jeudi 28 mai 2009

Le tournant

Ce poème est un tournant
Aujourd'hui, je veux être reconnu
Et du vent d'Ouest venant
Qu'il me mette à nu

On m'a ignoré jusqu'ici
Mais ce n'est qu'une affaire
De temps, c'est mon souci
A qui discuter? Un ver?

Le talent ne se prodigue pas
Il est fini le temps de la poésie
Aujourd'hui, on danse aux repas
Tous sont frappés d'amnésie

Le tournant se vend et je l'abroge
Sur les rives de Paris
Je ne gagne plus, je m'interroge
Qui m'a pointé, lequel a ri?

Fabulle 28/05/09

mercredi 27 mai 2009

The Workers of the sea : The death

Ô, pauvre Gilliat
Toi si bon sous la plume d'Hugo
Pourquoi tu ne te hâtes
Sur ce rocher dans l'indigo?

Si seulement, celle-ci l'aimait
Mais non, c'est un autre qu'elle préférait
Sous la lune de ce mois de mai
Gilliat est un homme carré

Mais seulement, il s'est suicidé
Mort par son plus bel ennemi
Pourquoi Hugo l'a fraticidé?
C'était un bon ami

On the moment, I don't understand
Why did he kill the hero?
I walk in my room, I stand
Except Gilliat, nobody was a hero

Fabulle 27/05/09

Sous la conversation

(OU Et si les L étaient utiles)

Les L,
Dans une de leurs pauses innombrables
M'ont parlé d'elle
La sous-conversation inénarrable

Qu'est-ce donc cette bizarrerie
De l'esprit
D'introduire un interlocuteur
Qui commente vos heurts

Mais je ne fais que ça, alors
De l'or
Voici ma découverte enivrante
La conversation est navrante

Les L,
Devraient rester à leurs essais
Ils m'ont parlé d'elle
De la conversation amorcée

Fabulle 27/05/09

Pause technique

Je continue toujours
Dans les déboires automobiles
Alors, c'était quoi, ce jour?
Une éraflure dans la ville

C'est pas ma faute, cette fois-ci
Un motard a voulu dépasser
Par la droite, il n'a pas réussi
Ça suffit, j'en ai plus qu'assez!

Mais je soupçonne le destin
De me cueillir en cachette
Et de se régaler de ce festin
Car en secret, je guette

Deux fois à moins quart de cinq
Je m'arrêterai donc à la demi
Pour repartir à moins cinq
Espérons qu'à cette heure, je ne passe pas le permis

Fabulle 27/05/09

lundi 25 mai 2009

Le lion

Le lion est paisible dans son lit
La nuit, il grandit et ne réagit
Car de son image, on ne salit
Que sa petitesse et sa magie

Un jour, il chassera dans la savane
Il se nourrira de ce qu'il trouvera
Le lion mangera des caravanes
Au beau milieu du Sahara

Il voguera pour trouver appétit
Partira de là ou il a grandi
On ne le traitera plus de petit
Et on espère qu'il ne mendie

Reste à lui de trouver le chemin
On l'aidera dans cette voie
Et lui tendra la main
Il va déjà à l'école, j'ai foi

Fabulle 25/05/09

Pas de chance

Cela aurait-il pu se passer autrement?
Fatalité du destin, contrariété
C'est plus la peine, on me ment
Je suis bien parti un bel été

Handicapé de la vie pour une vie
Qu'importe si je n'ai pas de chance
Le destin a son propre avis
Sans consulter notre suffisance

Rater le bateau à Paris
Noyer dans la Seine
Battu à mort par un mari
Comme Molière, mort sur scène

Ou explosé dans un bus
A la guerre, en Afghanistan
Et on m'empoisonne en plus
Par des médicaments, gens bien insistants

Les gens bien insistants pour de l'or 23/05/09

samedi 23 mai 2009

La nuée des temps

La lune, c'est la nuée des temps
Qu'elle garde ce vieux domicile
Et les lucioles venues de ce temps
Veillent sur les hommes dociles

Ils ont peur de la lune
Et c'est pour cela qu'elle est adorée
Car quand une catastrophe à la une
Arrive, on sait qu'une luciole a dévoré

Depuis la nuée des temps, on observe
Les aller-retours de la justice volante
Et des gens ont dit avec verve
Qu'elles seraient bien les étoiles filantes

La vraie explication de l'univers
De notre condition, histoire humaine
Tiennent dans ces quelques vers
Et dans cette nuit qui nous paraît lointaine

Fabulle 22/05/09

La cousine de Cyrano

La police n'est pas prêt de la rattraper
Elle est partie déjà bien loin
Fuyant tous ceux qui l'ont happé
Dans les méandres de Deception Point

Ils mêlent intrigue néo-classique
Au mythe du thriller américain
Mixé avec une douce et triste musique
Composée dans un lit à baldaquin

Rire du thème cruel
Est un métier ambiguë
La chanson est perpétuelle
Jusqu'à qu'on décide de la ciguë

Arrête ce vacarme ambulant!
Qui ne tient pas sur la place
Et de cet air quelque peu branlant
De celle qui arpente les palaces

Fabulle 22/05/09

My favorite murderer

Le propos est peut-être injustifié
Et va-t-on me prendre pour un psychopathe
Mais aux apparences, il faut se méfier
Et il faut bien que la galerie, j'épate

Et on se sent enfin revivre
Après sa dure journée de labeur
Dans un car, j'ai l'impression de vivre
Même à cette si inhumaine heure

Je n'y peux rien si j'aime le meurtre
Enfin juste sa chanson et son préféré
D'eLdIA, je suis comme neutre
Contre bien sûr mais pour ceux qui l'ont créé

La musique qu'on écoute toute
La journée à n'en plus pouvoir
Jusqu'à qu'un vrai doute
Vous emporte tard le soir

Fabulle 22/05/09

mercredi 20 mai 2009

Un rallye vélo? Pour m'entraîner? Mais à quoi?

Pour revenir à cet incident
Qui n'est pas grave, rassurez-vous
Mais je n'ai rien sous la dent
Vous paierez malgré tout

L'apprentissage est difficile?
Non, c'est un mauvais pas
Tout le monde habite en ville
Et c'est justement là qu'on va

Non, je ne doute qu'il réussisse
Un jour à avoir le permis
Quand? Attendez que je m'immisce
Dans la tête d'un vieil ami

Qui cet ami? Un examinateur
La boule de cristal est sombre
J'ai bien peur que l'ordinateur
Refuse! Plus qu'à suivre votre ombre!

