première péniche
Et me noyer, seul, sans un soutien
Mourir là, emporté dans un tourment de riche

J'ai bien trouvé un chapeau rose pailleté
L'ai transporté aussi loin que j'ai pu
Et fait mes adieux dans la douce nuit d'été
Ai marché, grimpé, à en être repu

J'ai traversé des autoroutes sous pont
Vu de Saint-Cloud, la gare avancée
Et pris un train pour tourner en rond
Et j'ai pleuré, n'ayant trouvé la panacée

Fabulle 23/07/2016

Une chose qui ne rime à rien

Je me prépare pour sortir
Rencontrer l'amour de ma vie
Et cette fois-ci, je l'écris
Pour prendre Dieu à témoin
Qui m'a si souvent trompé

Du coup, je me mets du parfum
Sort sans savoir où aller
Au hasard, déambuler dans les rues
Avec l'espoir, le seul qui survit
Quand je suis au fond, à bout

Alors, après les chantages et ultimatums
Je te remets la présente
Pour qu'enfin, une preuve subsiste
Face à nos échecs répétés
De vivre comme tout le monde
Comme un autre

Fabulle

Lendemain d'attentat

Je me sens patraque, fatigué
Ayant l'envie de penser à autre chose
A éviter les images qui depuis irriguées
Bercent mon cerveau qui se met en pause

Il souffre comme tous souffrent
Et pourtant, on essaye au plus vite de revivre
Ressortir au grand jour, installés sur des poufs
A boire un coup, encore, relire un livre

Je déteste les routines, et voilà que se crée
Celle des lendemains d'attentats, si horrible à s'habituer
A entendre encore la publication d'autres décrets

Les politiques m’agacent, les infos m'obnibulent
Je fulmine devant la télé, et l'envie d'écrire disparaît
Comment voulez-vous que je fasse encore mon Fabulle?

Fabulle 15/07/2016

samedi 16 juillet 2016

Au final

Je ne crois pas que tout ça ait un sens.
Il faudrait se sentir bête, voire idiot
Regarder à travers les yeux des indécences
Et résister à l'envie de marcher sur les eaux

Puis il restera les choses qu'on n'a pas tués
Celles immobiles dans l'espace des idées
Et celles où tournent les habitués
Des océans, embruns, et des voiles débridées

On dira dans longtemps, c'est un cercle
Mais quand est-ce qu'on en aura fait le tour
Je cherche encore et toujours pour des siècles
L'instant du mois d'août, de l'amour, le retour

En attendant, je prends la tangente
Car on s'enfuira par un arc
Pour échapper à la tempête, la tourmente
Et faire chavirer notre barque

Fabulle 21/06/2016

mardi 17 mai 2016

Heaven

J'entame trois pas de danse dans mon salon
Qui fait aussi office de chambre et de cuisine
Je grimpe sur mon lit, et de là, quelle vision
La Tour Eiffel qui vaillamment tient officine

Elle soigne mes maux de déprime
Reste stoïque à mes suplications
Elle m'éclaire, parfois me brime
Et m'accompagne dans mes chasses aux lions

Je ne sais plus comment la rejoindre
En tyrolienne, ou bien en deltaplane
M'envoler pour de bon, au jour, poindre

Et réussir l'impossible pour toi
Pour qu'une fois, tu entendes parler de moi
Et de l'amour qui nous fait mal

Fabulle 16/05/2016

samedi 14 mai 2016

Bore out

Quand les applis de jeu ne suffisent plus
Et que la vue vous sort par les yeux
Que l'on a bu sept cafés en une heure de plus
Et que l'avenir se réserve aux ambitieux

Il ne reste qu'à prendre son mal
Qu'ils nous infligent en nous payant
Si bien pourtant, est-ce normal?
Je déprime aux trois quarts débordant

Pourtant tout rayonne dans la société
Le bonheur est là, si proche pourtant
Pourquoi ne l'attrapes-tu pas, c'était
Trop dur pour toi, trop ennuyant

Alors quand la machine à billet s'arrête
On nous garde pour pas nous licencier
On s'addicte comme on est bête
On attend sagement d'être remercier

