mercredi 28 avril 2010

Rare est mon art

Alors comme ça, il paraît que je recherche
A faire du Beau, à palpiter des sens
A engager des idées, je suis de mèche
Avec des arts un peu rance

Mais même si je connais quelques tableaux
Livres, musiques et films idéaux
Je ne peux m'empêcher de références
Ponctuer ma poésie et ma déchéance

Alors qu'est-ce que l'art? Question
Un peu idiote mais recherchais-je l'art
De la poésie? Une bonne interrogation
Que quérir? Il n'est jamais trop tard

Pour le savoir, mais se questionner
N'est-il pas la fin de ce que je sais?
Je suis un zèbre qui fonce tête baissé
Dans un art bien suranné

Fabulle 28/04/2010

mardi 27 avril 2010

Candide ou le pessimiste

Il paraît qu'il y a une culture américaine
Cela reste à prouver mais que celle-ci envahit
Nos contrées diversifiées alors je dégaine
Mes amis littéraires pour parler un français hardi

Mais je me rends bien compte de mon ramdam
Car il paraît que c'est de l'arabesque français
Et j'interviens pour partager mes états d'âme
Sur ce qu'un mot veut dire avant son décès

Comme ça, le buzz est interdit dans nos idées
Pourquoi pas? Cela ne me gène, mais dit!
Écoutez cet anglicisme de ce cher Nico
N'a-t-il pas crié ce pourquoi l'Académie lutte

Les institutions françaises ont encore du chemin
Pour s'attribuer le mérite littéraire et la renommée
De nos anciens prestataires qui pourtant demain
Pourraient bien disparaître! Hugo? Qui est ce dénommé?

Fabulle 26/04/2010

Trois cars de 1000

Ce matin, j'ai pris le bus pour aller au lycée
Est-ce palpitant, sensationnel ou inédit?
Oui, si l'on voit que 3 cars de 1000 avançaient
Vers mon arrêt, mais ça, je l'avais prédit!

Car figurez-vous que ces cars se succédant
Sont le symbole de l'œuvre inachevé
D'un poète mégalomane au mal de dent
Récitant vers et brimades ou ce qu'il a rêvé

Bien sûr, ce n'est pas un cap en soi
Mais ne soyons pas trop réfractaire
En terme de mythologie fabulienne, le mois
Va bientôt se terminait dans un climat délétère

Car conduire drapé d'une toge est dangereux
Et ainsi être soupçonné, échange de ministres
Mais je n'insiste, je suis un poète aventureux
Je ne m'arrête jamais sauf pour voir le maire d'Istres

Fabulle 26/04/2010

vendredi 23 avril 2010

Le choc des héros

Pour continuer dans l'univers démentiel
De la télévision pour toutes générations jeunes
J'aimerais une fois que vous regardez au ciel
Pour admirer une célèbre collision quand on déjeune

Car quand Superman et le surfeur d'argent
Se rencontrent mutuellement dans un accident
Occasionné par un volcan islandais, l'agent
Spécial de l'U.E., qu'est qui se passe là dedans?

La solution est simple, ça fait le choc des héros
Deux héros luttant pour une survie acquise
Pour combien de temps? Car depuis zéro
Poème publié dans Marianne, pourtant si exquise

Alors, il est bien beau de parler de Koh-Lanta
Et de ces autres parodies simiesques hilarantes
Mais désolé pour le mot si j'honore, Kong-Lanta
Passe bien au delà, seule la poésie me hante

Fabulle 23/04/2010

N'accusons pas la télé de tous les mots!

Une télévision solitaire dans ma chambre
Marmonnait pour elle-même ses réclames
Et pour, bien sûr, ses quatre mêmes murs ambres
Qui ne changent pas dans mes états d'âme

La télé balbutiait son baratin matinal
Me réveillait, dans mes draps, ma télécommande
Je cherche pour contrecarrer ce projet biennal
De clips assourdissants que tout le monde demande

Et de sport quotidien que j'effectuais
Je le passais désormais sur l'Europe et son sport
Et l'info industrielle m'appris qu'on tuait
A l'instant des réfugiés tibétains pour un or

Que la télé aimerait bien avoir, histoire
D'acquérir la dépendance du spectateur
Frustré de ne pas pouvoir empêcher cette gloire
Qu'il se voit attribuer, son égo appréciateur

Fabulle 13/04/2010

lundi 19 avril 2010

Revenons sur terre!

