samedi 31 juillet 2010

Je porte beaucoup d'attention à votre travail!

Mon métier? Je défonce des portes
Est ces portes qui gisent là, cassées?
Oui, c'est tout mon travail que je porte
Avec tant d'attention à ramasser

Les morceaux éparpillés, j'ai eu du mal
Avec une, mais pas n'importe laquelle
C'est La porte! La seule qui fait mal
Un reste de rugby contre ma prunelle

Mais ce sont les risques du métier
Tiens, démonstration avec ce poussant droit
Quoi? Oh, un terme technique du sentier
De mon excellence touchant le roi

Et cela peut-il être un tirant droit?
Oui, bien sûr, plus durs sont les tirants d'eau
Néanmoins, il m'arrive pourtant, je crois
De réussir après treize années chez Brico!

Fabulle 31/07/2010

L'amour Xynthia

Les tempêtes peuvent bien submerger
Tout ou tas de maisons, d'émotions
Une seule restera au dessus, émergée
L'amour Xynthia, la plus forte dévotion

Je t'ai acheté un parquet flottant
C'est la solution que j'ai trouvé
Pour ne laisser aux marées et aux vents
Ton mobilier que tu as tant couvé

Ainsi quand les eaux monteront
Tout suivra avec le parquet neuf
Que j'aurai acheté, les eaux essayeront
Mais rien ne mouillera sauf l'œuf

Que j'aurai lâché dans cette eau bouillonnante
Pour vérifier si en trois minutes
L'amour Xynthia tiendra, détonante
Cette explosion qui contient toutes mes luttes

Fabulle 31/07/2010

Tu vas pas jeter ça?

Les gens jettent à la déchetterie
En bloc, en tas, une partie de leur vie
Et une file attend cette plaisanterie
De balancer un objet que d'autres envient

Ce tableau, tu ne peux pas le jeter!
On l'a acheté à la braderie de Lessay
En novembre 83, tu vas le regretter
Une marine d'une exquise beauté, la délaisser?

Quoi, aussi, ce vieil ordi tout pourri?
Tu ne peux pas, une édition limitée
Avec Pac-Man intégré, mais tu ris
De ma volonté de ne rien jeter!

Ah, ça, tu peux, ce bijou m'importe peu
Quoi! 18 carats d'or pur de Colombie
Extraits par des pandas d'Asie, tu ne peux
Jeter ça, il faudra que tu diminues ton débit!

Fabulle 31/07/2010

vendredi 30 juillet 2010

La télé-public

Pas de public, tu vires, Marcel
Et ce, en France quelque soit la chaîne
Pour mettre un inspecteur où l'on ne décèle
Le coté culturel qui m'entraîne

Une mission leur avait été confiée
Et au bout de leur troisième essai
Ils ont tout foiré, se sont méfiés
De la culture, j'en ai assez

Qu'une bonne émission se fasse remplacer
Alors que l'injustice publique l'a touché
Et on change un montage en pire, la panacée
Ils n'ont pas trouvé, ainsi, ils sont douchés

Encore des histoire d'argent là-dessous
C'est regrettable surtout qu'un pauvre inspecteur
Découvrira la supercherie des sous-sous
Toute la télé se fout du spectateur

Fabulle 30/07/2010

Pas de crise pour Mont commerce

Finalement, le Mont sur lequel j'écris tant
Est devenu une marque, succès
Commercial, et cela au bout d'un temps
Un millénaire quoi que le Mont est tracé

Ainsi, on trouve toutes sortes de produits
Moules, parfums, omelettes, boules de neige
Toutes ces merveilles, cela m'induit
En erreur poétique ou que sais-je?