Fabulle 2+2+8+8/10-4-2+1/21000-20000+1000+10-1.

"Mais ça ressemble étrangement!"

C'est une simple histoire de fées
Que ce conte mensonger
Qui contre moi fait et défait
Tout ce que j'avais songé

Car j'ai commis un plagiat
Presque mot pour mot, recopier
Et obligé, on paya
J'ai la même imagination que l'estropié

Les grands esprits se rencontrent
Lui ai-je dit pour le plaisir
Mais quand il regarda sa montre
Je vis que ce ne fut pas de son désir

De me ressembler quelques années après
Et je suis sûr qu'il le regrettera
Car j'aurais pu, au pied d'un cyprès
Discuter avec cet homme là

Fabulle 20/ 05§2009

Ça devait arriver!

En ville, je déteste ça
Car la vie ne me permet pas
De contracter les maudits plans
De la destinée et de mon élan

Car figurer vous, moi, l'as du volant
Je me suis cogner allant
Vers le centre ville
Un trottoir de pacotille

Et ce frêle trottoir cassa
Ce qui auparavant roula
Un pneu rendit l'âme
Maudite et cruelle lame!

Supprimons les piétons
Je me supprime moi et le letton
Qui pourrait passer par là
Devant mon capot et cette roue ci-là

Fabulle 20/05/09

Thérapie littéraire

Bonjour et bienvenue à cette thérapie
Pour écrivains et poètes
Romanciers pris dans le tapis
Quoi? Déjà, je vous embête!

Notre première leçon consiste
A virer de bord dans la passion
Physique si ça existe
N'hésitez pas à avoir l'ambition!

De l'équitation, vous aimez les chevaux?
Pourquoi pas? A qui le tour?
Tiens Fabien, fais voir ce que tu vaux
Tu n'y arrives pas? Allez viens et cours!

Mais je me soigne comme cela
Quoi? Avec des mots
Ben oui, c'est à peu près cela
Bon viens là, ce médoc, il vaut?

Fabulle 20/05/09

Haïkuché

Allongé dehors
Usuelle cérémonie
Le soleil est mort

mardi 19 mai 2009

Kitschen

A propos, je dînais chez un ami
Quand celui-ci me pria
D'aller chercher un jeu de rami
Dans la cuisine, il s'écria

J'accepte avec amitié et me voilà
Parti pour la rayonnante cuisine
Qui n'aurait jamais dû figurer là
Et même pas chez ma voisine

Car ce que je vis fut horrible
La déco sommairement rétro
Style soviétique, je crible
D'agresseurs verbaux, c'en était trop

Je replonge la tête dans le salon
Pour aller demander quelle intempérie
Ou je ne sais quel premier étalon
Est le responsable de cette tuerie

Avec bonhomie, celui-ci me répondit
Que c'est sa mère, le responsable
C'est décidé, je viens lundi
Tout redécorer, c'est intolérable

Le fin mot de cette histoire
C'est qu'il ne faut surtout pas suivre les conseils
Sinon quand vous invitez à boire
On critiquera votre cuisine vermeille

Fabulle 19/05/09

vendredi 15 mai 2009

Intervue

Ça va se lever?
Peut-être dans deux heures
Et il est? Quatorze heures
On peut toujours rêver

J'ai vu un truc bouger
Ah, ça se retourne, on dirait
Viens, enfile ton ciré
On va voyager

Cette scène se passe pourtant
Dans un bel appartement
Ou siège un adolescent
Un samedi couché et barbant

Et il va où ce soir?
Je crois à l'Echo
Ah, espèce d'alcoolo
Il en broie du noir

Fabulle 15/05/09

jeudi 14 mai 2009

Mon intervention

Je ne ferai plus que du joyeux
Des poèmes totalement guillerets
Je crierai que j'ai dans les yeux
La flamme des heureux du marais

C'est décidé, avec de la volonté
J'arriverai à surpasser l'espoir
A être plein de bonté
Et me mettrai-je à croire

Un tournant académique
Du bonheur à la félicité
En avant la musique
Nous vivrons pour l'éternité

Mais hélas, trois fois hélas
Pointe vers moi l'aiguille du temps
Qui dans ma tête me ressasse
Crée pendant qu'il est temps!

Fabulle 13/05/09

The Workers of the sea

Il n'était pas anglophone Hugo
Un petit peu comme Nico
Mais celui-là à pris un bateau
Direction les îles anglo-

Mais normandes avant tout
C'est presqu'à nous les Ecréhou
Un peu aux Anglais malgré tout
Hugo s'en va pour Jet-Hou

Et il écrit ce livre
Sur des marins peut-être ivres
Qui ne font que ça pour vivre
Il en a fait tout un livre

The Workers of the sea
Hugo was lonely
To describe the islands of the Channel Sea
The most deadly and the most beautiful sea

Fabulle 13/05/09

lundi 11 mai 2009

La parenthèse du français

La poésie, je n'aime pas l'étudier
Mais en faire, ça j'en ferai
Jusqu'à que le brigadier
M'autorise et une plume me prêterait

Deux tendances suicidaires
Qu'on étudie en français
Des poètes luminaires
Sauf dans leurs décès

Ils n'ont pas eu l'audace d'être immortel
Quoique certains résistent
Dans les salles éternelles
Du savoir en liste

Fabulle 11§05§09

samedi 9 mai 2009

Lendemain de 8 mai

Personne n'y pense plus
On a déjà oublié
Qu'hier on a relu
Les noms hors du sablier

Ceux qui ont fait la bataille
La drôle de guerre
Alors que les ennemis assaillent
Des juifs qui s'enterrent

Je n'oublierai jamais les morts
Ni les discriminés des camps
Les hommes n'avaient pas tort
De maudire la guerre à tous vents

Les gens pique-niquent sur la pelouse
Du parc où hier on a dit
De mon petit village, les douze
Morts un peu ressuscités de ce vendredi

Fabulle 09/05/09

Chasse les trésors! (même virtuels)

On part à la chasse au trésor
On débusque les énigmes
Les pièges, ce n'est pas pour l'or
Qu'on résout toutes ces énigmes

Non, c'est pour l'aventure
L'existence est l'assurance
De vivre dans une nature
On démasque ses secrets, méfiance!

