jeudi 31 décembre 2009

Attention à 2010!

Et c'est de ce traditionnel poème
De fin d'année sur le temps qui passe
Que je vous dis que je vous aime
Tout simplement, l'amour dépasse

L'ennui de cette attente morbide
Qui se traîne, aventure intrépide
Sur les propos de Chirac au chevet
De papy, j'entends le volume inachevé

On me dit que ce nouveau
Est un grand renouveau
Mais suis-je censé le voir
Et qui leur transmettront le savoir?

Et c'est au fil de ces brimades
Que je vous donne une subtile garde
Attention à 2010, car Fabulle
Sera déchaîné, déjà, on l'adule

Fabulle 31/12/2009

Il nous reste treize heures

Ca va, il nous reste treize heures devant nous
Ne nous affalons pas, allongeons-nous
Devant le ciel gris, on y verra
Peut-être que demain, il pleuvra

Le jour de l'an, c'est un jour comme un autre
Il suffit de ne pas y penser et on se vautre
Devant la télé la plus proche, on attend

En effet, dans la courtoisie amicale, on entend
Le temps qui passe, ce n'est qu'un pied de nez
Aux hommes fébriles de passer à une nouvelle année

Bien sûr, on risque de louper l'événement
Mais qui sait ce qu'il représente vraiment?
Ce n'est qu'une distinction administrative
Pour laquelle on improvise une soirée festive

Fabulle 31/12/2009 Distinction administrative-13h

mercredi 30 décembre 2009

Le temps au box office

Il paraît que le temps est au beau fixe
En ce moment dans l'univers hollywoodien
Il suffit de regarder qui trône au box office
Encore et toujours, ce ne sont pas des canadiens

Pourtant, on a essayé de les concurrencer
Mais c'est plus que David contre Goliath
Le cinéma français rame dans la mer balancé
Des flux piratés, visibles dans une Fiat

On aurait pu croire que le piratage
Aurait pu entraîner une ouverture d'esprit
Au cinéma indien, on voulait rendre hommage
Et du cinéma nigérian, qui entend leurs cris?

On ne roule pas sur l'or, alors on s'émerveille
Devant une toile, magie de la création
Et le plus bel art est celui qui ne paye
Et provoque peut-être, la perpétuelle addiction

Fabulle 30/12/2009

mardi 29 décembre 2009

Mystique

Les choses sont-elles censées être cachées?
Je ne vois pas pourquoi, mais il suffit d'aller
Dans l'histoire pour voir nos vêtements tachées
D'histoires semblables, il suffira d'un simple aller

Les sciences se basent sur cela, mais là
Ce sont nos connaissances qui manquent, et alors?
Celles-ci sont cachées! Ce que je vous disais là
Qui croit que du plomb, on peut faire de l'or?

Paulo Coelho peut nous éclairer sur la piste
Mais encore faut-il que celle-ci existe
Un je ne sais quoi de mystique flotte dans l'air
Une transformation s'opère, c'est celle de l'univers

Certes, il peut se répandre où bon lui semble
On en connaîtra peut-être tous ces secrets
Mais l'homme, dans tout ça, à quoi il ressemble?
Sûrement, dans l'ensemble, à quelque chose qui crée!

Fabulle 29/12/2009

Croyez-vous en la poésie?

Rimbaud a bien fait son bateau ivre
Fabulle fera dons lui aussi sa prédiction
Même si on ne voit pas bien l'avenir avec ce givre
Il ne doit pas être difficile de faire de la divination

Ce que je sais, mes premières heures seront
Certainement studieuses, si on en croit
La destinée, un jour, en moi, nous verrons
Un ingénieur de quelle sorte? Je ne sais quoi

Et l'ivresse commencera en une année
Où face aux maîtres de l'art, je prononcerai
Ce sur quoi j'ai tant rêvé, je ne connais
Pas encore la date, mais celle-ci va s'approcher

Bien sûr, je suis obligé de parler de la fin
On la prévoit sans franchement y croire
Et si, une idée subite à propos, me vint
C'est de la téléportation dedans qu'il faut voir

Fabulle 29/12/2009

Noël est passé

Noël est passé chez moi, tout fragile
Qu'il est, les grandes cérémonies terminées
Je rentre en hibernation, et si agile
Que j'étais, je me laisse amorphe jusqu'à la suivante année

L'esprit des fêtes, pourtant, n'est pas mort
Mais ce bref répit pour tous les lycéens
Est bancal, indécis, inutile, on sort
D'une épilepsie pour une autre, dangereux venins

Les vacances sont primordiales mais fatales
A l'esprit et à l'envie. Qui peut rester actif
Quand les déferlantes d'insouciances traversent les salles
A manger, lors des comptes à rebours explosifs?