Icône d'un business florissant sur la foi
De quelques gens, mais je sais qu'auparavant
Marchands ambulants vendaient bien des fois
Des coquilles sculptées qu'on arborait devant

Soi, certains au marché noir, l'achetaient
Histoire de montrer une foi cachée
Car si c'est naturel de venir à l'été
L'hiver, le poète erre à ramasser les déchets

Fabulle 29/07/2010

The Black Duke

Vous n'auriez pas vu un duc noir
Je le recherche depuis trois ans
Au moins, je souhaite le voir
Lui apporter un peu de mon temps

Donc j'interroge les personnes au vent
En vélo, je pars à l'aventure
Je mets en place un drôle de plan
Pour capturer un peu de verdure

Ainsi à une passante charmante
Je demande si elle n'a pas vu
Un chêne de cette taille démente
Cent trente pieds, quelle belle vue

Et un peu enrobé, il doit être
Six mètres de tour de taille
A ce que j'attends l'instant, d'être
Devant lui, un rêve qui m'assaille

Fabulle 29/07/2010

mardi 27 juillet 2010

Tout y est à Dangy

La Joconde, figure mythique si elle en est
Est exposée à Dangy, je l'ai vue
Rembrandt s'expose sur une haie
Et par la foule, il fut bien vu

J'ai vu l'autoportrait de Van Gogh
Mais ici, on ne voyait qu'une oreille
Ah, le timbré qui fait ça, un grog
Il a trop bu, attention, il veille

Dans un abattoir, un bœuf écorché
Est accroché en face d'un penseur
Rodin aurait-il là décroché
Un contrat pour faire un lanceur

De disque? Discobole, on pourrait appeler
Cette statue ou Vénus de Milo
Ça sonne bien, je vais sans délai
Breveter mes idées? Quoi, ça tombe à l'eau?

Fabulle 25/07/2010

Après Dangy...

Fin de soirée, tout est remballé
Fini l'interrogation artistique
Finie les factures trop salées
Comme les frites, je suis cynique

Car pour la deuxième partie, mea culpa
Comme dirait un latin, mais ici
A-t-il sa place, ne faut-il pas
Le thème instantané? Nico, viens ici!

Je te présente Maximus de Urbe
Il vient à Dangy pour la première fois
Présente lui le maire, papy, l'abbé
Ne l'interroge pas sur son problème de foie

Ainsi, se finit la première partie
Place à la fête populaire où vient
Un ou deux artistes qui sont ressortis
Du lot, les vrais, auxquels je tiens

Fabulle 25/07/2010
...Y'a plus de Quibou, ou l'inverse, je ne sais plus.

Là où ça composait

J'entame mon cinquante quatrième
Aller-retour dans le bourg de Dangy
Mes pieds souffrent, pourtant, on aime
Déambuler au gré, maintenant, j'agis

J'écris enfin de la poésie
Toutes ces peintures, sculptures, écritures
N'ont pas plus de sens, l'amnésie
Me touche, reste la devanture

De la boucherie de mon papy
J'y ai participé, vous savez
J'ai mis mon grain de sel dans l'épi
De la fête, tout dérangé, j'ai lavé

Et j'y ai mis de l'ordre où il fallait
On me critiquait, je me suis éclipsé
On me glorifiait, j'ai détalé
Dur d'être poète dans la foule hypnotisée

Fabulle 25/07/2010

Ça me figure hâtif!

Je me demande ce que c'est
Ça doit être donc abstrait
Tiens, un paysage, une marine
Figuratif? Est-ce la bonne doctrine?

Même si ça me figure hâtif
La peinture s'adresse aux chétifs
Qui déambulent dans les rues de Dangy
Où la poésie perdue gît

Voilà où me mène l'art de la rue
Dans des états philosophiques accrus
Des moment comme cela, on n'en vit plus
Comme les poèmes lus et relus

Dans la pénombre du samedi soir
Hier, on admirait, on pouvait voir
Des gens affichaient des noms ambiguës
Qui ne font que boire un trop plein de ciguë

Fabulle 25/07/2010

vendredi 23 juillet 2010

J'ai mal

J'ai mal pour toi, être mal-aimé
Par personne, moi, je le suis pas mal
Pas le succès escompté, déclamé
Mais c'est un début où l'on sale

Une note gentiment alors que les malfaisants
M'attendent au tournant, tout droit
Je suis allé pour éviter les méchants
Et me suis fait protéger par mon roi

Car figurez-vous que j'étudie le mal
Voir si Orphée a réussi aux Enfers
Critique ou apologie, il reste, vénal
L'homme est-il? Habitué trop au fer?

