vendredi 31 décembre 2010

Tnemelanif

Il paraît que tout commence par finalement
Finalement, c'est faux, ça commence par "Il"
Et même si on remonte dans le temps
Par "L'igloo", ça remonte à loin mais il

Prononça bien avant son premier mot
Qui était surement papa ou maman
Qu'importe, quel était le premier rot
Son que je puisse expulser, qui me ment

"Ahreu", quel trait de génie!
Mais quand j'y pense, je suis issu du premier
Homme, quel fut son premier mot, que nenni
Un ralement, au plus prononça-t-il sur l'échequier

De ma vie, bon, j'ai bien compris que la lumière
N'est pas venue, comme ça comme là-bas
Bon, j'arrête le processus de ma quête altière
Finalement, ça servait à rien d'écrire tout ça

Fabulle 31/12/2010

Blues de fin d'année

Laissez moi tranquille, je reste à quai
2010, c'était une bonne année, je veux rester
Encore un peu, attendez moi en mai
Promis, je reviendrai pour boire du thé

Mais avant, je veux revivre mon bac
Mon permis, mais 2011, je devrais voter
C'est horrible, que faire, gel ou laque?
Dormir ou rester éveillé, danser ou chanter?

Et passer à minuit, le ferais-je donc?
Aurai-je la force de traverser l'eau glacée
Qui sépare 2010 de 2011, ma jonque
Résistera -t-elle au choc, à la panacée?

Plus que quelques heures pour se décider
Et si on n'arrête pas le progrès, le temps
Aussi ne s'arrête pas, mon visage ridé
Ne se trompe pas, alors vive ce nouvel an!

Fabulle 31/12/2010

mardi 28 décembre 2010

Camera obscura

Noire, la chambre est-elle? Pas de lumière
Alors, à quoi bon faire des étincelles
Cinématographiques quand un cœur de pierre
Se pose sur le fauteuil, et je m'emmêle

Les pinceaux avec toutes ces bobines
Projectionniste, un temps où le numérique
Envahit ma salle, je vois les trombines
Des gens, quel spectacle comique

Je suis le roi du cinéma, maître des lieux
C'est moi qui ait la clé du royaume des dieux
Moi qui vous transporte en 3D sur le Styx
Moi qui repasse en boucle de vieux Astérix

Mais mon pouvoir, toucher l'esprit des gens
Est bien obscur, obscur mais si alléchant
Ah, cette chambre m'aura loyalement servie
Mieux que je le pensais pour plus de vie

Fabulle 27/12/2010

lundi 27 décembre 2010

Les voyages d'un gusse, l'hiver!

Si loin a vagabondé mon esprit, je vois trop
De films à la télévision, ça me faisait rêver
Oubliant le réel, que je dois prendre mon sirop
Pour guérir, qu'un jour, fini de dériver

Bien sûr, on s'éloigne, chaque jour, un peu plus
Et on a peur de ne plus jamais revenir
L'imaginaire, c'est bien l'unique bonus
Que la vie m'a offert, de voir des avenirs

Bien différents du mien, de parler à foison
De ces vagues fouettant, combattant l'horizon
Les chaînes se brisent, mon univers
Est rempli, j'en ai fait tant de vers

Et s'il me détourne du réel, c'est pour y survivre
Même si le féerique existe sans les livres
Je respire de magie, que tout le monde
Embarque, ensemble, explorons l'onde

Fabulle 25/12/2010

vendredi 24 décembre 2010

Papa, tu crois à Noël?

Reste éveillé, le Père Noël va arriver!
Quand sera-t-il là? Cette cheminée
Ne l'a pas accueilli depuis le siècle dernier
Pour le bébé, rien ne sert de ruminer

Sur cette croyance pourtant bien enfantine
Nous aussi, on croit à bien d'autres choses
A notre augmentation, au rendez-vous de la Sixtine
Alors, au paternel, pourquoi pas! J'ose

M'appesantir sur cette légende féerique
Sur ces méandres labyrinthiques qu'empruntent
Les parents pour rendre réelle toute la clique
Des histoires qu'on raconte sur une empreinte

Dans la neige, d'une botte géante, d'un traîneau
D'une idée neuve dans ce monde trop vieux
S'il était encore là, pour nous, ce tonneau
Mérite qu'il soit ouvert, on fera des envieux

Fabulle 23/12/2010

Un mot! Vais-je de maux en mots?

A triturer ses mots, on se perd dans le bonheur!
Même si le tri sélectif existe, j'ai fait un choix
Cette pizza sera aux anchois, et à l'heure
Pile de treize heures, apportez cela au roi!

Il aura une plus grande énergie au lieu
Commun d'écouter la radio, la dernière
N'étant pas aussi bonne, ô mon dieu
Où est passé Marie-Yvonne, notre cuisinière

En réparation? Cela n'a aucun sens!
Je l'ai vu avec Louis qui l'a touché
Profondément, il a bon goût, et quelle prestance
Malgré un fort mauvais odorat, il s'est mouché

Encore il y a cinq minutes, mais assez des "C'est
La meilleure route pour en bas", ses maux
Ne sont pas si graves, même si aiguë est
Sa connaissance sur la maltraitance des mots

Fabulle 23/12/2010

Le pire pour le meilleur...

Annonce de la neige partout, plus prudent
Cela est car on ne sait jamais si ça va tomber
Espérons que oui, on aura sous la dent
A se mettre de la poudreuse, verglas et giboulée

C'est la nouvelle politique de Météo France
Prévoyons le pire, petite secousse au Mali
Raz de marée à Abidjan, et l'on recense
Les éclaboussures du pays, dans la presse, je lis

Des analyses bien compliquées, météorologiques
Et politiques, orage sur la Côte d'Ivoire
Je croyais qu'il était interdit en Afrique
De braconner, pourquoi tant de désespoir?

Et tu arrives encore à penser à ce monde! Quoi?
Tu descends de ta tour, et remonte la pente
On ne la remonte jamais vraiment! Double quoi?
Les poèmes impérissables resteront dans ma tempe

Fabulle 23/12/2010

Y'a du drame dans l'air...

Je plonge dans le sarkozisme ambiant
Car c'est de cela qu'il s'agit en France
Une allégeance passagère à un mendiant
En chef auprès des autres puissances

J'ai moi-même mendié l'inspiration dans la rue
On m'a dit, on ne te donnera jamais rien
Or c'est tout le contraire qui a accouru
La France m'inspirait, donnant sa mission à Fabien

Contrecarrer les plans de Fabulle, c'est en quoi
Sans le sarkozisme, j'aurais bien sûr refusé
Mais la peur, aujourd'hui de nouvelles lois
M'a fait réfléchir sur cette belle fusée

Politique, je m'y serais propulsé, explosé
Mais Fabulle est plus fort, plus téméraire
Même s'il n'a pas voix aux gestes, il a osé
Se rebeller, cela est suffisant et nécessaire

Fabulle 23/12/2010

mardi 21 décembre 2010

Quels temps!

