dimanche 31 octobre 2010

Halloween approche à grands pas...

Joseph, que fais-tu à la porte?
Je les observe, je les attends, j'ai compris!
Demain, il faudrait que je leur apporte
Des bonbons! Ah, mais j'ai déjà tout pris!

Ah oui, c'est leur nouvelle fête, c'est ça
Qui te tracasse, Joseph? Non, pas du tout!
Je préviens seulement, personne ne passera
Tant que je serais là, et dégage le matou!

Et il n'était pas noir ton chat! Quoi?
Te voilà superstitieuse? Arrête, vois-tu
Toujours tes fantômes? Ça fait des mois
Presqu'un an maintenant, sais-tu pourquoi?

Et si c'était toi, Joseph? Qu'aurais-je fait?
Josiane, je suis normal, notre vie est normale
Je suis à la télé tous les divers faits
Ainsi donc qu'aurais-je fait à la Terre de mal?

Fabulle 30/10/2010 Le retour de M.Durand 1/2

Et Joseph Durand sera là!

Je sors voir les préparatifs, Josiane!
Regarde ces citrouilles qu'ils jettent dehors
Et en plus, il veut leur mettre le feu, grand dam
Voilà ce qu'est devenu ma belle fête des morts

Un enfant qui approche :"Demain tu n'auras rien!
Va voir mon voisin, il est mort
C'est sa fête, allez va-t'en vaurien!"

Ah, une peau de banane sur le sol
Qui veut ma peau? Toi, délinquant à 8 ans?
Jeune, moi, je remplissais seul mon bol
Je mangeais seul, je travaillais tambour battant!

Alors, rigole de moi et de ce que tu veux
Mais demain, Joseph Durand sera là!
Oui, il y a un an, j'étais vieux
Paumé, aujourd'hui, le vrai Joseph, le voilà!

Fabulle 30/10/2010 Le retour de M.Durand 2/2

Ça ramdamouille

Excellent sujet que la célébrité sur toile
L'araignée pris à son piège, ça buzzouille
C'est devenu une façon d'avoir son étoile
Sur Hollywood Boulevard, les magouilles

Pourront un jour faire, je suis connu
Mais quel est l'intérêt de cette famousité?
L'exemple contré et peu reconnu
Est un spot mozinorien sur l'honnêteté

De quelques propos bettencouriens, si bête
Et facile à montrer qui tranquillement
Déferlement médiatique, se prête
Au jeu du non-goût, tout le monde ment

Du moment que le ramdam s'attrape
Tel un virus, informatique celui-ci
Mais le vaccin est en cours, la trappe
S'ouvre sous nos claviers fatigués, indécis

Fabulle 30/10/2010

Tout m'est permis...

Et alors ça, j'ai le droit? Bien sûr!
Et tuer mon voisin? Si vous voulez
Il faut juste régler son allure
Pour le tuer, une question d'habilité

Ainsi j'ai appris que même si c'est permis
C'est pas forcément autorisé, comme quoi
Un problème politique de morale admis
Peut être solutionné en changeant la loi

Attends! Maintenant, je suis James Bond
C'est ça? C'est un peu ça mais vis-à-vis
De l'éthique et de votre célèbre faconde
Modérez vos coups, sauvez quelques vies

Merci du conseil, j'en aviserai
Mais sur l'autoroute, il n'est pas facile
De voir les piétons s'avancer, devancer
Ma voiture en courant jusqu'à Lille

Fabulle 30/10/2010

mercredi 27 octobre 2010

Le Cap Quedal

Je suis sorti de la mine à Quedal
J'ai pu admirer l'océan brutal
Surnommé pacifique et le mineur
Bloqué que j'étais, sorti à l'heure,
Rentre dans son œuvre grandiose
Pour le poète, l'homme qui ose!
J'étais sous terre depuis des mois
Qui paraissent des ans, les joies
En-bas, étaient des extases
Les peines, de grandes phases
De silence, mais reste alors l'espoir...
J'ai creusé tout seul dans le noir
Traversé le Chili pour me retrouver
Devant cette eau qui m'a fait rêver
Dont je n'avais jamais vraiment vu
La beauté miroitante dépourvue!
Et pour en arriver à ce cap
Je suis passé par Santiago, où jappe
Le chien timide d'un roi chilien
Et un métro tentant de détruire mon lien
Mon tunnel, ma voie de sortie
Et la terre, cet enfer, a amorti
Ma chute, cette délivrance solitaire!
A Quedal, commence la vie salutaire!

Fabulle 27/10/2010

samedi 23 octobre 2010

Fête-t-on encore?