Et pourtant, on aimerait bien s'allonger
Dans l'attente du recommencement
Mais le temps ne nous laisse émerger!
Le réveillon et sa folie, c'est pour maintenant!

Fabulle 29/12/2009

L'heure du bilan

C'est bientôt l'heure des bilans, moraux
Physiques, philosophiques et culturels
J'oublie, peut-être, des notes d'oraux
Mais les bilans, qui s'en préoccupe, à part elle?

Et j'entends par ce elle, la société toute entière
Celle qui transcende l'individu, et laisse
L'humain pantois, refoulé dans sa tanière
Assistant vainement à la dernière messe

De l'année, on se dit, allez, la prochaine
Sera meilleure, illusion de l'esprit? Je ne sais
Mais TF1, France 2, M6, bref, toutes les chaînes
Ne vont pas arrêter de relayer l'espoir et son excès

Car, en fin de conte, c'est le dernier cadet
De mes soucis périphériques, l'année
N'est qu'un recommencement de succédanés
Qu'on avale dans l'espoir que ce soit terminée

Fabulle 29/12/2009

lundi 28 décembre 2009

Problème d'identité

Vous êtes? Français? Ah, et français
De quelle sorte? Désolé, je ne vois pas
Ce que vous voulez dire et ces suppositions, cessez!
Je vous prie, je suis un français ouvert au repas

En ces temps de recherche d'identité
J'ai abandonné mon drapeau tricolore
Ça dérivait depuis trop longtemps, j'hésitais
A quitter mon pays, mais ironie du sort

J'ai rencontré un temple bouddhiste
A la sortie d'Orly, la personne râle
Devant ceux qui restent pacifistes
Mais les autres font cela dans la même salle

La France, on se demande ce que c'est
Mais on ne sait plus qui on est
Alors arrêtez en ces fêtes, ce serait
Le moins préjudiciable en attendant l'été

Fabulle 24/10/2009

lundi 21 décembre 2009

Critique à tout va!

Ce n'est pas dans mon habitude de critiquer
Vous le savez, de plus, il s'agit d'un proche
Qui en cette période ne peut être plus proche
C'est de ma mamy qu'il s'agit d'attaquer

Et non pas de son intrusion dans ma maison
Mais bien de sa soi-disant érudition médicale
Et d'un possible cas de grippe dans ce local
Et elle dit que c'est Ulysse qui a conquis la toison

Bon, j'exagère sûrement, c'est que je l'aime
Énormément, il ne peut en être autrement
Même si parfois, elle parle un peu trop rapidement
Bon, je crois que je vais changer de thème

Et c'est bien en bateau que je m'échappe
De la loi, tel un criminel, je repars
Vers d'autres horizons épars
C'est l'influence des caps qui me happent

Fabulle 21/12/2009

Le lot des hôpitaux

Dans les couloirs aseptisés de la clinique
Traînent des personnes un peu pathétique
Qui risquent leur santé de cette promenade
Solitaire, mais ils s'ennuient sans cette bravade

Non, franchement, est-ce un endroit pour habiter?
Rester toute la journée, seul, alité
Dans la plus grande promiscuité indésirable
Je comprends qu'on veuille monter sur l'érable

Entre nous, sur la santé, il n'y a pas de secret
On voudrait être accompagné, avoir des recrées
Entreprendre ce que l'on n'a pas encore fait
Et certains, de leurs voyages, la chronique défraie

Je ne parlerai pas de Johnny, mais de mon papy
Car lui seul peut m'inspirer un répit
Quand je voyage ou discute dans ces tristes locaux
A croire que c'est le lot de tous les hôpitaux

Fabulle 21/12/2009

Au chevet de papy

Bientôt, j'irai peut-être voir mon papy
Alité, dans une clinique trop luxueuse
Mais celui-ci m'a emmené dans divers pays
Et je me dois d'être à ses côtés, telle une veilleuse

Bon, je sais, j'ai un emploi du temps très chargé
Je suis en vacances, un programme de révision
Je dois suivre, il faut peut-être être plus âgé
On dit ça, mais on est affalé devant la télévision

Certes, c'est un peu hypocrite, mais bon
C'est dans la nature humaine! Ah, non!
C'est impossible, je suis essentialiste!
Vite, un médecin, un psychiatre, j'existe!

