dimanche 28 juin 2009

Fabulle est une vipère

La vipère
Risque-t-elle?
Endure-t-elle?
Compose-t-elle?
De Saint-Jacques?
Il affabule
C'est bien lui

Ne le scellez jamais, SVP!

J'écris pour ne pas oublier
J'écris pour communiquer
Que les langues puissent se délier
Pour ne pas paniquer

C'est une perche tendue
Vers mes semblables éloignés
Je suis isolé dans un monde vendu
Dans cette foule, je me suis baigné

J'espérais voler pour observer
Mais, je me suis tellement enfoncé
Je n'ai pas arrêter de rêver
De composer, je voudrais m'annoncer

Malgré tout, la Terre est là
Je ne peux la négliger
Et ce sort, l'homme jamais ne scella
Et aujourd'hui, on va s'y diriger

Fabulle 27/06/09

Le véritable secret du Mont-Saint-Michel

Le Mont-Saint-Michel porte des secrets
Que nul n'ose imaginer
Ces secrets sont scellés par décrets
Ils sont inviolables, inhumés

Et ce soir-là, il en accueillit un
Qui dépassait sûrement les autres
Une réunion jusqu'au matin
C'était la réunion des nouveaux apôtres

Ces apôtres étaient enfermés
Dans le cloître surplombant la baie
C'est ici que Fabulle a semé
La première graine qui titubait

Elle était très fragile
Tout le monde l'avait accordé
Mais la réunion fut agile
Et le serment à jamais gardée

Fabulle 27/06/09

La réunion qui changea le monde

Le cynisme, risque du métier
Éclaire beaucoup dans les tempêtes
J'en subis une dans ce quartier
Je payerai des dettes

Je suis aujourd'hui, le cynique
C'est un signe
J'ai réuni tout ma clique
Un hérisson, un zèbre et un cygne

Cette réunion fut instructive
Entre personnes qui se comprennent
Les solutions furent imaginatives
Elles en valaient la peine

On se quitta sous la lune
Le ciel rougissait
Je rejoignis le pays de la lune
Pour plaindre ce qu'on subissait

Fabulle 27/09/06

De la façon de voir l'art

Faut-il comprendre l'art?
Une peinture faut-il voir
Ou fermer les yeux, piquer du dard
Ou avoir de quelconques savoirs?

Un Mondrian, tout le monde peut le faire
C'est la magie de la peinture
Chacun ressent et sort ses affaires
Qu'est-ce qu'une peinture sans rature?

Rien n'est plus beau que l'irréel
Ce n'est pas moi qui le dit
Ou sa représentation du réel
Mais je n'en ferai pas un édit

Alors comment notre esprit
Doit percevoir notre art
Mais regardez, je vous en prie
Et puis après, si on parlait d'art?

Fabulle 27/06/2009
P.S: N'oubliez pas d'aller faire un tour sur www.etsionparlaitdart.blogspot.com

Un délit

Jeudi, un ami de mamie est mort
En même temps que le king of pop
Et pour qu'enfin je m'endors
Endeuillé, j'ai chanté de la pop

Thriller, Beat it et Bad
Les seules que je connaisse un peu
Et puis, j'ai chanté une balade
Je les connaissais si peu

Riche de ces mélodies
J'ai trouvé du repos
Tout avait été dit
Ou rien, voici le topo

Je me suis retourné dans mon lit
Tout cela était si exagéré
Et si tout cela était un délit?
J'ai du mal à digérer

Fabulle 27/06/09

vendredi 26 juin 2009

Un poil par ci, un poil par là

Les traits envahissent mon corps
C'est une attaque frontale
Elle m'est déjà radicale
Ces poils sont pour moi des morts

Sans âme, ils vivent en parasite
Sur les jambes, sous mes bras
C'est la virilité, bon débarras
Mais je ne m'épilerai pas, je n'hésite

La grandiloquence, ça va
Mais l'aberrance de l'adolescence
Ne permet d'assumer sa présence
Mais moi, j'assume à tout va

Fabulle 25/06/09

Voilà, c'est fini

On se retrouvera certainement
Un jour de pluie, d'intempéries
Où l'orage exultera ses grondements
Sur notre bateau qui périt

Et malgré tout cela
Ce bateau survivra
Dans nos cœurs et nos tralalas
Oui, il vivra
Ce bateau