Enfin, on pourrait voir le mal partout
Si c'est la conclusion qu'on veut en tirer
Mais cette conclusion reste surtout
Mal car le bon, je vais le lui remontrer

Fabulle 23/07/2010

jeudi 22 juillet 2010

Songe d'un soir d'été

Ne voir que le bleu du ciel
Avec des verres teintés, se protéger
Ne pas goûter au vrai miel
A la beauté éblouissante, à songer

Je rêve qu'on enlève ses lunettes
Se brûler les yeux pour admirer
Ça, un truc qui ne s'achète
C'est rare, je dois donc délirer

Qu'on jette par la fenêtre
Ces attributs de luxe bien inutiles
Ce n'est pas comme ça que je veux être
M'aveugler, ignorer d'un battement de cil

Vivre, c'est ce qui importe, voir
Pour ceux qui ont la chance de le faire
Et sentez, respirez, c'est l'histoire
Que l'homme doit se rappeler, son mystère

Fabulle 21/07/2010

mercredi 21 juillet 2010

Le pèlerinage artistique

Chaque année, on va à Ernée
Avec cette drôle d'équipée d'artiste
Pour voir ce qu'à nouveau est né
De l'esprit de Derbré, j'assiste

A l'habituelle explosion d'émotions
Et à l'inflation de l'art en bronze
Alors, elle ne va pas jusque là, ma dévotion
C'est cher de payer pour un jeune bonze

Mais ce pèlerinage me ressource
Artistiquement, que de mots à parcourir
Pour arriver à cette éternelle source
D'inspiration avant de mourir

La route, parsemée d'embûches littéraires
Je la parcourrai sans relâche, ma poésie
S'exprimera sur l'art, le tout, le rien, l'air
S'y prête, aujourd'hui, bonjour hérésie

Fabulle 21/07/2010

mardi 20 juillet 2010

Un nez roux contre mon royaume?

Ah, Nehru, bienvenue dans mon pays
Une simple baronnie, la guerre durera-t-elle?
Ah, une simple visite de courtoisie, un sari
Je vous offre, et ces soldats, une bagatelle

Très bien, mais ils attaquent mes remparts!
Un exercice, il n'en sera plus rien demain
Je suis, moi-même, voyez-vous, sur le départ
Alors, bon voyage! Oui, l'épée sait déjà votre destin

Qu'a-t-il voulu dire, cher ami, votre avis?
Il vous tuera, il veut conquérir le monde
Mais non, il est ici en ami, ma vie
N'est pas en danger mais encore, je sonde

Son regard, hagard vous semble-t-il?
Tuez-le, c'est votre seule chance!
Le duel est prêt, l'arbitre, Bufallo Bill
Les lames crissent, train pour l'Inde en partance

Fabulle 20/07/2010 Nehru et le roi (II)

A la recherche du nez roux!

Nous sommes en guerre? Je le crois
Vu le bataillon qui se dirige sur nous
Je ne vois pas d'autre solution, mon roi
Que de contrecarrer les plans de Nehru

Nez roux, mais de quelle contrée vient-il?
Des Indes, il paraît, c'est ce qui se dit
Inde, jamais entendu parlé, utile
Est ce pays? Oui, vous verrez mardi

Et ainsi le mardi matin, le roi, sa femme
Et moi allons au marché pour lui montrer
Des épices bariolées, impressionnés, on sème
Ces denrées dans nos paniers et on livrait

Ceci au chef cuisinier, il en accommodait
Ainsi les repas et la vie folle du château
Mais depuis quand vient-il là? Il vendait
Avec habitude! Qu'on les invitent au plus tôt!

Fabulle 20/07/2010 Nerhu et le roi (I)

De pâles fortifications

La maison du Glinel hérisse mes poils
C'est à cause de ces iris sur le toit
Endommagé par l'incendie du poêle
Quelle idée de le faire en bois!

Mais à part ça, elle regorge de merveilles
De portes-fenêtres, cette maison en terre
Pas unique, embauche les abeilles
Pour butiner la préservation qui sert

A laisser un des 3887 édifices
Que l'on peut trouver dans les marais
A l'époque, pas besoin d'artifices
Pour cacher sa pauvreté, on se marrait

Entre gens de la région, on se connaît
Ce n'est pas un malheureux immoraliste
Qui me contredira, tiens ça, je connais
Où ai-je pu écrire cela dans ma vie d'artiste?