Fabulle 04/05/2016

dimanche 1 mai 2016

Faîtes du travail - vraiment

Maintenant que je suis un peu de la partie
Et que pour me substanter, j'ai cessé d'étudier
Pour prendre le tablier, et mon ordi de Darty
Je fais du travail, à l'exclusion, au temps dédié

Maintenant que je suis dans les tours
A regarder le monde bouger, s'égosiller
Je perçois dans l'air, les frustrations des jours
Répétitif à l'ennui, sans saveur maquillée

On manifeste son ambition, au premier arrivant
Ne prends pas ma place, j'en ai bavé tellement
Assieds-toi là, attends que le temps passe
Et rentre chez toi, sans avoir combattre de guerre lasse

Donne-toi un rôle, un sens à l'absurdité
On ne t'en donnera pas pour toi, écris, photocopie
On se revoie à la machine à café en cas de nécessité
Je te prouverai ma santé, vois donc ma dernière coloscopie

Fabulle 01/05/2016

J'habite

J'habite Clamart, je sais, c'est pas très sexy
Pas autant que Versailles, Saint-Trop' ou Paris
J'habite dans une grande rue en zigzag indécis
Sur des pentes où les avions atterrissent

J'habite une maison avec une date dessus
Pour montrer son âge, qu'elle cache à l'intérieur
J'habite un étage où les toits s'effacent à la vue
Et laisse entrapercevoir de son phare, la lueur

J'habite un deux pièces, cuisine, WC, lit compris
Et je fais les cent pas, en vingt allers-retours
J'habite au fond des couvertures, fin épris
D'une inconnue passante, d'un fantôme d'amour

Fabulle 01/05/2016

Auxiliaire

Avoir un être qui vous fait vivre, vous seconde
Pour que chaque dernière seconde soit meilleure
Pour réinstaller l'humanité, les pensées facondes
Et se battre encore un peu, avant qu'on ne meure

C'est elle qui fait vivre la maison
Elle me nettoie, me soigne à toutes heures
Elle me gronde, me mange, est ma rasion
En est devenue ma deuxième saison

Alors, je lui confie ma vie, et mes secrets
Que je gardais pour je ne sais qui, et maintenant
Je les refile avant la fin qu'on égraie

Et la nuit s'installe dans ma solitude glaciale
Est-ce le soir? Vais-je la revoir?
Ou me découvrira-t-elle demain, létale

Fabulle 21/04/2016

Participe

Être un avoir en plus, qui participe
Au présent d'une vieille dame, au printemps
Qui met de l'ordre dans un chaos atypique
Celui de la maladie, qui ronge le temps

C'est chaque matin, sa seule visite
Et le midi pour la piqûre, et enfin le soir
J'aimerais rester, aider un peu, mais il faut vite
Se ramener à la vie, celle avec plus d'espoir

On se dit que c'est le métier de les retrouver
Étaler ici, chutant pour la dernière fois
Et d'appeler les pompiers, les couver

Et on change d'amie, de maladie aussi
Mais elles mènent tous au même port
Même si je leur souhaite tous d'échapper au sort

Fabulle 21/04/2016

lundi 18 avril 2016

In the box

Elle m'a regardé alors que j'étais perdu
J'avais oublié tous les codes, toutes les conventions
Je voulais agir, sans attendre et risquer l'ardu
Défi de séduire une femme entre mille inactions

J'ai fait le lascif, l'oisif, le pensif
Espérant qu'à travers le non-dit, on verrait tout
Mais je n'étais qu'au fond, l'imbécile, le naïf
On n'arrive à rien en se délaissant de tout

Alors, j'ai dû bousculer mon jeu d'actions
Renchérir d'un regard sans partage
C'est toi que je veux, tu es mon ambition
Et je t'atteindrais par mes plus subtiles messages

Mais les drames sont pleins d'autres joueurs
Cruels et égoïstes, avec une réflexion instinctive
Et les femmes me laissent d’innombrables lueurs
Que je ressasse dans mes solitaires invectives

Fabulle 17/04/2016

mercredi 13 avril 2016

Jour assis

Je passe tout le jour assis
Tandis que d'autres sont la nuit debout
Je travaille pour je ne sais trop qui
Tandis que d'autres rêvent d'un grand tout

