mardi 30 décembre 2008

En attendant 2009...

Je ne sais pas ce qui va arriver
Mais j'espère que les choses du cœur
Iront d'elles-mêmes sans chavirer
Je vous le souhaite de tout mon cœur

En attendant, que peut-on faire
A part profitez d'un dernier instant
De cette année arrivée aux dernières
Heures, minutes, au dernier moment

"Bonne année" est une si pauvre expression
Pour exprimer le bien que je vous souhaite
Mais faute de mieux et pour faire bonne impression
Je vous le redis et en prime, "bonnes fêtes"

Alors partons à l'aventure
Franchissons minuit ensemble
Annonçons de l'année, sa clôture
Mince, on a déjà passé minuit, il me semble

Fabulle 30/12/2008

lundi 29 décembre 2008

Le courage des insouciants

Un pirate se bat sur le pont
Défendant son navire contre forbans
Les épées crissent sous le poids, elles vont
Tuer, faire jaillir des litres de sang

Un chapeau s'envole au vent
Signe du destin, la mer s'emporte
Le bateau penche, trébuche à l'avant
Le capitaine, jaquette rouge, il porte

Issue funeste, un seul survivant
Il compte les morts, revoit ses amis
Couchés par la mort et par le vent
Le drapeau noir flotte, en vue, des ennemis

Fabulle 28/12/2008

Histoire de fantômes

Une maison du Dézert
Entre dans mon esprit
Hante mon cerveau, vaste désert
Et m'a enfin compte, un truc apprit

Elle contient des fantômes
Rappelant massacre des religions
Je ne dirai ses noms ni ses dogmes
Mais la même histoire, même dans cette région

J'imagine bataille sanglante
Tristement, les morts oubliés par le temps
Les cris retentissent, elle m'hante
J'achète pour découvrir une partie du temps

Fabulle 28/12/2008

Pub

Écran bleu, le dernier
Cette heure bannit par on ne sait qui
Ne reverra plus jamais cet acquis
Au revoir, bonne chance, fin du charnier

Quand on pense au nombre d'heures
De publicités qu'on a dévoré
Sans intention, mais sa télé décoré
Ne trompe personne, au revoir l'heure

Intemporelles, les publicités
Sur France 2, on le croyait
L'heure approche comme l'annonçait
Un spot de télé, sans le citer

Alors, pub clandestine
Ou silence radio?
La télé meurt, vite, ma radio
Madame la pub, à la guillotine

Fabulle

dimanche 28 décembre 2008

Merci, inconnus

La prose poétique, encore plus subtile, plus méchante, plus cruelle

Les inconnus ont mon mérite qu'ils ne me sont pas connus, que mon intelligence donne la reconnaissance d'un éternel remerciement. A cet égard, l'explication proposée se doit de m'être commentée. Pourquoi ces affranchis oubliés ou pas encore effacés ont l'estime de ma personnalité? Une simple réponse devrait leur suffire. Ils n'obnubilent pas ma pensée ou dans des termes plus familiers, me foutent la paix !! Une paix belliqueuse qui sans cesse rentre en conflit avec de nouvelles idées créées. Ces nouvelles idées que je ne sais gérer et que je suis obliger de jeter comme un vulgaire déchet. Un échec, somme toute, pourrait cracher le premier à me critiquer, mais non, juste un modeste ménage nécessaire à mon existence sans dépendance.

Fabulle (Joyeuses fêtes aux gens que je ne connais pas!)

Affabulations

On m'accuse de ne pas venir
Et de ne pas songer à mon avenir
On me reproche de ne pas être un garçon
Sportif, il faut dire que c'est dur le cheval d'arçons

Tout les cas sont possibles, si on m'accuse
D'être ici, je repartirais à Syracuse
Voir si Archimède a trouvé avant d'être tué
Un de ses théorèmes dont il a le secret

On m'accuse aussi d'être scientifique
Mais un littéraire peut devenir également maléfique
La bataille commence, vire au charnier
Je m'en vais sans les remercier

Alors, arrêtez ces affabulations
Et donnez moi une récréation
Pour qu'enfin, je respire devant vous
Je ne mens pas, je vous l'avoue

Fabulle 28/12/2008

jeudi 11 décembre 2008

Blocage des lycées

Depuis deux jours, des débris sont posés
Devant les portes à double tour fermées
De mon lycée, les élèves ont osé
Prendre le chemin de la révolte de mai

Une ambiance digne de San Francisco
En circonstance, guitare, batterie et micro
Dévoile la chanson meurtrière d'Enrico
Bien plus qu'un petit accroc

Demain, je ne sais pas à quoi m'attendre
Mes amis sont partis en Allemagne
Et il ne se passera pas des choses tendres
Où sont les cours que voulait Charlemagne?

Surement plus ici, dans les lycées bloqués
Mais dans ce moment, ressort de l'humanité
Je ne critiquerai personne, je suis juste choqué
Qu'on ne se soucie pas de notre sincérité

Fabulle 10/12/2008

Un mort?

J'étais dans ma salle de bain
Quand j'entends un bruit sourd
Par la fenêtre, je regarde le matin
Et un homme tombant au plus court

Du troisième étage, je descends trop vite
Pour voir les passants s'accumulaient
Un bébé écrasé, j'évite
Pour voir si ça allait

Le bruit me hante, encore aujourd'hui
M'empêche de respirer sereinement
Car je ne l'ai pas vu mort, lui
Même pas un cadavre ou un vivant

Se raser quand un homme se suicide
Vous empêche de subir votre sort
Et chaque jour, à grands coups d'insecticide
Je me demande s'il est mort

Fabulle 09/12/08

J'écrirai petit

Pour ne pas manquer de place
Car un petit bout de papier
Ce n'est pas un palace
Avec un bloc-notes bien disposé
Que j'allai mourir indisposé
Sans avoir le temps d'étudier

Mes dernières pensées et volontés
Sont écrites ici sur cette page
Qu'on m'a volé éhontées
Pas le temps de désapprouver
Car je vais devoir hanter
Mon meurtrier, son dérapage

J'ai promis de penser à toi
Comme la vie à qui je laissai
Ces paroles ravagées sur ce toit
Le toit de la justice implorante
Car toujours un secret me hante
Et j'en aurai pas mis assez

Fabulle 10/12/2008

lundi 8 décembre 2008

De l'autre coté

Imaginez que j'étais allemand
Dans les années de la guerre, en Pologne
Dans un camp, obligé, sûrement
Je ne sais pas si je serais en grogne

Car j'enverrais des gens innocents
Chaque jour dans l'incinérateur
Morts, plus de cinq mille cinq cents
Et ensuite je passerais l'aspirateur

Aurais-je réagi à ce carnage?
Contraint à survivre pour ma famille
Je serais moins que rien en rage
Aurais-je changé un destin qui pille?

Les valeurs des soldats engagés
Dans une armée qui avait ôté
La culture de tant de personnes âgées
Qu'aurais-je fait de l'autre coté?

Fabulle 07.12.2008

Le vent de Normandie

Le vent de Normandie vous hait
Comme votre ennemi le plus juré
Détruit votre parapluie
Et vous asperge de pluie

Il vous déteste ce vent abjecte
Et sans hésitation, vous rejette
Toute sa force repoussante
Dans les maisons hurlantes

Aucune chance de vous échapper
Car ce vent va vous happer
Vous plaquera contre un mur
Et redoublera ces efforts, c'est plus sûr

Il est irresponsable, tonitruant
Sans aucun doute, le pire des truands
Le jour où il s'arrêtera, le temps voulu
C'est la Terre qui ne tournera plus

Fabulle 07/12/2008