Le retour, je n'en ai pas parlé
N'y aurait-il rien de poétique dans ça?
J'ai repris l'avion, encore ravalais
Ma salive, mais j'ai déjà raconté tout ça!

Alors, je m'étais lancé un défi
De vitesse en poésie, questionnant ainsi
La production en série, et on ne fit
Aucune remarque sur ce défi réussi

Un autre poème, bénéficiant du retard
Pris dans ma poésie de croisière
Pas facile de tout gérer, il est rare
De bien tomber, c'était la dernière

Composition sur un hasard de calendrier
Que j'aurais pu attribuer à un retard aéroportuaire
D'un Boeing 747 imaginaire, et où vous rendriez
Votre aventure finie, vos souvenirs du Caire

Fabulle 19/04/2010

dimanche 18 avril 2010

Il vole quand, cet avion?

L'Islande est redevenue européenne
Le temps de cette palpitante semaine
Son volcan se réveille à la face du monde
Bloquant ainsi dans les aéroports, tout le monde

Pas de discriminations, les droits de l'homme
Sont respectés, mais ce nuage assomme
La liberté de se déplacer, quoique certains
Voudraient ériger des barrières sans lendemain

Un bon gros nuage, ça marchera toujours
Mais être bloqué pendant combien de jours
Le serons-nous peut-être à un moment?
Je dors dans ce terminal et personne ne dément

Cette baisse de l'immigration choisie
Cet entrain polonais en berne et à l'ambroisie
Les dieux trinquent de ce mauvais tour
Qu'ils ont joué aux hommes qui courent

Fabulle 18/04/2010

Laissez-moi aller à Rome!

Voilà un an que je rêve, chaque nuit, de Rome
La plus belle, la douce, l'antique, l'irréelle,
Tous les noms lui vont bien, le sacre de l'homme
Est dans les rues de la ville éternelle

Bien sûr, on se demande si ça se répétera?
Si je prendrais de nouveau le Roma express?
Si je reverrais Palatin et l'histoire d'un et cætera
Et cette journée horrible où tout le monde se presse?

Et pour ne pas me laisser aller dans le passé
Peut-être aurais-je dû rester à Rome
Grâce à un nuage volcanique, tracassé
C'est sûr, je ne serais de visiter à nouveau Rome

La vie est sûrement douce, laissez-moi y aller!
L'avion décollera coûte que coûte, les volcans
N'ont pas leur place en Italie, le Vatican a ravalé
Sa stupeur, car de l'Italie, c'en est le plus grand volcan

Fabulle 18/04/2010

Promis, je ne critiquerai pas

Critiquer est pour moi une seconde nature
Et comme je suis à une soirée, je pourrais
Pratiquer ma poésie mais par attrait
A mes amis, je ne peux exercer ma nature

Mais l'animateur n'était pas encore ton ami
Non, pas encore, à ce que je sache, pourquoi?
Comme il n'est pas proche de toi
Tu peux critiquer et t'en faire un ennemi

Vous êtes cruels, il n'a rien fait ce monsieur!
Mais pour faire plaisir aux lecteurs, les rois
De la poésie, le choix, je n'ai pas, je crois!
Alors critiquons gaiement! Allons sur les essieux!