Mes yeux sont rivés sur un ordi
Et les autres regardent les étoiles dans le ciel
Je me lève machinalement tous les lundis
Et d'autres vivent bohème, cultivent le miel

Mon plus grand exploit est de sortir du lit
Ils s'éveillent de l'endormissement du monde
Je marche, ne vit plus et faiblit
Ils essayent de me parler, piratent les ondes

Le soir, je regarde par ma fenêtre Paris
Et j'ai envie de sécher mon luxe de CDI
Pour partir à l'aventure des rues envahies
Par le peuple et la foule de minuit

Fabulle 13/04/2016

jeudi 10 mars 2016

Élan de plus

Il se trouve que l'élan nous manque
À nous, les autorités sauvages
Pour créer les nouvelles banques
Combattre les consciences trop sages

Je serai alors peut-être de passage
Dans les villes délaissées de tous
Où on commémore secrètement les vieux âges
Dans des tours où la nature repousse

On declamera à tue-tête les sentences
Pour les gens hauts-placés absents
Qui nous abandonnent pour l'étincellence
De leurs palais, loin du charnier, du sang

Je serai donc cet être qui sera prêt
À lutter pour ceux qui ont été cassés
Qui resteront pendus à tout jamais
À la potence des mal nés

Fabulle 10/03/2016

lundi 29 février 2016

Bi-textiles

Ça n'arrive que tous les quatre ans
Mais à grandes occasions, grands moyens
Il fait froid et beau ce matin, c'est tentant
Surtout aujourd'hui, allez vas-y, Fabien

Et oui, aujourd'hui, j'ai porté une écharpe
Lin et coton, grise à carreaux, c'est rare
Mais une angine maligne, le travail qui me happe
Me voilà parti, le cou serré, au tram, au départ

Je tousse, on me regarde d'un air bizarre
On a peur de la contamination, l'extermination
Par un virus protéiforme, inconnu au bataillon

Alors c'est pour ça que je regarde tout bas,
Feintant une quinte, voire par un bout la reine
Raphaëlle, aussi rarissime que ces jours batards

Fabulle 29/02/2016

samedi 20 février 2016

Deux secondes

Je ne sais pas vivre les histoires d'amour
Pour moi et en tout, elle ne dure que deux secondes
De la rencontre, la passion, la rupture, le retour
Je l'anticipe en croisant les yeux de ma joconde

J'en ai vécu des milliers, plus intenses chaque fois
Certains diront qu'ainsi, ils ne se passent rien
Mais quand je détourne le regard, c'est fini, j'y crois
Et rien ne me l’enlèvera, l'histoire entre toi et Fabien

Mais c'est dur de savoir tout à l'avance
De laisser le réel en dehors de ça
Et d'y retourner, plus encore aux errances
Parler et combattre, sachant la fin que ça a

Alors pour une fois, j'aimerais ne pas m'y attendre
Par un train ou un bus, me laissait surprendre
Pour que les deux phases coexistent présentement
Et qu'à la fin, je ne me dis pas, je me mens

Fabulle 20/07/2016

Je passe en défense

J'en ai marre d'attaquer, je vais en défense
Au moins, je défendrais mes intérêts
Et sauvegarderai la virginité de nos filets
Et peut-être un peu moins faudra-t-il que je pense

Car l'attaque requiert de la créativité,
Dont j'ai peur, d'en être mal disposé
En ces temps de repli, je n'ai pas hésité
Je passe en défense, pour mieux riposter

Alors ne vous fiez pas à mon apparence
Car je ne suis pas le gorille des entrées
Mais celui qui vous piège une fois entré
Après vos détentes, je rentre dans la dance

Donc attendez-moi à me revoir
Je suis votre ombre, votre toutou adoré
Et au détour d'une rue, vous ne pourrez croire
A moi, tellement c'était joué d'avance

Fabulle 20/02/2016

Mon ex est de droite

Je viens de découvrir que mon ex est de droite
Et sans tomber des nues, je repense à nous deux
Récapitulant les indices que j'ai manqué, amoureux
Et tout s'éclaire, l'argent, la maison, ma boîte