Je grelotte dans ce château, fais nous un feu!
Tout de suite, mon roi, cet hiver est bien rude!
Il est vrai, le royaume, il vit comme il peut
Plongé dans la neige, ils ont bonne attitude!

Mon roi, on m'a informé que c'était la pagaille
Dehors, bien sûr, je n'ose sortir du château
Mais il faut faire quelque chose! Sur la paille
Nous sommes, je n'ai pour déblayer que ce râteau!

Alors, allons voir le devin, mon roi, il nous aidera
Peut-être, fais avancer mon carrosse royal!
Monsieur le devin, ravi de vous voir, ces carats
Sont pour vous si vous arrêtez ce déluge infernal

D'accord, "Ô tempora, ô mores"! C'est bon!
Il neige toujours! Attendez un peu, ça va arriver,
Ça tombe encore, devin, je t'envoie au charbon
Plus de subvention pour toi, la météo t'est enlevée

Fabulle 20/12/2010

Edition spéciale

Pauvres journalistes, que deviendront-ils?
Demain, la neige arrêtera de tomber!
De quoi vont-ils parler, meubleront-ils
Par des pubs mal placées? Ils vont sombrer!

Vingt minutes de journal en moins, la neige
C'était du pain béni pour eux, les vacances
En plus, tout le monde, son travail, s'allège
Régime d'avant Noël, c'est la nouvelle tendance

Comme de revenir à l'ancien, treize desserts
Ça fait un peu beaucoup mais pas pour TF1,
Qui enchaîne sur ce sujet après qu'on nous sert
Ces habituelles informations, et les bulletins

Météo, je ne veux pas les voir en double
Allez, pour changer, donnez moi une vraie info
Je vous paierai, mille euros, cent dix roubles
Pour juste que vous arrêtiez d'étaler vos défauts

Fabulle 20/12/2010

lundi 20 décembre 2010

Mairie Christmas

Le must, c'est Noël, le nec plus ultra
Des fêtes de fin d'années où s'offre
L'insubmersible sentiment d'un mantra
Ces "J'aime", "J'aime" remplis mon coffre

A jouets et à poèmes, et retourne
Ma vision d'un sapin mal éclairé
Une pyramide où s'élève et séjourne
Notre esprit sur la forme d'un ange aéré

Faire du symbolisme ainsi semble aisé
Depuis que je me suis remis à la lecture
Poésie, loisirs soi-disant inutiles, inusités
Mais on en a besoin, c'est la devanture

Comme pour Noël, de notre humanité
Oui, je sais, je l'ai maintes fois citer
Ce mot qui m'emplit d'espoir et de bonheur
Et qui nous réunit tous pour cette heure

Fabulle 19/12/2010

911

Vous savez que j'aime la symbolique chiffrée
Et dans mon abstention de poésie
J'ai oublié de composer ce décret
Numérique, pardonnez mon amnésie...

Nine, one, one, ces chiffres m'ont sauvé la vie
New York s'extasie devant les sirènes
Déboulant dans les avenues en lapis-lazuli
Combattant peur, insécurité, et les rennes

Égarés de Noël, effrayant la circulation
Plutôt entrelacée de la ville d'Apple
Des flics informatisés, ça force l'admiration
Que les Américains nous envoient, people

En supplément, on détourne de sa fonction
Au coin de la rue, Brooklyn, un criminel
S'échappe, si c'était moi, en faction
Je serai flic et délinquant, tel Guillaume Tell

Fabulle 19/12/2010

Rétrospective

La poésie dans le rétro, on se retourne
Que vers le passé, le futur, négligé
Où envoyer mes lettres, à Libourne?
Le Père Noël me répondra, obligé!

Alors, on a fait cette grande exposition
Sur des poètes anciens et un de mes poèmes
Se serait glissé sur le mur, ma prestation
Se décline par les maîtres et les thèmes

Qu'ils abordent avec élégance, mes reprises
Pâlottes sont alors évoqués, la neige
Se glisse dans le musée, la douce brise
Fait s'envoler tous les papiers, que sais-je?

Ces écrits géniaux qui m'entourent, le passé
En poésie ne peut s'oublier, sinon
Il ne resterait plus rien, tout s'est passé
A part la renaissance, quand entendrai-je ce nom?

Fabulle 19/12/2010

dimanche 19 décembre 2010

Remonter la côte!

Le portail enneigé se trouvait au loin
L'horizon n'arrivait même pas à le cacher
Ce parapet de briques, de bois et de foin
Qui entoure ce que l'homme a pu arracher

Au pouvoir mystique, bride d'humanité
Il paraît même, un savoir inconnu de l'homme
Y serait entreposé, et qu'une divinité
Me vola dans les étroites ruelles de Rome

Comment passer l'aspirateur? La question
Que chaque homme à alors éviter avec soin
Car avec sa localisation imprécise, l'action
S'en retrouve diminuer, inexistante, la santé

Est alors évoquée, mal de dos récurrent
Toutes les excuses amassées à coté de ce savoir
Trônent en un tas coloré, Dieu présent:
"Rends moi ma côte, et j'irai enfin au lavoir!"

Fabulle 18/12/2010

Je ne déserterai pas la poésie!

Après un poème inachevé
Qui je l'espère, ne signerai jamais
Me voilà de retour, je m'en vais
Arpenter les chemins du grand Rabelais

La neige efface pourtant mes traces
Je m'en invectiverais si je n'avais
Pas décomposer dans mon palace
De science incompatible à l'arrivée

Et même une revue préparatoire
Me déconseilla ce loisir peu envié
Je ne sais même pas quel directoire
Y pensa à l'écriture, mais dévier

Des élèves brillants de la réflexion
Est un fort mauvais choix, je crains
Après, on s'étonne, du manque d'ambition
Que le poète, sans prétention, prenne un train

Fabulle 18/12/2010

dimanche 28 novembre 2010

Le vol des craies

Ainsi, je passais innocemment au tableau
Un professeur souhaitant savoir ma capacité
A résoudre une équation de troisième opacité
J'ai regardé et fait ensuite fait face à mes idéaux

Car d'un mouvement subreptice, m'occupe
De deux, trois craies sans que personne
Ne remarque l'événement dont je frisonne
Encore la nuit, elles sont dans mon placard

