lundi 31 décembre 2012

Mon premier poème

Il faut croire (et c'est bien le terme
Car j'écris dans une église) que c'est un poème
Spécial que j'écris, mon premier poème
Celui d'une renaissance, celui qui de l'épiderme
Me fait lever, le premier après la fin

Une fin programmée de l'humanité, personne
N'y croyait vraiment, même pas moi
Qui pourtant ai frémi quand minuit sonne
Mais voilà, rien, ce ne sera pas pour ce mois
Ni cette année, la roue continue de tourner

Mais alors les mêmes interrogations me reviennent
Que raconter dans mes poèmes? Les nouveaux
De surcroît. Et ben rien, ou tout, chienne
Qu'est la vie, et mes poèmes tout dévôt
Qu'il sont, racontent cela, ma vraie vie

Fabulle 24/12/2012

Ambitions

J'avais voulu écrire les poèmes de l'humanité
Ceux qui seraient restés après, mais le temps
Et la flemme m'en a empêché, atristé
Je reviens sur mes ambitions, qui longtemps

Avait fait ma renommé, il faut croire que
Je vieillis, aussi stupide cela soit-il?
Pourquoi ne suis-je pas rat-taupe, un maître queue
Dans un grand restaurant, cela m'arrivera-t-il?

Seul l'avenir nous le dira, et comme
Certains le prédisent en ce moment, je ne suis
Pas prêt de le connaître, mais c'est l'homme
Dans toutes ses interrogations que je suis

Et qui rechigne à mettre sur la table
Ce qu'il aurait dû faire, mais je sortirai
Toujours de ces situations même si de minable
On me traître, c'est moi qui gagnerai

Fabulle 21/12/2012

C'est beau Paris, la nuit.

Je n'aurais pas voulu voir la fin
Sans avoir traversé avant la Seine
A Paris et de nuit, et en ayant faim
De lumière, de paillettes, de mécènes

Car il en manque pour financer les poètes
Qui embelliraient Paris et ses nuits
Alors, et gratuitement, je me remets à la lettre
Et écris, insatiable, ou soi-disant, je m'ennuie

Mais revenons à Paris, pas celui de Pascal
Qui doit bien avoir sa rue, ou sa statue
Dans cette ville maudite, près des Halles
Ou de Beaubourg, ou près du marché aux laitues

Mais je m'égare, et c'est encore la meilleure
Façon de visiter Paris, et si je vous le dis
C'est que je n'en sais rien, ou à toute heure
Le poète conseille, même si c'est son dernier vendredi

Fabulle 21/12/2012

Dernier vendredi?

Allez, je prends un risque, car vendredi
N'est pas encore fini, une heure à tenir
Pour voir si cette fin sera réelle ou lubie
De fanatique, mais déjà, je vois l'avenir

Car faute de décalage horaire pris en compte
On va accuser les mayas de s'être trompé de compte
Je vois déjà les journaux de demain, non
La fin, c'est pour aujourd'hui, et le nom

Du journal sera connu, coup de pub
Cette fin? Ou frayeur volontaire, d'utilité
Publique, rappeler que l'humanité encube
Les sursis, les reports de délais et les véléités

Alors la fin, c'est pour quand? Personne ne le sait
Dans 1 jour, 1 siècle ou 1 million d'années
Laissons la vie se dérouler, et s'amasser
Comme des grains de sable qui tomberont surannés

Fabulle 21/12/2012

samedi 22 décembre 2012

Dernier jeudi

Un jeudi productif, non pas un jeudi noir
Mais un jeudi de travail, de calcul
De scripts shell, ou de marche sur le trottoir
En tout cas, un jeudi drôle, un jeudi de Fabulle

Même si Fabulle, a été un peu relégué
Pour la fin, mais demain, c'est sa journée
Un voyage en train, histoire de regarder
La France et ma peur qui m'a cerné

Car le jour approche, et même si l'histoire
Du monde est grande, on se dit que Hegel
A peut-être raison, que la fin de l'histoire
C'est pour demain, plus besoin de google

Pour chercher le passé, car il n'y a plus de futur
Ou plus prosaïquement, j'attends l'annonce
Qui bouleversa le monde, plus fort que la voiture
La téléportation peut-être? On verra qui se dénonce

Fabulle 20/12/2012

L'histoire du monde

Et si nous faisions l'histoire du monde
Comme l'homme l'a toujours fait, et si nous
Apprenions de nos erreurs, et si la féconde
Terre, nous la sauvions, et si à genoux

On se mettait devant les statues d'Hiroshima
Et si nous nous inclinions devant les vaccins
Qui sauvent nos vies, et si on grimpait au mat
Pour que à nouveau, on crie Terre, et si les larcins

Nous arrêtions de faire, on pourrait grandir
Comme l'humanité de tout temps l'a fait
Et si nous cherchions encore plus loin, pour dire
On peut se téléporter, rencontrer les bienfaits

De découvrir les peuples, de découvrir l'homme
De savoir d'où il vient, à défaut de savoir
Où l'on va, mais si nous y allions, tous les hommes
Ensemble, et si nous nourrissions cet espoir

Fabulle 20/12/2012

Dernier mercredi

Je m'entête à poursuivre ma routine
Et travaille pas mal, comme toujours
Et fainéantise aussi, c'est ma règle maline
Pour être au top en ne faisant rien, le tour

De la question étant fait, je passe vite
A autre chose, plus que deux jours pour raconter
L'essence de l'humanité, parcourir des sites
Pour essayer de les archiver, pour remonter

Dans l 'estime de nos survivants et leurs enfants
Ils se diront: ah, ils avaient inventé ça
Et ça aussi, ces gens étaient finalement grands
Qu'on puisse se dire, j'aurais voulu vivre ça

Vivre à leur époque, mais j'ai bien peur
Que l'homme voit toujours le pire côté des choses
Et que rien n'y fera, ils ne verront que les rappeurs
La télé-réalité, l'art contemporain et les ecchymoses

Fabulle 19/12/2012

mercredi 19 décembre 2012

Dernier mardi

Je vous écris de la dernière minute de mardi
Et nous voilà déjà mercredi, mais ce mardi
Je l'ai passé à être noté, car il le faudrait
Apparemment, pour qu'on puisse évaluer nos traits

De travail, de caractère ou de révision
Qui nous ont trop occupé, puis c'est mon intention
De tout trouver qui a succédé, tester cent fois
Un programme qui tourne en gardant la foi

Une heure ai-je passé. Puis je suis re-rentré
Comme lundi, et ai visionné les attraits
Des gens à s'attacher aux gens du bout du monde
Frédéric m'a encore eu, il faut traverser l'onde

Pour pouvoir trouver une vérité, un espoir
Et cet espoir, c'est que le monde ne devienne pas noir
Qu'il se transforme, communie, et qu'il s'aime
Comme si le monde était un très long poème

Fabulle 18/12/2012

Dernier lundi

Je n'ose pas croire que c'est ma dernière
Semaine, c'est impossible et je reprends
Le chemin des cours, en évitant les ornières
De l'économie moribonde, car question de temps

Puis je perfectionne mes langues, histoire
De comprendre le monde, et rentre chez moi
Histoire de vivre seul sa petite gloire
Et regarde cette lucarne qui me met en émoi

A chaque apparition ou changement d'électrons
Et enfin je me couche sur fond de débats
Fiscaux cette fois-ci, car tous nous mourrons
D'envie de partir s'exiler quand on paiera

Trop d'impôts. Alors tout foutrait le camp
Mais pas moi, en tout cas, je reste étudier
Je vis une vie trop normale, une vie de pélican
Qui ne pourrait plus voler, son passeport radié

Fabulle 17/12/2012

lundi 17 décembre 2012

Dernier dimanche

Entre grisaille et beau temps, ce dimanche
Est l'occasion d'aller voir de l'art contemporain
Dans une bibliothèque travestie, qui penche
Voir l'absurde, parfois l'inutilité d'un demain

Car quand je vois ça, je me dis que l'art
Va mal! Car c'est la caricature de ce art
Même qui était exposé, je me dis dommage
Mais ce n'est pas mon souci, et je dégage

Pour aller au marché de Noël, on y revient
Vous voyez, le Père Noël au rendez-vous, un dahu
Un peu fou, et la fnac ouverte, le lien
Peut paraître flou, quand on sort de son bahut

Et enfin, je rentre chez moi, pour jouer
A l'apprenti lutin, emballer, découper, secouer
Des cadeaux à la pelle, qui sous mon lit
Sont entreposés, chaque jour, c'est Noël, quelle folie!

Fabulle 16/12/2012

dimanche 16 décembre 2012

Dernier samedi

J'ai fait le tour des magasins, le Père Noël
Que je suis en a fait du chemin, comme tous
Ces gens qui battaient le pavé, qui se mèlent
Dans les rues pour le cadeau parfait, au coup

De surprise inattendu, mais je pense
A ma série de poèmes, et un rapide calcul
Me fait dire que 25 est plus grand, enfin, je pense
Que 21, donc Noël après la fin, et là, Fabulle

Se pose une question, qu'adviendra-t-il
De ces cadeaux achetés qui resteront emballés
Dans leurs papiers cadeaux barriolés, méritent-ils
Cela? Non, c'est pourquoi, la fin ne va pas aller

Elle n'aura pas lieue, car on ne peut priver l'enfant
D'une fête si attendue, qui en serait capable
Qui oserait mettre une fin entre un élan
Et un enfant, de la fin, certainement pas le coupable

Fabulle 15/12/2012

Les relents de l'amour

Je les prends en pleine tête, tous ces relents
Que l'amour apporte de toutes contrées
Ces derniers instants magiques, oscillants
Montrant le meilleur de l'homme, sacré

Amour qu'on nous a offert! Je repense
A tous mes poèmes quand je viens à aimer
Car c'est ma façon d'aimer, la mouvance
Poétique qui s'accroche à moi, et il faut ramer

Pour approcher l'amour, s'ouvrir à tous
Comme si on pouvait vous comprendre, impossible
Direz-vous, mais impossible n'est pas français, la mousse
Qu'amasse la pierre qui roule se dit possible

Possible d'embarquer tous les habitants de la Terre
Pour l'ultime aventure, celle qui prend aux tripes
Vous procure l'extase, on aura besoin de ce mystère
Pour passer ce 21, si on veut éviter le bad trip!

Fabulle 15/12/2012

samedi 15 décembre 2012

Dernier vendredi

20 Minutes titrait ce matin J-7
Tonnerre en toile de fond, foudre prête à frémir
Voilà ce qui m'attend, un dernier tour de 7
Une dernière semaine, et un carnet pour blémir

Car franchement, je n'y crois pas, mais la poétique
Est trop belle, l'occasion inespérée pour écrire
Ce qui m'arrive, me révéler enfin, pathétique
Ridicule, tel que je suis, et enfin d'en rire

Une dernière fois, permettez-moi, Car que suis-je
Dans ce monde pour raconter ce vendredi
Pas le dernier (oh, le titre mensonger!), médis-je
Car je compte vivre le 21 jusqu'au bout, dit!

Seulement quand se pointera l'aube du samedi
On discutera avec le dieu que vous voulez
Je ne suis pas exigent, en attendant, ce vendredi
Se termine, acccompagnez-moi dans cette envolée...

Fabulle 14/12/2012

Le premier domino

Il suffit d'écouter les infos pour voir
Que le premier domino pourrait bien être tombé
Une fusillade dans une école, on n'ose y croire
Un jour, l'humanité devra se révolter, ne pas retomber

Dans ses mêmes travers. On se dit aussi
Que la pauvreté atteindra l'irréparable
Un jour, une semaine peut-être, la poésie
Ne suffira plus à expier les maux, la table

Sera rase. J'ai peur de cet enchaînement
Qu'un domino renverse un autre, jusqu'à la fin
Mais quelle fin? La fin d'un monde, ou prétendument
La fin du monde? On pleura ce monde défunt

Ou pas! Peut-être ce domino devait-il tomber
Que le ras-le-bol devait être insupportable
Que le premier entraînerait le dernier et sombrer
Ou se relever, on verrait, la fin reste négociable

Fabulle 14/12/2012

Comme si c'était la fin

Je vais écrire pendant une semaine
Comme si c'était la fin, comme si demain
Ne sera jamais, comme si la plaine
Je ne reverrai plus, comme si ma main

N'écrira plus. Alors, je me mets, stylo au doigt
Dans la position que je préfère, celle du poète
De critique, d'amoureux de la vie, de la foi
En militant des mots, pour ne plus qu'être

Un avec moi-même, il était temps
Certains diront, mais mieux vaut tard que jamais
Et comme jamais approche, cet affreux temps
Va venir à nous manquer, alors aucun mais

Ne me fera plus jamais d'effet. Juste la vie
Que je chéris tant, vais-je raconter dans ces poèmes
Ces poèmes de la fin du monde, si d'avis
Est-il à finir, je continuerai moi, car je l'aime

Fabulle 14/12/2012

jeudi 13 décembre 2012

Tous pour douze et douze pour tous...