Alors, c'est grave? Non, rassurez-vous!
Une petite inattention passagère, reposez-vous
Et après Noël, vous serez guéri!
Je l'espère, ah, c'est bête, mais j'en ri

Fabulle 21/12/2009

samedi 19 décembre 2009

Et j'ai découvert le vrai sens des mots

On a beau faire tous les commentaires
Analyses, dissertations, on n'aura jamais
Pu retranscrire les mots salutaires
Que le poète a écrit, on ne peut que ramer

Ces mots sont comme projetés sur le papier
C'est comme cela que je conçois la poésie
Il y a tant de mots, rapide, synapse, clapier
Tortue, lâche et sable, voilà l'amnésie

Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit cela
S'il y a un sens, si le commentateur
S'il y en a un, trouvera dans ces acacias
Un sens caché dans le tiède radiateur

Comme quoi, on peut bien écrire n'importe quoi
Sans entreprendre de chercher le pourquoi
C'est cela le vrai sens des mots
C'est de n'en avoir qui est le plus beau

Fabulle 18/12/2009

vendredi 18 décembre 2009

La traversée de Paris

Je traînais ce sapin à travers la forêt
Pour espérer arriver à la maison
Où l'on m'attendait et moi, j'errais
Je tombais dans la neige, folle saison!

Ce sapin avait un charme secret
L'on retrouvait de l'homme dans ses branches
C'est pour ça qu'aujourd'hui, je crée
Car de toute part, notre vie penche

Du bon ou mauvais côté, cela dépend
Du point de vue, du pays, je ne me plains pas
J'ai de la chance d'écrire et je répand
Avant Noël et son sapin, l'aura de ceux qui n'en n'ont pas

Voilà ce que je pense lors de ma traversée
De Paris, un sapin sur le capot
Quand je vois ces innombrables hommes préssés
Qui ne voient pas ceux tombés dans un éternel repos

Fabulle 18/12/2009

Dix de dern

En ces temps où on nous prédit chaque jour
La fin du monde, en 2012, 2013, 2014, 2015
Je suis sûr que dans ces années, j'écrirai toujours
On l'avait déjà prédit en 1515

Mais ce n'est pas à Marignan qu'a commencé
La fin, ou des Génois, la responsabilité
De la Seconde Guerre, celle tant dénoncée
Comme on me l'a fait remarqué, trop de possibilités

La fin est toujours un problème, la mort
On en parle sans savoir, on la vit
Comme on peut, on imagine bien notre sort
La fin du générique, "THE END", voici mon avis:

Ce qui est sûr, c'est que ce dix de dern
Achève la fin de notre compréhension
Cette fin est sûrement un peu terne
Mais ce n'est pas le dernier, n'ayez aucune appréhension!

Fabulle 18/12/2009

Le neuvième art

Cela commence par très loin de chez moi
C'est bien à Bayeux et de sa tapisserie
Que cet art a commencé à mettre le doigt
Sur l'aventure, le début des grandes séries

Et celle qui nous intéresse, c'est l'humanité
Et pour comprendre le monde, plongez dans une BD
Vous y verrez tous nos travers et nos sonorités
Si absurdes, appelés onomatopées, disponible en CD

Car de nos jours, ce n'est plus de Guillaume
Que l'on parle, mais de Tintin, Astérix et Gaston
Pour qui la gaffe est devenue reine, dans ce royaume
Vous découvrirez la dégénérescence d'une baston

Au diable les poèmes, les dessins expliquent
Sans un mot, ce que je veux vous dire
Mais le problème, je ne sais faire que des répliques
Et je ne peux pas de notre avenir, le prédire

Fabulle 18/12/2009

Un Noël sur l'Uluru

Mais quel est cet artefact blanc
Qui loge sur nos routes de campagne?
Et que viens donc faire, ici, cet élan?
Monsieur l'animal, ce n'est pas ici la montagne!

De la neige, encore, en juillet, je comprendrais
Mais à notre période! C'est Noël, enfin?
Il ne faut pas tout dérégler, j'entreprendrai
Un juste retour aux sources, c'est la fin!