Elle trône entre deux chaussettes placées
Me rappelant que c'est tout le mal que je fais
Symbole d'une humanité et ses méfaits
Dont la liste, que je détiens, est pliée

Dans ma valise, un long égrenage
De quelques faits anodins qui représente
Ceux que nous sommes, des voleurs qui hantent
La planète, qui depuis longtemps, reste sage

Fabulle 12/11/2010

Pas d'étroitesse d'esprit

Un couloir de deux mètres de large
Voilà l'évolution dans le bâtiment
C'était l'époque où on faisait du pompant
Au bord de mer et en dépit de toute marge

Sécuritaire et volumique, je tends
Vainement mon envergure d'albatros
Force que sans ongles qui ont poussé longtemps
Jamais, je ne toucherais les murs de mes os

J'ai essayé de m'allonger, la transversale
Une chaîne humaine, impossible de relier
Les deux bouts de ce fossé abyssal
Qui sépare deux appartements face aux Minquiers

Alors résider ici n'a pas l'avantage
De pouvoir tendre la main à son voisin
D'ailleurs inexistant, aucun passage
N'atteste la présence d'un quelconque Malouin

Fabulle 12/11/2010

Un combat hors-norme

La houle se défoule, semble dire les embruns
La mer dans sa récréation malsaine
Inspire aux hommes, admiration de l'un
Des plus beaux berceaux de vie qu'assène

Cette immensité bleue qui à travers l'espace
Fait notre répartition et en Bretagne
Des gens extraterrestres viennent faire face
A leurs peurs, angoisses que Charlemagne

Avaient pourtant résolues en attribuant
Un pouvoir magique aux oiseaux du cru
Et c'est ici, à Fréhel, à Cast, que balbutiant
Il parla de son idée d'avoir à chaque rue

Un nom, commémorant un homme mort en mer
Que ses oiseaux rapatrieraient sur le sable
L'empereur mesurant leurs pouls, mais il ne sert
A rien, il disait:" A encore frappé l'indomptable!"

Fabulle 12/11/2010

L'architecte Ecarlatte

Une plage? De la mer? Des coquillages?
Qui a eu l'idée de mettre là mon fort?
Je veux un nom, un architecte, le sage
Qui a construit ça avec tout mon or!

La Latte? C'est qui, ce charlatan?
Il fait des chansons, alors qu'il note
Bien que mon château résistera au temps
Aux éléments, au passage des redingotes

Car moi, je le voulais vaillant et non
Mondain, certains le peignent indécemment
Et mon fort, en plus , porterait le nom
De celui qui déchira la France, c'est trop dément

Non, je déménage, laissez-le si vous voulez
Je ne veux pas être mêlé à l'histoire
Funeste, modeste, associée à ce déblai
Pour la mer, où les gens se croient au promontoire

Fabulle 12/11/2010

Tout concorde pour...

Peu importe que je déroge à la règle
En parlant d'un cap, du cap Fréhel
Où le vent arrache les yeux des aigles
Qui osent s'aventurer sur ce tout frêle

Piton rocheux dont on croirait pourtant
Qu'une pichenette le ferait tomber à la mer
Et bravant les éléments, le temps
Exécrable, on ne peut que s'incliner amer

De notre défaite mais surtout de l'affiche
Qui flotte au vent sur ce phare en berne
Deux amis sont retenus comme riches
Otages, éléments de chantage, je ne cerne

Par très bien les raisons, libérez-les
Criait cette vision du bout du monde
Et qu'on ne les oublie pas là, le relais
De la terre se mélangeant à l'onde

Fabulle 12/11/2010

Extraits naturels

C'est un bourg qui m'est cher
Où l'on peut déambuler sur les toits
Où les parapluies célèbres broient l'air
Saisissant de cette péninsule, les lois

De cette ville, qui sont bien étranges pour nous
Pauvres habitants d'un monde sans pluie
Et quelques passagers descendent de le proue
Pour voir l'enivrante folie qui y naît

On marche dans les rues cherbourgeoises
Dans ce bout de Manche auquel on s'attache
Même le Queen Mary II ne fait la toise
A cette bourgade de marins patriarches

Alors quand on sort de son refuge
De sa croisière de travail négligeant
Je profite de l'atmosphère, de ce déluge
Pour me fondre dans le surnageant

Fabulle 10/11/2010

Et je découvris qu'on puisse écrire!

Cela fait tellement longtemps que je me laisse
Entraîner par ce rythme effrayant que j'oublie
D'écrire, de réfléchir, enfin l'ivresse
M'a pris et je ne peux plus rêver dans mon lit

Alors on se dit, j'ai tout le temps, j'écrirai
Demain, plus tard, plus loin, je composerai
Mais on ne trouve pas son compte, je crierais
Pourtant bien , alors que faire, je demanderai

Seul dans mon univers, qui pour voir
L'invisible travail dont une partie, je jette
A la poubelle, on dit qu'il suffit de croire
Pour être heureux, je crois alors aux lettres

Celles qui parsèment mes carnets
Que je m'efforcerai à remplir
Dans ce voyage initiatique sur les reflets
Du Mont, De Saint-Malo, enfin, je puis écrire!

Fabulle 10/11/2010

dimanche 31 octobre 2010

Halloween approche à grands pas...

Joseph, que fais-tu à la porte?
Je les observe, je les attends, j'ai compris!
Demain, il faudrait que je leur apporte
Des bonbons! Ah, mais j'ai déjà tout pris!

Ah oui, c'est leur nouvelle fête, c'est ça
Qui te tracasse, Joseph? Non, pas du tout!
Je préviens seulement, personne ne passera
Tant que je serais là, et dégage le matou!

Et il n'était pas noir ton chat! Quoi?
Te voilà superstitieuse? Arrête, vois-tu
Toujours tes fantômes? Ça fait des mois
Presqu'un an maintenant, sais-tu pourquoi?

Et si c'était toi, Joseph? Qu'aurais-je fait?
Josiane, je suis normal, notre vie est normale
Je suis à la télé tous les divers faits
Ainsi donc qu'aurais-je fait à la Terre de mal?

Fabulle 30/10/2010 Le retour de M.Durand 1/2

Et Joseph Durand sera là!

Je sors voir les préparatifs, Josiane!
Regarde ces citrouilles qu'ils jettent dehors
Et en plus, il veut leur mettre le feu, grand dam
Voilà ce qu'est devenu ma belle fête des morts

Un enfant qui approche :"Demain tu n'auras rien!
Va voir mon voisin, il est mort
C'est sa fête, allez va-t'en vaurien!"

Ah, une peau de banane sur le sol
Qui veut ma peau? Toi, délinquant à 8 ans?
Jeune, moi, je remplissais seul mon bol
Je mangeais seul, je travaillais tambour battant!