Mais je ne peux critiquer ceux que j'aime
Cela irait contre ma morale inexistante
Et même si vos raisons sont bien insistantes
Il n'y avait pas de quoi écrire un poème

Fabulle 17/04/2010

Le soir revient

Je suis au pied du lampadaire
Même si, je ne suis pas libertaire
Pas l'habitude de fuir le soir venu
Pas la force d'errer dans les avenues

J'aurais peur de faire une mauvaise rencontre
C'est pour cela que je suis sorti contre
Tous mes faux-semblants, non-dits et dispositions
J'ai bien du monde voir l'intention

Je veux discuter, rentrer chez les gens
Voir comment ils vivent, quel est ce secret agent
Que chacun garde chez lui et indispose
Les passants pressés de questions qu'on ose

A peine répéter? Je veux comprendre
Pour une fois et non expliquer, mais entreprendre
Cette escapade nocturne fut pourtant vain
Car comme moi, personne ne sort avant le lendemain

Fabulle 17/04/2010

Un vieux blagueur m'a dit...

L'homme doit s'affranchir de sa condition
Pour grandir, mais je crois qu'on restera
Toujours le même malgré ses propres objections
Quoique, un jour, peut-être, on se désistera

Oui, on changera, ce n'est qu'une question
D'adaptation, tout revient à Darwin
Il faut simplement être en adéquation
Mais j'en entends encore qui couine?

Bon, la solution miracle, je la détiens
Je vais vous raconter une parabole
D'un vieux pote qui jamais ne se retient
Dans la blague et dont la réputation caracole

Il fut une fois un homme, riche
Mais pas de cœur, qui creva de ne pas être
Reconnu dans la rue et son postiche
S'envola, depuis dans l'art de la blague, il fut maître

Fabulle 17/04/2010

samedi 17 avril 2010

Prendre son poème en patience

Que pouvais-je donc faire ce jour là?
J'avais fini, avec grand mal, l'Égypte
Attendre Rome, revoir Messine, voir au-delà
De ce que l'on souhaite, rencontrer une élite

Me renfrogner dans le plus grand désarroi
Des solutions immorales, illogiques et pourtant
La poésie m'a sauvé encore une fois
Mais s'arrêter en Italie, il fut temps

Je m'en prenais à la mer, à Neptune
Aux dieux, aux serveurs, vrais travailleurs
Mais il faut l'avouer, aucun ne m'importune
Alors à qui écrire pendant ces heures?

A des bibles insolites, à des déjeuners interdits
Franchement, je ne savais pas quoi faire
Ce bateau, je l'ai critiqué, raillé et redit
Le luxe n'est apparemment pas mon affaire

Fabulle 17/04/2010

vendredi 16 avril 2010

Euρηκα

Il suffisait de se pousser de là
Pour prouver que mon eau tiède
Se déplaçait, ma démonstration, la voilà
Il se dénude, plonge et plaide

En faveur de son hypothèse
Mais l'assistance un peu médusée
Préféra prendre un radeau, ne plaise
A Archimède, mais plus rusé

Il n'avait qu'à être, attentat
A la pudeur, la science n'avait
Pas besoin de ce grand postulat
De la nudité triomphante, on devrait

Étiqueter nos sentences grecques
Car le public, que pense-t-il de nous?
Grâce à lui, une baignoire hypothèque
Seule nos chances de grande vie, enfin voilà tout

Fabulle 16/04/2010

Je suis devenu un pro(lifique)

Il me fallait bien raconter l'Égypte
Après l'avoir visité, alors des poèmes, j'ai écrit
Dans le bateau, les couloirs, palaces et cryptes
Pour l'impression, l'envie et les cris

Ce fut donc la journée la plus prolifique
En tant que poète, 23 poèmes en une journée
Tout cela en marchant, histoire kilométrique
Harassé, content d'en avoir terminé

Ce fut presque un travail, une machine
J'étais devenu, c'est bien inhumain
De composer à la chaîne, en Chine
On a tenté, mais pas assez de petites mains

Pour imaginer la beauté, décrire les merveilles
Heureusement que j'avais un bon sujet
Inépuisable, captivant et où l'on veille
Jusqu'à tard à trouver les bonnes formules imagées

Fabulle 16/04/2010

jeudi 15 avril 2010

Pharaonique

Comment résumer vingt poèmes en un seul?
C'est un défi pharaonique que je tente
Relier pyramides et klaxons, un jeune et un aïeul
Égyptien, eau et désert, peur et détente