En parlant de fin, cela m'a ouvert l'appétit
J'en ai marre de la nourriture australienne!
Tu n'as plus de ces succulents granitis?
Rafraîchissant à souhait, tiens, les aborigènes!

Bonjour! Comment allez-vous? Belles couleurs
Ce matin, sur Ayers Rock! Quoi? Vos droits?
Quels droits? Les droits australiens? En voilà des valeurs!
Et les vôtres, elles sont où? Perdues quand nous étions vos proies!

Fabulle 18/12/2009

En vacances, plus tôt que prévu

Le froid s'est emparé de mon pays
Le triste hiver a enfin commencé
Et a pris en otage les Normands, ils ont failli
Abandonnés au coin du feu, mais j'ai lancé

L'appel que tous attendaient, ils étaient
Rassemblés devant les monuments gris
Je leur ai dit, n'attendez pas le cruel été
Pour vivre, c'est chaque jour de l'année que j'écris

Et peu importe les conditions, le lycée
Sera vide sans moi, je n'en doute pas
Mais tel Arachnée, je continuerai à tisser
Ces poèmes, l'hiver ne m'arrêtera pas

Franchement, c'est plus le travail qui m'oblige
A laissé des espaces insolubles sur mes carnets
Comme quoi, cette journée, parsemée de litiges
Permet une chose: Fabulle renaît

Fabulle 18/12/2009

dimanche 13 décembre 2009

Nobody in this town

Les gens ont déserté les lieux, oubliant
Quelques affaires qui traînent dans la rue
Seules ses petites choses rappellent le temps
Où la ville s'animait, qui l'aurait cru?

Cette ville est devenue un fantôme
Sur la carte, aucune trace ne subsiste
Le passé glorieux est rasé, seul le dôme
De la mairie, branlant et fêlé, résiste

Les rares chats qui n'ont pas déménagé
Errent sur les gouttières à la recherche
De quelques traces de vie, mais les plus âgés
Ont vite compris que personne ne leur tendrait la perche

Comment une ville peut-elle être abandonnée à elle-même?
Si seulement, les rumeurs étaient fausses
Qu'il y a-t-il a raconté sur ce thème?
A part des mystères anonymes, insipides sans leur sauce

Fabulle 13/12/2009

jeudi 10 décembre 2009

Vivre son histoire

Lumières vertes sur fond d'intensité
La nuit se lève, ainsi que le voulait Ève
Je regrette et observe ma future imbécillité
En souhaitant: Que cela ne soit que rêve!

Mais le vendredi arrive avec son flot
De mauvaises nouvelles
Je ne les vois que d'un œil mi-clos
Ni mis, ni clos, comme les yeux de Guillaume Tell

Et le cliché sur papier jauni profite
A ceux qui ne désirent pas percevoir
La Terre comme elle est, composite
Et de l'avenir, on ne peut que y croire

Malgré cette morne actualité, un peu raté
Je ne peux qu'affirmer
Que l'histoire pour moi, n'est pas datée
Elle vit, et de vivre, me permet!

Fabulle 10/12/2009

Encore sur la route?

Je viens de calculer le nombre
D'heures passées dans la sombre
Cabane hurlante de mon lycée
Et je n'en revenais pas d'avoir autant tissé

D'histoires abracadabrantes sans cesse
Modifiées sans aucun lien, j'acquiesce
D'un signe ma présence oubliée
Ma sortie, cette jetée, c'est déjà pliée

Et de cette boîte, je me suis attaché
De l'avant, je me suis rapproché
Depuis toujours, je rêve d'enchaîner
Les heures passées depuis que je suis né

C'est ici que j'ai imaginé tant de poèmes
Que s'est tissé tant de haines que je ne peux
Me résoudre à changer subitement de thème
Je veux rester, ne m'obliger pas à descendre pour si peu

Fabulle 10/12/2009

mercredi 9 décembre 2009

Longtemps au vent

Il se fait tôt, dis-je à personne
Car je suis bien seul à ma cabine
De car, en entendant le ciel qui tonne
Je n'aime pas trop les matines

Les matinées noires de l'hiver sondent
Chacun de nous dans l'attente de la vente
De notre courage, c'est bien un autre monde
Que les ténèbres et son aventure tentante

Plus d'un s'y sont perdus, n'ont pas écrit
Leurs plus petits exploits sans intérêt
Ils avaient tenté mais sont partis dans un cri

Ce cri, je le transmets à vous, cependant
Faites bien attention, cette nuit, à la criée
Il y aura des requins sans dent

Fabulle 09/12/2009

Grisaille

J'écris en espérant retrouver la grisaille
Des beaux jours de Rimbaud, je cherche
Ce qui peut arriver ici, et rien ne taille
A la situation, tendez moi une perche!