Ainsi, je suis né, j'ai appris à marcher
Je suis allé à l'école et j'ai joué à la Terrette
J'ai regardé le couchant, je me suis penché
Sur la vie des zèbres, j'ai composé d'une traite

Un poème glacé et Fabulle est né, j'ai roulé
Déambulé, appris à me garer et oublier
Quand j'ai navigué à travers l'Orient, s'est déroulé
Confusions et poésie, magie qui s'est pliée

A toutes mes fantasques idées sur les mots
Et je suis arrivé à la station des 18 ans
On me débloque de la mine, et enfin l'eau
Je vais la revoir, je remonte à la surface, et débutant

Dans la vie, je me retrouve, qu'ai-je pu faire
Pendant tout ce temps? Rien et tout, de façon
A faire poétique, ça ne règle pourtant pas l'affaire
De savoir comment renaître, et retrouver un maçon...

Fabulle 23/10/2010 -1

Navigue-t-on encore?

C'était il y a un an et demi, je suis parti
Voir si la Méditerranée était une vraie mer
Et enfin travailler mon sens de la répartie
En composant comme un force-né sur la mer

Mais je n'ai pas fait que naviguer, oh non
J'ai visité, admirer l'antiquité, j'ai dérivé
Je me suis perdu en Grèce, je me suis fait un nom
En Turquie, j'ai livré une bataille en Chypre, je vivais

Dangereusement en Egypte, je suis mort alors
En Italie et suis rentré chez moi
Dix jours pour sillonner tout ce trésor
De l'humanité et le retranscrire en moi

Un vrai défi, un vrai coup de poésie
Une vraie critique pour un vrai voyage
Un vrai séjour pour une réelle amnésie
Une croisière pour se plonger dans un autre âge

Fabulle 23/10/2010 -2

Roule-t-on encore?

A 16 ans, je touche un volant, j'écrase
Mon premier piéton, j'obtiens mon code
Avec mention, à peine ai-je terminé ma phrase
Un pneu explose et voilà que j'en fais une ode

Et vu ce qui m'attend les prochains jours
On peut dire que c'est important dans ma vie
J'ai pourtant roulé, pas sur des poids lourds,
Mais, j'ai persévéré dans ma conduite et je vis

Que finalement, la route, c'est poétique
Il y a une poésie pour tout et celle de la voiture
Est étrange mais original, en pratique
Cela donne des rires, des peurs, une aventure

Et ça le sera, une aventure, mercredi
Le permis, une montagne à franchir
Mais pour me rassurer, papa m'a dit
Qu'il l'avait d'abord raté avant de s'affranchir

Fabulle 23/10/2010

Compose-t-on encore?

Quelle idée m'est passée par la tête?
Des mots glacées sur un ordinateur
Des touches tapées formant l'en-tête
De mon oeuvre, réhabilitant les radiateurs

Rimes dans le grand Nord, ai-je appelé ça
Même aujourd'hui, je trouve que ça sonne bien
Il en faut peu pour exister, mais avec ça
Enfin, vraiment, je vivais, fut-il que Fabien

Parte, Fabulle était né, les deux ont cohabité
D'abord dans une ambiance glaciale, désertique
Il faut commencer alors par réciter
Tous ces poèmes qui m'ont conduit héroïque

Jusqu'à ces 18 ans, cinq ans que j'écris
Rendez-vous en compte, je continue encore
Je lis, je compte, je dis, j'écris
Sans rien ne demander, sans en retirer d'or

Fabulle 23/10/2010 -4

Zébre-t-on encore?

Et je suis devenu zèbre, un bien pratique
Idéal dans l'absolu, je crois que c'est un signe
Et même si l'histoire ne se voit pas, fantastiques
Furent ces moments qui dans ma tête s'alignent

Ils défilent comme des connaissances repoussées
Ils s'avancent devant moi, j'irai regarder
De plus près mais de plus loin, ce qui a poussé
Dans mon cerveau, cher moi, ça a grondé

Dans le ciel, les éclairs se sont mis à zébrés
Pour quelle raisons? Un hommage approprié
Ce n'est pas parce que j'arrive à dénombrer
Combien d'allumettes sont tombées qu'il faut crier

Au ciel que je suis un zèbre, je l'ai pourtant fait
Rappeler que j'étais parmi ceux qui en premier
Ont participé à ce mécénat d'un ordinateur défait
Enquêtant désormais comme un fin limier

Fabulle 23/10/2010 -5

Regarde-t-on encore?

Du haut de la balançoire du terrain de loisirs
S'avance la nuit, je regarde, j'admire
Mon plus beau coucher de soleil, l'avenir
M'appartient, qu'on m'apporte de la myrrhe

Ces couleurs bleutées de l'azur couchant
Sont à l'origine d'une foultitude de poèmes
Que je n'imaginais pas encore, les champs
L'espace et le ciel était mon seul poème

Celui d'observer, même pas chercher à comprendre
Non simplement vivre face au spectacle
De la nuit triomphante, le soleil va entreprendre
L'ultime résistance, voici le combat qu'un oracle

M'avait annoncé, de ceci, tout découlerait
Et je me rends compte, que tout s'est déroulé
Absolument tout, la soirée, le fait que j'errais
Dans le bourg du Hommet, tout a basculé

Fabulle 23/10/2010 -6

Fugue-t-on encore?