Retournement de situation
On a quelqu'un à nos trousses
La trouille fait son apparition
Avec la vie des grands, la frousse

Ce n'est pas un jeu, la vérité
Est certainement la plus belle utopie
Qui existe et la plus belle nécessité
Que l'homme ait dans sa vie

Fabulle 09/05/09

jeudi 7 mai 2009

Grippe porcine

Si vous suivez quelque peu
L'actualité des jours mauvais
Vous remarquerez qu'on en a fait si peu
Sur la grippe dernièrement arrivée

Si un porc mexicain
S'apprêtait à nous rendre visite
La panique s'emparerait du franciscain
Et des français malades très vite

Que dire d'une grippe A
Battu par la morosité
De la France qui s'agrippa
Au dernier échelon de la sécurité

La maladie perd du terrain
Et personne ne nous l'annonce
Alors prenez le large marins
Il n'y a plus rien qui la dénonce

Fabulle Aux accalmies de la grippe

Sum

Une espèce d'être infini
Remodelé par la génétique
Et par la guerre terni
On est tous identique

Et à part forcément
Chaque infirmité dévoilait
Nous rend si différent
Mais l'humain est étoilé

Il vient peut-être de l'univers
Ou bien de l'abîme de la mer
S'en tira-t-il à temps
Avant la fin de notre rang?

L'évolution d'un être
Se fait au fil des mètres
Que je parcours avec joie
Toujours sur le même toit

Fabulle 03/05/09

Ces pauvres gens en trottinette

Font-ils cela pour le plaisir
Ou n'ont-ils pas le choix?
Est-ce un ultime désir
Une façon d'exprimer leurs voix?

Ils roulent devant les enfants
Jaloux d'une maturité
Dont par un détour, elle défend
La place de ces deux roues cités

On ne parle que de la crise
Est-ce donc cela la raison
Ou de l'écologie, l'emprise
Protéger sa maison à tout prix?

Et une pénurie de trottinette
Relança la voiture
C'est alors plus cher, c'est net
Mais la mode est chère par nature

Fabulle 02/05/09

Explosion et pinces de crabe

Sur une île, un homme subsiste
Seul entre les inhospitaliers
Survivants préhistoriques qui existent
Sur ce roc, ce grand pédalier

J'ai une tortue qui habite chez moi
Dans le congélateur, ses œufs
Ont fait le bonheur des papilles, la loi
N'interdit pas l'ingurgitation de si peu

Fait rarissime sur mon île
Il a plu des pinces de crabe
Même dans les plus grandes villes
On accueille comme le sauveur le rab

Le dragon s'est éveillé ce matin
Un Vésuve tout feu tout flamme
Comme s'est raconté dans le latin
Peu de survie pour ces âmes

Fabulle 30/04/09

Spectacle pluvieux

La pluie s'est installé en Normandie
Il pleuvait tout ce lundi
Et sous les cordes, on trouvait
Des lycéens sur les rues pavées

Dehors, la pluie redoublait
A l'intérieur, certains tremblaient
Les curieux eux, s'extasiaient
Devant ce spectacle niais

Les grandes eaux étaient invitées
A une représentation lors du thé
Et elles n'ont pas manqué le rendez-vous
Elles étaient bien devant nous

Je vous accorde la fascination
Ça fait passer la récréation
Car quand la sonnerie retentit
La pluie est partie

Fabulle 27/04/09

Si j'étais bon...

Le volant arrive sur ma tête
J'interpose ma raquette
Le filet est effleuré
Il ne faut pas se leurrer

Le point est à nouveau gagné
Avec un service et un dégagé
La ligne est presque touché
Quand j'ai voulu ne marcher

Et c'est reparti pour les échanges
Intrépides, passionnants, tous les anges
Nous regardent jouer inexorablement
Vers le dernier tremblement

Car la partie est presque finie
On ne joue pas à l'infini
Mais les deux points d'écart
Ne sera qu'une question de hasard

Fabulle 27/04/09

mercredi 6 mai 2009

13h17

Et les aiguilles se sont arrêtées
Sur cette heure énigmatique
Tout le monde se tait
Quand on entend plus les tics

Car il n'y avait plus d'heure
Pour les humains et les hommes
Qui ont créé tant de peurs
Rien ne fonctionnait à Rome

A Paris, c'était pire
La Seine a débordé
A New York, des crises de rire
Jusqu'à la mort accordée

Au Japon, le soleil ne s'est plus levé
Le matin était le soir et le midi
Et les montagnes les plus élevées
Ont été délogées du paradis

Fabulle 27/04/09

Pourquoi donner un titre à ses poèmes?

Le problème avec mes poèmes
C'est que personne ne les aime
Même moi, je les déteste
Car je me prends pas mal de vestes

C'est horrible de lire en public
Les aventures de Moby Dick
Ou ses poèmes chéries
Où personne ne rit

Et puis l'épreuve passé
Et la foule amassé
On se replonge dans sa vie
Et oublie tous ces avis

J'ai un devoir de maths
Je dois prévoir une date
Celle où je remettrai
Un recueil pas encore prêt

Fabulle

Simple vérification

Videz vos poches s'il vous plaît
Pour vérifier si les armes
Ont disparu de ce monde qui ne voulait
La souffrance et les larmes

Pour cela, les poètes écrivent
Également pour passer le temps
Aiguisent ses plumes et dérivent
Dans ses pensées trop longtemps

J'aimerais voir tout ce monde
Réconcilié sous un même drapeau
Et que si on traverse l'onde
C'est pas pour guerroyer, tuer les peaux

Ces mots sont sans signification
Pour des oreilles abruties
Ils restent les bonnes vieilles altercations
Contre toutes sortes de yétis

Fabulle 24/04/09

Sous ma bannière

On se rallie à ma notoriété
Sous ma bannière, on s'amasse
Sous ce chaud soleil d'été
La bataille commence et se passe

Je suis déchu de mon cheval
Arraché définitivement à ma terre
Et j'entreprends ma cavale
Pour échapper à tout l'univers

Je me suis réfugié dans une grotte
En Grèce au milieu des ours
J'enfile mes vieilles bottes
Pour aller faire quelques courses

Un jour arrivera la renaissance
De ma belle et puissante armée
Et elle battra avec aisance
La formation des religions alarmées

Fabulle 24/04/09

mardi 5 mai 2009

Hasard du calendrier

Je visite Rome le jour où
La première pierre a été posée
Par un pape d'on ne sait où
D'une église, certes, un peu osée