Car en Égypte, j'ai vécu tout ça, à Gizeh
La journée a commencé même si à Alexandrie
On a d'abord débarqué, perdu les billets
Avant de rouler dans le désert repris

Par la civilisation, des antiquités au luxe
D'un club touristique pour déjeuner
D'un musée bien gardé aux muscles
De Ramsès II, de Saqqarah, où le premier séjournait

A la circulation cairote d'une mélodie
Que je n'oublierai, d'un bazar invisible
A un papyrus vite vendu, voilà un mercredi
Bien cultivé, hélas, tout résumer m'est impossible

Fabulle 15/04/2010

mercredi 14 avril 2010

Une conduite royale

Et que pensez-vous de celle-ci?
Et vous, pensez à votre mie!
Si je puis donner un ordre au roi?
Oui, désolé, mais j'étais seul, je crois

Et alors, votre code de conduite?
Vos retours aux bonnes mœurs? La suite
Vous la connaissez! Oui, mais vous oubliez
Que je suis l'élite et j'ai des beaux souliers!

Vous avez sûrement raison, ça pourrait marcher
Mais excusez moi, je suis le meilleur archer
De votre armée! Votre meilleur conseiller!
C'est moi qui fait que vos journées sont ensoleillées!

D'accord, vous avez gagné, je vais tâcher
De mieux vous écoutez mais lâcher
Cette fille, mon ami, que faisiez-vous?
Ah, qui? Moi! Mais rien, je n'écoutez que vous!

Fabulle 14/04/2010

Toujours un problème

Chypre, je me suis intéressé à ton problème
J'ai essayé de comprendre la vie chypriote
Et dans la tragédie, ces mots que je sème
On les retrouve un an après aux chiottes

On ne parle toujours pas de la ligne
Bien sûr, on passe, activité touristique
Il paraît, non, je ne m'exalterai pas sur le signe
De la déchirure entre les deux pays ethniques

J'ai interrogé les institutions de ce monde
Mais qu'ont-elles fait, que peuvent-elles faire?
Elles se posent la question encore, ils sondent
Les pour et contre, ce ne sont pas leurs affaires

Alors, ils n'ont qu'à aller à Omodos
Là, ils verront que certains pleurent
Le sort de leurs frères, qu'ils endossent
Une responsabilité alors que leurs frères, seuls, meurent

Fabulle 14/04/2010

mardi 13 avril 2010

Maintenant , je suis rodé

Tiens, aujourd'hui, escale à Rhodes
La Saint-Malo de la Grèce, il paraît
Alors à la rue des chevaliers, une ode
Je compose entre le clocher et le minaret

Voilà comment on résume une escale
Mais je n'ai pas parlé de l'argent
Un défaut, apparemment, et la machine cale
Il faut s'assurer de continuer en mangeant

Tout ce qu'il nous reste de temps
Le plus vite possible pour ce retour en Grèce
Mais je ne parlais pas grec en ce temps
Ah, maudit bateau qui nous agresse!

Et enfin, c'est ce jour là que j'ai passé
Le cap Sounion où l'on avait rodé
Quelques jours auparavant à ressasser
Le passé, maintenant, je suis rodé

Fabulle 13/04/2010

lundi 12 avril 2010

Je veux revoir mon Eldorado

On ne quitte jamais vraiment Éphèse
Elle vous rentre dans la peau à tout jamais
Ces chats errants qui sont à leur aise
Et vous quémandent une offrande au près

Des anciens dieux, pour le temple d'Artémis
Et les nouveaux dieux, Izmir, la sympathique
Où malheureusement, je n'ai vu aucun de ses lys
Mais on ne peut tout faire en une journée dramatique

Et enfin, je me demande si toujours
Les chiens errants d'autoroute regardent
Les mêmes passagers qui au lever du jour
Partent pour les ruines, sans pour eux, une mégarde

Et est-ce que l'Eldorado existe encore?
Tant de questions qui me donnent envie
De retourner voir s'il reste de l'or
En Turquie, ça devrait être ça, la vie

Fabulle 12/04/2010

dimanche 11 avril 2010

Un tapis peut vous mener loin...