Mes chers amis, je crois que c'est bien la loose
Car même si je fais ce poème le douze douze douze
Une connexion internet interrompue, quelle bouse
Ma connexion, m'empêche (un peu comme Lapérouse

Qui n'a pu continuer le voyage), au douze
De le publier sur mon blog, pas celui de Debbouze
Qui doit en avoir un, je ne sais pas, j'épouse
Cette question que maintenant, une barbouze


Je ne suis, j'aurais dû m'informer, comme sur la pelouse
Un joueur de foot se prépare, quand il n'a pas une partouze
Plus importante, bien sûr, mais revenons au douze
Qui était le sujet à la base, et non pas Debbouze

Et de son éventuel blog, ou des soi-disantes piquouzes
Qu'un joueur de foot prendrait avant sa partouze
Euh, non, sa loose, non, sa défaite quoi, perte du flouze
Pour tous, du joueur de loto au superstitieux du douze

Fabulle 12/12/12

mercredi 12 décembre 2012

Incroyable, j'ai des amis!

J'ai des amis et des ampoules au pied
Un ours polaire en neige sur le feu
Qui voulait prendre la Bastille, contre-pied
Absolu, il alla se rendre, quand il pleut

A Victor Hugo, voir si la place de l'écrivain
Peut se déguster, un vin chaud dans le gosier
Avec ses traditionnels chichis entre copains
Une tradition que j'ai instauré, quand j'ai croisé

Un marchand à Cherbourg sur un marché
De Noël et ai offert ces petites gaufreries
A mon cher ami, que j'ai d'ailleurs, marcher
C'est vrai qu'on l'a fait pour trouver épiceries

Ou restaurants, pour une tartiflette à manger
Et de discussions sur la composition de l'Americano
Ou autres conversations qui mènent au danger
Danger de la vie, de l'amour, et de Géant Casino

Fabulle 10/12/12

lundi 10 décembre 2012

T

J'ai déjà fait mon Enrico Macias
Sur le sujet avec donner, c'est la vie
Et vivre, c'est donner, au son des maracas
Je vais approfondir pour que les avis

Des philosophes puissent enfin se construire
La vie commence par un don, magnifique
Qu'on peut donner à son tour, ou instruire
Pourquoi pas, mais on doit, par éthique

(Le mot à la mode), par la vie, redonner
Faire de ce quoi on est redevable, se dire
Qu'une chance qu'on a d'être ici bien né
S'accompagne de malchance, de bien pire

Né avec un gène discordant, ça arrive
Et nos gènes nous commandent d'agir
De joindre cette chance avec l'autre rive
De la maladie, qu'enfin, l'homme puisse réagir...

Fabulle 07/12/2012

Ce qu'il se passe vraiment

Moi, je vais vous le dire la vérité
Ce sont les discours qui comment par
"Moi, je vais vous le dire la vérité"
Qui sont les plus dangereux, car la part

De vérité qu'on y retrouvera est bien
Inversement proportionnel à l'emploi
De cette phrase, et c'est moi, Fabien
Qui vous le dit! Ne prenez pas foi

Aux racontards politiques ou journalistiques
Sans y réfléchir un peu, sans voir la scène
Qui se trouve derrière, ou la forme médiatique
Qu'une révélation qu'on vous assène

Peut prendre. Exemple pratique, Copé/Fillon
Que font-ils? On n'en entend plus parler
Est-ce pour autant la fin du bataillon
Et Cahuzac vs Mediapart? Et l'envolée

Du prix de l'essence, l'info est là
Où elle n'est pas, au Kazhakstan
Au Mali, en Arabie, ou encore à Malacca
Car qui se soucirait d'une révolution au Bouhtan

Fabulle 07/12/2012

La vie est un long fleuve pas tranquille

Le resto vient d'ouvrir, mais mon coeur
N'a pas envie de rire, quand déjà à cette heure
On doit refuser du monde, la bonne volonté
S'arrête là où l'argent manque, c'est la vérité

La vie est cruelle, SDF dont le seul abri
Est le hall du Crédit Agricole, un colibri
D'une forêt déraciné, sans le sou l'hiver
Ou riche qui vient de subir un quelconque revers

Tous ces malheurs plus ou moins grands nous empêchent
De regarder les autres en face, tout ça pêche
Par égoïsme, seul à s'aimer dans ce monde
Qui tangue, et qu'on relaie sur chaque onde

L'amertume d'une planète, j'en tremble
Quand j'attends que l'assos, qui belle semble
Me serve un repas, une pomme, et que je sais
Qu'il y a plus grave que moi, à ramasser

Fabulle 28/11/2012

mercredi 28 novembre 2012

Binary poem

1 1100101011111110 11011110 1111101011001010110111110
1100 11110 1111101011011110 1101111011001010110111110
11110 111111101110 11011110 1011111010111110
1 11001101 1010 110111101100011011110R

V0us avez t0ut c0mpris? P0urtant, ça aurait dû
V0us ém0uv0ir car après t0ut, 1e ém0ti0n
C'est 1 signal éléctrique, quelqu'1 qui a m0rdu
A l'hameç0n, 1e suite de zér0s et dév0ti0n

A la p0ésie, 1e suite de un, de situati0n
1e p0ésie à l'inf0rmatique que je dédie
Le penchant de mes p0èmes, leurs destinati0ns
P0ur le m0nde entier, 1010, v0ilà, c'est dit

N0tre alpha à l'0méga, c'est n0tre 0 au 1
1 c0up p0ur rien, la fabrique humaine
1 cerveau en ébulliti0n, 1e c0nnexi0n, 1 dédain
T0ut cela le vaut bien car ça, c'est demain

111110101011ull1110 28/11/2012

P.S. Pour ceux qui veulent décoder, c'est de l'hexa!

Doisneau

C'est le rêve des oiseaux, de voir de haut
Le monde tel qu'il serait, les monts
Les campagnes, et les plus belles photos
De Robert Doisneau, que ce soit Raymond

Dans son atelier de cordonnier, ou Marthe
Faisant du ski à Megève, les oiseaux comme moi
N'y verraient que l'humanité, une tarte
Partagée pour que l'on puisse désigner un roi

L'humain pris en flagrant délit, c'est si dur
De capter l'instantanéité, une lumière
Un sentiment ou un regard, ou qu'un mur
Signifie plus qu'un mur, et qu'un père

Soit pris tele quel. Doisneau est un dieu
Je n'ai pas peur de le dire, un poète
Doit pouvoir reconnaître ce que voient ses yeux
Un poème figé qui rentre dans nos têtes

Fabulle 25/11/2012

Neiges atrophiées

Le ciel gris sur la banlieue de Grenoble
Le ciel nous empêche de nous exprimer
Sur des sujets de fond, le ski, le passo doble
Maintenant, pour les aborder, il faut attendre mai

Je porte mon regard sur les hauteurs, trompent
Mes yeux d'images mortifiées, au-delà, la réalité
M'attend, je dois la retranscrire, mais rompent
Les soldats de la poésie, les images délitées

Ces neiges atrophiées m'entravent, la gloire
S'enfuit comme on descend une piste noire
Et Dieu sait que mes talents de skieurs sont loin
De me permettre de m'en sortir sans peine de soin

Alors, me voilà naturellement à l'hôpital
A attendre un chirurgien qui ne viendra pas
Mes mots sont trop violents, ça fait mal
D'inventer tout le temps sans apprendre pas à pas

Fabulle 25/11/2012

dimanche 25 novembre 2012

La fin d(')u(n) monde

Dans un mois, c'est la fin du monde
Mais rassurez-vous, chaque jour, c'est
La fin du monde, ou plutôt d'un monde

En effet, quand je m'endors chaque soir
Quand je me réveille, le monde a changé
Ce n'est plus le même quand il plonge dans le noir

Les criminels font leurs basses besognes
Et changent le monde, un financier appuie
Sur une touche, un poète écrit, un boxeur cogne

Tout cela participe, alors n'attendez
Pas décembre pour mettre fin au monde
Dormez, faîtes, écrivez, et puis regardez

Fabulle 24/11/2012

Ma tour d'ivoire

Je n'ai jamais fait qu'observer le monde
Je n'y ai jamais vraiment participer
Je n'ai fait que ressentir la beauté de l'onde
Et épier les passants pour parvenir à attraper

Toutes leurs manies que j'allais imiter
Singer dans le seul but d'être dans la société
Je me suis fait poète pour pouvoir habiter
Un rôle pratique, une récréation d'été

Et finalement, je me demande bien si je ne
Suis jamais descendu de cette tour d'ivoire
Je me suis dit que le monde, si sinueux
Qu'il est, je ne pouvais le comprendre, et croire

Que je le pourrais, ne m'aurait rien amené
Et alors j'ai ouvert la porte, descendu les marches
Me suis déclaré vrai poète, enfin, je suis né
Au milieu de cette foule, dans le coeur de cette arche

Fabulle 23/11/2012

samedi 24 novembre 2012

Une Mauvaise Passe

Hier, j'ai écopé d'une mauvaise nuit
Je fis long sommeil et surprise, personne
Pour présider, m'au(to)riser vous un ennui
Une fraude mon cher, est-ce trop? Si? Bonne

Nouvelle, les posts-scriptums ont fait de même
Heureusement, on est loin de la mort à Nogent
Les banques continuent de couler, même si j'aime
La France,  ses boulangeries, vienoiseries, les gens

Tout simplement. Mais une mauvaise passe
Ils traversent, j'eus placé à l'improviste
Quelques pions, reine, roi de guerre lasse
Il perd, Bruno et le maire, et les socialistes

L'ont au rang vaut quiétude, et au bord
L'eau tourne en rond, et l'impératrice Sissi
Se révoletera bien, on se rapprochera de Delors
A moins qu'on se tourne vers les arts qu'aussi

Fabulle 19/11/2011

U.M.P. : Nous ne sommes toujours pas en mesure
de vous donner le président de l'UMP (Ils pourraient être
dix)? tiens, ça me rappelle un autre Post-Scriptum...

C'est con, le sport...

A un pouvoir extraordinaire sur les gens
La force de les rassembler, les faire gagner
Ensemble, une chose qui depuis des ans
Des siècles, perdurent et perdura, j'ai signé

De grandes victoires personnelles avec le sport
Avec la poésie l'accompagnant, forcément
Comme Usain, ce courant d'air vert et or
Ou Federer, le roi du tennis sur ciment

Ou le gazon de Wimbledon, la France de 98
Ou des All Blacks perfomant un de leurs hakas
Mémorables, philosophiques, les carottes cuites
Pour les adversaires, ou le hand, Nicolas

Karabatic fondant sur le but, invincible
Toutes ces émotions aussi belles qu'inoubliables
Ne peuvent laisser le monde de marbre, l'indicible
Se dit, l'humanité réunie autour d'une table

Fabulle 18/11/2012

Psy, mais pas le chanteur

J'ai un ça qui est à ça de passer sur moi
C'est Freud qui m'a dit ça, un fou de maths
Il adore particulièrement les complexes, les émois
D'un imaginaire pur, je le comprends, la date

Marquera et vient le temps des paroles sur divan
Et les actes manqués, l'analyse dira après
Que je souffre d'un mal inconscient, relevant
D'une histoire passé de mon enfance, et prêt

A m'en débarrasser, je pourrais si je m'en souvenais
Mais rien, je ne me rappelle rien, enfoui
Dans les bas-fonds du subconscient, le lien
Est brisé, me reste alors mes rêves, oui

Mais ceux-ci ne m'appartiendraient pas non plus
Ils sont à ma libido, mein Freund, euh Freud
Lapsus révélateur, tiens, ne te tracasse plus
Je reprendrais le flambeau, et plus, je d...

Fabulle 18/11/2012

Au bagne...