501 ans qu'elle était là
Cette première pierre désagrégée
D'où à se demander qui va là?
Un inconnu qui a traversé la mer Egée

Vous êtes grec?
Par amour de la Grèce
Je vais vous clouer le bec
Lors de la grande messe

Je demande à voir et qui a posé
La première pierre de l'église
Je l'ai oublié, je ne peux que supposer
Sûrement un homme d'église

Fabulle a.d. XIII Kalendas Maias MMIX

A toute vitesse

Je me suis lancé un défi
Terminer ce poème avant d'arriver
Ce que personne ne fit
Vite, on va dériver

Alors c'est à toute vitesse
Que j'écris ce poème
J'ai été à bord du Roma express
Mais là, ça coûte plus que ma peine

Ah, je vais manquer de temps
Le poète va-t-il réussir
Il ne lui reste pas longtemps
Mais il faut qu'on sert le sire

L'écume est perdue
On a plus rien
De la vitesse perdue
J'ai gagné mon défi, le mien

Fabulle 19/

Une place pour un génie

Le Bernin est décidément un génie
Comme Léo et des sculpteurs aussi
Car seul (avec quelques amis)
Il a décoré cette place réussie

Car un fidèle éprouve
La beauté et la grandeur de Dieu
Quand la foi, il retrouve
Pour dire un dernier adieu

L'obélisque trône sereinement
Devant un pape immortel
Qui mourra on ne sait quand
Et ne verra plus la ville éternelle

C'est une des plus belles places du monde
De la beauté et de la Renaissance
Et elle s'en sert pour montrer à la face
Du monde, quelques réminiscences

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

J'ai un autre bateau sur le feu

J'ai un autre bateau sur le feu
Alors dépêchez vous de piloter
Virer à droite au prochain feu
Avant de ce navire de m'ôter

Car j'ai d'autres bateaux à guider
Leurs faire trouver la bonne route
Avant que ce bateau ne soit vidé
Par une belle dernière déroute

Être pilote, un métier difficile?
Non, connaître bien le fond de sa poche
Comme à Messine en Sicile
Et de la tête, on hoche

On nagera comme un grand, un jour
Sûrement quand on s'y attendra pas
Mais pour l'instant, je guide toujours
En essayant du capitaine, de marcher dans ses pas

Fabulle 18/04/09

Et caetera

L'histoire se poursuivra
En respectant la tradition
Et quand un enfant rêvera
De beauté et d'érudition
Peut-être il trouvera
Les ruines de notre civilisation

Et et caetera
Ça se répétera
En vivant des millénaires
Vous verrez les retardataires
Fouillés encore et encore la terre
Dans l'espoir que cela existera

Les archéologues en herbe
Rechercheront notre trace
Et traduiront nos verbes
Pour décrypter notre plus belle face

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Les églises romaines

Ils connaissent bien l'embellissement
Sûrement trop bien, certainement
Mais ça ne peut-être qu'une idée
De ces églises romaines vidées

Les statues sont sûrement belles
Faites par les maîtres de la ville éternelle
Qui restera un petit bout de temps
Dans la pensée des grands

Le silence fait sa place
Quand les nerfs perdent la face
Du visage d'une religion
C'est la perte de toute une région

La chute sera-t-elle abrupte?
Tant que le volcan éructe
Le pape aura des églises
Jusqu'à que celui-ci s'enlise

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

lundi 4 mai 2009

Un train pour Civitavecchia

C'est dans le train du retour
Pour le port de Civitavecchia
A la fin du petit jour
Qu'on pleure la Dolce Vita

Car on se dit qu'on ne reviendra
Jamais revoir Rome
Et que ma main ne tendra
Vers un meilleur avenir de l'homme

Déjà, on voit le bateau au loin
Alors, c'est vraiment fini?
En fait, on n'est pas allé loin
On n'a pas visité l'infini

On restera à jamais près
De chez nous et de notre maison
Même si on a sillonné de houleux prés
On n'a même pas perdu la raison

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Bref tour d'horizon

Et la célèbre coupole apparaît
A la sortie d'un long tunnel
Personne ne s'y attendait
A se retrouver dans la ville éternelle

On est descendu gare Saint-Pierre
Pour admirer la vieille ville
Et ce qu'il reste de ses pierres
Dans un battement de cil

On est allé voir le Colisée
Le Palatin et l'Aventin
Des places où on résidait
Le Pape ou bien des lamantins

Mais je suis parti si vite
Je n'ai pas vu la journée
Dans ces brèves visites
J'espère bien y retourner

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

La vie est éternelle

Dans cette ville éternelle
En tout cas, c'est son surnom
Et jusqu'au détroit des Dardanelles
Un romain se sentira protégé en son nom

Pour cela, leurs vies sont belles
C'est ce qu'ils en disent
En mangeant des mirabelles
Ou des oranges de Venise

Et le Vatican veille
A la fidélité des Romains
Avant que tous ces amis ne payent
Leurs impôts pour les lendemains

Et oui, cela a quand même
Des désavantages certains
Mais du moment qu'on est indemne
On doit être fier d'être Romain!

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Tant que restera le Colisée

Il tiendra debout pour l'éternité
C'est ce que croient les Romains
Et comme ça, toute l'humanité
Restera dans leurs mains

Il ne faudrait pas qu'il tombe
Ce serait une catastrophe
S'il se retrouvait dans les catacombes
De Rome, oublié par les strophes

Voilà pourquoi Rome est éternelle
Tant que restera le Colisée
Car tous les Romains tiennent à leur prunelle
Sans qui, ils seraient la risée

Alors quand Rome tombera-t-elle?
Peut-être jamais
Et restera-t-elle
Jusqu'à ce mois de mai?