Je me suis souvent demander d'où venaient
Les tapis anciens dans les bazars parisiens
De l'orient, ça, je l'avais déjà deviné
Mais de quelle contrée? Je n'en savais rien

Alors je m'imagine dans les avions orientaux
Pour voyager, découvrir ces régions reculées
J'ai jeté, par le hublot, mon manteau
Je n'en aurai pas besoin là où je vais

Je descends, ensoleillé, le pays était
Je ne savais même pas où j'étais
Car l'imaginaire n'aime pas la précision
Le flou en est sa principale décision

Mais ma dérivation m'a poussé
A me cultiver, ouvrir une encyclopédie
Écouter l'hymne du Yémen, dont on sait
Que les tapis, c'est de là que je les expédie

Fabulle 11/04/2010
... Surtout s'il est volant!

Au moins, il me reste mon Πλάκαrd

C'est vrai, il ne me reste que ça d'Athènes
Un meuble en teck, l'Acropole, Plaka
Enfin que des choses qui nous emmènent
Dans un temps révolu en buvant un déca

Bien sûr, on était dans le présent
Mais face au mythe du Parthénon
Au byzantin de Plaka, on se sent
Transporté dans des époques de renom

Alors de cette magie athénienne, l'allégresse
Des monts grecs, seul le bateau voguant
Me rappelait ce présent, quittant la Grèce
Pour Izmir, sur ce bateau sans cesse tanguant

Je ne rêvais pas encore de tempête
Mais quitter la Grèce fut un échec
Cependant, d'autres lieux m'oublièrent la défaite
De ne pas être rester plus sur ces terres grecques

Fabulle 11/04/2010

samedi 10 avril 2010

Jurez, jurés, de bien juger!

Délibérons, messieurs, sans considération!
Que cette personnes soit noire, blanche ou jaune
Cela ne doit pas retenir notre attention
Pour trafics en tous genres dans toutes zones

Alors qui vote pour l'acquittement de l'innocent?
Personne? Bien, l'innocent est déclaré coupable
De trafics en tous genres, de déverser le sang
Dans toutes sortes de zones, plutôt misérables

Tiens une personne lituanienne nous quitte
De ce tribunal, qu'avons-nous fait?
Aucune idée, regardons de plus près, j'acquitte
Celui qui a fait ça, coupable de grands méfaits

Ah, voilà donc un autre client, défendez-vous!
Voilà, messieurs les jurés, j'ai une mère blanche...
Intéressant, continuez! Et mon père a eu peur de nous
Hum, pas assez, on va vous expulser de la Manche

Fabulle 10/04/2010

L'art, toujours le même art

L'art me poursuit, il m'enivre
Je ne suis qu'un pauvre scientifique
Mais en ma qualité de poète, vivre
Dans une expo est un devoir d'éthique

L'art, il y a dix mille façons d'en parler
La mauvaise et la bonne, la vague
L'indécise, toutes sont bonnes pour carreler
Mais qu'est-ce que l'art? Tout le monde élague

Et critique, car c'est cela, la fonction
De l'art, cinq minutes noires de critique
C'est à l'homme, une sérieuse récréation
Que l'on pourrait trouver pathétique

Mais rien de cela ne doit vous venir à l'esprit
L'art est inutile, les musées sont pleins
Paradoxe des bas musées où l'on prie
Qu'un haut musée vous prête une œuvre de Poussin

Fabulle 10/04/2010

De retour à Ολυμπία

Je courais sur le stade en 34 secondes
Voilà ce que je faisais de ce beau jour
Admirer les jeux anciens et l'onde
De Katakolon, je m'en rappellerais toujours

En Grèce, l'humanité se retrouvait
En face de sa nature, des ruines
D'Olympie, les temples délavés
Par la pluie, et les rares bruines

Je vivais ma première excursion
L'occasion d'une première expression
Des ressentis antiques, drôles d'impressions
Qui restent à la vue de ses ascensions