Alors, rigole de moi et de ce que tu veux
Mais demain, Joseph Durand sera là!
Oui, il y a un an, j'étais vieux
Paumé, aujourd'hui, le vrai Joseph, le voilà!

Fabulle 30/10/2010 Le retour de M.Durand 2/2

Ça ramdamouille

Excellent sujet que la célébrité sur toile
L'araignée pris à son piège, ça buzzouille
C'est devenu une façon d'avoir son étoile
Sur Hollywood Boulevard, les magouilles

Pourront un jour faire, je suis connu
Mais quel est l'intérêt de cette famousité?
L'exemple contré et peu reconnu
Est un spot mozinorien sur l'honnêteté

De quelques propos bettencouriens, si bête
Et facile à montrer qui tranquillement
Déferlement médiatique, se prête
Au jeu du non-goût, tout le monde ment

Du moment que le ramdam s'attrape
Tel un virus, informatique celui-ci
Mais le vaccin est en cours, la trappe
S'ouvre sous nos claviers fatigués, indécis

Fabulle 30/10/2010

Tout m'est permis...

Et alors ça, j'ai le droit? Bien sûr!
Et tuer mon voisin? Si vous voulez
Il faut juste régler son allure
Pour le tuer, une question d'habilité

Ainsi j'ai appris que même si c'est permis
C'est pas forcément autorisé, comme quoi
Un problème politique de morale admis
Peut être solutionné en changeant la loi

Attends! Maintenant, je suis James Bond
C'est ça? C'est un peu ça mais vis-à-vis
De l'éthique et de votre célèbre faconde
Modérez vos coups, sauvez quelques vies

Merci du conseil, j'en aviserai
Mais sur l'autoroute, il n'est pas facile
De voir les piétons s'avancer, devancer
Ma voiture en courant jusqu'à Lille

Fabulle 30/10/2010

mercredi 27 octobre 2010

Le Cap Quedal

Je suis sorti de la mine à Quedal
J'ai pu admirer l'océan brutal
Surnommé pacifique et le mineur
Bloqué que j'étais, sorti à l'heure,
Rentre dans son œuvre grandiose
Pour le poète, l'homme qui ose!
J'étais sous terre depuis des mois
Qui paraissent des ans, les joies
En-bas, étaient des extases
Les peines, de grandes phases
De silence, mais reste alors l'espoir...
J'ai creusé tout seul dans le noir
Traversé le Chili pour me retrouver
Devant cette eau qui m'a fait rêver
Dont je n'avais jamais vraiment vu
La beauté miroitante dépourvue!
Et pour en arriver à ce cap
Je suis passé par Santiago, où jappe
Le chien timide d'un roi chilien
Et un métro tentant de détruire mon lien
Mon tunnel, ma voie de sortie
Et la terre, cet enfer, a amorti
Ma chute, cette délivrance solitaire!
A Quedal, commence la vie salutaire!

Fabulle 27/10/2010

samedi 23 octobre 2010

Fête-t-on encore?

Ainsi, je suis né, j'ai appris à marcher
Je suis allé à l'école et j'ai joué à la Terrette
J'ai regardé le couchant, je me suis penché
Sur la vie des zèbres, j'ai composé d'une traite

Un poème glacé et Fabulle est né, j'ai roulé
Déambulé, appris à me garer et oublier
Quand j'ai navigué à travers l'Orient, s'est déroulé
Confusions et poésie, magie qui s'est pliée

A toutes mes fantasques idées sur les mots
Et je suis arrivé à la station des 18 ans
On me débloque de la mine, et enfin l'eau
Je vais la revoir, je remonte à la surface, et débutant

Dans la vie, je me retrouve, qu'ai-je pu faire
Pendant tout ce temps? Rien et tout, de façon
A faire poétique, ça ne règle pourtant pas l'affaire
De savoir comment renaître, et retrouver un maçon...

Fabulle 23/10/2010 -1

Navigue-t-on encore?

C'était il y a un an et demi, je suis parti
Voir si la Méditerranée était une vraie mer
Et enfin travailler mon sens de la répartie
En composant comme un force-né sur la mer

Mais je n'ai pas fait que naviguer, oh non
J'ai visité, admirer l'antiquité, j'ai dérivé
Je me suis perdu en Grèce, je me suis fait un nom
En Turquie, j'ai livré une bataille en Chypre, je vivais

Dangereusement en Egypte, je suis mort alors
En Italie et suis rentré chez moi
Dix jours pour sillonner tout ce trésor
De l'humanité et le retranscrire en moi

Un vrai défi, un vrai coup de poésie
Une vraie critique pour un vrai voyage
Un vrai séjour pour une réelle amnésie
Une croisière pour se plonger dans un autre âge

Fabulle 23/10/2010 -2

Roule-t-on encore?

A 16 ans, je touche un volant, j'écrase
Mon premier piéton, j'obtiens mon code
Avec mention, à peine ai-je terminé ma phrase
Un pneu explose et voilà que j'en fais une ode

Et vu ce qui m'attend les prochains jours
On peut dire que c'est important dans ma vie
J'ai pourtant roulé, pas sur des poids lourds,
Mais, j'ai persévéré dans ma conduite et je vis

Que finalement, la route, c'est poétique
Il y a une poésie pour tout et celle de la voiture
Est étrange mais original, en pratique
Cela donne des rires, des peurs, une aventure

Et ça le sera, une aventure, mercredi
Le permis, une montagne à franchir
Mais pour me rassurer, papa m'a dit
Qu'il l'avait d'abord raté avant de s'affranchir

Fabulle 23/10/2010

Compose-t-on encore?

Quelle idée m'est passée par la tête?
Des mots glacées sur un ordinateur
Des touches tapées formant l'en-tête
De mon oeuvre, réhabilitant les radiateurs

Rimes dans le grand Nord, ai-je appelé ça
Même aujourd'hui, je trouve que ça sonne bien
Il en faut peu pour exister, mais avec ça
Enfin, vraiment, je vivais, fut-il que Fabien

Parte, Fabulle était né, les deux ont cohabité
D'abord dans une ambiance glaciale, désertique
Il faut commencer alors par réciter
Tous ces poèmes qui m'ont conduit héroïque

Jusqu'à ces 18 ans, cinq ans que j'écris
Rendez-vous en compte, je continue encore
Je lis, je compte, je dis, j'écris
Sans rien ne demander, sans en retirer d'or

Fabulle 23/10/2010 -4

Zébre-t-on encore?