En même temps, quand on s'est rencontré
Elle m'a demandé combien je gagnais
Saine curiosité, pensai-je, mais plutôt à son décolleté
Et aveuglé, je lui répondis en plus la vérité

Ensuite elle m'a parlé d'assistant ou d'assisté
Je ne sais plus bien, puis d'immigré, de gauche ratée
Et moi ses seins me fascinaient, ses mains aussi

Elle me parlait également de Sarkozy, mais j'écoutais pas
J'aurai dû, mais noyé, enterré, perdu j'étais
Et le son sortant de ses lèvres, incapable de déchiffrer

Bref, on s'est quitté sans qu'on ne se dise un mot
Sur mes convictions que j'ai abandonné en un instant
Pour juste coucher avec une plus belle que moi
Comme tout mec de droite ou de gauche aurait fait

Fabulle 7/02/2016

Sans être sûr de la fin

Il y a des scènes où l'on se retrouve nu
Sans savoir pourquoi, sans savoir comment
On pense bien sûr évidemment à l'alcool et au cul
Mais non, ce n'est pas ça, c'est le flip, maintenant

On se demande si un psychopathe nous séquestre
Drogué, on m'a enlevé, un coup des extraterrestres
Mais à y voir la pièce, elle n'a rien d'un vaisseau
Non, c'est un coup d'homme à fusil d’assaut

On essaye de trouver de quoi cacher son sexe
Mais la salle aux murs blancs est vide de bibelots
Seulement de lourds meubles, de vieilles caisses
Rien pour couvrir les parties du jeunot

Ou bien alors je rêve, un message d'inconscient
Et cela expliquerait tout, il faut que je me pince
Mais se pincer dans un rêve n'a rien de réveillant
Peut-être suis-je au paradis alors, et je suis mort, bon prince

Fabulle 7/2/2016

mercredi 27 janvier 2016

Easy Rocking Poetry

She's leaving home, Eleanor Rigby
Because, from me to you, she loves you
Sun king, oh darling! I want you
Help! Let it be, all you need is love

Wouldn't it be nice, fun! fun! fun!
God only knows you still believe in me
Darlin' don't worry, baby surfer girl
Barbara Ann, I'm waiting for the day

Miss You, I can't get no satisfaction
You can't always get what you want
Angie, she's a rainbow, wild horses
Let's spend the night together

China girl, let's dance
Heroes, Fame, John, I'm only dancing
Ziggy Stardust changes life on Mars
Starman, where are we now?

Fabulle 27/01/2016

Fais le malin, vas-y!

Je n'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps
J'étais en période de transition, comme tous
Et je prétextais ne pas en avoir, du temps
C'était faux, mais la poésie s'en est allé, ouste!

Je naviguais entre musique et actualité
Entre attente et surmenage, bestialité, futilité
Je n'aurai jamais dû vous abandonner, mais c'est fait
Alors pardonnez-moi, si vous en avez le cœur l'été

Mais j'ai beaucoup rêvé, d'amour et de vous
De l'humanité réunie sous un toit au complet
Douce utopie qui m'a fait plonger debout
Dans une eau gelée, saveur napée de lait

Je ne dis pas que je serai là plus souvent
Tout ceci n'est que mensonge après tout
Mais j'espère que de ces nouvelles, vous serez contents
Et que de poésie, je rencontrerai plus en joue

Fabulle 27/01/2016

mercredi 6 janvier 2016

Les séries

A chaque fin d'épisode, on meurt un peu
Et quand vient la fin de la saison
Nos synapses s'étiolent, on perd la raison
Et craque mentalement, on est envieux

On a perdu nos personnages
Et l'attente commence vraiment
On redoute au grand dam la déprogrammation
On scrute les trailers, twitter

Bref, on n'est plus nous-mêmes

Alors on cherche d'autres doses
Lis les critiques, cherchent à nous plaire
Mais on finira par mettre le lecteur sur pause
On n'accroche pas, rien à faire

Ainsi va la vie des sériephiles
Ces zombies qui peuplent nos vies
Et pour qui la vie doit suivre le fil
Narratif, et cliffhangers à l'envie

Fabulle 06/01/2016