Il nous était porteur de l'espoir
Ne transportait plus l'imbécile or noir
Nous laissait respirer d'une bouffée de mémoire
Entre les risques, les artères, les déboires

Voilà, c'est fini
Cette mélodie s'arrêtera
Sous les paroles infinies
On se retrouvera

Fabulle 25/06/09

jeudi 25 juin 2009

En fin de conte

Enfin, je suis libre
D'aimer ce que je veux
Quel livre me déséquilibre
Et me rend heureux

Quoi? Je n'avais pas le choix
Avant, certes cela va sans dire
Les non sens choient
Dans les cordes des lyres

Poètes s'abstenir
Ceci n'est pas notre avenir
Il faut réhabiliter la poésie
Avant que celle-ci soit prise d'amnésie

Trouvons tous la solution!
Pour qu'enfin à profusion
Soit publier des poèmes
Qu'on déteste ou qu'on aime

Fabulle 25/06/09

Compte-rendu à un ami

Pour les rappels, y a pas de place
Diderot n'est pas assez généreux
Même s'il donnait palaces
Merveilles et un supplément bienheureux

Car je suis tombé sur cela
Pas par hasard bien sûr
Déjà, un prof était là
Et moi, je grattais sur les murs

Tout cela n'a de sens
Que pour un examen
Et un peu de décence
M'oblige à ne vous le dire que demain

Je surplombais la salle
D'espérance et de ma présence
Et la chute fait mal
Je ne l'ai pas mis dans ma danse

Fabulle 25/06/09

mercredi 24 juin 2009

L'angoisse de la parole blanche

Je suis victime d'hallucinations
Et pourtant, j'ai pris des précautions
Je me suis entêté d'obstination
Et pourtant, j'ai eu l'altercation

Avec un vigoureux prof de français
Le mal était déjà fait
Quand la première phrase, j'ai lancé
Celui-ci n'a pas apprécié l'effet

D'avoir un génie devant lui!
Certains réagissent comme ça
En tout cas, ce qui s'ensuit
C'est que la machinerie cessa

Plus aucun mot ne sortait
La vaine expression n'enivrait
Ni le correcteur avec son thé
Ni ma note, et si cela était vrai

Fabulle 23/06/09

L'été ou la télé?

La télé sert certainement
A quelque chose
Reste à trouver cette chose
Mais j'ai loupé le dernier paiement

Il va me falloir donc
Faire une réflexion abstraite
Sur une télévision de retraite
Un mardi après-midi quelconque

Mon doigt dérape sur la une
Un mélo à l'eau de rose
Et je m'endors, oui, j'ose
J'ai dormi jusqu'à la pleine lune

Je me suis réveillé en sursaut
Un lion avait rugi
Un animateur mugit
Et on me capture au lasso

Fabulle 23/06/09

Repos d'indigence

Si chacun suivait mon œuvre
Il s'inquièterait sûrement
Que je ne parle de cette couleuvre
Qui m'est le bac, momentanément

Oui, j'ai passé le français
Enfin, à ce jour, la moitié
Et j'ai appris ce décès
D'un camarade d'amitié

Il a planché comme nous
Subtile jeu de mot
Tout ce petit monde et vous
Écoutent cette démo

Le bac, c'est une étape
Pas de la vie, ni d'intelligence
Ni de bon sens, ni de tap-tap
Juste un repos d'indigence

Fabulle 23/06/09

Et si le hérisson était un zèbre

Cela serait bien possible
Si on ne se trompe pas de cible
Car pour qui connaît l'initiateur
Pas besoin d'être investigateur

Je connaissais donc déjà l'élégance
Je jouais déjà la danse
Je faisais un délit d'initié
Au service de l'amitié

Mais les juges sont intègres
Et ne comprennent rien à l'allègre
Plaidoyer que je fais
En ne reconnaissant pas les faits

Alors, je me vois dans l'obligation de mentir
Non, je n'ai pas d'avis sur la satire
Oui, je suis un zèbre
Et le hérisson ressort des ténèbres

Fabulle 23/06/2009

lundi 22 juin 2009

Une musique abracadabrante

On se bat dans les rues
A coups de guitares électriques
Cette soirée est accrue
Par la fête de la musique

On se bat dans les rues
Avec des notes mélodieuses
On s'envoie de sèches morues
A la lueur des veilleuses

La lune règne en roi
Sur les groupes saint-lois
Sur la musique un peu forte
Je suis en bonne escorte