Et je suis devenu zèbre, un bien pratique
Idéal dans l'absolu, je crois que c'est un signe
Et même si l'histoire ne se voit pas, fantastiques
Furent ces moments qui dans ma tête s'alignent

Ils défilent comme des connaissances repoussées
Ils s'avancent devant moi, j'irai regarder
De plus près mais de plus loin, ce qui a poussé
Dans mon cerveau, cher moi, ça a grondé

Dans le ciel, les éclairs se sont mis à zébrés
Pour quelle raisons? Un hommage approprié
Ce n'est pas parce que j'arrive à dénombrer
Combien d'allumettes sont tombées qu'il faut crier

Au ciel que je suis un zèbre, je l'ai pourtant fait
Rappeler que j'étais parmi ceux qui en premier
Ont participé à ce mécénat d'un ordinateur défait
Enquêtant désormais comme un fin limier

Fabulle 23/10/2010 -5

Regarde-t-on encore?

Du haut de la balançoire du terrain de loisirs
S'avance la nuit, je regarde, j'admire
Mon plus beau coucher de soleil, l'avenir
M'appartient, qu'on m'apporte de la myrrhe

Ces couleurs bleutées de l'azur couchant
Sont à l'origine d'une foultitude de poèmes
Que je n'imaginais pas encore, les champs
L'espace et le ciel était mon seul poème

Celui d'observer, même pas chercher à comprendre
Non simplement vivre face au spectacle
De la nuit triomphante, le soleil va entreprendre
L'ultime résistance, voici le combat qu'un oracle

M'avait annoncé, de ceci, tout découlerait
Et je me rends compte, que tout s'est déroulé
Absolument tout, la soirée, le fait que j'errais
Dans le bourg du Hommet, tout a basculé

Fabulle 23/10/2010 -6

Fugue-t-on encore?

Sans prévenir, alors que les parents assistent
A une réunion dans la même petite salle
Dans laquelle vous serez, je pars et subsiste
Un doute sur le fait, que finalement, j'aille

A la Terette, dans la salle du fond
Crier à tue-tête pour que s'allument enfin
Des lumières psychédéliques, et tout du long
Ne me soucie l'heure et de la fin

De ce concert improvisé au restaurant
Alors que recherches et hypothèses commencent
A naître chez ma maman! Et à quel rang
Ai-je fugué cette fois-ci? Quelle démence

M'a pris d'aller 200 mètres plus loin
Que prévu? Quelle idée de fuguer subitement?
Tout cela va bien loin, bien trop loin
Quand de tout son haut, on ne fait que sept ans!

Fabulle 22/10/2010 -7

Apprend-on encore?

Ah, de quoi m'affuble-t-on? Un cartable?
Pour quoi faire? Où vas-t-on m'emmener?
Qui sont ces autres enfants assis à leurs tables?
Des camarades? Mais en bateau vous me menez?

Depuis le début, je sais que c'est une mascarade
Un vaste complot! Que voudrait-on m'apprendre
A lire? A compter? A écrire? Et par quelle parade
Arriverez-vous à faire cela, c'est se méprendre!

Moi, je veux seulement jouer, mais ses élèves
Sont bien pratiques, ce sont même des amis
Et je sais depuis écrire mon prénom, une trêve
Contre ce soi-disant complot, je fais, et je me dis

Que cela pourrait être une belle voie
Que de la poursuivre ne serait pas idiot
Qu'alors je deviendrai mon propre roi
Et qu'en poète, ma vie tiendra sur ce rafiot

Fabulle 22/10/2010 -8

Marche-t-on encore?

On s'émerveille de rien quand on vit
Quand on se demande si cette main m'appartient
Si les gens qui sont devant moi, dévient
Leurs routes pour moi, s'ils sont parmi les miens

Et cette curiosité, je l'ai eu en marchant
En faisant ce premier pas aérien
Cet équilibre si difficile à trouver, cet élan
Inespéré pour lequel on se dit, plus rien

Désormais ne pourra m'arrêter, je sais marcher
J'ai un an, j'ai des ailes dont le vent
N'arrive pourtant pas à faire battre, j'étanchais
Alors cette frustration en m'envolant

Dans les couloirs sinueux des maisons
Dans lesquels ma vie se déroulait, déjà
A un an, j'étais le poète des nourrissons
Le poète que je suis, l'envoûteur des maharadjahs

Fabulle 22/10/2010 -9

Naît-on encore?

Alors, je suis né, tout cela était bien imprévu
Que faire? Sortir? Voir ce qu'est le monde?
Quels sont ces murs blancs? Et de quelle bévue
Me parlait vous? Suis-je donc si immonde?

Apparemment non, on a l'air de m'aimer
On me transporte de porte en porte
On me montre, et puis qui m'a emmené?
Papa? Maman? En tout cas, peu importe

Ce qui compte, c'est que je suis et qu'ici
Quelque soit ma future vie, j'ai au moins vu
Le monde, ce qu'il était, on me disait "Et si
Tu vas là-bas, prends en plein la vue!"

Ce que j'ai vu? D'abord, une lueur éblouissante
C'est donc ça la vie, des acteurs, des mains
Un attachement de la foule passante
Sans savoir encore qu'il y aurait un lendemain

Fabulle 16/10/2010 -10

dimanche 10 octobre 2010

C'est bien sa signature!

Je n'écris plus! A quoi cela sert? C'est fini!
J'ai eu assez de succès, j'ai bien gagné
Au pire, je paierai quelqu'un, à l'infini
Je suis riche, plus besoin de grogner

Je dédicace pourtant quelques poèmes
Que je ne connais pas, j'avais composé
Publié et était aimé, et le dilemme
S'est posé, me laissant décomposé

Car après avoir endossé le travail
Celui des autres ne seraient pas reconnus
Sans mon nom, j'ai fabriqué l'attirail
Avec lequel il bosse, et me met à nu

Car j'ai les sentiments écrits là
Il faudra que je les apprenne
Pour pourvoir enfin vivre, dire que je suis là
Ne me suffit plus, alors tous à Varennes!

Fabulle 10/10/2010

Dixtinguo

J'adore écrire à minuit, quand on change
De jour alors qu'aujourd'hui est particulier
Dix de plus, en jour, en mois, en ange
Dix de der, la der des der, disent les fous à lier

Pourquoi? Une suite arithmétique
Une suite infini non prolifique
Ou alors un simple problème informatique
Dérèglement d'un servomécanisme historique

Non, cela rappelle d'autres événements
Un anniversaire raté, ça ne s'oublie pas
Alors qu'un moment banal, un égarement
On ne retrouve plus la route, nos pas

On se délivre de la voie, où sont les flèches?
Sont-elles dans le bon sens, à travers les champs
On dégage le passage à coup machette, je cherche
La route, le sens, un G.P.S., enfin un peu de temps

Fabulle 10./10./10.