D'esprits que les Grecs exerçaient
Dans la désuétude, cela va de soi
Et chaque jour, plus loin, je m'immisçais
Dans ce passé, dans la tête de ses anciens rois

Fabulle 10/04/2010

vendredi 9 avril 2010

Souvenirs de Stromboli

Je me souviens de ces flots italiens
Ce n'était pas le détroit des Dardanelles
Que je passais, mais auprès des récifs éoliens
Je composais en attendant les jeux éternels

Dans mon viseur, j'avais un volcan
De type strombolien car c'était Stromboli
Le roc explosif, oh, bien loin du Deccan
Mais bien payé, c'est l'avenue Foch au Volcopoly

Et puis ce voyage exotique m'entraîna
Dans un détroit entre Sicile et Italie
C'est Messine que j'estime, et où renaîtra
Peut-être l'envie d'un poème à Olympie

Et pour terminer ce jour de flash-back
N'oublions pas les mésaventures méconnues
Que j'ai vécu, clavier, réplique et tout le pack
International, j'étais presque en mission pour l'O.N.U.

Fabulle 09/04/2010

jeudi 8 avril 2010

Refaisons ce tour

Je ne sais pas si vous vous souvenez
Il y a un an d'une croisière à peine commencée
Tôt le marin, le réveil avait sonné
Pour l'aventure d'une croisière romancée

L'avion, je prenais pour la première fois
Je m'envolais pour revoir ces patries
Il faut me souvenir d'une attente, d'une foi
Inébranlable en un navire meurtri

Par les voyageurs, croisièristes succédanés
Mais j'y étais à l'assaut de ce bateau
A l'orée de mes seize brillantes années
Je partais en Grèce sans en en parler un mot

Maintenant, peut-être pourrais-je?
On ne saura jamais alors refaisons ce tour
Avec moi, avec vous, la croisière s'arrêterait-
Elle l'année passée? Non, je repars pour un tour

Fabulle 08/04/2010

Peine de ma mort

J'ai attrapé un rat pour la dernière fois
De mon existence, erreur judiciaire
On m'a emprisonné, c'est de la mauvaise foi
Mais la peine de mort ne me sied guère

Surtout que dans cette région des États-Unis
Celle-ci a persisté dans les traditions, banni
Je fus par des confrères, par ma bannière
Une erreur, je vous dis, mortelle de cette manière

J'ai crié dans cette cellule, j'ai pleuré
Hurlé, mais cela n'a rien fait, la chaise m'attendait
Comble de l'horreur humaine, on s'est leurré
Sur mon compte, un piège de justice, on me tendait

Et cette histoire, mon histoire se finit
Dans la lueur d'une lanterne, j'écris encore
Avant la manette actionnée, voilà, c'est fini
Le grand mystère, je découvrirai et... -"Arrête! Il est mort"

Fabulle 08/04/2010

Relégué à la religion

Je suis tombé en panne de vaisseaux
Étranges naviguant naguère sous les eaux
Mais depuis qu'un homme marche sur les eaux
Je suis désespéré de ne pas avoir eu ses idéaux

Avant lui, il y avait mon unique génie
J'étais sur le point de créer ma religion
La religion du soleil, de la lune, du déni
Le meilleur moyen pour gouverner une région

Je commandais cette région de Thessalie
Quand celui-ci est arrivé, dans mon palais
Il s'est déshabillé, je l'ai soumis à l'ordalie
Mais celui-ci a résisté, il en voulait

Vraiment de me parler, mais pour dire quoi?
De me soumettre, j'ai essayé, ça n'a pas plu
Je voulais toujours gouverner, être roi
Et ça a marché depuis, ici, il ne pleut plus

Fabulle 08/04/2010

Semaine quasi-culturelle

Pourquoi avoir crée une semaine culturelle?
C'est toute la vie qu'on se cultive
A chaque heure, une nouvelle ritournelle
Pour moi, un poème, d'autres, une invective

Je suis donc pour la culture mais non
Pour la démarcation définitive de la raison
De lire, de voir et de vivre au Trianon
C'est quand on veut, la culture de sa maison