En haut de Géant Casino, le dimanche
Après-midi au soleil, les montagnes
Seules pour moi, un parking qui branche
Et moi, mes mots, rien ne sert d'hypokhâgne

D'avoir fait pour ressentir le côte littéraire
De la chose, la solitude a du bon, oui
Enfin, c'est qu'on essaie de se soustraire
A celle-ci qu'on dit ceci, car quand on jouit

D'une compagnie, on ne la renie pas
Sauf que non, car on est humain, le matin
On croit qu'il se lève pour nous, nos repas
On pense que tout le monde en a, le destin

Nous est étranger, on croît avoir le contrôle
De sa vie engagée, comme ces montagnes
Qu'on a grimpé, mais l'homme n'a pas de rôle
A joué dans tout ça, on est tous au bagne...

Fabulle 18/11/2012

mercredi 14 novembre 2012

Cacophonie

Trop de bruits filaient à côté de moi
Je n'entendais plus rien, n'écoutais plus
Depuis longtemps, et l'homme, ce solitaire roi
S'isole toujours plus, se perd dans la cohue

Alors je cherchais un moyen de mettre un terme
A toute cette cacophonie qui m'entoure
A prendre le temps d'écouter, sentir l'épiderme
Frisonner au discours d'un poème d'amour

Et j'ai trouvé cette méthode: le tabou
Qu'il faut aborder pour que le silence se fasse
Car l'homme, pas encore prêt, de colère bout
Face aux sujets qu'on n'aborde pas, qui passe

Comme faux semblants. Et un jour, marre
De tous ces sons qui m'assaillaient, vêtu
De ce brin de poésie, inventant ce nouvel art
J'employai le mot "mort", et la société se tut

Fabulle 14/11/2012

A l'heure où tombe la nuit

Hiver. Le retrour de l'école, un poète
Qui marche, les montagnes rosées
Finissent de vêtir leurs ombres, mettent
Leurs habits de nuit, la neige va se reposer

Elle ne craint plus de fondre, et moi
Je rentre chez moi, et pense aux mots
A leurs pouvoirs étranges qui me mettent en émoi
Et à leurs nuances, qui fait de biens des maux

Le choix d'un mot se révèle crucial
C'est le jour et la nuit, ou science et poésie
Qui se rencontrent à cette heure hivernale
A l'heure où tombe la nuit, et où l'amnésie

Peut retrouver sa place, je me souviens bien
De ces tombées particulières, la montagne en feu
Les nuages se soulevant, comme si de rien
N'était, mais le monde cache bien son jeu...

Fabulle 13/11/2012

Je hais même...

Je me déteste parfois, pour pleins de raisons
Parce que je ne fais pas connaître mes poèmes
Ou bien que je lis des pavés, à la maison
En trois jours, ou car personne, je n'aime

Même si je sais très bien que cela est faux,
Parce que je peux également tourner en rond
Ou avoir du mal à sociabiliser, une info
Certes, mais pas vraiment un scoop, du mouron

Je pourrai encore me faire sur moi-même mais non
J'ai décidé de m'aimer tel que je suis
Et qu'on m'aimera pour cela, ce serait con
De mentir, le naturel reviendrait si je le fuis

Alors entre haine et amour, Fabulle ne fait
Aucune différence, je hais comme j'aime
Et je m'aime comme je me hais, ce méfait
Est ainsi avoué, à moi la vie et d'autres poèmes

Fabulle 12/11/2011

Une connerie sans nom

Tout le monde fait des bêtises...
Mais les pires sont celles sans nom
Celles où l'on ne peut, et c'est ma hantîse
Y mettre un mot, le français qui dit non

Non, je n'ai pas assez de mots
Pour définir ce qui s'est passé
Et on en invente un pour des maux
Dont on aurait bien voulu se passer

Et c'est là que l'on voit que l'homme
Est plein de créativité quand il s'agit du mal
Que l'on fait, le mal est comme Rome
Une construction de longue haleine, un canal

Aussi arpenté que le grand de Venise
Et tout ceci me laisse perplexe, abruti
Devant tant de haine, mais toujours, je mise
Sur l'homme, naïf comme je suis, et anéanti

Fabulle 11/11/2012

samedi 10 novembre 2012

Quand j'avais 20 ans...

Je me rappelle très bien de Barack Obama
Et de son discours de sa réélection
Devant une foule toute acquise, le grand mât
Déployé, le cap fixé, le début d'une mission

Je l'avais vu en direct avant de partir
Pour l'école et pour ce que je ne savais pas
En tout cas, encore, les campagnes, mon avenir
Tourné vers un pays bien étranger qui ne m'a pas

Regardé quand j'étais là-bas en France
Maintenant, quand je pense à tout ce chemin
De Barack à moi, et à tous ces sens
Que la vie peut prendre, et au destin

Qui a fait d'un français quelque peu poète
Un président des Etats-Unis, quelle folie
Que l'histoire, que la vie, qui mérite d'être
Vécue, comme le vin que l'on boit à la lie

Fabulle 07/11/2012

Tous les grands hommes...

Ont un jour passé par Grenoble
Aussi étonnant que cela puisse paraître
Car qu'aurait-on pu croire à Grenoble
Y trouver, à part la montagne à sa fenêtre

Et le froid qui nous guette?
Et j'ai appris plein de choses entre temps
Que les thrillers adoraient que l'enquête
Prenne le chemin de cette ville, ou le vent

A un jour emmener Antoine dans cette ville
Que les présidents s'y amassent, la télé
En est folle, et les poètes plus qu'à Lille
Y séjournent en masse, même si le délai

Pour les rencontrer rapidement est dépassé
Alors si Patrick m'écoute, je n'ai pas encore la place
Mais je finirais bien par y passer
A force de me promener dans cette ville de glaces

Fabulle 08/11/2012

lundi 29 octobre 2012

Heure d'hiver

Il est deux heures quarante cinq du matin
Et dans quinze minutes, il sera deux heures
J'ai de la chance, on me donne une heure
Où tout ce que j'ai loupé, coup du destin

Je peux le rattraper, corriger, éclater
Le temps s'offre un retour en arrière
Montebourg n'aurait pas mis sa marinière
Fillon-Copé aurait pu faire un débat télé

Le problème quand on change d'heure, c'est
Que le plus souvent, on dort, la nuit
Nous a happé, nous retient de l'ennui
Une heure de sommeil en plus, ce qu'on sait

C'est que cette heure peut-être profitable
Et si on passait à l'heure d'hiver toutes
Les heures, on aurait une seconde chance, la route
Serait plus belle, mais à reculons, regrettable

Fabulle 28/10/2012

Le peuple du village

On l'a assez entendu, certains diront
D'autres en auront marre de leurs gesticulations
D'autres s'extasieront sur la nostalgie, et médise
Qui voudra, mais rien n'empêchera les intonations

De leur musique de résonner à tout jamais
Dans les cerveaux désabusés, les villageois
Qui pour s'amuser s'agitent comme des camés
Sur les sonorités quasi-dépassées, la loi

Des années est sévère, sitôt, on doit l'oblier
Pour pouvoir avancer, que ces contribuables
Payent de nouveau leurs impôts, que liés
Encore par les obligations, les probables

Pigeons de l'histoire soient encore nous
Ceux qui dansent sur de la musique kitsch
Et qui voudrait bien se séparer par dégoût
De la France, de la vie, voilà le nouveau pitch

Fabulle 28/10/2012

mercredi 24 octobre 2012

Le Cap de Trafalgar

Sur le bord de ce cap, un homme pêchait
Regardant la nuit étoilée se dépéchait
De faire place au Soleil et à la mer
Et dès qu'il voyait une partie de ce cher
Astre, il se levait, enlevait sa casquette
Restait silencieux et puis comme une quête
Chantait son hymne face au vent
Il ne savait pourquoi ce moment
Une vieille tradition familiale du cap
Un coup de chapeau aux marins qui jappent
Au fond de l'océan, on lui avait raconté
L'histoire de Trafalgar, les drapeaux montés
Sur les mâts, les canons bourdonnants, le sang
De toute part, la mer rouge, et le grand
Silence qui s'ensuivit, la bataille
Fut cruelle, mais chaque fois, un détail
Lui revenait, il le tenait de son grand-père
Un geste qu'un espagnol avait fait, un verre
D'une main, il tenait, et en mourant, il levait
Un dernier toast à la vie, il vivait
Son dernier instant, pensant à son fils resté
Sur le continent, sur lequel il pestait
Avant de partir, car il avait pêché
Sans enlever sa casquette toute tâchée

Fabulle  24/10/2012

Isère-Misère

Plus personne ne s'intéresse à toi, Isère
Rivière paisible où le tram s'aglutine
Et personne n'est capable de voir la misère
Qui règne sur ces eaux, feuilles mortes, argentiques

Du siècle dernier, et soleil de reflets
L'autoroute, passant à côté, les hommes
Ne regardant pas leur berceau, les pamphlets
Critiquant ces eaux mortes, imaginez si Rome

N'avait plus son Tibre, ce ne serait plus Rome
Alors Grenoble sans Isère, ce serait la misère
Que l'on peut voir aussi sur les berges, des hommes
Vivent ici, sous la lumière bleutée, l'hiver

Ils le passent ici, au bord de cette puissance
Tumultueuse, mais qui pardonne aux hommes
De leur oubli, ignorance ou de leur indifférence
Laissons l'Isère faire, pourrait-on dire en somme...

Fabulle 24/10/2012

mardi 23 octobre 2012

Déshabillez-moi...

Retirons d'abord les chaussettes, éléments
Inutiles pour ressentir la Terre respirer
Et cette veste, il fait trop chaud aux Caïmans
Pour vivre couvert, j'irai bien errer

Sur ces îles, mais comme je suis à Grenoble
Je rentre dans un chalet, et sans écharpe
Rigole et boit, enlève ma ceinture, passo doble
Torride, au génépi bien arrosé, où est la harpe

Que le poète aurait dû emmener? Faute de notes
J'enlève mon T-Shirt, et me balance au rythme
De la musique, joue à ce qu'on appelle belote
Et perd mon pantalon! Je regarde entre deux isthmes

Ce qui me reste sur le dos. Qu'on me dotte
De vêtements! Je suis bien dépourvu, mais ne suffit
Pas car on me volera bien plus tard ma culotte
Nu finalement comme un poète au public se mit

Fabulle 23/10/2012

Passages cloutés

Toute ma vie, j'ai bien fait attention
De traverser sur les passages cloutés
Chemins déjà balisés, où aucune lamentation
Ne pouvait se permettre, simplement, j'écoutais

Tout ce qu'on me disait, et les appliquais
Car qui pouvait me dire de mauvais conseils
Mais un jour, je suis sorti, ai marché, marqué
Ma route, la poésie devenant mon unique soleil

Et puis la vie a suivi une autre route
Tortueuse et sinueuse, triste et cruelle
Mais tellement belle à la fois, toute déroute
Etait une victoire, la poésie dans les ruelles

M'a emmené, et j'ai vu ce qu'on ne me disait pas
Et j'ai écrit comme personne ne me l'a ordonné
Et ai baroudé, on se retrouvait encore pour les repas
Mais sur ces routes désertes, j'étais à nouveau né

Fabulle 23/12/2012

A se l'apostropher

On se disait toujours rendez-vous dans ce café
Ce Jardin des Hespérides un peu particulier
Où l'on pouvait voler une pomme sans l'effet
D'une contravention, punition ou cage d'escalier

Je faisais là-bas la plonge pour pouvoir payer
Ce que tu consommais, le patron, souviens-toi
Nous avait viré, et nous suppliait de balayer
Finalement pour lui, le ménage, toi et moi

Ça avait bien marché, et puis un jour
Vient l'heure de se séparer, tu buvais trop
Ou je ne buvais pas assez, mais pour toujours
On s'aimera, même si toi, tu préfères la Kro

Mais n'oublie pas toutes ces journées passées
A refaire le monde, à discuter, à philosopher
On aurait peut-être trouver la solution, à ressasser
La vie comme on le faisait, comme on se l'apostrophait

Fabulle 23/10/2012

En rage de poème

Je me suis promis l'insensé, une rage
Insatiable de poèmes, jusqu'à ce 1200
Pour mes 20 ans, voilà un autre âge
Qui commence, l'âge de quitter le rang

De tous ce qu'on a connu, les impôts
Pourquoi pas? Une petite chambre à soi
La cuisine, l'amour, la colère, les dépôts
A la banque, et des factures tous les mois

C'est pour ça que je travaille, il me faut
De toute façon la remplir cette feuille bleue
(Si elle est réellement bleue, tous ces mots
N'ont pas de sens sans avoir vu un tel jeu

De ces feuilles que la France envoie gaiement
A je ne sais quelle période, je ne suis pas encore
Dans les affaires, n'étant moi-même pas dément
Pour redonner tout de suite ce que j'ai comme or)

Fabulle 22/10/2012

Avant minuit

Tout devient possible avant que sonne minuit
Un poème impromptu, un dernier souffle, une prière
Avant qu'aujourd'hui finisse et que se poursuit
La folle échappée du temps, que demain à l'air

Plus chatoyant, plus joyeux, voire euphorique
Mais il ne ressemblera sûrement qu'à hier
A attendre dans des bouchons sur le périphérique
Ou à se saouler devant un match avec des bières

Mais comme minuit arrive, on se dit que cela
Va changer, qu'on est encore maître de notre destin
Ce qui est entre parenthèses paradoxal et là
On touche un fondement de l'humanité, le matin

A beau se lever, on ne veut que voir l'espoir
L'humanité est une optimiste invertérée
Qui jusqu'au bout, décidera d'y croire
Qui se dit, qu'en aucun cas, on le paierait...