Je ne veux pourtant pas me faire aider
Or c'est paradoxal, mais quelle est la joie
D'avoir trouvé sans parader?
D'avoir usurpé une place qui n'est à soi?

Oui, il faut chercher seul, c'est la route
De la vie, et si on a des amis qui sont là
Il faut les écouter avec distance et toutes
Nos voiles dehors, nous réussirons là

Où tant d'hommes ont échoué! Dans l'océan
Abyssal de la poésie ancienne et moderne
Qui s'estompe malgré moi au fil des ans
Je cherche le code qui mettra un terme

Fabulle 09/12/2009

dimanche 6 décembre 2009

Les Argentins venus de Sibérie

Rarement, j'ai eu affaire à des argentins
Mais, ce jour-ci, je n'ai pas eu le choix
D'affronter la diversité des lamantins
De l'océan, je les ferais bien roi

Mais ça ne concerne que moi, et pas
Mes amis venus via la Sibérie
(D'ailleurs, je leur ai fait remarquer que c'était pas
Le chemin mais ils voulaient refaire leur réserve de riz)

Ceux-ci m'ont demandé de leur donner
Mon secret! Et si je joue bien au golf,
Dis-je, ce n'est pas ma faute, c'est inné!
Non, pas ça, comment fais-tu dans les golfes?

Les golfes d'eau? Je barbote! Je passe, quoi!
Et pour les traverser, tu prends des bateaux?
Oui, peut-être, non, je ne vois pas le pourquoi
De la question, les gars, je ne vous mène pas en bateau!

Fabulle 06/12/2009

Détroit, c'est bien aux USA, non?

Je me suis retrouvé par hasard à Détroit
Et spécialiste que je suis, j'ai vu
Que c'est ici que je ferai le 603
Dans la plus sordide des avenues

Des banlieusards viennent me parler
Et surprise, cela était d'un français parfait
Alors moi, je ne fais qu'étaler
Mon ingéniosité, c'était déjà fait

Je discute, je sors de mon avenue
Je me pose une question, et si?
Si je m'étais trompé de numéro de rue?
Ou de rue? De ville? De pays? Et si?

Et si j'étais resté en France?
Cela serait raté, indéniablement
Mais cela expliquerait l'insistance
Des policiers pour m'arrêter simplement

Fabulle 06/12/2009

L'humour à la marocaine

Je n'ai jamais mis les pieds au Maroc
Mais, grâce à Gad et aux histoires d'SVT
J'ai eu une idée de l'humour et du troc
Et suis certain que je n'y ferais du VTT

Mais bon, je parle ici d'humour
Et de la façon de rire chez nous
Et de notre façon de traîter l'amour
C'est mignon, c'est normal, c'est nous

Alors si on veut de l'humour à l'américaine
On va au Québec, c'est ce qu'on m'a dit
Alors que pour l'humour à la marocaine
Je m'envole pour le Maroc, vendredi

Mais comme je suis poète, je suis démuni
Et j'imagine ce que je ne peux voir
Aujourd'hui, c'est pour cela que je punis
Les injustices, et aime traîner le soir

Fabulle 06/12/2009

jeudi 3 décembre 2009

L'homme dans l'ombre

Je regarde mes frères à la montée des cars
Et je me cache des amis hagards
Et un ami me dit : Ah, l'homme dans l'ombre!
Tu fais quoi? J'attends, dis-je d'un air sombre

Et le car arrive, et le lampadaire éclaire
Le profil de l'homme amoureux de la Terre
L'hiver semble venir me déloger
Mais je ne peux m'empêcher de m'interroger

Pourquoi je monte dans les cars,
Dans les autobus, le soir, tard?
Pourquoi je pense à écrire dans l'ombre
Devant ces lycéens qui encombrent

Mon esprit, déjà surmené et troublé
Par des tonnes d'informations sur Rabelais
Car des grands génies dans l'ombre
Il y en a un certain nombre

Fabulle 03/12/2009