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Une idée folle

Un mec fou a décidé un jour
Je construirai la plus grande église
Au monde et pour toujours
Et comme ça, je m'évangélise

Bien sûr, j'ai omis de parler
Que c'est au Vatican que cela s'est passé
Et qu'on est resté éberlué
Quand six cents personnes se sont amassées

Non, vraiment, c'est une bonne idée
Il avait seulement oublié
Que pas beaucoup de monde y résidait,
Le pape retire son tablier

Elle peut accueillir 60000 personnes
Mais n'en contiendra que six cents
Toujours de dix mètres, ils s'échelonnent
Pour boire du Christ, son sang

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Roma express

J'ai pris le train pour aller à Rome
A bord d'un vieux remake de l'Orient
Je sais que beaucoup d'hommes
Ont pris ces rails avant moi déviant

Ce train tout rouge devant
Obsède le voyageur
Qui ne veut voir le levant
Mais Rome, ses quartiers songeurs

Alors il regarde la Méditerranée
Depuis le port de Civitavecchia
Et se rend la première fois cette année
A l'éternelle, à travers toutes les via

Tous les chemins y mènent
Mais celui-ci est le seul
Vrai qui ne provoque la peine
Des regrets que les poètes ne veulent

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

Je retrouve mon latin

Je retrouve mon latin
Car je suis en Italie
Et à Rome, ce matin
Tout cela m'embellit

Je suis les pas des romains
De Cicéron, César et Néron
De Vespasien mais demain
Me rappellerais-je de l'excursion?

Quel bonheur d'employer ces mots!
Ave Caesar, in Urbe sum
Des monuments, il y en a trop
Je préfère mon living-room

Le Tibre, ce fleuve, je l'ai vu
La République romaine est là
Et le Colisée vu et revu
Roma est mala

Fabulle a.d. XIV Kalendas Maias MMIX

samedi 2 mai 2009

Fiki

C'est toujours d'un air débonnaire
Que sans cesse il nous sert
Tout ce que nous voulons manger
Avec une habilité partagée

Il nous fait des petites farces
Fait valser ses métatarses
Pour notre seul plaisir
Et celui de nous voir sourire

C'est un homme hors du commun
Et cela aujourd'hui mais aussi les lendemains
Comme tous ceux qui travaillent ici
Qui sont, aux patrons, à la merci

Et il ne doit pas montrer la pression
Met du maquillage pour l'impression
Mais il y a peu d'hommes courageux
Dans notre milieu orageux

Fabulle 17/04/09

Le jardin d'a côté

Pourquoi ne restons-nous pas chez nous
Vivre heureux sans voyager?
Alors que nous prenons les roues
Pour voir ailleurs un potager

L'herbe est toujours plus verte
A côté de notre maison
Et il a moins de perte
C'est ce que dit notre raison

Car la coutume attire
Et on se décide un moment
De notre perron, sortir
A la venue du printemps

L'homme est simplement instable
Car de notre nature soucieuse
Il va voir le jardin vénérable
De son voisin en volant ses pierres précieuses

Fabulle 17/04/09

Avis de tempête

L'horizon a disparu depuis longtemps
Le vent se lève violemment
L'orage se profile, question de temps
Calfeutrez vous hermétiquement!

Le bateau a réduit sa vitesse
Le commandant est sur le qui-vive
Car il voit bien la petitesse
Du navire face à la tempête native

Les officiers sont à leurs postes
Sans cesse se soutiennent
Alors que les passagers font un toast
Insouciants de la menace ionienne

On arrive au dénouement
Les vagues de dix mètres
S'engouffrent tout doucement
Mais repartent, laissant seuls les êtres

Fabulle 17/04/09

La mer détale

Elle ne bouge pas, jamais
C'est une mer étale
A l'approche de ce mois de mai
Il faut que je détale

Car on n'a pas idée
D'agiter cette mer pâle
Un peu vieille, ridée
Elle envoie de légers râles

Allez, un peu de mouvement
Qu'on me fasse l'aventure
Qu'on découvre mon visage dément
C'est plus mou qu'une voiture

Et franchement je ne suis
Pas prêt pour Pékin express
Mais d'un revers, j'essuie
L'écume de cette grande messe

Fabulle 17/04/09

M'entends-tu?

L'Italie me guette
Elle m'attend sagement
Et les cris d'alouette
Sont beaux ridiculement

Elle me jette un coup d'œil
Furtif et elle aperçoit
Un bateau qui réveille
L'écume de soi

Vois-tu cette terre émergée?
Quelle beauté de la Méditerranée
J'ai traversé la mer Egée
La mer Ionienne, Thyranienne, cette année

Je suis pressé d'arriver
Le bateau est incomparable
Avec cette région dérivée
D'une histoire inimaginable

Fabulle 17/04/09

Petit tour

Rire en attendant Rome
Il ne reste que ça
Voir le chef d'œuvre de l'homme
Tout cela se passera

Oui, vivre tant qu'on peut
Et observer ce qui reste
De ces onze jours si peu
Ordinaires, je retourne ma veste

J'ai envie de rentrer
Voir si tout est normal
S'il y a une vie à l'entrée
De ma porte, toute une cabale

Un parcours initiatique
M'attend au retour
A travers la bonne musique
Je raconterai ce petit tour

Fabulle 17/04/09

Today

C'est la véritable Bible du bateau
Mais elle est renouvelée chaque jour
Traduite en plusieurs langues sur le paquebot
Vous la lirez et l'aurez toujours

En fait, c'est un journal inutile
Car on ne pourra jamais tout faire
Et il invite au temps tout sauf utile
Alors pour gagner, c'est toute une affaire

Bien sûr, ce n'est pas un journal
Politique, de musique ou satirique
C'est juste une sorte d'annales
De toutes les activités elliptiques

Il correspond à l'élite de l'amusement
Mais celui bête et méchant
D'un stupide égarement
A la face du monde échouant

Fabulle 17.04/09

Petit déjeuner

Le matin dans le bateau
On n'a pas le choix
Tout le monde monte dans le paquebot
Pour déjeuner aux anchois

Ou à peu près n'importe quoi
Du bacon ou des croissants
Du bifteck ou une galette des rois
Même si on est en juillet 1700

Alors ce n'est plus un petit déjeuner
S'en est simplement un grand
Où l'on mange plus que ses aînés
Et en à peine un temps

Pagaille dans l'estomac
Kilos en trop dans le ventre
Est-ce qu'on mange plus qu'un lama?
Il est grand temps qu'on rentre

Fabulle 17/04/09

In sha Allah

Nous rentrerons sain et sauf au port
Si Allah est avec nous
Si on nous a pas volé notre or
Si on tient le bon bout

Nous rentrerons chez nous
Si je repars d'Alexandrie
Si je ne comprends rien du tout
Si j'ai tué une perdrix

Nous rentrerons vivant
Si le temps le permet
Si les avis sont divergents
Si on a un beau mois de mai