Stoïciens du XXIème siècle

Nous sommes les stoïciens du XXIème siècle
Ceux qui dans la pratique, s'exercent
Dans des salles fermées, les siècles
Ont passé, et nous seuls percent

Dans la philosophie stoïcienne
Celle de Cicéron, Sénéque et Epictète
Arsène Lupin s'y était mis à l'ancienne
Nous, on renouvelle, en prépa, la tête

A de quoi déborder, mais on oublie
Si ça ne dépendait que de moi, ça inonde
Les pluies ne sont pas clémentes, élis
Donc au ciel quelqu'un qui sait gérer l'onde

Allez, optons pour Poséidon, dieu évoqué
Précédemment dans de nombreux poèmes
Théogonie ou pas, Homère ou pas, 4 laquais
Attendent de servir à ceux qu'il aime

Fabulle 09/10/2010

dimanche 3 octobre 2010

J'y gagne de toute façon

Savez-vous comment le monde marche?
Moi, plus vraiment depuis que des parapluies
De Cherbourg hantent mes nuits, sous les arches
Se vendent après un succès, de la pluie!

Ils vendent de la Normandie, du gris
De notre vie, un film et une légende
Un mythe s'installant à travers les cris
Des cinéastes, du moment que ça vende

Mais dans ce labyrinthe cherbourgeois
Je ne me retrouve pas, je cherche
De quoi m'abriter, si un villageois
Pourrait m'offrir un bout, une perche

Pour finir mes poèmes, la communauté
Participera à ma poésie, ou la collectivité
Écrira à ma place, voilà l'unanimité
Que je compte retirer, dont je compte profiter

Fabulle 02/10/2010

Ce qui se passe là-haut

Le coin du feu, refuge de l'habitué
Du Tutti Quanti, un petit bar de là-haut
L'homme qui n'arrivait pas à tuer
Le temps observait le monde au chaud

Il questionnait quelques fois mais ne parlait pas
Car à la fin, il comprenait que se délecter
Ce n'était pas de participer, le repas
Il le regardait, le soupesait, l'humectait

Mais ne le mangeait pas, il le donnait
A un pêcheur revenu de la grande grise
De cette Manche dans laquelle il était né
Sous le regard de la patronne et cela frise

La correctionnelle, comment peut-on comprendre
Cette philosophie un peu spéciale, un peu bancale?
Il n'a pas inventé la vie, mais sait la rendre
Tout est dans le passage en bout de cale

Fabulle 02/10/2010

L'un faux, la vraie

J'ai revu mon ancienne patrie, mon lycée
Dont j'ai l'impression que je l'ai trahi
Comme si je n'aurais pas fini mon odyssée
Comme je le devrais, et soudain m'envahit

Une honte du cœur, et pour voir si
Cela me faisait mal, j'ai appuyé
Comme un fou, et le poing s'est rassis
Meurtri par tant de questions de lycée

Alors je me suis posé la seule question
De quelle est la bonne question, c'était
Devenu l'obsession de la plus belle dévotion
A qui allait cette manifestation de fin d'été

On disait que c'était pour nous et moi
Qui a du mal à rester connecté à l'info
Celle qu'on cherche, l'info du mois
La nouvelle qui m'annoncera que tout est faux

Fabulle 27/09/2010

Éclabousser l'onde

"C'est quand on dit finalement que tout commence"
Alors finalement, n'est-ce pas la fin
D'une époque telle que la démence
Se découvrirait dans la peau d'un défunt?

Finalement, le monde tourne et sans moi
Apparemment, il se porte bien, que faire?
Se rendre indispensable et l'émoi
Que comporterait ma mort? La belle affaire

Du collier, Blake m'en redira des nouvelles
Ah, quand on rentre dans l'imaginaire
Collectif, on a gagné, on restera malgré elles
Ces infamies qui sont les tortionnaires

De la vie, on pourra tout dire mais rien
A part un groupe changera le monde
Je viens de m'en rendre compte au pire, Narien
Ne ferait rien, à part éclabousser l'onde

Fabulle 27/09/2010

dimanche 19 septembre 2010

J'aurais peut-être du retard

Et j'embarque au hasard, la probabilité
Que j'aille quelque part est forte, j'arriverai
Bien chez moi, un jour alors que je réhabilitais
Les horaires insondables des trains havrais

Le Havre, j'ai rembarqué pour Tournai
Le problème, c'est que je suis allé tout droit
Enfin, ce n'était pas ici que je suis né
Et d'un long voyage, me voilà à Charleroi

Oui, encore en Belgique, une terre invivable
Où les paris tombent pour la séparation
Mais j'arrive à Reims où le sable
Des gâteaux envahit ma longue hibernation

Et ce voyage touche à sa fin, en Sologne
Où paraît-il un parc pourrait m'héberger
Et sur les freins, alors, je rogne
Pour revenir chez moi, revoir les bergers

Fabulle 17/09/2010

Une âme forte

Arrêt pour nulle part, sur le quai
Je descends, qu'une histoire de train
De correspondances où jadis tanguaient
Des navires perdus sur les rails, le marin

Se sent un peu gauche, bancal dans le tramway
Ce n'est tout simplement pas son élément
Sa beauté résidait dans la chavirée
Qui depuis lui empêche dignement

De voguer, il a pourtant essayé de lancer
Son fauteuil roulant à la mer, ça rouille
Et tenter de la mer, la devancer
A marée basse et attendre que mouille

La lame glaçante, l'abîme frissonnante
On a pu retrouver son unique fauteuil
Il repose là-bas, dans l'Amante
Dont il faisait auparavant, le deuil

Fabulle 17/09/2010

N'as-tu rien contre moi?

D'un petit rire cynique, Narien se penche
Sur votre travail, explore d'un œil
Cette théorie sur laquelle planche
Votre personne, votre vie et d'un deuil

Il vous faudra faire de ce temps révolu
Il vous embauchera dans un univers
Où vous n'aurez conscience de l'absolu
Travail d'esprit qu'il y a dans ces vers

Narien ne vous demandera rien à part
Cette chose que seuls les humains ont
Espérera la compréhension du départ
D'un sentiment, et ravalera son ambition

Mais seul dans son bureau, il réfléchira
Et trouvera une folle de chose qu'il l'arrangera
Et si un jour, il découvrira le tombeau de Ra
D'une larme discrète, flamboyante, il pleurera

Fabulle 16/09/2010

Question de tempérament

Quand les heures troublent votre vie
Et vous disent que tout ne sera pas fait
Vous serez empêchés, contrés et votre avis
Importe peu dans les nombreux méfaits

Que celui-ci vous impose malgré tout
Ce que vous auriez bien voulu essayer
De voir si c'était possible au bout
De passer dans son canapé, cet été

Mais tout vous rattrape et vous absorbe
Dans un tourbillon céleste, le trou noir
Dans la tête, "Où est la corde?"
Demandent certains dans les couloirs

Toutes ces histoires sont là pour faire peur
Mais n'est-ce pas le but des plus grands
De vous jeter dans le grand bain de l'heure
Et du temps, de vous intercaler dans les rangs

Fabulle 16/09/2010

dimanche 12 septembre 2010

On a tous du Jean-Paul en nous!