Fabulle 20/07/2010

dimanche 18 juillet 2010

Encore une tournée!

De retour à mon poste de prédilection
Et figurez-vous que j'ai eu une promotion
De boissons à distribuer et non d'argent
Mais après tout, je fais ça pour les gens

Même si ce n'est pas une solution que boire
Ça ne console qu'un temps nos déboires
Mais distribuer est un meilleur remède
Que d'écouter les gens vous dire "à l'aide"

Alors si on me demande des conseils sportifs
En matière de chevaux, lequel est décisif
Je ne dis que je n'y connais rien
Après tout, je ne suis que Fabien

Car même si Fabulle trouve son compte
Sur le comptoir, ce n'est qu'en fin de conte
Que la récompense suprême sera là
La reconnaissance, c'est ce qui prime après ça

Fabulle 18/07/2010

Ce qu'on pêut être bête en cours!

A votre avis, pourquoi on parle des affaires
Bettencourt, l'or réel est en berne?
Les journaux n'avaient plus rien à faire?
Ou alors mal, le problème, je cerne?

Finalement, pour comprendre le cours
De la bourse de la marque, bête faut-il être?
On dit que les acteurs courent toujours
Et qu'on les rattrapent mètre par mètre

En fait, si on en parle tant
C'est parce que ça les vaut bien
Cet argent qui à travers les temps
Vit encore, circule et pour rien

On n'emporte pas sa fortune avec soi
Mais se contenter du minimum n'est pas humain
Je vous offre ce poème et ce châle en soie
Avec une lotion! Mais que vaudra-t-elle demain?

Fabulle 18/07/2010

Le vol du conservateur

Vous savez, je conserve des manuscrits
Ce n'est pas pour autant que j'en écris
Ou alors, j'écris sur eux, les lettrines
Historiées ou ses écritures divines

De plus, la vue de Mont m'obsède
Car une charmante maison, je possède
Devant la baie, qui le matin au soleil
Se dévoile et depuis toujours m'émerveille

J'ai été volé son trésor, un soir de brume
Fierté avranchinaise que de sauver les plumes
Qui ont servi à écrire la révélation
D'un mot, et l'histoire d'un trou, trépanation

Ou bien divine légende confirmée
Qu'on n'avait pas prévu d'affirmer?
Quoi qu'il en soit, mon trésor, sous mes yeux
Ce sont les livres des hommes ambitieux

Fabulle 17/07/2010

samedi 17 juillet 2010

Faîtes "national"!

Je me suis défilé devant cette pluie
Il faut dire, je n'ai pas la rigueur militaire
Alors j'ai fui les champs pour lui
Le Louvre, voir ses tableaux salutaires

De plus, pour renforcer le sentiment patriotique
Je n'ai visité que la salle des français
Pas question de mixité, j'ai une éthique
Celle de ne jamais traverser la Sée

Car après, nous sommes en Bretagne
Enfin presque, je crois, je vais vérifier
Voir si je commets l'erreur de cocagne
Et d'un mât, de peau, je ne vais me fier

Raciste, ce propos? Peut-être mais populaire
Ça s'entend même dans la "bonne société"
Je lutte pour que mon sentiment soit titulaire
Que la France et le monde soit dans l'amitié

Fabulle 14/07/2010

Heu, là, il pleut!

La crevette rose a toujours raison
Et ce en Normandie, quelque soit la saison
Alors comment attirer des visiteurs
Dans notre département, quel labeur!

Alors, des efforts sont annoncés
Et devant moi, ceux-ci se sont avancés
Sous la forme d'un classeur rempli
De lieux à découvrir, on déplie

Les feuilles, jette un coup d'œil
Et on ira là, que l'on veuille
Prendre une saucée, giboulée
Crachin, et ce dans un court délai

Bien sûr, je ne suis pas sympa
Avec ma région et je vais de ce pas
Visiter, dépenser dans la Manche
Quitte à m'en déboîter une hanche

Fabulle 14/07/2010

Il va faire tout noir

Si le poète regarde la nuit arrivait
C'est par contradiction naturelle
Que de voir plonger le soleil de juillet
Dans la mer avenante et belle