Cet hommage vibrant
N'a d'intérêt que ce dimanche
La fête tient son rang
Dans toute la Manche

Fabulle 21/06/09

Abdication

L'abdication est arrivé
Je dois laisser mon trône
Chasser ce regard rivé
De mon succès sur le Rhône

Mon siège était à Lyon
Au temps des sages maîtres
J'étais ce roi lion
Que les habitants laissent paître

Ils ne risquent pas de me regretter
Les tyrans ont leurs chagrins
Je suis chassé à la venue de l'été
Je m'enfuirai au coté de la biche d'airain

Cette rêverie est plaisante
Mais le réveil brutal
Allez, je ne plaisante
Il faut du savoir, que je l'étale

Fabulle 21/02/2009

Préparation à l'épreuve

Je travaille mon style
Pour ne pas décevoir le jury
Je me repasse des vinyles
En mangeant des bols de riz

Je recherche l'épure japonaise
Le hérisson qui se réveille
Le surdoué à la mayonnaise
Est indigeste, cette veille

Le poète est un guerrier
Il affûte ses pauvres armes
Pour son dût, le payer
Il ne lui reste que ses larmes

Du plus humain des sentiments
Il n'y a que celui-ci qui convient
D'arborer en tout temps
Sur sa bannière, le poète revient

Fabulle 21/06/2009

jeudi 18 juin 2009

La nature humaine

La nature est devenue humaine
A notre goût, on l'a changée
Et maintenant, on assiste à l'hymen
D'un homme et d'une nature en danger

La nature humaine l'a emporté
Mais l'espoir subsiste
Cette destruction massive peut être avortée
Je pense qu'on est sur une piste

Il nous reste donc à philosopher
Pour tous les hommes, qui sont-ils?
Pourquoi sommes nous arriver à apostropher
Sans respect la mer et ses îles?

Quelle place devrons-nous occuper
Pour permettre à la Terre de respirer
Pour pouvoir avoir enfin la paix?
Cela n'est pas très poétique, mais cela peut empirer

Fabulle 18/06/09

Souvenir du Cap

Et j'ai vu moi-même
Ce que j'aurais voulu être
Une photo inattendue dans une lettre
Un cap, mon premier hêtre

Celui-ci s'est fait attendre
Je suis un obsessionnel
Peut-être est-ce l'âge tendre
Qui fait cela, cap perpétuel?

Les photos sont parfois un changement
Car Gandhi m'a soufflé
Au bout de l'oreille, l'entendement
Je suis cet avenir boursouflé

Mais ce changement doit s'arrêter
Je n'ai presque plus d'encre
Mais on se reverra tout l'été
Car bientôt, je vais lever l'ancre

Fabulle 18.juin.deux mille neuf

samedi 13 juin 2009

De ma hune

Je suis un vieux cap-hornier
J'ai doublé ce que je fais là
Une grosse partie de ma vie est là
Une chose que je ne vais jamais renier

Les caps, je les ai franchi
Un par un, sans un certain panache
Et de la fumée sortant par panaches
Ce bateau vogue parmi les branchies

Il ne s'arrêtera pas le voilier
Ou la poésie règne en maître
Notre progression se compte en kilomètres
Je fais chaque jour des pas de négrier

J'avance vers ma fortune
Sans réduire ma vigilance
Arrive si vite l'accident de diligence
Je guetterai toujours de ma hune

Fabulle 13/06/09

jeudi 11 juin 2009

Le Cap Vert

Un vaudou africain s'en allait
Voir si l'été se mêlait
A ce ciel qu'il invoquait
Et à l'aurore, arrivait à quai!
Il voguait vers le Cap Vert
Voir si la houleuse mer
Serait sage aujourd'hui;
Il appliquait quelques enduits
Sur les charpentes en construction
Devant des jeunes en admiration
Et sous les conseils des vieillards.
Je l'ai dit, il se faisait si tard
Qu'il en était très tôt!
Le vaudou quitta ses tréteaux
Pour admirer le Cap Vert
Et d'abord pourquoi ce vert?
Il ne voyait que du bleu
Il aurait dû s'appeler Cap Bleu
Mais non, il comprit aussitôt
Ce cap se doit d'être vu tôt
Aux premières lueurs du soleil,
La mer verte, le ciel vermeil,
Le vaudou guette les navires de ce cap
S'en allant vers de nouveaux caps