Nous rentrerons
Si insha Allah
Si nous finirons
Si Allah

Fabulle 16/04/09

Tant de monde

Attendent pour le dîner
Il faut dire qu'on aime manger
Dans cette croisière de l'année
Surtout les personnes âgées

On discute toutes les langues
On devient donc incompréhensible
Dans ce navire qui ne tangue
On rencontre un submersible

Et tant de monde tombe
Sous le coup de l'impact
Le paquebot sombre
On s'affole avec tact

On ne s'amuse plus
Les vacances c'est fini
Certains ne bougent plus
J'ai le cafard avec tout ce monde ci

Fabulle 16/04/09

Rythmes savants

J'adore la musique
La jeune et la dynamique
Tout en conservant un rythme
Lent, tout un dosage, savant rythme

La musique est une science
La bonne donne l'inconscience
Ce n'est pas la ruine de l'âme
C'est juste du bon vacarme

Quand une vague vous prend
Par surprise ou manque de temps
Les oreilles apprécient ce répit
Le bruit sourd décrépi

C'est évidemment l'humanité
De la bonne musicalité
Et la fumée sort du boîtier
Pour un peu plus d'amitié

Fabulle 16/04/09

Mastaba

Ce n'est pas un bar tabac
C'est juste un mastaba
Certes, ça se ressemble
Mais ça ne s'assemble

Quoiqu'ils ont la même fonction
D'assurer la distribution
Dans un, pour un pharaon mort
Dans l'autre, des mecs ivres morts

Oui, au bar tabac, tout le monde peut y paître
Alors qu'au mastaba, seul un prêtre
Un grand de préférence, peut y aller
Pour le pharaon célébrer

Sauf que le mastaba est décore
Avec l'ancienne mode du doré
Et lui reste pour l'éternité
Question d'existentialité

Fabulle 16/04/09

Invisible bazar

Je préférais regarder la circulation
Et ce spectacle navrant, fascinant
Pour cela je n'ai eu de l'excursion
La visite d'un bazar tombant ballant

De cet invisible bazar introuvable
Je ne peux pas trop en parler
Et donc penser l'impensable
Car pour moi, la note n'est pas salée

J'ai gagné de l'argent dira-t-on
Ou je n'en ai pas perdu
Tout de façon, j'avais pas de jeton
Et le bazar était du temps perdu

L'invisible existe bien
Il suffit de ne pas y aller
Et des vêtements, j'ai les miens
Du bazar, je ne peux donc pas en parler

Fabulle 16/04/09

Saqqarah

La première pyramide au monde
C'est un grand escalier
Afin que les dieux ne grondent
A l'arrivée du premier

On appelle plutôt ça un degré
Six pour préciser
Mais moi, je voyage au gré
De mon guide aseptisé

Quand on est surplombé
Par la plus ancienne pyramide
On s'imagine tomber
D'un immeuble de Madrid

Le Caire est un joyau
Car il y en avait encore
Des pyramides dans le haut
Désert couvert d'or

Fabulle 16/04/09

Le papyrus

Après une démonstration express
(Comment fait-elle à cette vitesse?)
Je découvre la beauté du papyrus
(Qui précisons le, n'est pas d'origine russe)

C'est l'ancien support du poète
(Bizarre, j'adore ces êtres)
Qui le fabrique près du Nil
(Qui est à tous notre idylle)

On pouvait enfin écrire des poèmes
(Cela aussi, je les aime)
Mais bien sûr, en hiéroglyphe
(Ce n'est pas fait avec des ifs)

Donc, il est forcément beau
(Et mettez le dans le lavabo)
Mais son contenu est plus intéressant
(Oui, celui-ci vaut quatre cents)

Fabulle 16/04/19

NYX LINE

Non, ce n'est pas du grec, mais le nom
D'un bateau qui faisait route
A côté de nous comme un démon
On a donc un doute

Que veut-il ce nom énigmatique?
Nous doubler tranquillement
Allez, appuie sur le joystick électronique
Et provoque ton ravalement

Tes containers sont étranges
Que contienne-t-il?
Ne fais pas ces gestes de manche
Je te demande où tu vas, sur quelle île?

On est en plein milieu de la mer
Pourquoi est-tu si proche?
Ton nom m'est trop amer
Mais ce n'est pas un reproche

Fabulle 16/04/09

Memphis

Pas là où le king est mort
Vive le roi, mais bien l'ancienne capitale
De l'Égypte rempli d'or
Pharaon: Ramsès II, le colossal

La preuve, il a une statue
Exposée dans un musée à Memphis
Aux muscles saillants et veux-tu
Que les policiers empêchent ces fils
De tirer sur des touristes
Qui sait même pas que Memphis existe?

Les policiers ne gardent pas les trésors
Ils s'endorment ou sont pris en photo
Et ensuite réclame leur or
Je me fais des ennemis au ghetto

Ramsès II doit être déçu
Que sa capitale soit si moche
Ou encore que des policiers dessus
Marchandent et font les poches

Fabulle 16/04/09

Y'a pas de problème

De problème d'argent?
Euh, si, non mais c'est pas ça
Un problème urgent?
Attends, je vais t'expliquer tout ça

Pas de problème de vol!
Ben non, on est dans un bateau
Mais pas un avion qui vole
Le vol de chose dans un paquebot

Ah, tu veux parler d'oiseaux
Non, des personnes de ménage
Mais ils volent pas ces zozos
Non mais t'as quel âge?

Donc si j'ai compris, on nous vole pas
Oui voilà, les zozos ne volent pas
Non, ils chancelaient un pas
Et nous prépare sans voler nos repas

Fabulle 16/04/09

Le Sphinx

C'est pour mon petit frère que je l'ai vu
J'ai pris une photo avec les pyramides
Il trônait pour garder une vue
Celles bêtes des pyramides

Son nez s'est cassé un jour
Comme sa barbe enfouie
Mais un sphinx au milieu du jour
Ça vous rempli une vie

Pourtant, je n'ai pas été impressionné
Je m'attendais à quelque chose de plus grand
Mais je ne me suis pas approché
Voir ce Khéphren géant

Il garde une pyramide et alors?
Je ne l'avais pas vu en arrivant
Elles ont été pillées de leur or
Donc, est-il mort ou vivant?