L'homme a peur de la nuit, de l'inconnu
Le poète défie tout cela, limite
De se faire peur lui-même, mais nu
Il se présente devant l'insolite

Il faut bien qu'il serve d'éclaireur
A quelque chose au moins, la lumière
Ça doit être lui, le saule pleureur
Arrêtera de pleurer s'il sert

Ainsi, le poète dit que de choses belles
Existent la nuit, des étoiles, de la poésie
Des voiles disparaissant dans l'éternelle
Repoussant ainsi la peur par l'hérésie

Fabulle 13/07/2010

Foultitude

J'aime la foule quand il y a des gens
Je peux me fondre, faux-semblants
Je disparais dans les turbans
En revêtant simplement ce voile blanc

Et de faux-semblants à faux poètes
Ceux qui chantent, attribuent le son aux êtres
Seuls les mots sont tranchants
La musique embrouille, faux serments

Je me demande l'histoire de ces gens
Curieux, me direz-vous? Poète sans
Faux sentiments, faux déguisements
Promis, jamais, je ne mens

Enfin, l'histoire est semblable
C'est donc cela qu'appeler un cab
Découvrir l'autre, changer
Se transformer en couleur de jais

Fabulle 13/07/2010

Rumeurs d'été

Y en a deux qui suivent, pas grave
Devant une salle vide intellectuellement
Je veux dire, je balance dans les graves
Et ça s'enchaîne tout naturellement

Bien sûr, ne pas oublier d'en payer
Un ou deux avant, ça donne l'impression
Aux journalistes qui veulent étayer
Un bon article, une folie d'imitation

Après tout cela, chantez en anglais
Personne ne comprend rien de toute façon
C'est comme ça que j'ai étalé
Un savoir immense, c'est la leçon

A laquelle je voudrais contribuer
Mais ne l'écoutez pas, je ne suis artiste
Juste poète, aujourd'hui, c'est à louer
Un art comme celui-là n'est plus dans la piste

Fabulle 13/07/2010

La fête tourne au drame...

C'est sur une terrasse un peu sombre
Un peu froide, que les gens se ramènent
Une fête, disait-on, un risque qui encombre
La ville pour certains, ce n'était pas la peine

De changer le programme, pas le temps
Pas l'envie, plus de vie, je jure
De m'amuser ce soir-là, pas de sang
D'encre à faire, pas d'injures

Tout se passera bien, c'est ce que je dis
Et je ne dénigre pas la peur naturelle
Après tout, on fait la fête jusqu'à jeudi
Et je compte bien faire quelques aquarelles

De la soirée que j'enverrai après
Un feu d'artifice luxueux pour finir
Que ne faut-il pas faire pour qu'un pré
De militants, je remplisse, et encore les rajeunir?

Fabulle 13/07/2010

vendredi 16 juillet 2010

Je baisse même le son du micro!

J'en ai plus qu'il n'en faut pour moi
Alors je vous offre le troisième en prenant
Une marge de 10%, et pour toi
Un rabais de 2,5%, c'est en achetant

Que le prorata d'une journée de marché
Marche à votre bénéfice, ça essuie
Et moi, pour vous, les prix amochés
Baissent, 6 pour 12, je vous suis

Parti pris, je suis donc reparti
Marre d'acheter, une étale me propose
50% sur une machine à laver, même Darty
Ne vous propose pas cela, allez, j'ose

Et vous m'êtes sympathiques
La deuxième à moitié prix, quoi?
C'est pareil pas du tout économique
Bon, ok, après tout, c'est vous le roi

Fabulle 13/07/2010

Vu de la plage

Granville, c'est toujours la même silhouette
Qui se dessine devant vos yeux, nos têtes
Un phare, une église, une grande maison
Surplombent le port de toutes les saisons

La lumière pourrait changer mais non
La grisaille fait place au soleil, de façon
Continuelle, Chausey, ses fantômes se dévoilent
Rythmés pas la sortie des voiles

Le vent succède au calme, l'avenir
Se dessine dans les frasques du zéphyr
Qui attire le poète sur les plages
Pour voir inspirer, respirer le paysage

Et c'est en restant des heures durant
Que d'un coup, il se met en courant
A écrire des lignes ambiguës, incongrus
Sur une ville plongeante, qui l'aurait cru?