Fabulle le 10 juin 2009

mercredi 10 juin 2009

Haïkuchons-nous

Sous ce chapiteau
On vit, on boit, on rigole
Et tire un rideau

Fabulle 09/06/09

La chienitude

Le chien joue avec des gamins
D'une balle s'amuse
Que fera-t-il demain?
Des cabrioles, quelques ruses

Fabulle 09/06/09

Le distrait

Distrait par la vie
Ou l'animation des enfants
On partage son avis
Sifflant

Idéalisation du camp
Posé sur un de nos champs
Le Hommet s'anime
C'est ce que nous vîmes

Merci pour l'animation
Et cette belle récréation

Fabulle 09/06/09

Sur le c(h)amp

On boit et on guette
Dans un sentiment qu'on ne connaît
Le village fête
L'anniversaire des 65 années

On est libre!
On se le disait comme un étonnement
Aujourd'hui, on vibre
A la musique, décemment

C'est la joie au village
Pendant ces temps moroses
Chacun a pris de l'âge
D'un tour de jeep si on ose

Vite, la fête finit
On se retrouvera sûrement
Ils quittent leur nid
On se revoit quand?

Fabulle 09/06/09

lundi 8 juin 2009

L'origine de mon monde

Ce sont des traits jetés dans ma vie
Un Pollock de ma vie
Ce sont quelques lignes datées
D'un Picasso raté

Ma vie est donc une peinture
Un compressé de César de voiture
Ou alors un penseur
De Rodin, ce sculpteur

Je suis un clair-obscur de Rembrandt
Si celui-ci m'entend
Ou bien une sérigraphie de Warhol
Trop trempé dans du vitriol

Et pour revenir à ces corollaires
Je suis un calligramme d'Apollinaire
Un peu toutes les oeuvres de la Terre
C'est de ça que je suis originaire

Fabulle 08/06/09

vendredi 5 juin 2009

Hom(m)e(s)

Nous n'avons plus le choix
On peut faire de notre monde
Non, on ne peut pas, on doit
Faire que la Terre soit féconde

Que la Terre accueille nos enfants
Qu'ils ne risquent pas la pollution
Obsédante, elle tient son rang
Parmi les fléaux de la répercussion

De ce que les hommes ont fait
N'en parlons plus, ça ne vaut la peine
Parlons de ce que l'on fait
Pour sauvegarder notre plaine

Je n'aurais qu'un mot (certes, emprunté) : CHANGEONS !

Unus homo ad omnus hominibus
Le 5, nous avons tous rendez-vous avec la planète

A la recherche...

Les L sont à la recherche d'un mythe
Du poème parfait qu'ils ne trouveront jamais
Eussent-ils fouillés tous les mégalithes
Du passé et de la poésie, non jamais

Risquent-ils un soir d'écrire des vers
Qui pourrait, selon eux, changer le monde
Ô que non, le poète n'est que le revers
D'une médaille de la part du monde

L'art n'a rien de privilèges
Chacun peut le percevoir, le transformer
Un poème peut changer, il faut qu'il allège
L'homme et son maître qui ne peut être aimé

Fabulle 05/06/09

De la religon (si cela existe)

Je suis allé dans une cathédrale
Voir ses ridicules rosaces
Et je me dis d'un ton théâtral
A quoi peut servir cette carcasse?

J'y vais un peu fort
Je vous l'accorde
Mais le fais pour de l'or
Et peut-être une corde

Risquons la simplicité
Les fidèles, seuls, peuvent prier
Sans la vaine nécessité
D'un prêtre décrié

La religion, je la critiquerai
Jusqu'au bout de l'éternité
Si celle-ci existe, je la vaincrai
Et tant que ce peu, je vais l'éviter

Fabulle 05/06/09

mercredi 3 juin 2009

Le débarquement à l'envers

Un mégot fut jeté dans la mer
Dans une courbe toujours linéaire
Le commandant fumait et hurlait
Ses amis humaient et miaulaient

Arrive l'objectif de Caen
Déjà libéré mais depuis quand?
Celui-ci voulait la Manche
Mais au CHU, il soignait sa hanche

Ci-joint, les noms du débarquement
A l'envers, il se fait carrément
Mais les ordres sont toujours piqués
Et sont exécutés par de pauvres laquais

Chaque année, c'est la même chose
Des imposteurs se font des ecchymoses
Pour nous rejouer leur pitoyable victoire
A qui donc revient la gloire?

Fabulle 03/06/09