samedi 28 mai 2011

Folie interne

Il y a des formules que personne ne sait
Comme la formule de l'accélération de Binet
Même Binet, obligé de la retrouver, harassé
Me présente ses hommages à celui qui est né

Et qui peut débiter à n'importe quel interne
La dite sentence inutile et par ellipse
Temporelle, je voyage tel Jules Verne
Dans la folie interne et m'éclipse

Le temps de comprendre l'intérêt de grimper
Sur un placard à minuit, défoncer
Un tableau avec pour bélier, un canapé
Et le faux plafond cassé, les dénoncer

Non, Binet fait partie de cet internat
Comme Newton, Chasles, Van't Hoff ou Debye
Ou ordinateurs, rubik's cubes, carte de mana
Je serai triste au moment du Good Bye

Fabulle 26/05/2011

dimanche 15 mai 2011

Délivre-toi du mal

Je vis du bonheur des autres
Un simple geste d'attention me ravit
Au cœur de ma promise, Le Nôtre
Restaure ses jardins plein de vie

Et enfin Marie-Antoinette arrive
Elle se trompe pour moi, l'émoi
Est sans surprise, c'est sur la rive
Gauche de la Seine qu'on se revoit

En secret, et mon argent aux passantes
Je donne, si je peux enrayer le malheur
Mais la reine, catastrophée, se présente
Joliment vêtue à mes yeux, et à l'heure!

Arrête de donner à mon peuple, il souffre
Oui, et alors aider, c'est bien? Non, mal
Il doit s'en sortir tout seul du gouffre
Il doit se délivrer de notre mal

Fabulle 14/05/2011

dimanche 8 mai 2011

A chacun sa place

Ces deux places ne concordent pas
J'ai bien vérifié l'alignement dans Paris
Il y a un décalage qui ne trompe pas
La Bastille peut bien tomber, je ris

Des architectes et de leurs places parisiennes
Belle position sociale qu'ils occupent
Ils font partie de la bourgeoisie italienne
D'une belle place d'Italie, ils dupent

Le citoyen français, la nation française
Car ils prient, incroyant, un champ dans le ciel
Le champ de Mars, les étoiles se taisent
Laissant une étoile à leur place prononçant ce miel

Certes cliché, mais poétique, d'hommes
A la dérive, la royauté, c'est fini, à la place
La République, hommes libres, à la cour de Rome
Nous construirons des galeries vendant des glaces

Fabulle 08/05/2011

jeudi 5 mai 2011

Un air de déjà vu

Qu'Orsay nous offre un café
Corsé, nous, au frein qu'a fait
Monet, on pensait, ralentisseur
Pratique sur les routes, et ralentis sœur!

Je ne pourrais jamais te suivre
Jeune, pourrais-je mais le cuivre
Des ans, gare donc au poids du temps
Deux ans, à garder du poison, le temps

D'utiliser celui-ci pour ma visite de Paris
Et pour ne pas rire de ma visite, en sari
Je me suis vêtu, devant Notre-Dame
Je me suis dévêtu devant Votre-Dame

Je crois que je commence à comprendre
Les habitudes parisiennes et les prendre
Fut assez facile, je reviendrai bien
Faîtes place à cet imbécile qu'est Fabien

Fabulle 04/05/2011

mercredi 4 mai 2011

Trouver sa place

Tout le monde à sa place dans un train
Enfin, parfois, il faut marcher dans les wagons
Pour résister au flot du monde lointain
Ou mieux y entrer, en poète, tel Aragon

Cependant, sommes-nous sûr, est-ce notre place?
Ne piquons nous pas l'estime de quelqu'un
Je rencontre un voyageur de deuxième classe
Il en voulait une en première, me dit-il mesquin

Et puis, il y a ceux qu'on n'a pas invité
Pas pris de billet pour le XXIème siècle
Pas grave, ils descendront à la prochaine cité
Si seulement dans notre cœur, il avait une miette

Une fois, j'ai même cédé ma place à un voyageur
Il n'avait rien de plus que moi, il avait juste
Besoin de celle-ci, un instant, beau joueur
Je la lui accorde, lui taille un arbuste

A mon effigie, histoire qu'il se rappelle
Qui était le héros de sa journée, à quoi
Il me remercia par une place plus belle
Au soleil, qu'il me reprendra dans un mois

Fabulle 03/05/2011