Sans prévenir, alors que les parents assistent
A une réunion dans la même petite salle
Dans laquelle vous serez, je pars et subsiste
Un doute sur le fait, que finalement, j'aille

A la Terette, dans la salle du fond
Crier à tue-tête pour que s'allument enfin
Des lumières psychédéliques, et tout du long
Ne me soucie l'heure et de la fin

De ce concert improvisé au restaurant
Alors que recherches et hypothèses commencent
A naître chez ma maman! Et à quel rang
Ai-je fugué cette fois-ci? Quelle démence

M'a pris d'aller 200 mètres plus loin
Que prévu? Quelle idée de fuguer subitement?
Tout cela va bien loin, bien trop loin
Quand de tout son haut, on ne fait que sept ans!

Fabulle 22/10/2010 -7

Apprend-on encore?

Ah, de quoi m'affuble-t-on? Un cartable?
Pour quoi faire? Où vas-t-on m'emmener?
Qui sont ces autres enfants assis à leurs tables?
Des camarades? Mais en bateau vous me menez?

Depuis le début, je sais que c'est une mascarade
Un vaste complot! Que voudrait-on m'apprendre
A lire? A compter? A écrire? Et par quelle parade
Arriverez-vous à faire cela, c'est se méprendre!

Moi, je veux seulement jouer, mais ses élèves
Sont bien pratiques, ce sont même des amis
Et je sais depuis écrire mon prénom, une trêve
Contre ce soi-disant complot, je fais, et je me dis

Que cela pourrait être une belle voie
Que de la poursuivre ne serait pas idiot
Qu'alors je deviendrai mon propre roi
Et qu'en poète, ma vie tiendra sur ce rafiot

Fabulle 22/10/2010 -8

Marche-t-on encore?

On s'émerveille de rien quand on vit
Quand on se demande si cette main m'appartient
Si les gens qui sont devant moi, dévient
Leurs routes pour moi, s'ils sont parmi les miens

Et cette curiosité, je l'ai eu en marchant
En faisant ce premier pas aérien
Cet équilibre si difficile à trouver, cet élan
Inespéré pour lequel on se dit, plus rien

Désormais ne pourra m'arrêter, je sais marcher
J'ai un an, j'ai des ailes dont le vent
N'arrive pourtant pas à faire battre, j'étanchais
Alors cette frustration en m'envolant

Dans les couloirs sinueux des maisons
Dans lesquels ma vie se déroulait, déjà
A un an, j'étais le poète des nourrissons
Le poète que je suis, l'envoûteur des maharadjahs

Fabulle 22/10/2010 -9

Naît-on encore?

Alors, je suis né, tout cela était bien imprévu
Que faire? Sortir? Voir ce qu'est le monde?
Quels sont ces murs blancs? Et de quelle bévue
Me parlait vous? Suis-je donc si immonde?

Apparemment non, on a l'air de m'aimer
On me transporte de porte en porte
On me montre, et puis qui m'a emmené?
Papa? Maman? En tout cas, peu importe

Ce qui compte, c'est que je suis et qu'ici
Quelque soit ma future vie, j'ai au moins vu
Le monde, ce qu'il était, on me disait "Et si
Tu vas là-bas, prends en plein la vue!"

Ce que j'ai vu? D'abord, une lueur éblouissante
C'est donc ça la vie, des acteurs, des mains
Un attachement de la foule passante
Sans savoir encore qu'il y aurait un lendemain

Fabulle 16/10/2010 -10

dimanche 10 octobre 2010

C'est bien sa signature!

Je n'écris plus! A quoi cela sert? C'est fini!
J'ai eu assez de succès, j'ai bien gagné
Au pire, je paierai quelqu'un, à l'infini
Je suis riche, plus besoin de grogner

Je dédicace pourtant quelques poèmes
Que je ne connais pas, j'avais composé
Publié et était aimé, et le dilemme
S'est posé, me laissant décomposé

Car après avoir endossé le travail
Celui des autres ne seraient pas reconnus
Sans mon nom, j'ai fabriqué l'attirail
Avec lequel il bosse, et me met à nu

Car j'ai les sentiments écrits là
Il faudra que je les apprenne
Pour pourvoir enfin vivre, dire que je suis là
Ne me suffit plus, alors tous à Varennes!