Fabulle 22/10/2012

Conscience politique

Avoir tous ces mots qui se croisent entre droite
Et gauche en passant par le centre, et les extrêmes
Je me demande si on a pas créer une boîte
Qu'est cette société qu'on arriverait plus (et même

Qu'il serait impossible) à contrôler, que les lois
Ne serviraient plus à rien, toute la complexité
Empêchant un humain de comprendre de quoi
Il en retourne réelement, impossible de citer

Toutes les conséquences, effet plus ou moins heureux
Sur le travail, chômage, et coût salarial
Alors, il est normal que toutes réformes sonnent creux
Si on ne peut rien faire finalement, le moral

N'est donc pas vraiment au beau fixe, mais si
Vous voulait un espoir, ce sont les progrès de la science
Qu'ils soient physiques ou humains, le messie
Pourraient arriver par là, soignons-en notre conscience

Fabulle 22/10/2012

dimanche 21 octobre 2012

Pour si peu...

Une pièce de vingt centimes égarée, tombée
Sur le trottoir, cette jeune lycéenne qui la ramasse
Et cette israélienne qui revient, qui succombait
Car une pièce lui manquait, et ce qui se passe

Est horrible, elle s'était baissée, l'auto l'a pas vu
Elle a traversée, l'auto l'a fauchée, elle meurt
L'automobiliste était palestinien, garde à vue
Et petits papiers dans les journaux locaux, l'heure

Tourne fatidiquement vers son terminus, car
L'oncle de cette israélienne fait son envolée
Vers la vengeance, se dirige vers le mur, Lazare
Aurait pu se relever, pas les victimes, à la vie volées

Les palestiniens s'insurgent contre l'attaque
Et les violences reprennent de plus belles jusqu'à
Ce missile lâché, explosé, nous voilà dans le cul-de-sac
Si encore en pouvait faire marche arrière, si un déca

On aurait pu encore tranquillement déguster
Mais la guerre a commencé, ils voulaient une terre
Ils allaient la détruire, car chez tous ont suscité
Le choix d'un camp, au lieu de la paix, de mes chers

Terriens que j'aimais, les États-Unis ont choisi
La Chine avait choisi l'autre, une bombe a éclatée
Nucléaire, je ne sais plus dans quel pays, voici
La fin, mes amis, une riposte et fini, voici daté

Notre enterrement. Game Over, l'homme
A assez joué! Alors j'ai décidé d'un ton pompeux
D'interpeller cette lycéenne, ne ramasse pas, môme
Cette pièce, ça serait bête de mourir pour si peu

Fabulle 20/10/2012

jeudi 18 octobre 2012

S&M

50 : Nuances de gris, voici le titre
Qu'aurait pu choisir un auteur pour décrire
Ce si beau département, la Manche et les litres
De pluie qui tombe quotidiennement et pire

Si on parle du vent, des nuages et du froid
Mais sachez que j'ai découvert pire: Grenoble
Où tout cela se réunit joyeusement, les rois
Du temps sont contre moi, si ces nobles

Prenaient le temps de descendre, ils verraient
Qu'il est grand temps de changer le temps
Ou alors cela viendrait-il de moi? Et si j'errai
Volontairement dans ces contrées, maso à mi-temps

Et sado, à inviter les gens à venir découvrir
Là où j'habite, où le temps, au rendez-vous
Fait sa petite affaire, et fait vite déguerpir
Tous mes amis en manque de soleil et de mérous

Fabulle 18.10.2012

Quelles bonnes pâtes!

Je n'aurais jamais cru être pâtes à ce point
Mais je sais pourquoi, la flemme qui m'aime
Car je n'y peux rien, ça me prend de loin
Et ne me quitte plus, tout ça quand vient le dilemme

De savoir quoi manger, de savoir quoi préparer
Alors une foultitude d'idées compliquées traversent
Mon esprit, et l'heure tourne, le temps s'est barré
Et les pâtes deviennent la solution qui me reste

Tortellinis, farfales et raviolis, spaghettis
Boccolini ou macaroni n'ont plus de secrets,
Pour moi, chef cuisinier (de l'esprit), bon appetit
Bien sûr, que je me souhaite car qui crée

Sa cuisine a du mal à la critiquer soi-même
Et il se force à tout manger pour ne pas gâcher
Son propre travail, car on ne peut effacer les blêmes
Ratés alimentaires, ceux-ci, je dois tous les mâcher

Fabulle 18/10/2012

mardi 16 octobre 2012

Actualité maîtrisée

On parle de couacs en série... Je ne trouve pas
L'actualité est maîtrisée, tenue, toujours
A l'avenante, et en continue, jusqu'au repas
Et pendant aussi, même après, et ça, chaque jour

Et même la nuit, mais pourtant le dérapage
En info n'existe pas, enfin presque, qu'il vient
Le temps des unes qui font vendre, les pages
Peut-être racoleuses, ou bien l'absence de lien

Avec l'actualité qui devient même un sujet de discorde
Alors que faire dans notre société ultra-journalistique
Arrêter de voir, d'entendre et de lire, autant une corde
Prendre tout de suite dans ce cas, ou bien la poétique

D'Aristote, Rimbaud ou Hugo, vous pourriez suivre
Car vous découvririez qu'on peur arrêter le temps
(Et pas seulement que le beau) avec un livre
Ou un poème bien senti sur les avis omnipotents

Fabulle 16/10/2012 

dimanche 14 octobre 2012

Une moue du passé

Je me suis vu, pas dans une glace, un reflet
Mais dans quelqu'un, qui était dans un magasin
Et où j'étais, évidemment, et tout un volet
De ma vie s'est ouvert quand j'ai regardé mon voisin

De rayon, c'était un lycéen, enfin, je pense
Qu'on avait emmené ici, apparemment de force
A la recherche de vêtements, mais c'est l'errance
Qu'il ambitionnait et non un jean atroce

A ses yeux. Dans cette moue, je me suis reconnu
C'était moi, il n'y a pas si longtemps qu'on me traînait
Dans de telles friperies, où la mode me mettait à nu
Car aucun accoutrement, déguisement me convenait

La morale de tout ça, s'il y en a une est
Que j'aurais dû l'approcher, lui dire de sourire
Car bientôt, il sera fier d'aller dans des allées
D'une boutique pour vivre joyeusement et médire

Fabulle 13/10/2012

samedi 13 octobre 2012

L'orage s'abat sur moi

L'orage, tel que l'on peut l'imaginer
Résonnant dans la montagne, fatal
A certains égards, il a foudroyé Monet
Le peintre, bien sûr, et un poète léthal

Ce poète, c'est moi, Zeus m'a pris en grippe
(Qui ne me quitte plus, par ailleurs) et m'envoie
Sa colère sur moi, moi, modeste Philippe
César ou Louis, qui révolutionne les émois

Et c'est bien là qu'est tout le problème
Je joue sur le terrain de chasse de Zeus
Qui des Léda, Europe ou Io, disait qu'il les aime
Mais pas plus que moi, car les hommes, ceusses

Qui croit en l'amour sont peu, alors dieux et moi, c'est
Plus qu'une longue histoire, c'est un poème
Une relation fraternelle qui m'accordent cet essai
Si j'étais Dieu, l'humain, faudrait-il que je l'aime?

vendredi 12 octobre 2012

Désormais, je sais...

21 décembre 2012, une date qui fait frisonner
Et à juste titre, je n'aurais pas encore trouver
Mes cadeaux de Noël pour mes parents, achever
Des courses, il me faudra avant que je puisse rêver

Au pied du sapin. Mais bien sûr dans cette date
Vous ne voyez pas que cela, oui, la fin, mes amis
Mais on se trompe, je le crains, si l'on gratte
En dessous, la vérité est si belle, qu'une momie

Se réveillerait pour applaudir de ces mains millénaires
Le secret du 21, c'est la vie, son début
Plus particulièrement, on regarde la première
Du vivant, comment cela commença? D'un zèbu!

Car le vivant est né parce que je suis né
La vie n'est que l'affaire d'un voyage dans le temps
Un homme y déposa la première cellule emmenéé
Dans les abysses du monde, la vie rentre dans le rang

De notre histoire. Et la boucle bouclera
Le temps est bien un cercle, je vous le disais
Et on revivra, dinosaures, grottes et dieu Ra
Empire, foi et révoltes, tout comme dans les musées

Fabulle 10/10/2012

dimanche 7 octobre 2012

Le plus et le moins

A quoi tient une réputation? Aux médias
Aux faits, aux victoires ou aux défaites?
Sûrement un mix de tout ça, qu'on dédia
A des attachés de presse, mais preuve est faite

Que ce qui se fait, se sait, et qui oeuvre
A l'actualité, au questionnement, au regard
De tous, alors paris, trucages et manoeuvres
Sont désormais la hantise de tout hagard

Mais ce que les gens veulent est la vérité
Et faux semblants ou grande réalité
On ne distingue plus le vrai du faux
Et tout cela contribue à la montée de l'échafaud

Alors comment conclure, ces champions du monde
Qui jouent avec le plus et le moins, mais la ronde
N'a plus qu'à tourner, les rêves s'évadent
Quand on grandit, on se retrouve dans la panade

Fabulle 07/10/2012

mercredi 3 octobre 2012

Le prix de l'angoisse

Naufragés d'un soir, ce paquebot téméraire
Coule dans l'eau, et trouble est l'angoisse
Celle des passagers qui ont peur que cette mer
Soit meurtrière pour eux, et s'ils avaient la poisse?

Mais maintenant,c'est devant les tribunaux
Que les peurs se font et défont, un prix
Qu'on cherche à calculer, des originaux
Qu'on brade, des traumatismes pour qui périt

Pas physiquement, mais mentalement à Giglio
Mais je n'ai pas la tête à marchander la vie
Quand on vient de l'enlever trop tôt
A deux hommes, qui magnifiaient la vie

Et qui étaient un modèle pour certains
Mon angoisse: que cela ne servent à rien
Et ça n'a pas de prix pour moi, demain
Doit servir à faire ce qu'ils faisaient: le bien...

Fabulle 02/10/2012

Si la vie était comme ça...

Si la vie était une longue romance
Un amour rencontré dans une laverie
Des balades sur des berges d'errance
Des défis qui fait que de la vie, on rit

Une tragédie quand vient la séparation
Une multitude d'émotions que les mots
Ne suffiraient pas à décrire, une altercation
Entre joie et tristesse, ou comme la démo

D'un jeu vidéo, une vie qui se joue
Ou bien un accélérateur de rencontre
Qui revitalise l'imagination, ou un rajout
D'intensité, d'esprit, de beauté à l'encontre

De tous stéréotypes humains, ou une espèce
Toute réunie, une économie sans complexe
Une science au service de toute messe
Ou une spiritualité tourné vers le sexe

Fabulle 02/10/2012

dimanche 30 septembre 2012

La politique, cette grande indicible...