Fabulle 16/04/09

Agressions

De la pauvreté ce qu'on voit les touristes
C'est les marchands ambulants insistants
Presque méchants mais c'est triste
Car la cloche nous rappelle le pauvre existant

Certes, on n'y peut rien faire
Surtout quand on a pas un sou
En poche, c'est pas bon pour les affaires
De ces suppliants casse-cous

Alors on nous vend des babioles
Inutiles et profondément dérangeantes
Avant que leurs yeux s'étiolent
Dans le Caire, cette ville changeante

J'ai trouvé comment les éviter
C'est triste à dire mais ne les regardez pas
Comme si ces personnes n'existaient
Désolé la DDHC, mais pressez le pas

Fabulle 16/04./09

Cléopâtre

On a tout raconté sur Cléopâtre
Qu'on en a oublié les anciennes
Ces grecques tombées dans l'ombre de Cléopâtre
La dernière des dernières reines

Son nom résonne dans nos oreilles
Comme une vieille histoire reprise
Des milliers et des milliers de fois les veilles
Où on arrivait pas à trouver l'emprise

Et le sommeil l'a rattrapé
Avec des aspics généreux
La mort avec Marc Antoine l'a happé
Aux yeux des romains furieux

Mais c'est César qui lui donna
Sûrement la douce éternité
A cette ancienne Madonna
Vu comme la dernière divinité

Fabulle 16/04/09

Les pyramides de Gizeh

C'est un choc pour moi-même
Je ne les avais vu qu'en image
Et quand on finit par les voir soi-même
Ça valait le coup, ce voyage

Khéops, je l'ai touché de mes mains
A jamais rester gravées dans ces blocs
Elles seront là encore demain
Mes mains sur la pierre, sont du roc

Et les pyramides sont dans la ville
Moi qui les croyait seules dans le désert
C'est l'inverse, je comprends qu'on les pille
Si elles sont si près de leurs frères

Et Khéphren qui essaye d'égaler
Son père en trichant légèrement
L'injustice pour quelques galets
Mais Khéops a retrouvé son titre aisément

Fabulle 16/04/09

vendredi 1 mai 2009

Dix klaxons à la seconde

C'est un festival, un concert
Un je ne sais quoi de pagaille
Un ice tea qu'on me sert
Ou des klaxons qui raillent

Le Caire, c'est une musique ambulante
Reprise par des centaines de chauffeurs
Je vous assure qu'elle n'est pas lente
Car c'est trente-six mille klaxons à l'heure

Il faut dire que les notes sont variées
Chacun a un klaxon personnalisé
Car au milieu des viandes avariées
Le klaxon est l'ascension sociale finalisée

Les Égyptiens sont des vantards
Ou juste cinglés au volant
En tout cas, ce sont de sacrés fêtards
Jusqu'au coup de klaxon somnolant

Fabulle 16/04/09

Un autre monde

Je vous le dis que je n'en rêvais pas
Mais c'est certes dépaysant
Surtout ces villes qui du repas
Est à trois heures dans les restaurants

Autant dire que pour l'européen
C'est un autre monde qui commence
Là, on voit tout de suite le manichéen
Aisément même si on penche vers la démence

Je vais continuer dans les références
Merdiques et de trait uderzien
Mais Obélix et son indifférence
Avait raison, ils sont fous ces égyptiens

Plus dépaysant que la Turquie
L'Égypte, c'est le début de l'Afrique
Je ne peux comparer avec la Tchéquie
Mais elle doit sûrement être plus féerique

Fabulle 16/04/09

Et il y a de l'eau

A Alexandrie, dans le delta du Nil
Que je n'ai même pas vu sillonner
Les plaines qui restent fertiles
Malgré le désert avançant chaque année

De plus, il y a la Méditerranée
Qui bordent les frontières d'Égypte
Alors le pays n'est pas damné
Ni réservé à une élite

Oh, il y a bien la pauvreté
Un peu comme chez nous
Bon, un peu plus de pauvreté
D'accord, que chez nous

Mais le désert est une idée fausse
Je vous assure sans avoir vu le Nil
Les Européens ont fait monter la sauce
Le Sahara n'est pas l'ennemi du Nil

Fabulle 16/04/09

L'arabe

S'il y a une chose que je ne comprends
Dans ce pays, c'est bien l'arabe
Avec ses formes originaires de Téhéran
Plus incompréhensibles qu'un astrolabe

Et on lit à l'envers
Où est-ce nous qui ne lisons pas correctement?
C'est bien digne de faire des vers
Si je ne sais dans quel sens va l'ondoiement

Vérifions donc l'historique
De l'écriture pour la raison
Première du sens de la musique
Des mots écrits à l'oraison

Et si nous nous trompions?
Faudrait-il reprendre du début?
Non, il faut que nous démontrions
Que l'arabe, de l'écriture, est un rebut

Fabulle 16/04/09

Sur les routes égyptiennes

On frisonne dans les cars
Là où on croyait les paysages déserts
Mais vous êtes arrivés trop tard
Elles sont inondées, ces rizières

Du vert sur du sable
Ce n'est pas une grande nouveauté
Ces terres étaient cultivables
Le gouvernement l'avait noté

Notre imagination en prend un coup
Où sont ces routes désertiques
Sans un chien, sans un loup
Et ses maison pathétiques

J'aurais dû voyager sur la Panaméricaine
Là où il y a du désert au delà du béton
Alors que sur les routes égyptiennes
Les cars sont remplis de chatons

Fabulle 16/04/09

L'européanisme égyptien

Ils ont les mêmes vêtements que nous
Sauf les femmes qui sont voilées
Comme si elles s'apprêtaient comme nous
A visiter quelques palais

J'ai vu plusieurs costumes-cravates
Qui voyageaient dans les rues du Caire
Même si à Alexandrie, quelques savates
Traînent aux pieds des pères

On avait un garde du corps
Pour protéger quarante personnes
Comme si on craignait des morts
Dans un pays où on ronronne

C'est de l'ironie, vous me dîtes
Sûrement, si vous le pensez
Mais vous avez de l'Égypte, des mythes
Qui sonnent faux et que vous pensez

Fabulle 16/04/09

Je n'aurais jamais eu mon code en Égypte

Je n'aurais jamais eu mon code en Égypte
J'aurais été trop gentil
Je n'aurais pas doublé à droite vite
La circulation, j'en pâti

Car il n'y a pas de passage piéton
Et on klaxonne au moindre désagrément
Pour ça, comment vit-on?
Dans des jurons véhéments

Mais pas seulement en voiture
Quoiqu'une marche arrière sur autoroute
C'est plus qu'une aventure
Et plus qu'une déroute