Fabulle 12/07/2010

It may be a mistake

Quoi? Le poème est-il à moi?
Non, je ne sais qui peut faire
De la poésie, aujourd'hui, la loi
Ne proscrit-elle pas cette affaire?

Non, ah, je croyais? Je dis tout ceci
Les yeux baissés sur le sable liquide
On voyait bien que je n'étais pas d'ici
Mais de pas bien loin, enfin, je me décide

A lever les yeux, le poème était mien
Mais vous l'avez lu au moins?
L'auteur s'est dévoilé, il existe un lien
Possible, inconscient, a-t-il pris soin

De ne laisser qu'un anonymat vague
Ou voulait-il être découvert, en fin de conte?
Ça ne peut-être que vous! C'est la dague
Qui m'achève, et le début d'un nouveau conte

Fabulle 12/07/2010

L'onde rougeoyante

J'ai retrouvé cette force, celle
Que l'on n'ose affronter sur le large
Car même si elle paraît sage et belle
Elle peut d'un coup, vous laissez en marge

Ainsi quand on la rencontre ici
A Jullouville, dans les lieux touristiques
(Jullouville, c'est comme la Washington D.C.
De la Manche), je sais qu'il y a un hic

Mais lequel? Je me penche sur la question
Et sur l'onde par conséquent et je vois
Que ces passagers ont donc l'ambition
De l'affronter dans tous ses émois

Je n'ai pas regardé la fin de ce duel
Car je sais qui aller gagner ou perdre
C'est dans la force la plus belle ce cruelle
Que certains plongent dans l'essence du cèdre

Fabulle 11/07/2010

Même en vacances...

J'arpente les marchés de la région
Les vacances servent à cela, je crois
Et même si les marchands ne sont légions
L'air y est, cela plaît au roi

D'ailleurs, celui-ci est en vacances
Son conseiller le lui a conseillé
C'est pour essayer d'atténuer sa démence
Sur les côtes de la Manche ensoleillées

Cela s'annonce difficile mais possible
La folie vient à bout de chaque homme
Et le poète peut employer tournures risibles
Ou rimes pathétiques, aucune de ces pommes

Ne fut détruite par lui, il prévient
Le roi, son peuple, il veille sérieusement
Même en vacances, le poète revient
Sur les mêmes vers, continuellement

Fabulle 11/07/2010

L'intrus

Je me sens toujours comme un intrus
Dans ce complexe d'habitations mobiles
J'aimerais comprendre, je suis à la rue
Passerais-je donc pour un débile?

Ce soir, j'irai faire un tour, seul
A l'aventure, il faut toujours repartir
Planter ses mots pour qu'ils fassent des glaïeuls
Les fleurs du poètes ne vont jamais dépérir

Ainsi, armé des plus belles fleurs
J'ai des chances de succès, égoïste
Semble cette idée, peut-être des pleurs
Aurais-je dû adresser, mais oublions la liste

Que chaque dimanche, certains énumèrent
Moi, ils sont près du cœur, chaque jour
Dans mes mots, ils se retrouvèrent
Je pouvais vivre et plaire à la cour

Fabulle 11/07/2010

Rien ne sert de complimenter

Les premières impressions nous trompent
Mais elles restent ancrées dans la tête
On peut essayer de déjuger mais on ne dompte
Son cerveau, l'image qui nous embête

Ainsi, en arrivant dans ce mobile home
En voyant d'immobiles autres maisons
Serrés en rang, sous ce ciel doré, ce dôme
Je ne peux empêcher ma raison

De penser à ce drôle de Wisteria Lane
Enfin, ce que j'en ai vu, c'est peu
Mais assez pour défier cette plaine
Attendons cependant la que leu leu

Pour critiquer gaiement car admirer
Ne sert à rien en poésie, on n'entend
Jamais que les critiques et les traits
Des poètes et jamais leurs compliments

Fabulle 10/07/2010

vendredi 9 juillet 2010

Oublie et souviens toi!