Promis, je ne dirai rien sur l'augmentation
De la TVA, des salariés ou bien de la CSG
Et encore moins sur l'économie, captation
Télévisé oblige, je ne ferai que singer

Des économistes qui n'y connaissent rien
Mais je vais vous dévoiler mon budget
Certes, il est encore incomplet, mais il vient
Le temps de la transparence, et Langlet

Pour le citer, n'aura pas réussi à éclairer
Mes vaines lanternes sur la fiscalité annoncée
Les héros de l'histoire aussi se sont avérés
Bien obscurs, voire abscons pour prononcer

Les mêmes paroles mais sans actes
J'en ai peur, il ne font que prendre date
Et je n'y verrai plus rien avec ma cataracte
Mais je vois là tout le pouvoir d'une cravate

Fabulle 27/09/2012

Jusqu'à ce que le nom s'efface

Saint-Roch a encore bien des mystères
A me livrer, mais un m'intéresse profondément
Celui de l'avenir, de la réécriture dans la terre
De la mémoire transmise, de pleurer un dément

Car qui se souviendra de moi quand le nom
Sera effacé! Qui osera regraver mon patronyme
Si jamais quelqu'un estime que mon nom
En vaille la peine! Serait-ce donc un pantomime

Curieux qui se baladait comme moi entre les tombes
Ou bien un étrange universitaire ayant tombé
Sur mon œuvre par hasard, ou en catacombe
Un archéologue soucieux qu'un torse bombé

Puisse avoir le droit à une certaine postérité
Ou bien un politique voulant se contenancer
En vue d'une échéance, ou une municipalité
Fier de son enfant, de son poète insensé

Fabulle 23/09/2012

dimanche 23 septembre 2012

Mais où suis-je?

A côté de moi, un cimetière, France 3 Alpes
Et un hôpital! Mais je me sens loin de chez moi
Qu'ai-je donc fait à pied, crains-je le scalp
Dans cette région hostile? Ou bien l'émoi

Que suscite la venue d'un étranger est si forte
Que l'on m'épargnera? Je ne sais pas où je suis
Mais il faudra bien que je sorte de là, l'escorte
Que j'ai demandé n'arrivera pas, et je fuis

De la péri-urbanité pour le centre ville
Cependant, d'un dernier problème, il me reste
A m'affranchir, par quel pont rentrer, l'idylle
Que fut cette promenade, oubliée, un zeste

Seulement de cette aventure sommeillera
Dans mon cerveau endolori, la civilisation
Elle est où, demandais-je à une prêtresse de Ra
Un comble, quant on a choisi la course d'orientation

Fabulle 23/09/2012

Et si c'était elle?

Dieu serait donc t-il si cruel? Je n'ose
Le croire tellement l'affaire serait grosse
Mais si c'était elle, alors toute ma prose
Serait vaine, si je ne distingue la vraie d'une fausse

L'amour propre du poète remis en cause
Je m'en vais badiner, essayer de retrouver
Celle que j'aurais pu aimer, mais si j'ose
Sortir en roller, le temps se joue, et trouver

Parmi tous ces gens, je rentre, la mission échouée
Comme moi, sur une plage de pleine nuit
Seul à chercher ces grains comme une bouée
Seule celle-ci pourrait me sauver de l'ennui

Car il y en a toujours un, elle est partie
Disparue peut-être, quel jeu du sort
Que cette histoire d'amour, la répartie
Finie, Dieu, je veux la revoir, encore...

Fabulle 22/09/2012

samedi 22 septembre 2012

Et si ça venait du futur?

Les contingences de l'histoire sont parfois inexplicables
L'apparition de la logique qui façonne nos raisons
N'est qu'un incroyable mystère, cette logique implacable
Qui me caractérise me fait dire une chose, les saisons

D'inspiration, de génie de l'histoire n'ont qu'une seule cause
Un poète égaré dans le temps, venu de notre temps présent
C'est-à-dire du futur pour nos ancêtres, et because
Qu'on était là qu'ils ont pu inventer l'embarasant

Objet de leurs découvertes. L'homme se suffit à lui-même
Car il a créé en remontant le temps tout ce qu'il connaît
En l'apprenant à ceux qui l'ont découvert, et j'aime
Cette ambiguïté toute humaine, où tout est né

Parce que dans le futur, on existerait, mais alors
Une question se pose, que doit-on enseigner aux ancêtres
Comment doit-on modifier l'histoire pour que l'or
De l'humanité se transmette, tout est affaire de peut-être

Fabulle 21/09/2012

Ethique (et toc...)

Je ne savais pas qu'un gouvernement
Pouvait être aussi rapide, les cours
De morale étaient donc ici, le dément
Que je suis en avait bien besoin, et le tour

Valait bien le détour, déjà Aristote
S'invitait au débat, l'amphi accueillit Platon
Pourtant avec froideur, il se disait en litote
Qu'ils avaient échappé à la mort avec un bouton

Accepter l'Ensimag et éviter la philo
De prépa qui a pour thème la parole
Mais il n'avait sûrement pas prévu que l'eau
Allait suivre son cours, et qu'en crawl

Il fallait nager pour apprécier l'éthique
(Et pas celle uniquement de Nicomaque), de tous
Ce qui nous réunirait soi disant, la tragique
Liberté qui nous guiderait, nous, les jeunes mousses

Fabulle 21/09/2012

vendredi 21 septembre 2012

Nos pères, qui êtes aux cieux...

J'ai réussi à faire de la semoule au diner
Un grand exploit car on patauge dedans
Et pour preuve, ces manifs qui sont menées
Contre un film abject, les accusés, au banc!

Mais on ne peut pas censurer, pire ce serait
Mais doit-on l'afficher en première page
De Youtube pour le nommer, ça ne casserait
Rien de le cacher à moitié, ça peut être sage

Car toute œuvre qui engendre la violence
N'a de place que si celle-ci se justifie
Mais comment peut-on justifier la violence? Démence
Vaine que je me propose d'escamoter et se fie

Non plus à la raison mais à mon coeur
Car nous avons tous ceci en commun, j'espère
Que ça s'arrêtera, car ça ne changera rien, l'heure
Continuera de tourner, n'est-ce pas, nos pères?

Fabulle 18/09/2012 

mardi 18 septembre 2012

Reprise de la Bastille

Tradition française par excellence, apprise
Par des générations d'écoliers, la prise
De la Bastille est un rêve français
Auquel je participe, à s'élancer

Dans cette ascension démocratique, mais physique
De la voie royale sans un téléphérique
A l'ancienne, quoi; pour reconquérir les hauteurs
Et retrouver les grands que j'aime, les auteurs

Qui ont fait vibré cette révolution, mais aussi
Les hommes,qui gravissent des monts, le souci
Pour se libérer de ce qui paraissaient des chaînes
De montagnes, pourrai-je ajouter, et j'enchaîne

Le miroitement de la verticalité par la descente
A grande vitesse, escaliers vertiginaux, et lente
Fut l'angoisse de chuter, comme tous, elle hante
Les rénovateurs, moi, et ma plume cinglante

Fabulle 17/09/2012

samedi 15 septembre 2012

Musée de Grenoble

Deux choses: Un : arrêtez, Deux : arrêtez
Mais ces deux choses ne se rapportent pas à la même
Chose, la première est d'ordre ludique, l'été
Presque fini, les cerveaux n'ont pas besoin de lemme

Pour fonctionner, donc ne mettez pas les réponses
A votre œil d'expert, mais bon, je vous comprends
Cela aurait été difficile, les peintres en quinconce
Aurait été impossible à repérer, alors j'entreprends

Un mea culpa sur ce point là, mais deux
Et là, pas de ma faute possible, l'art abstrait
Plutôt un certain type de cet art, art laideux
Ce Monochrome soi-disant sensible, l'attrait

Que je porte pour cet art est pour le moins
Inexistant, ça ne sert à rien, déjà fait
Mais pour le reste, quel régal que de voir loin
Et presque seul ces grands maîtres, quel bienfait!

Fabulle 15/09/2012

Faire semblant

Le temps d'un instant, une bibliothèque égarée
Dans le temps, la vie, ou d'étudiants, je me trouve
Dans l'irréalité, lire les plus grands, me marrer
Devant le sacré, faire semblant d'étudier, j'ouvre

Ma séance d'imposture, je voulais voir si feindre
La faculté était possible, on me croit littéraire
Ai-je trompé mon monde, rien n'empêche de geindre
Dans des rayons désertés, à cela, mon coeur se serre

Car on peut être poète, je me nomme comme ceci
Mais sans connaître les autres, qu'advient-il de la poésie
Elle n'avancera, ni ne reculera, le poète indécis
S'essaiera à ce qui a été fait, voilà l'amnésie

De ce peuple qui oublie qu'on doit évoluer
C'est dans l'ordre des choses, et donc de me cacher
Moi, le scientifique de service, dans une vie diluée
De recherches poétiques, de mots mille fois mâchés

Fabulle 14/09/2012

jeudi 13 septembre 2012

L'île, tu l'aimes ou t'y restes

Il y a des îles où vous savez que vous allez
Crever, et c'est sur une telle île que j'ai échoué
Avec mon radeau piqué sur le Concordia coulé
J'ai nagé beaucoup, et puis Diable soit loué

Une plage déserte est arrivée, le soleil brûlait
Je savais que j'allais y rester mais une foi
Venue de je ne sais où, d'un Robinson acculé
M'a fait survivre ici, moi comme seul roi

Mais quand on n'aime pas, on compte les jours
Qui vous sépare de la faim, la fin vous surprend
Au détour d'un palmier, noix de coco, bonjour
Le danger, je l'ai frôlé de près, mais apprends

Que je suis encore là, à éviter la mort
Comme un chat, et par l'idée que cette bouteille
Me sauverait, arriverait à un ivrogne qui dort
Quelqu'un serait qu'un homme existe sous le soleil

Fabulle 13/09/2012

Boire et déboires

Des jeunes débraillés, s'allant se saouler
S'amuser soi-disant dans des rêveries diluées
De rancœur, d'oubli et de peur de crouler
Sous l'adulescence, comme si rien n'était joué

Mais les dés sont pipés dans la vie, on a beau
S'instruire, se cultiver, négocier ou travailler
On ne sera qu'une ombre, un coup de rabot
Dans une dette qu'on n'a pas fête, allez

On va oublier tout ça, je vous dis, on est là
Pour ça, si j'ai bien compris, mais ma mémoire
Est celle d'un roi baudelairien, on en est là
A la fin et au départ, et aucun grimoire

Ne nous offrira la formule magique, et je cherche
Dans touts les bouquins, mais il faut croire
Que la solution est en nous, ils sont de mèches
Avec Dieu, et il va voir ce que je vais boire

Fabulle 13/09/2012

Le piège de mon ombre

La nuit, mon ombre s'en va, je le savais
Mais je ne savais pas ce qu'elle faisait
Normal, je dormais, mais j'ai décidé
De la suivre pour voir quelle était son idée

C'était une nuit noire, je m'en souviens
Il était deux heures du matin, je me leva
De mon lit, chercha à côté de moi, rien
Je décidai de m'habiller, mais on m'enleva

Toutes mes affaires, je dus sortir nu
Pour suivre mon ombre dans les rues
Mais je tournai aussi bien à droite
Qu'à gauche, aucune trace d'elle, soite

Mais je vis par contre une voiture avancer
C'étaient des policiers qui étaient bien étonnés
De trouver un homme nu dans la rue, j'ai renoncé
A me défendre, mon ombre avait finalement gagné

Fabulle 12/09/2012

lundi 10 septembre 2012

J'ai perdu mon imagination...

Les lucioles m'ont joué un bien vilain tour
Elles m'ont enlevé toute mon imagination
Et dire que ce sont elles qui faisaient ma réputation
Alors depuis, je vis dans l'espoir qu'un jour

Ces petites bêtes me redonnent ce talent
De conter de courtes poésies, de courtes vies
Que je puisse enfin renaître, moi, l'humble avis
Que je pose sur l'homme, seul et bringuebalant

Peut-être ai-je perdu ma légitimité?
Devrais-je sortir du circuit, l'anormalité
Qui me représente se serait-elle envolée?
Je ne sais pas, mais dîtes que je suis désolé

A ces lucioles que j'ai inventées, la folie
Me reviendra peut-être finalement, mais trop
De peut-être me tuera, ce serait un délit
Que de s'arrêter, mais ça va, j'en suis accro

Fabulle 09/09/2012

samedi 8 septembre 2012

On ne sait que trop aimer...

Laisse retomber ta colère, c'est cruel
Je sais, mais ne lui en veux pas, je t'en prie
Il n'avait pas le droit, mais qui ne crie
Quand rien ne va, sache que tu es belle

On dit parfois qu'il ne te méritait pas
Je ne sais pas, on ne peut connaître l'amour
Relâche-toi, on ne peut aimer toujours
C'est impossible de vivre sans un faux pas

Sache que je suis là, je ne partirai pas
C'est tout ce qu'il te faut savoir de moi
Oublie le poète, oublie ce que je crois
Tu peux t'appuyer sur moi, et ton tracas

S'envolera, laisse-toi bercer pas ma voix
L'amour, c'est simple, du moins en apparence
Mais le coeur a ses secrets, ses carences
Qu'une simple amourette, à la face, nous renvoie

Fabulle 07/09/2012

vendredi 7 septembre 2012

Un thé, vous dîtes?