Non, les piétons sont inconscients
On ne verrait pas ça en Europe
Ou alors ils sont omniscients
Et peuvent traverser même s'ils sont myopes

Fabulle 16/04/09

Les nouvelles lueurs d'Alexandrie

Nouveaux phares terrestres
Qui ne surplombent la mer
Ni les sentiers rupestres
Mais l'Alexandrie, l'amère

C'est sur des tours d'acier
Que les flammes surgissent
Les flammes qui ne nous sied
Et qui sur nos têtes mugissent

On brûle des résidus, les déchets
D'un or noir tant convié
Et quand sans cesse mâché
Par les jeunes Égyptiens déviés

Alors la mondialisation fait son travail
Sur la nouvelle Alexandrie
Loin des chansons qui me vaillent
L'absurdité de la chute de la perdrix

Fabulle 16/04/09

42 siècles et des poussières

Vous contemplez du haut de ces pyramides
Celle de Khéops, l'imperturbable
De ces pyramides totalement vides
Pillées par les siècles interminables

Napoléon avait peut-être raison
Mais il s'est trompé de date
On comprend, loin de sa maison
Il n'a pas l'habitude de manger des dattes

L'Égypte et son histoire enivrante
Ne nous laisse pas indifférent
Car elle prend partie prenante
De notre cœur méritant

Alors peut importe le nombre
De siècles qu'elles ont été construites
Car elles font toujours de l'ombre
Aux buildings et aux tombes fortuites

Fabulle 16/04/09

Orion m'accompagne

Cette constellation est un porte-bonheur
Ces trois étoiles, je les aime
Elle me font partir toutes mes peurs
Et rend les autres blêmes

En Égypte, elles m'ont accompagné
Dans le car du retour
Elles m'ont soigné
Et m'ont fait leur petit tour

Des pyramides aux mastabas
Des statues aux temples
Tous ces trésors, on abat
Au frais du peuple pour exemple

Orion, ma chère ceinture
Tu est une de mes étoiles
Que je regarde en voiture
Et qui m'accompagne quand je fais voile

Fabulle 15/04/09

Le pianiste fou

Quelques touches blanches et noires
Suffissent à son bonheur
Il crée au fur et à mesure des histoires
A travers mélodie et chaleur

Il accélère le tempo
Il faut dire que ce pianiste fou
Ne joue pas avec un appeau
Mais un piano complètement fou

Il enchaîne les musiques
Sans aucun applaudissement
Et son air féerique
Frappe le poète dans ces moments

Et personne ne l'écoute vraiment
Car blasé par son temps
Et il s'arrête tout doucement
Et le piano continue pourtant

Fabulle 14/04/09

Couchant

Le soleil se couche doucement
Diffusant des couleurs pâles
La mer est trop calmement
Plane dans ses râles

Un nuage entrecoupe le couchant
Jusqu'à le finale disparition
Et moi qui suis dans ce bleu de champ
Impénétrable, il résiste à l'accélération

Du monde et du paquebot
Qui tangue au rythme des vagues
On ne voit plus qu'il fait beau
Car il est caché par des tags

Les jeunes ont donc la nuit
Pour chatouiller la lune
Et même si on s'ennuie
On regarde le ciel et ses belles dunes

Fabulle 14/04/09

Quand le poète fulmine...

Pourquoi toutes ces fioritures
Inutiles et mal vues?
Même avec ces dorures
Ce bateau doit être revu

Il est immonde dans la nature
Trop de luxe tue les lux
Et tue également l'aventure
Avec quelques valeurs qu'il eusse

Alors se promener en errant
Dans ce paquebot illuminé
De l'intérieur pour tenir son rang
Me conduit sur un terrain miné

C'est là que le poète fulmine
Tout seul dans son coin
Car il pardonne aux mines
Grisés par ce bateau avec soin

Fabulle 14/04/09

Lisons!

Car parfois, il n'y a rien de mieux à faire
Ou alors dessinons pour les professionnels
Car pour vraiment lire lors d'une croisière
Il faut avoir le temps de passer les Dardanelles

Mais je ne les passerais sûrement jamais
Car pourquoi voir la mer Noire?
Du pétrole dans la mer au mois de mai
Non merci, je prendrai un café bien noir

C'est vrai, je ne suis plus en voiture
Je n'ai pas pour mission de conduire
C'est pour ça qu'aujourd'hui, je fais une lecture
Sur la condition d'homme qui peut nuire

Puis, il y a des navets en littérature
Et des grands maîtres inconnus
Qu'on ne peut lire en voiture
Sous peine d'aliments revenus

Fabulle 14/04/09

Au milieu de rien

Je suis au milieu de rien
Ni île, ni terre, ni vagues
Rien à faire, même un chien
S'ennuierait si on n'élague

Le paysage est monotone
Que la mer Méditerranée!
Aucun autochtone
N'habite pendant l'année

Rions aux éclats
Aucun écho
Mangeons quelques plats
Signé Umberto Eco

Les écrivains sont-ils bons cuisiniers?
Ils savent leurs recettes
Les gardent dans leurs papiers
Et gardent même les menues miettes

Fabulle 14/04/09

Nos frères

Quand reverra-t-on nos frères?
Ils sont restés chez les turcs
Dans leurs terres mères
Reverra-t-on nos chypriotes turcs?

On a des réfugiés politiques
Chypriotes turcs dans notre pays
A cause d'une ligne ethnique
Gardée par l'ONU, une saillie

Les négociations sont en cours
Nous dit notre gouvernement
Si l'Union européenne était pour
L'entrée de la Turquie, cela se ferait aisément

Donc, tout repose sur l'Europe
Pour une fois que c'est important
Mais les hommes politiques disent n'importe
Ce n'est qu'une question de temps

Fabulle 14/04/09

Ça se gâte!

Et si ça se gâtait
Affronterons-nous une tempête?
Pour sûr, on tremblerait
Mais on jouerait de la trompette

Et puis une émotion partagée
Vaut bien mieux que ces activités
Où règnent les solitudes prolongées
Et les contacts bizarrement évités

Alors je vote pour les orages
Et les éclairs en chocolat
Cela fera de belles images
Et on libérera les prélats

Nous informons notre aimable clientèle
Qu'une perturbation se dirige sur nous
Chouette, depuis que je le martèle
Zeus m'a écouté, tempête, à nous

Fabulle 14/04/09