Oublier et ne pas oublier, le poète
Sert à cela, c'est son horrible mission
Dans l'instant présent, il amoindrit la dette
Dans l'avenir, il rappellera ces disparitions

C'est un principe simple à appliquer
Pour ne pas sombrer dans le moment
Mais les événements s'oublient, les laquais
Prient pour nous, à se nous, on se ment

Tout le monde ne se souviendra que de rien
C'est tragique, absurde mais réel
L'homme est fait pour oublier et bien
Le poète, plus tard, rappellera comme tels

Les événements se sont passés, si durs soient-ils
Mais pendant deux jours de plus, on y pensera
Ah, est-ce que ces poèmes resteront-ils
Dans la mémoire collective? Ça, on verra

Fabulle 09/07/2010

jeudi 8 juillet 2010

Cartes (éléctroniques) sur table

Mon dossier menaçait de lâcher
Car au bureau, je me balançais
Sur ma chaise, envoyant des déchets
De papiers dans une poubelle adossée

Ah, mais j'oubliais, adossé à mon portable
Oui, Iphone, Ipod, Ipad
Qui trône posée sur ma table
Où clignotent ces lettres: "Ce soir: Tapenade"

Enfin, l'heure arrivée, je quitte le lieu
De déboires, désillusions, d'ambitions
Mais reste seul, l'objet, mon nouveau dieu
Que j'ai laissé en partant dans mon émotion

Alors que fais-je ce soir? C'était quoi, déjà?
Je dois aller le rechercher, porter secours
A un dieu, je serai remercier par un rajah
Mais tant pis, l'effraction valait le détour

Fabullle 08/07/2010

La folie d'un tour

Je roulais en vélo dans la campagne
A la recherche d'inspiration, de poésie
Je ne croise personne, le bagne
Est bien rempli, c'est grâce à mon amnésie

Que j'ai échappé à la prison, mais perdu
Dans mes pensées, perdu ma route
Au hasard, je défile, je suis un mordu
Du bitume qui ne laisse de place au doute

Seulement un seul submergeait
Mais où donc, oui, où j'étais?
Un groupe à un carrefour s'avance
De suite, je me balance et je devance

Ce groupe, multitude de cyclistes
Je leur demande ce qu'ils font en piste
Un tour, me répondent-ils, comme moi
Mais de France, je vais aller loin, ce mois

Fabulle 08/07/2010

L'heure de vérité

Je me précipite devant le lycée
Avec une démarche chancelante
Hommage inconscient à cette odyssée
De trois ans qui finit avec l'inquiétante

Nouvelle pleine de suspense, un résultat
Tout ce qui m'attendait, des conséquences
Même en partant de certains postulats
Je n'étais sûr de rien, vive les vacances!

Mais la liste où je figure est bien là
La collante me rassure, c'est très bien
Pas de rattrapage et de Ouh la la,
Je l'ai échappé belle, me voilà bien

Mais une fois terminé ces commentaires
Le poète s'interroge sur les autres
Amis, connaissances, inconnus de la Terre
Les infos circulent entre les apôtres

Fabulle 08/07/2010

lundi 5 juillet 2010

Devine! Deux veines?

Quelque chose s'est cassé en toi!
Oui, mon nez, je sais, hier
Ça me l'a fait, j'ai mis mon doigt
En opposition ou peut-être une pierre

Je ne sais plus! Mais c'est ce matin
Que cela a repris, des saignements affreux
Je ne savais plus dire "homme" en latin
Ni "salle de bain", ni "être heureux"

Et pourtant, tu n'es pas Cyrano
Ton nez est normal, il ne bouge pas
Ne pend devant moi! Alors, NO!
Quand il saigne, ce n'est pas la mer Rouge

Et à part cette veine rompue de nez
Ça va? Pour le mieux, même si j'ai cassé
L'auto sur un rond point que j'ai malmené
Oh, ce n'est pas de veine, tu dois être harassé

A raser? Mais je saignerai encore!
Ça fait loin pour se raser, Angkor!
Va te changer les idées, j'arrive!
D'accord mais par quelle rive?