Malheureusement, je n'ai pas bu que ça
Pendant cette soirée, je dois bien l'avouer
Mais celui-ci aurait été bienvenue là-bas
Gardez les idées claires, et secouer

Les préjugés cachés dans nos têtes
Alors j'ai arrêté un moment pour voir
Arrêter de se balancer au son de la fête
Arrêter le temps et simplement regarder le noir

Et j'ai vu de s choses incroyables, insensées
Perdus à tout jamais dans l'abîme de la vie
J'ai vu des souvenirs qui seront improvisés
A tête reposée, j'ai vu l'ombre de l'homme, avis

A partager, j'ai vu se débattre des forces obscures
Earl Grey contre Daarjeling, lait contre citron
C'était beau, et je suis resté, sorte de cure
Infusion d'idées pour un poète qui ne tourne pas rond
                                            
Fabulle 07/09/2012

L'amphi veille

Festival de couleurs, l'amphi veille
T-shirts marqués pour que les esprits le soient
Folie douce, le moment où tout s'enraye
Pour le bonheur de tous, à ça, j'y crois

Ce sont les nouvelles communions modernes
Où jeunes scientifiques se réunissent, avancer
Coûte que coûte, oublier l'hydre de Lerne
Financier, soyons Hercule, pour amasser

Honneurs, Nobel ou Médaille Fields et même
Ai-je appris qu'il existe un prix Turing
A ne pas confondre avec le prix Tunning
Ça n'a rien à voir, quoique, chacun aime

Sa spécialité, boosté sa bécane
Et dans cet amphi, à la veille de demain
Se cache peut-être un prix à portée de main
Et dire que je participe à toute cette manne!

Fabulle 07/09/2012

mercredi 5 septembre 2012

Tout un programme

Tout ce que je sais, la machine le saura
Et les autres le sauront, la machine sera là
C'est comme ça que ça marche, on créera
Tout un savoir virtuel, un immense koala

Qui mangera des connaissances pour eucalyptus
L'homme le nourrit, l'ordi est un être paresseux
Mais peut-être dangereux, sera-t-il notre Brutus
L'homme peut-il être un empereur heureux?

Mais je fantasme beaucoup comme toujours
L'ordi peut-il me comprendre, je ne me comprends
Moi-même, mes poèmes de ce jour
Sont-ils codés par un homme plus grand?

Toutes ces questions, je me les pose forcément
C'est peut-être, pour cela que cette voie
M'était destiné, allier poésie carrément
A la machine, drôle de défi, mais j'ai la foi

Fabulle 04/09/2012

J'étais cuit d'avance

Aujourd'hui, j'ai mangé, ça peut faire rigoler
Mais ce n'était pas gagné, on peut penser
A ceux qui ne le peuvent pas, et voler
Peut devenir obligation parfois, et panser
Ses blessures, sa faim, est aussi difficile
Que de survivre en ces sociétés hostiles

Mais si je reviens à moi, en bon égoïste
Que je suis, j'ai réussi à faire cuire
Un bout de viande, des pâtes simplistes
A peu près mangeables, une victoire pour luire
Sur le palmarès de l'autonomie humaine
Sur l'Everest de sa vie, qui loin nous emmène

Je n'aurais jamais cru que je serai cuit
Au bout de trois jours, un besoin
Se fait ressentir, la variété, que aujourd'hui
Soit différent d'hier, mais je reviens de loin
Au niveau culinaire, demain sera mieux
J'améliorerai mes recettes en ce haut lieu

Fabulle 04/09/2012

samedi 1 septembre 2012

Les anges n'ont pas de portable

Mais chose importante, elles font des courses
Heureusement, car sinon comment le poète
Pourrait-il les rencontrer, bon sa bourse
Est à la fin un peu plus dégarnie, mais ne prête

T-on pas aux anges un sentiment d'extase
C'est de celui-ci que je fus parcouru
Quand je vis cet ange et son caddie, j'eus cru
Ceci impossible tellement cette vision embrase

Toutes les idées que j'avais de la beauté
Et signe du destin, elle venait d'acheter
La même valise que la mienne, cet été
Et plein de surprise, destiné, mais raté

Car malgré toute l'envie du monde
Les anges sont inaccessibles, la vérité
Cruelle, elle ne captera pas mon onde
Car sans portable, je ne puis la recontacter 

Fabulle 01/09/2012

mardi 31 juillet 2012

Néo-impressionnisme flamboyant

La vision de Saint-Lazare est pour le moins saisissante
Lumières dorées sur fond de verres embrasés
Trains glissants dans la pénombre bleutée qui hante
Cette gare aux mystères bien gardés, cadenasés

Ces louves tapies dans les galeries sont en reines
Prêtes à mordre le voyageur égaré, le Romulus
De l'histoire, tout recommencera, elles les savent, l'arène
Est prête, mon train aussi, je descend au terminus

Je ne vous raconterai pas l'épisode des chauves-souris
Tigres du Bengale ou araignées diurnes, gargouilles
Vivantes, cordes vibrantes, eau qui se nourrit
Robinetterie invisible, eau qui se mouille

Saint-Lazare s'échappe à ma vue, où vas-tu?
Mon cœur se balance de ce néo-classicisme
Ou néo-gothique, ma tête s'embrouille, elle se tue
A voir l'invisible, à voir au-delà de mon cynisme

Fabulle 20/07/2012

Ma dernière escapade

Le soleil couchant, le train roulant, l'Ouest
Que des choses dont je me rappellerai, j'ai fini
Pour cette année comme on dit, reste
La conclusion, le dernier voyage, l'ennui

Je vais dépasser le soleil, je décale le temps
La célérité d'Einstein overrulé par l'arbitre univers
Je cherche désespérément, déclare la mi-temps
Récupère pour de bon, et finit ce vers

J'ai pas mal voyagé, il faut dire que le Dr Oraux
M'a dit de me dégourdir, et Paris s'éloigne
Et s'en approche inexorablement, tous principes moraux
A découvert, comme mon compte, il faut que je joigne

Ma douce aventure, je t'éclabousserai dans une piscine
Camping trois étoiles, ce sera mon Koh-Lanta à moi
Sache qu'à la fin, je sais que tu gagneras, que je dîne
Pour la dernière fois, avant de passer à l'autre mois

Fabulle 20/07/2012

J'ai du nez pour ces choses là!

Ce n'était pas la mer Rouge ou Göttingen
Quand mon nez s'est manifesté! Une vague rouge
A déferlé des bancs de Centrale Paris, je bouge
Et suit le mouvement, voit enfin un gentlemen

Sur la porte d'un couloir! Pas le temps de réfléchir
Et c'est bien le problème que de ne pas le résoudre
Quand mon nez n'en fait qu'à sa tête, il faut recoudre
Et cette charnière d'un bout de chiffon, l'envahir

Ce grand dadais, il se défend, tape sur ce mur
De papier. Que faire? Continuer à bosser
Je passe dans cinq minutes, je casserai ce nez
S'il le faut, même s'il saignerait plus, c'est sûr

Quand la bataille se termine, les deux fatigués
S'arrêtent de panser? On compte les blessés, un nez
D'un côté, une sale note de l'autre, l'air étonné
Je fais l'incompris, mais mon nez sera toujours aux aguets

Fabulle 20/07/2012

dimanche 15 juillet 2012

On the rail again

Me revoilà de nouveau sur les routes, euh, sur les rails
Je continue mon petit bonhomme de chemin ferroviaire
Et dans cette quête d'oraux, on se retrouve solitaire
Et je regarde par les fenêtres mon rail, je baille

Car c'est fatiguant tout cela, je n'ai même pas
Le temps d'écrire ce fameux poème qui mijotait
Dans ma tête depuis un moment, j'ajouterai
Des galères de trains supplémentaires, mais j'ai pas

Le droit d'en parler, je suis sous contrat
Avec la SNCF, elle me paye pour mes poèmes
Surprenant comme vous savez combien je les aime
Qui chatie bien, aime bien, on comptera

A la fin! Et de plus, ils m'ont remis sur les rails
Comme quoi, ça aurait été bête de descendre
A cette station de métro, et de vendre
Mes poèmes aux passants, une vie à crier à Raspail

Fabulle 13/07/2012

jeudi 28 juin 2012

Two seuls

On n'était plus que deux dans ce boarding school
Mais c'était hier, et aujourd'hui, légèrement différe
Je suis seul, même si je crie, ce n'est pas cool
Car qui me répondra? On se croirait en hiver

L'hiver où tout le monde fuit. Ou plutôt l'été
Le taupin heureux de batifoler dans les champs
Et moi qui reste, seul, à garder, hébété
Cet internat où la vie a foutu le camp

Seul, je puis maudire le monde, personne
Ne me contredira, même pas la marquise
Sa chambre est vide, j'ai vérifié, un trombonne
A peine ai-je retrouvé, mais même cette exquise

Action que de réveiller les gens ne servirait à rien
Je suis alone, help me, send me the world
SOS! Bon, je vais réviser, car seul Fabien
Sera rester jusqu'au bout, nobody in this world

Fabulle 19/06/2012

dimanche 17 juin 2012

Demain, j'envisage de vivre

C'est ridicule de ne pas l'envisager!
Extravagant, si le peuple connaît ce mot
Ou suicidaire, si la tendance au messager
Mortel, par e-mail, lettre recommandé, ou démo

Vidéo, est bien celle que je perçois. Triste
Aurait pu être notre société, mais l'homme
Est par nature amusé de sa vie, optimiste
Je ne peux mourir demain, c'est le syndrome

De l'insouciance de l'homme! J'ai vécu hier
La suite logique est de vivre, voire survivre
Si l'on a encore un instinct, si décrié
Peut-il être, celui-ci nous sauvera, histoire à suivre...

Fabulle 15/06/2012

Le changement, c'est tout de suite

Une séparation: brutale, nette, mais avec bavures
Des gens pris, d'autres admissibles, d'autres non
Tu y es? Moi oui, moi non, toutes ces aventures
Qui se terminent par une note? Alors, y a ton nom?

Je suis triste et à la fois heureux, désemparé
Par le manque de succès, tranquillisé, un petit peu
Mais réellement peiné pour ceux qui sont à l'arrêt

On se dit que les concours ne sont pas une fin en soi
Mais on se trompe, on le sait. Notre avenir se joue là
X, Centrale, Mines ou CCP, quoi qu'il en soit

J'aurai un concours, peut-être pas à mes pieds
Et on se retrouvera, c'est certain, mais quand?
Sûrement demain, même si l'on sait qu'il nous sied
Parfois d'être ici, parfois de perdre son temps.

Fabulle 13/06/2012

dimanche 3 juin 2012

No vampires!

Les vampires n'ont plus le droit de prendre le train
Car un contrôleur m'a bien dit qu'il ne fallait pas
Mettre ses pieds au plafond, sur le train
Est même marqué: No vampires!, car vous savez

Tous les vampires sont anglais. Du moins
Ceux-ci le comprennent, pas compliqué d'apprendre
Une langue quand on a l'éternité! Alors loin
D'imprimer une lettre de plus, la SNCF, de prendre

L'anglais sur cette affichette a bien fait
Mais rappelez-vous aussi qu'il ne faut pas
Poses ses pieds autre part que sur le sol, si fait
Que les araignées, lézards, acrobates n'ont pas

Pour autant droit de prendre le train, il faut mettre
Les pieds par terre, qu'advient-il des autres
Qui n'ont pas que leurs pieds pour marcher, l'être
Humain pourrait voler, le train ne serait plus nôtre

Fabulle 01/06/2012

Tout ceux qui m'aiment...

Pour ceux qui ont peur de notre France, je rappelle
Que je suis ouvert à toutes propositions! Je peux
Aussi bien aimer les racistes que les tractopelles
Les intégristes aussi bien que les fous amoureux

Car même s'ils se trompent, et parfois gravement
Cela n'en reste pas moins un homme, oh, j'entends
Déjà toutes les supplications, les gouvernements
De droite, de gauche, d'extrême n'auront pas le cran

De m'aimer, mais qu'importe, je les aimerai
Peut-être pas tous de la même intensité
Mais qui a dit que la haine était et serait
De l'amour? Je ne sais plus, je déteste l'humanité

Ah là, tout le monde me détesterait, j'aurais
Remporté l'unanimité, serait par tous
Aimer, qu'elle est belle la vie, je verrai
Plein d'amis au paradis, je vous y verrai tous!