Bien sûr que le lycée acclame la culture
Cela devrait me réjouir mais les problèmes
Logistiques font que à force, je sature
Il faut donc que j'écrive des poèmes

Mais pour prouver ma bonne foi dans l'exercice
Je vais vous écrire quelques mots grecs
Démocratie, philosophie, tragédie, Eurydice
Cela devrait faire l'affaire pour en Grèce, ce trek

Fabulle 08/04/2010

mercredi 7 avril 2010

Roc, pic, cap, disait Cyrano

Savez-vous à quoi sert la fête de Pâques
En tout cas, son lundi? A revivre
Et quoi de mieux qu'une belle traque
De l'esthétique, falaise de craie ivre

Arsène Lupin dont je parlais avec Epictète
En est le maître, j'ai voulu fouler l'aiguille
Mais un gouffre de mer a remis ma tête
En place, disant que c'était une idée de pacotille

Alors j'ai voulu voir les grandes portes
Arches de Noé, et d'un golf, j'ai aperçu
Les drapeaux rouges, nouvelles escortes
Du calcaire, nouveaux parasites et sangsues

Comment faire pour composer alors au vent
Quand on ne peut toucher, apprécier
Les monolithes de gré ou de force, et dément
Me voilà au pied du mur, à sauter de ce glacier

Fabulle 07/04/2010

mardi 6 avril 2010

M'aider serait tragique?

J'ai vu dans la ville lumière, la tragédie
D'une sorcière, de l'amour, de Médée
Le furor qui inspire les crimes qu'on prédit
Comme vengeance et qu'on ne peut aider

Car la solution, si abjecte, si cruelle
Provoque la perte d'un homme, de la vie
Pour laquelle, il vivait, pourquoi elle était belle
Ses enfants, tués sur l'autel de la jalousie et l'envie

Bien sûr, certains tentent de justifier
D'autres pleurent l'irréparable dans de remarquables
Plaintes déchirant le cœur, Médée défiait
Les dieux, et son mari, et elle repart inattaquable

Que va devenir Jason, dans les mots d'Euripide?
Une autre tragédie? Un mort certaine?
Ou un remords indicible, une vie insipide?
Comment échapper à ces situations incertaines?

Fabulle 04/04/2010

Au Père Lachaise

Des tombes sur des tombes, des morts
Sur des morts et un homme seul
Qui marche à la recherche de trésors
Un nouveau matin au Père Lachaise, et un glaïeul

Et sur ces mausolées, le promeneur
Jette un regard cherchant la sérénité
Une réponse, la solution, la bonne teneur
Face à ça, comment avoir l'éternité?

Chopin, Géricault, Molière et Félix Faure
Ont sûrement espéré comme moi, ont questionné
Les cieux, la gloire, une victoire face à la mort
Et on pense encore à eux depuis tant d'années

Mais pour finir cette touche particulière
Un homme dérangeant ne voulait pas l'éloge
D'une tombe, être la vedette du cimetière
Pour cela regardez la dernière demeure de Pierre Desproges

Fabulle 04/04/2010

jeudi 1 avril 2010

Une grue est tombé sur un hôtel Ibis

Il paraît qu'un astronaute s'est perdu
Dans l'infini de l'espace et s'est accroché
Sur Bételgeuse , l'étoile à qui j'ai rendu
Hommage dans qui veut décrocher

Des millions? Je suis d'ailleurs rédacteurs
De cette brillante émission, Jean-Pierre
M'a dit d'ailleurs qu'il était l'animateur
Ayant le plus de cravates dans sa chaumière

De plus, j'ai fait fortune dans l'univers
Télévisuelle en rédigeant pour "En toutes lettres"
Je connais pas mal de maux pour mes vers
Et est des amitiés avec le champion, mais piètre

Fut cette révélation à Julien Courbet
Pas le peintre mais peut-être son fils
Allez, bientôt la fin de ces quolibets
Premier avril, c'est fini les injustices

Fabulle 01/04/2010