A savoir cela, j'en ai la nausée
Que d'être à coté de celui qui a questionné
Un refus catégorique un peu osé
De ne pas chercher ce qui lui appartenait

Il devait sentir les mains sales de celui
Qui a fondé ces prix spéciaux, explosifs
Sans mauvais jeu de mots, et lui
Se sentait dans un huis-clos décisif

En tout cas, cet événement fait qu'aujourd'hui
Je suis à trente centimètres de Jean-Paul Sartre
Et qu'à coté de moi, par interaction, cuit
Un rapport important avec le tartre

De mes dents qui ont reçu un postillon
Du journaliste parisien qui l'a interviewé
J'ai une partie de Jean-Paul en moi, rions
De mon talent, je sais d'où il s'est levé

Fabulle 11/09/2010

Décalage permanent

Je ne vois pas ce qui pourrait me faire
Changer d'avis, j'ai réchappé à toutes sortes
De situations, la mort, c'est mon affaire
Le peuple, quand je le veux, je l'exhorte

Bien sûr, les plus sceptiques sont sceptiques
Cela est bien normal pour un pyrrhonien
Quitte à employer des mots historiques
Dont on a oublié la signification, rien

Ne peut les restaurer à part le poète
Qui réhabilite les mots, néologiste
Dans l'âme, c'est sa façon d'être
Que de changer sans cesse de registre

Après ces quelques théories infondées
Que je peine à expliquer, toutes les veines
Du monde, je les ai cherchées, sondées
Pour savoir si Molière était mort dans la Seine

Fabulle 11/09/2010

Réinterprétations

Cela est valable en chanson, en art
Dans un poème, roman ou quelque chose
De ce genre, et le lecteur repart
Dans une folle quête, dans une névrose

Qu'il n'a d'ailleurs pas voulu vivre
Mais il n'avait pas qu'à se plonger dans le livre
Il l'a bien voulu interpréter
Cette chanson, puis la réinterpréter

On copie avant tout, on se répète
Les mêmes histoires depuis des millénaires
On lit avec attention ces poètes qui se respectent
On refait les gestes dans les colonnes débonnaires

Mais dans cette place, pas de place
A la réinterprétation, soi disant rien
Ne devrait changer, ni les grands palaces
Ni ce que je suis, c'est à dire Fabien?

Fabulle 11/09/2010

Le tableau noir

Finalement, dans les coins de Normandie
Des tableaux gris sont remplis de signes
Alambiqués, incompris dans le non-dit
J'exaspère le tableau noir de lignes

Mais risque de se trouver sur mon passage
Des tétas, lettres grecques qu'on demande
Ce qu'elles font là, dans cet âge
Dans cette ville, salle de classe ou la lande

De la réussite? Je ne visite pas la ville
Je n'ai même pas parcouru une rue
Les avenues, le port, les eaux et les îles
Je ne sais même pas s'il y a une recrue

Parmi les bateaux, les poètes flânent
Je ne connais que quelques couloirs
Et de ces couloirs, on voit qu'il émane
Un râle grisant de ces tableaux noirs

Fabulle 09/09/2010

It's too late

Le même manège, chaque semaine, je m'apprête
A vivre, recommencer, retrouver la routine
Étouffante qui fait la mienne, mais peut-être
Celle-ci sera ébouriffante, pour les Mines

Bon arrêtons de fantasmer sur l'avenir
Et parlons des préoccupations présentes
Les retraites? Non, des réformes en devenir
La grève? C'est pour les retraites, j'invente

Rien du tout, il faut faire du neuf
Dans ce vieux monde plein de clichés
De sous-entendus, comme quoi un œuf
Peut-être cuit en trois minutes, cherchez

L'erreur monstrueuse qui s'est glissé
Durant plusieurs décennies, regardez
L'hérésie se développer, et réagissez
Mais trop tard, vous serez vous amender

Fabulle 06/09/2010

dimanche 5 septembre 2010

Trop de bénévoles...

Être empêché d'aider, restructuration
Des bénévoles du Téléthon, et pourtant
J'avais mon T-shirt jaune, l'animation
Désaltérante, ça me connaît depuis le temps

Mais si ça rapporte un peu, tant mieux
Même si je ne participe que dans l'expectative
Que j'accueille mentalement malades et vieux
Que d'un coup de semonce, j'invective

Alors on participe comme on peut, hélas
Je ne suis pas une référence marketing
Ni pour les dégustations, je ne suis l'as
Mon avis, quelque peu, contredit le standing

Enfin, pour la conférence, j'ai des notions
Pour les courses, je parie sur le six
Pour le kebab, je suis parti sans appréhension
Reste plus que dans l'organisation, je m'immisce

Fabulle 05/09/2010
...tue le bénévolat!

Va y'avoir du sport!

Du sport face à la poésie, c'est insensé!
On sait qui gagne, le sport, forcément
Et la poésie n'a plus qu'à constater son décès
C'est tout l'avantage de l'engouement

Que le sport peut vous apporter et l'oxygène
Me paraît également important pour moi
Le poète est un homme dont tous les gènes
Ne s'expriment pas, la force physique, pour moi?

Je me défend comme je peux, j'entrevois
La trajectoire, ses équations, sa beauté
Pour le jeu, pour la science et l'émoi
D'un volant projeté d'un angle de trente degrés

Tous ces gestes vous donnent l'appétit
Et vous encouragent à continuer, grandir
Dans l'appel de l'abîme et du yéti
Qui est en vous et qu'il faut refroidir

Fabulle 02/09/2010

Nouvelles allégories

Histoire de prendre un rythme fou
Dans un lycée du bout du monde
Cherbourg dans la brume, dans le flou
Flottant dans une sanguinaire onde

Disparue dans les flots du savoir
Mal à avoir les habitudes scientifiques
Pour ne pas trop de mal, avoir
Quand des trains se font honorifiques

J'attends encore avec impatience
A quand l'efficacité absolue, le sommeil?
Ultime histoire de la vraie vaillance
De ne pas souhaiter entrevoir le soleil

Tout cela peut paraître ambigu
Mais je suis dans une antre catégorie
A balancer sur les murs des sons aigus
A imaginer d'autres nombreuses allégories

Fabulle 02/09/2010

mardi 31 août 2010

En grande pompe

On en reçoit des cars entiers de lycées
De lauréats qui ont archi-assuré
Au bac, où ils commencent à tisser
Leur histoire cousue de fil blanc, juré!