Fabulle 01/06/2012

Radio courtoisie

Et nous accueillons tout de suite, Marie-Jo
Éminente spécialiste de l'économie planétaire
Qui va nous parler de tout et de rien, c'est bien jojo
Tout ça, mais je lui laisse la parole, on air!

Ah?! C'est à moi! Ok! Alors bonjour, chers auditeurs
(Euh, Marie-Jo, ça ne sert à rien, on n'en a pas
Euh, d'auditeurs!) Alors, l'Europe se meurt
La Chine se traîne, les States nous mentent, je sais pas

S'il y a quelque chose à rajouter, mais sinon
Lisez mon bouquin! Merci Marie-Jo, pour ceux
Qui nous suivraient, je précise que le nom
Des States définit les États-Unis, et sur ce

Je passe la parole à Père Joseph, le pèlerinage
S'est-il bien passé? Oui, mais il a fait beau
Alors imaginons s'il pleuvait, une pluie sage
Nous aurait rafraîchi, mais cela aurait été de trop

Fabulle 01/06/2012

Et ben c'est gai

Papa, maman, je dois vous dire quelque chose
Ah, il doit y avoir une histoire de femmes
Là dedans! Avant que l'on découvre le pot-aux-roses
C'est plus pour les hommes que ma flamme

Brûle! Quoi, tu es pyromane? Je le savais
A te voir brûler toutes ces lettres dans la cheminée
Non, non, je ne suis rien de ça, je vais
Tout vous expliquer, j'aime les hommes, et René

René, ton grand-père? Nous aussi, on l'aime bien
Mais pas besoin de tout ce cérémonial pour nous le dire
On te comprend, tu sais! C'est toi qui ne comprends pas bien
Je suis gay! Ah, tant mieux, j'avais peur de dire

Quelque chose qui te vexerai, mais puisque tu es content!
Je n'ai plus rien à craindre! Quoi? qu'est-ce que tu dis?
Oh non, tu t'es encore mépris, j'ai pas le temps
Je dois y aller! Bon, ben, je vous le dirai samedi...

Fabulle 01/06/2012

dimanche 27 mai 2012

D'où parvient le scandale

Festival de Cannes, Cérémonie d'ouverture
Esprit acerbe, on me confia l'écriture
De ce discours d'adieu à mon anonymat
Devant les stars, la célébrité, on me blâma

Mais il m'en faut plus pour me faire peur
L'heure de débuter, j'avançai, twitter
Avec moi, j'ai choisi l'animation Nikos
La moderne, et des photos au pathos

Il n'y a qu'un pas, on ne s'est pas ennuyé
Et c'est ce qui n'a pas plus, essuyer
Les siestes cérémonielles, la tradition
Rompue, par cet olibrius de direction

Je leur avais diffusé mon Very Bad Trip
Diapos équivoques sur ce qu'est un VIP
A Cannes, car du bout de la nuit
Au cinéma, je fais la fête donc je suis

Fabulle 26./05./2012 

La vérité

Au soleil couchant, j'irai crever l'abcès
L'heure de la révolte a sonné, j'irai
Bravé les rayons dorés pour révéler les excès
De nos rois, dévoiler l'ignoble vérité

Je partirai demain, dès l'aube, traverser
La blanchie des marais, j'irai porter
L’infâme désillusion royale, m'immiscer
Dans les jeux du trône, et c'est mortifié

Que j'énoncerai cet affreux dictat
Qu'on me commande, le monde ira mal
Même si je me demande, si ça ne rate
Comment cela pourrait aller encore plus mal

L'on pourrait me tuer, tout s'arrêterait
Mais la vérité se répandrait, elle se répand
Toujours, rien ne pourrait la cacher
Ni sa relativité, ni si le roi, finalement, se repend

Fabulle 23/05/2012

L'homme cravate

En toutes circonstances, il porte une cravate
Au bureau, en ville, le dimanche chez lui
Les voisins le surnomment l'homme cravate
Persuadés qu'il est homme d'affaires, des bruits

De trottoir racontent même qu'il a un rôle
A l’Élysée, alors qu'il est petit fonctionnaire
Rouage minuscule dans la métropole
Qu'il assume en honnête homme, en stagiaire

Mais cette cravate, il la portera toujours
Car c'est bien la distinction qui compte
Évolution sociale qu'il montre au grand jour
Il bluffe, il s'y retrouve en fin de conte

Car dans la rue, il lui suffit de paraître
Car il ne savait pas qui il était, de père abandonné
L'école l'a sauvé, avoir une vie, renaître
En société, sa cravate l'y avait aidé, l'a façonné

Fabulle 23/05/2012

mercredi 16 mai 2012

Chaton

Je n'aimais pas les chats jusqu'à qu'un chaton
Vienne squatter tous les jours mon perron
Depuis, mon genou est son Everest, il tente
D'avoir la tendresse, il griffe, il chante

Ses miaulements me rappellent la poésie
De Baudelaire, je n'avais jamais compris
Son idolâtrie pour ces animaux de Némesie
Qui s'attire la pitié des passants, qui prient

Qu'une paire d'yeux s'arrête sur les siens
Qu'une caresse vienne frôler son pelage
Mais je ne me laisserai pas, moi, Fabien
M'attendrir par cette boule de poil, son âge

Multiplié par sept, c'est un adulte pour nous
Ces chats retors me feront avoir tort
Comme toujours, ce chaton qui dort
Est plus fort que moi, plus fort que tout

Fabulle 16/05/2012

Au matin du 15 mai

Je cherche désespérément la faille
Dans tout ce cérémonial, protocole obligatoire
Des traditions dont on ne pourrait se passer, ne vaille
Les dernières tractations, les derniers bruits de couloir

Je vais entrer dans le gouvernement, Hollande l'a dit
La jeunesse est à lui, ce que l'argent est à Sarkozy
Oh non! Je suis de gauche?! Heureusement, je me dis
Les législatives arrivent, et encore moi, l'indécis

Je vais changer d'avis. A ce changement
Qui s'il est permanent, n'est que continuité, uniforme
S'il en est, et j'en suis de ce gouvernement

On m'a proposé la culture, les sciences ou la vie
J'ai à tout dit oui, pas de demi-mesure
Au matin du 15 mai, j'ai un nouvel ami

Fabulle 15/05/2012

vendredi 11 mai 2012

111 heures d'écrits

Fini de transpirer sur ces vaines copies
De noircir des feuilles de propos incongrus
Je veux revoir le dehors, jouer avec un okapi
Revivre comme jamais, monter sur une grue

Enfin, toutes ces choses qu'on ne fait pas
Quand on est aux prises avec des sujets
Car sujet à événements, ces pieds pas
Ou papiers à l'envers me font un rejet

Le rejet de ma greffe, des bouts de cerveaux
Occupés par Bodenstein, Cauchy et Pascal
Bien sûr, je m’enorgueillis, mais ça ne vaut
La liberté d'en disposer, car sans mon aval

Je me suis infligé toutes ces lectures
C'est physique, finalement, mais le pire
Dans tout cet étal de connaissance, devantures
De maths, c'est que je suis fier de ces délires

Fabulle 11/05/2012

Illégal(e)

J'ai été illégal le temps d'un instant
Délinquant lors de cinq minutes, coupable
De trafic ferroviaire, sans billet et truand
Je me rends au contrôleur peu aimable

En même temps de criminel, je fus piètre
Car quel grand esprit du mal aurait prévenu
Son forfait avant de l'avoir fait, comme une lettre
A la poste, c'est passé, j'évite toute déconvenue

Et je cherche alors le réconfort comme tout
Homme de génie, qui cherche la célébrité
Même éphémère d'une femme qui joue
Avec les sentiments, et les lois de la cité

Et comme pour plonger encore au plus profond
Je m'abandonne au bras de cette criminelle consultante
Elle s'amuse de mes maux, mais au fond
Elle n'aime que l'illégalité d'être une passante

Fabulle 11/05:2012 

L'homme le plus puissant du monde Narien

Un président change, cela ne change rien
Car l'homme le plus puissant du monde Narien
A craindre du changement car lui
D'un claquement de doigt, change celui

Qui gouverne un pays, une usine, une abbaye
Il trône seul sur le monde et si ébahi
Qu'un homme puisse l'être, les hommes
Se prosterneraient s'ils savaient qu'un homme

Pouvait tout contrôler, presque un Dieu
Ou un grand architecte, sous ces yeux
Se déroule le scénario qu'il a imaginé
Un dessein supérieur, il faut paginer

Donc nos copies de vie, qu'il décide
Un jour de laisser vivre, qu'il se trucide
Trop fort de son pouvoir ,qu'il change
De voie, qu'il arrête d'être notre ange

Fabulle 08/05/2012

L'amour en (casus) belli

L'amour est une guerre qu'il faut mener
Un cas absolu, un cœur à prendre
Distinctement, un discours à entreprendre
Une dispute, qu'il faut doucement amener

Une rencontre entre deux êtres, dont rien
Ne laissait supposer qu'il pouvait
Finir leurs vies ensemble, mais cela devait
Se produire, c'est l'art de la guerre du bien

Et une guerre de séduction finit
Qu'une nouvelle commence, celle de la vie
Où deux amants, croquant dedans, ravis
D'y jouer, et d'éloges, ils se renient

Au profit de l'autre, de ces inepties
Dont on se lassera, et d'entendre d'autres
On souhaitera et de nouveau, on se vautre
Dans la bataille du je t'aime et de son inertie

Fabulle 08/05/2012

Au soir du 6 mai

On se dit que tout changera, et pourtant
Ce sont toujours les mêmes images que l'on voit
Un perdant, un gagnant, et normalement
Rien ne changera, ce n'est que la loi

Des élections présidentielles, du changement
Tout le temps, les Français n'aiment pas
La statique. Alors, dans l'histoire, qui nous ment?
Certainement moi, dans cette histoire de pas

Car qu'est-ce que je pourrai connaître
Des Français? Et eux, qu'y connaissent-ils?
Pour tout vous dire, je ne sais pas, paraître
Est si facile, les Français se méfient-ils?

Et comme, ce soir, la France est en deux
Je suis moi-même mitigé, car qui
Pourrait être président en ignorant ceux
Qui ne nous aiment pas, c'est ce que j'en dis

Fabulle 06/05/2012

Comme back home

On dit que ce qu'il y a de plus beau
Dans un voyage, c'est le voyage lui-même
Aujourd'hui, j'ai voyagé de l'auto
Au tram, du train au vélo, et de l'ULM

Au sous-marin, je me suis déplacé
Mais pour quel voyage? Rentrer chez moi
En traversant monts et marées, et lassé
Je puis franchir le pas, enfin sous son toit

Mais quelques minutes près, une irrésistible
Envie m'a pris, je voulais repartir
Comme si de voyage, il fut invisible
Et voilà que je prends mon manteau pour le revêtir

J'eus traversé les plus magnifiques pays
Que mon cœur non comblé, voulait revenir
A ne plus savoir quoi jouer, je saisis
Le dernier vol, ne sachant pas ce que j'allais devenir

Fabulle 04/05/2012

Débats idéaux

Des bas car vous mentez, monsieur
Moi?! Arriver à faire mentir les chiffres?
Finalement vous êtes à mille lieues
Des Français, vous ne les connaissez que par chiffres

Et des hauts car c'est ce qu'on attendait
L'ultime confrontation pour une seule ambition
Une place en enfer, à prendre sans délai
C'est à qui aura la meilleure élocution

Et débats car non, non, et un nom
De quoi me traiter vous, de menteur, savez-vous
Combien de pétrole représente (et non)
Dans la dette? Non, non, c'est tout

Et idéaux, car c'est ce qu'on voudrait
Que le fond triomphe au lieu de le toucher
La France a peur, la France va voter
Le débat, interminable, je vais me coucher

Fabulle 02/05/2012

mardi 1 mai 2012

Qui va à la chasse...