Fabulle 10/10/2010

Dixtinguo

J'adore écrire à minuit, quand on change
De jour alors qu'aujourd'hui est particulier
Dix de plus, en jour, en mois, en ange
Dix de der, la der des der, disent les fous à lier

Pourquoi? Une suite arithmétique
Une suite infini non prolifique
Ou alors un simple problème informatique
Dérèglement d'un servomécanisme historique

Non, cela rappelle d'autres événements
Un anniversaire raté, ça ne s'oublie pas
Alors qu'un moment banal, un égarement
On ne retrouve plus la route, nos pas

On se délivre de la voie, où sont les flèches?
Sont-elles dans le bon sens, à travers les champs
On dégage le passage à coup machette, je cherche
La route, le sens, un G.P.S., enfin un peu de temps

Fabulle 10./10./10.

Stoïciens du XXIème siècle

Nous sommes les stoïciens du XXIème siècle
Ceux qui dans la pratique, s'exercent
Dans des salles fermées, les siècles
Ont passé, et nous seuls percent

Dans la philosophie stoïcienne
Celle de Cicéron, Sénéque et Epictète
Arsène Lupin s'y était mis à l'ancienne
Nous, on renouvelle, en prépa, la tête

A de quoi déborder, mais on oublie
Si ça ne dépendait que de moi, ça inonde
Les pluies ne sont pas clémentes, élis
Donc au ciel quelqu'un qui sait gérer l'onde

Allez, optons pour Poséidon, dieu évoqué
Précédemment dans de nombreux poèmes
Théogonie ou pas, Homère ou pas, 4 laquais
Attendent de servir à ceux qu'il aime

Fabulle 09/10/2010

dimanche 3 octobre 2010

J'y gagne de toute façon

Savez-vous comment le monde marche?
Moi, plus vraiment depuis que des parapluies
De Cherbourg hantent mes nuits, sous les arches
Se vendent après un succès, de la pluie!

Ils vendent de la Normandie, du gris
De notre vie, un film et une légende
Un mythe s'installant à travers les cris
Des cinéastes, du moment que ça vende

Mais dans ce labyrinthe cherbourgeois
Je ne me retrouve pas, je cherche
De quoi m'abriter, si un villageois
Pourrait m'offrir un bout, une perche

Pour finir mes poèmes, la communauté
Participera à ma poésie, ou la collectivité
Écrira à ma place, voilà l'unanimité
Que je compte retirer, dont je compte profiter

Fabulle 02/10/2010

Ce qui se passe là-haut

Le coin du feu, refuge de l'habitué
Du Tutti Quanti, un petit bar de là-haut
L'homme qui n'arrivait pas à tuer
Le temps observait le monde au chaud

Il questionnait quelques fois mais ne parlait pas
Car à la fin, il comprenait que se délecter
Ce n'était pas de participer, le repas
Il le regardait, le soupesait, l'humectait

Mais ne le mangeait pas, il le donnait
A un pêcheur revenu de la grande grise
De cette Manche dans laquelle il était né
Sous le regard de la patronne et cela frise

La correctionnelle, comment peut-on comprendre
Cette philosophie un peu spéciale, un peu bancale?
Il n'a pas inventé la vie, mais sait la rendre
Tout est dans le passage en bout de cale

Fabulle 02/10/2010

L'un faux, la vraie

J'ai revu mon ancienne patrie, mon lycée
Dont j'ai l'impression que je l'ai trahi
Comme si je n'aurais pas fini mon odyssée
Comme je le devrais, et soudain m'envahit

Une honte du cœur, et pour voir si
Cela me faisait mal, j'ai appuyé
Comme un fou, et le poing s'est rassis
Meurtri par tant de questions de lycée

Alors je me suis posé la seule question
De quelle est la bonne question, c'était
Devenu l'obsession de la plus belle dévotion
A qui allait cette manifestation de fin d'été

On disait que c'était pour nous et moi
Qui a du mal à rester connecté à l'info
Celle qu'on cherche, l'info du mois
La nouvelle qui m'annoncera que tout est faux

Fabulle 27/09/2010

Éclabousser l'onde

"C'est quand on dit finalement que tout commence"
Alors finalement, n'est-ce pas la fin
D'une époque telle que la démence
Se découvrirait dans la peau d'un défunt?

Finalement, le monde tourne et sans moi
Apparemment, il se porte bien, que faire?
Se rendre indispensable et l'émoi
Que comporterait ma mort? La belle affaire

Du collier, Blake m'en redira des nouvelles
Ah, quand on rentre dans l'imaginaire
Collectif, on a gagné, on restera malgré elles
Ces infamies qui sont les tortionnaires

De la vie, on pourra tout dire mais rien
A part un groupe changera le monde
Je viens de m'en rendre compte au pire, Narien
Ne ferait rien, à part éclabousser l'onde

Fabulle 27/09/2010