Fabulle 05/07/2010

Telle était la question

On n'est pas, on est, on n'est plus
L'ordre chronologique est logique
Mais personne ne comprend plus
La phrase d'Hamlet et son tragique

En effet, question existentielle
Par excellence, accompagnée d'un crâne
Sortit d'on ne sait où, au ciel
On lève sa tête pour voir si émane

Une présence, un fantôme malin
Quelque chose qui permet de comprendre
Certains prient, d'autres dansent à Étenclin
Enfin, tous essayaient d'entreprendre

Aujourd'hui, la science a pris le relais
Mais elle ne peut qu'expliquer
Le sens, vous l'aurez dans un délai
De quinze jours, frais d'envois, en bas, indiqués

Fabulle 05/07/2010
5€77 France métropolitaine, 8€10 hors France métropolitaine

Parfois, t'es lourd pourtant!

C'est en déménageant quelques tableaux
Qu'on voit qu'être poète a ses avantages
Pas besoin d'acheter d'immenses locaux
Pour entreposer ses précieux ouvrages

Car un peintre, même peu productif
Prend de la place dans le rangement
A moins de faire des timbres créatifs
C'est lourd une œuvre, un étranglement

Car je me suis coltiné à porter l'art
Chaque mois de juillet, je descends les rues
Chargé de matériaux jusqu'à tard
Pour fêter la lourdeur des peintres férus

Je préfère la légèreté de la poésie
Dont les feuilles s'envolent au vent
Répandant poèmes dans les endroits indécis
Où de la poésie, on peut y vivre sans

Fabulle 05/05/2010

Oubliera-t-on?

On veut renier souvent des faits
Une histoire pour pouvoir avancer
Mais on n'oublie jamais, un autodafé
Ne sert pas à oublier mais à devancer

Ce que finalement on pressentait
Autant dire, ces tris indispensables
Qu'on fait, à la venue de l'été
Pour s'oublier sur le sable

Certains s'oublient des matchs ratés
Des occasions, des chances, des essais
D'autres, qu'autrefois, ils épataient
La galerie, on oublie son passé

Un passé qui ne nous plaît pas
Comme si rien n'avait existé
Mais on ne se renie pas
Comme ça, on ne peut se désister

Fabulle 03/07/2010

samedi 3 juillet 2010

Sélection naturelle

Une étrange colonie s'avançait
Vers les miroitements du soleil couchant
Et les arbres couchés, entrelacés
Et cela sans aucun but apparent

Ils souhaitaient seulement marcher
Étrange bizarrerie de la nature
Que la bipédie arrachait
A l'évolution des océans purs

Mais l'évolution est en marche
Les plus adaptés de loin devançaient
Un petit groupe d'attardés, de lâchés
Et le tourbillon grisonnant semonçait

La terrible et cruelle sélection
Cette marche avait donc un but
Éliminer poètes et réactions
Contraires dans une sempiternelle lutte

Fabulle 02/07/2010

vendredi 2 juillet 2010

C'est chaud au palais!

Quelle chaleur, mon roi, vous survivez?
Plutôt bien, je vous remercie, mais cela
Ne cache-t-il pas une envie d'usurper
Mon trône? C'est une occasion unique que voilà!

Loin de moi cette idée, je vous rassure
Je ne me préoccupe que de votre longévité
Vous savez, les vieux comme vous font une cure
Spéciale pour les effets caniculaires, éviter!

Très bien, votre sollicitude me touche!
Votre professionnalisme est remarquable!
Ne devrais-je pas faire des retouches
Aux lois et les mettre sur la table?

On réviserait le plan de 803, je suis sûr
Que cela ne se reproduira pas! Bonne idée!
Je me mets au travail à bonne allure
Mais avec cette chaleur, je pourrais décéder!

Fabulle 01/07/2010

De haut niveau...

Je me suis fait discret sur les épisodes
Qui se sont déroulés en ce mois de juin
Dans un bac à sable, j'étais et des odes
Je n'avais le temps de composer, je joins

Pourtant bien obligé les deux bouts
Et ne peut alors m'empêcher de parler
De cette coupe, pleine à ras bord, où on joue
A qui est sur le terrain, est esseulé

Je n'évoquerai pas ces refus hasardeux
La poésie est au dessus de tout ça
Enfin, habituellement, mais je ne suis de ceux
Qui pensent cela, résumons ce qu'Evra pensa

D'abord, tout était en ordre désordonné
Ou quelques uns jouaient pour des Français
Un public absent, celui-ci n'est pas né
Qui reverra une victoire que l'on peut encensée

Fabulle 01/07/2010