Aujourd'hui, nous partons à Monbessan-les-Bassac
Suivre des chasseurs qui chassent la bécasse
Ils chassent les bécasses dans les nasses, le sac
A la main, mais se tracassent et se lassent, hélas

Aujourd'hui, ces chasseurs passent, s'entassent
Dans les basses nasses, ils auront besoin
De leurs échasses pour que les bécasses
Ne voient pas leurs traces, leurs chasses au loin

Aujourd'hui, ils chassent, ils se délassent
S'enlacent, malaxent et ressassent toutes leurs chasses
De la petitasse à la grandasse, ils amassent
Toute une batterie de souvenirs, toute la paperasse

Qu'entraînent leurs chasses, de Damas à Caracas
Ils passent à la recherche de bécasses, ces papas
De fortune, voire d'infortune, ces délurées bidasses
Qui chassent, sur notre argent, font main basse

Fabulle 30/04/2012

samedi 28 avril 2012

Fiat lux

La lumière d'une allée, une allée de science
Une lune de circonstance, reflet de vitre
Le scientifique s'avance dans la mouvance
Il inspire, revêt son costume de pitre

Aujourd'hui, il fait cours, il enseigne
Dans une classe dix fois trop grande pour lui
A des élèves qui n'attendent qu'une chose, que vienne
La sonnerie, il parle, le son revient à lui

Son écho ne trouve pas preneur, une idée
Il lui en fallait une, captiver, dérider
Une salle qui en avait bien besoin
"Damnation et entité" crie-t-il, au loin

Dans les brumes de la classe, on y questionne
Et d'une question, il allait hériter, les lionnes
Pourquoi règnent-elles, l'homme, qui est-il?
Et Dieu dans tout ça, et la phénolphtaléine?

Pourquoi? Une ambulance, effet Doppler
Le son était enfin entré, le professeur
Fier de sa curiosité ne vit pas l'heure
Quarante ans à enseigner à des travailleurs

Fabulle 26/04/2012

La gifle

Elle me gifla, dans une allée peut-être
Je tombai, elle me gifla, un après-midi
D'été, comme ça, sans que je puisse paraître
Furieux, surpris, frustré, et elle me redit

Mes quatre vérités, de nouveau, me gifla
Un passant passait, le temps s'arrêtait
Peut-être je le méritais, elle m'éraffla
Ma joue pourtant avec tant d'habilité

Que je ne vis pas le troisième coup partir
J'ai pu réfléchir depuis, et conclure
Qu'il le fallait peut-être, repartir
De l'avant, finir avec le passé, fermeture

Définitive, cela devait arriver, fatalement
Comme d'autres s'en sont prises, moi aussi
Je n'échappai pas à la sanction, et salement
Amoché, je m'en allai, fier comme un messie

Fabulle 26/04/2012

Vois-tu ce...?

Je passai dans la foule et on me regarda
Et ce regard me changea, je me retournai
Regardai mais ne vit rien, Dieu me garda
De le retrouver, ce regard détourné

On me regarda comme jamais et je me mis
A voir, à observer, triturer, je voyais
Des gens paradant, de grands amis
Des hommes sans vergogne, je me croyais

Au dessus du lot à voir ces personnes
Qui elles ne voient pas qu'on les regarde
Depuis, je cherche le regard qui résonne
Dans les couloirs, chaque jour, il me tarde

De voir, et chaque jour, rentre déçu
Cruel paradoxe, que ceux qui voudraient
Être vus ne voient pas, et que vus
Ceux qui voient ne le sont pas, j'aurais

Dû voir plus attentivement, briser l'amour
De mes yeux, j'aurais pu triompher
Si mon œil ne me trompait, et toujours
Je cherche dans les yeux cet unique effet

Fabulle 26/04/2012

dimanche 22 avril 2012

L'heure du choix

Plus que deux minutes avant dimanche
Mon premier grand choix, je vote
Mais choix logique, unique, je me penche
Sur les papiers des candidats, et saute

Le pas de l'isoloir, mais pour qui
Pourrai-je bien voter, et si jamais
Tout pouvait changer par mon seul tri
Et si jamais j'élisais le président le 6 mai

Si à moi seul revenait ce prestige
Qui mettrais-je dans l'urne, la nuit
Tourne au casse-tête, entre litiges
De dernières minutes, tout ça m'ennuie

Si seulement le peuple s'était présenté
Ou l'intelligence, la prestance, l'élégance
Politique, tous ces noms qui me hantent
Je dois en choisir un pour la présidence

Fabulle 21/04/2012

A la rue

Quand les écrits se font rares, le féru
De mathématiques s'évade, il court les rues
A la recherche de l'insolite, du détail
Inédit, de ces passants allant au sérail

Tiens, celui-là, attendant devant la boutique
Le turf dans la poche, drôle de mimique
Inquiet pour sa carte, et cet homme
Au café, regardant les gens, les hommes

Ce SDF malin, guettant le guichet de la banque
Son coup férit, bien sûr, il ne le manque
Mais l'heure de reprendre le tram
Sonne, l'occasion de voir d'autres âmes

Cette conversation téléphonique en dit long
Mais mon billet, oublier de mettre le poinçon
Je sors, un vieux chinois aussi, frondeur
Il court, moi aussi, il criait: "Au wrodeur!"

Fabulle 19/04:2012

Une institution

J'affronte aujourd'hui une institution, un mythe
Un Everest de la connaissance, un concours
Une seule lettre, ou trois si l'on invite
Au mystère, à la science, au grand jour

On est illuminé, c'est vrai par des matrices
Des algèbres, un peu d'espace géométrique
Je rêve, j'écris, interdit aux traductrices

Quoi, interdit, mais où est la justice
Dans tout ça? Son sens a bien disparu
A l'un justice, à l'autre, son interstice

Je brise le silence, me lève, la salle
Frémit, je dormais finalement, ou non
Mon stylo écrivait seul, il s'est fait la malle
Je m'attaque à des écoles de renom

Fabulle 16/04/2012

samedi 14 avril 2012

Ticri quoi?

On a déjà beaucoup dit de mal de lui
Alors si on pouvait y aller mollo, cette fois
C'est pas de sa faute s'il est mauvais, il fuit
Le talent comme personne, il défigure les lois

De la chanson, du cinéma et de la poésie
Oui, tout ça en même temps, pas facile
D'être mauvais, on croit que cette hérésie
Est faisable par tous, mais non, difficile

De faire du pas bon, il me fascine
Et si je pouvais déjà lui dire ça
Ça pourrait être considéré comme sympa
Car seul, la scène, tout bonnement, il l'assassine

C'est un dieu de la nullitude, néologismes
En pagaille pour qualifier cet artiste
Je vais lui dire ça, je crois, l'altruisme
Dont je fais preuve me fait peur, arriviste

Fabulle 12/04/2012

mercredi 11 avril 2012

Paris, Mathieu, et vous...

On se retrouve tous dans le métro
Mathieu, moi, Dieu, et tout le monde
On descend à une station, et dans le rétro
Défilent nos vies, nos amis, la terre féconde

Où nos familles ont vécu. On communie
Aussi dans ce tramway souterrain, un voyage
Forcément pas comme les autres, on s'unit
Pour le meilleur et le meilleur, car à tout âge

On ressent Dieu, on s'en rapproche chaque jour
Ce métro m'amène à Montmartre, ce funiculaire
M'élève vers les cieux, comme quand au petit jour
Saint Denis marchait, cette histoire de mystères

Fait mouche, dans le même bateau, nous réunit
Paris, vous, tout cela valait bien une messe
Celle de Mathieu, qui au doux son uni
Des cloches de Paris, fait un pas vers la sagesse

Fabulle 10/04/2011

La hantise de l'amour

Pourquoi les poètes sont-ils tous hantés
Par les femmes, par l'amour, les sentiments?
Ils rêvent d'amours impossibles, inventés
Par leurs esprits sans fin, le poète se ment

A lui-même! S'il écrit, c'est pour pécho
Finalement, car c'est le but de tout homme
C'est la vérité, sans sentiment, d'un cachot
Il pourrait aimer la solitude, mais comme

N'importe qui, il tuerait pour une compagnie
Et l'égoïsme lui fera inventer cet amour
Dont il ignore la mécanique, le déni
Que cela implique, le déni de soi, pour toujours

Il aimera, il écrira, il promettra
La lune, des cadeaux par milliers
Alors qu'il ne croit pas à tout ça, il se vendra
Pour une femme, car il est fou à se lier

Fabulle 08/04/2012

jeudi 5 avril 2012

Péril jeune

J'ai peur de cette jeunesse, disait Platon
J'imagine alors son affliction devant la nôtre
Car il ne verrait d'un premier regard, les cartons
D'une première jeunesse, perdue, sans autre

Ambition que d'avoir le plus d'amis sur Facebook
De feindre l'activité devant la télévision
A songer de quelle façon va-t-il tuer dans le souk
Le pire ennemi d'Altaïr, à éviter les révisions

Futiles, classiques sur les philosophes en voie
De disparition, sur des esprits hermétiques
Dont même ceux-ci ne se comprenaient pas, il croit
Pourtant à l'Internet, au ciné, mais non pas à la Poétique

Qu'Aristote nous a enseigné, alors qu'en regardant bien
Les mots virevoltent sur Tweeter, les traits d'esprits
Aussi fins que ceux de Voltaire, une culture de liens
Que référencent nos jeunes, Platon, range ton mépris!

Fabulle 05/04/2012

Rompre la monotonie intégrale

Déjà 2 jours que je révise, et trois heures
Que je me lève dans le seul but de rentrer
Tout ce qu'il y a à savoir, quels malheurs
Faut-il mélanger pour obtenir au bout de sa craie

Des théorèmes parfaits, des principes excellents
Au cœur de roc, ils ne vous décrochent un mot
Entre deux respirations, tout devient si lent
Votre cerveau, votre vie, et vous courbez le dos

Sur votre chaise, celle-ci vous aura soutenue
Jusqu'au bout, une fidèle amie, mais je la quitte
Je rêve d'air, d'oxygène, je voudrais être à nu
Devant mes connaissances, pour les voir, elles s'agitent

Elles voudraient bien sortir, rompre la monotonie
Qu'est devenu ma vie, je mange, j'apprends, je dors
Le monde défile à une vitesse, j'atteins l'aphonie
Tout ça pour dire, 12 jours à tenir, encore...

Fabulle 04/04/2012

Rien de plus humain...

En avril, ne te découvre pas d'un fil
Le poète pourrait suivre cette recommandation
Sans se dévoiler, se confesser, pour que l'asile
Le laisse tranquille, mais une soirée de révision

En décida autrement, le fil de ma vie
Celui d'Ariane et d'autres se déroule
Devant mes yeux et les leurs, on dévie
Pour ne pas tout raconter, on s'enfonce, on coule

Mais pour mieux remonter, retourner à flots
Peut-être, et les langues se délient, changent
De registre, les paroles s'envolent dans ce huis clos
Se répercutent contre des murs avides, ils mangent

Les sentiments que les hommes avouent, enfin
Car eux seuls peuvent s'y retrouver dans les méandres
De la vie, ces vies sans issues, et sans fins
Dont on ressasse ce que nous font sentir nos cœurs tendres

Fabulle 03/04/2012

C'est une autre croisière qui commence...

Je néglige depuis trop longtemps mes lecteurs
C'est-à-dire moi, je vous dis que ça va changer
Je repars en croisière pour ce mois, ce bonheur
Je le dois au travail dans l'espoir que l'étranger

De la vie ne s'échoue pas sur de frêles esquifs
Qu'une mécanique sournoise me coule par le fond
Je crains l'amer comme l'acide, la base du bijectif
Ensemble, tout devient possible, dénombrer ces ponts

Ces mines, ces centrales, je rêve de supérieur
Mais cela passe par faire quelques bornes
En solo, je me lance, j'ai finalement vider mon trieur
C'est la fin, mes amis, d'une médaille, je vous orne

Car après tout, on a bien bossé, mais pas assez
Je le sens, traîtrise qu'est cette mémoire
Au matin du 16, je commencerai l'unique essai
Pour qu'une autre vie débute, il faut y croire...

Fabulle 02/04/2012

Poètreries III

I want to know the secret of jokes
I vant to know the secret of laughing
Avant qu'après l'Everest, éclate mes cloques
J'ai gravi l'insurmontable, le temps d'un shopping

Car j'ai prêté ma carte bleue à ma sœur
Et c'est ma carte vitale qui a trinqué
Je suis tombé dans les pommes, mon cœur
A sursauté, face à l'addition, braquer

Une banque, j'aurai dû pour réparer
Cet arbre tombé dans mon jardin, du ciel
Il vint, d'un avion cargo même, je dirai
Bref, j'ai dû brancher ma nouvelle bielle

Pour découper en petits morceaux ce ventripotent
Clandestin, ma sœur m'aida, mais salit
Ces nouvelles chaussures, nouveau moment
De prêt de cartes, nouvelles blagues, nouveaux délits

Fabulle 01/04/2012