Mais on sait que ce n'est qu'un début
Que la société ne veut pas de nous, là
Mais après, quand on n'est plus un rebut
Sans cesse désapprouvé, ou des cancrelats

Alors tant qu'on me reçoit, je me réjouis
Tant que je peux faire tout ça, c'est bien
Que je suis reçu par Laurent ou Louis
Ici ou là-bas, dans du neuf ou du rien!

Ici, c'est bien vu, sauf pour la sono
Mais les problèmes techniques en Normandie
Sont emblématiques, on n'est pas des anglais, NO!
On est juste là, Bas-Normand! Je le dis!

Fabulle 30/08/2010

Politique story

J'aime voir les politiques s'exprimer
Voir mon contraire parler et produire
Des phrases que certains auraient déclamé
Et d'autres murmuré dans le cuir

De leur sacoche, et j'aime contrecarrer
Les grandes pompes, les discours hâtifs
Même si la volonté y est, je paierai
Pour poser une question sous les ifs

En êtes-vous fiers de vos projets?
Avez-vous foi en vos succès?
Si oui, vous avez gagné le rejet
De mes propos, sinon, c'est assez!

Vous pouvez rentrer chez vous avec les cadeaux
Si vous voulez mais je sais, c'est pas facile
C'est pour ça, j'écoute, j'apprends dans leurs dos
J'écris, je leur souris comme un imbécile

Fabulle 30/08/2010

lundi 30 août 2010

Chassé-croisé

Dans les villes grisonnantes du pays
Marchait une dame, jeune et belle
Elle ignorait un passager, elle le haït
Secrètement, sur le trottoir, il interpelle

Les passants, habitants de cette ville
En quête d'un peu de reconnaissance
Son histoire, la raconterait si un civil
S'arrêterait, peut-être cette dame de Provence?

Mais personne ne s'arrête, pas la dame
De passage, pas la dame de charité
Il évoque avec lui-même, ses états d'âme
Se demande s'il peut encore aimer alité

Sur le parvis de la cathédrale, il trône
Comme un roi déchu, il aime mal
Mais, il aime quand même et prône
La simplicité: "Madame, je vous aime mal!"

Fabulle 29/08/2010

J'y étais...

A voir ces gens luttaient contre le vent
A se battre contre les fougueux éléments
A observer les gens mettre leur auvent
Sous ce temps, ils ont du courage les Normands

Bon, arrêtons de nous glorifier mutuellement
J'en connais qui ne s'arrêterait jamais
C'est leur nature de se vanter gentiment
Ne le prenez pas comme moquerie de mai

Car je vous le rappelle, nous sommes en août
Malgré le temps de décembre sur la côte
Et on prends nos vacances malgré que ça coûte
On se prélassera dans sa chambre d'hôte

Seuls les poètes sortent sous la tempête
Ne pas choisir la facilité de juillet
Mais bien sortir à s'en casser la tête
Et vous pourrait dire: "J'y étais"

Fabulle 29/08/2010

C'est ma vie?

On dit qu'on s'en souvient mais non
Certains prennent des photos et vendent
Du souvenir mais tout cela à quoi bon
Car on sera triste et qu'on se pende

Pourtant, de retour dans mes souvenirs
Photographiques, là, historiques, ici
Des anecdotes subodorées de l'avenir
Et d'un passé passé inaperçu jusqu'ici

Et tout vous explose à la tête
Je connais celui-là, et ma nourrice
Qui revient lors d'une grande fête
Comment faisait-elle pour mes caprices?

Et les flashs se succèdent, mélasse
A la fraise, cailloux lancés à travers
La fenêtre de la vie, l'écran ressasse
Sa vie, son œuvre où résonnent mes vers

Fabulle 28/08/2010

vendredi 27 août 2010

A pas rances

Dans une société où l'apparence
Est la plus belle reine qui existe
Mes cheveux, victime de la romance
Devant une glace se coupent, exit!

Mais un problème persiste, me résiste
L'apparence, on ne sait ce qu'on est
Qui sait ce qu'on est sur la piste
Malgré le fait qu'on s'est fait taillé

Alors cela est bête de miser sur tout
Ce qu'on ne peut pas contrôler, on se ruine
Finalement, la vieillesse prend tout
Et on disparaît avec la légère bruine

Alors cette simple leçon de philosophie
Je la vous rappelle entre deux coupes
De cheveux, et alors on se méfie
De sa beauté que forcément, on loupe

Fabulle 26/08/2010

Je croyais Voldemort, mort!

J'en ai enfin fini avec le mal
Alors que cela ne fait que commencer
Un autre mal du chiffre décimal
Qui lui aussi peut bien décimer

Toute une classe pas encore constituée
Qui n'attend qu'une chose, que ce mal
Qui tous nous habitait, l'envie de tuer
Un camarade concurrent, que je sale

Saupoudre de crème hydratante
En un mot, qu'il disparaisse
Déguerpisse de nos idées patentes
Qui ne suffisent dans l'art de la paresse

Alors, si Thérèse en voulait à son Firmin
Si Macbeth en voulait toujours au roi
Si Rousseau a enfin trouvé son chemin
Cela n'a pas de fin, malgré ça, malgré moi

Fabulle 26/08/2010

Dégradé de gris

Et aussi dégradé de pluie
C'est ce que me dit ce colonel
Qui a été dégradé, et oui
A cause d'un scandale criminel

Alors, je ne ferais pas mon "J'accuse!"
J'ai trop d'estime pour le passé
Littéraire de la chose, je récuse
Cependant la décision transvasée

Qu'un soi-disant tribunal proféra
Mais je me bats contre le révolu
Le passé, une histoire oubliée qui ne fera
Plus les gros titres qui ont été déjà lus

Alors, sous ma pluie, je prédis
Des procès aussi saugrenus et compliqués
Dans lesquels je m'immiscerai, je le dis
Afin de la vérité et du fond, extorquer

Fabull 26/08/2010

mardi 24 août 2010

Pacifiquement calme...

Il y a des romans où on ne comprend rien
Telle une chute salvatrice ou non
Ou des romans où des bohémiens
Changent d'époques pour un oui ou un non

Alors, cela devrait stimuler le lecteur
D'accord, pourquoi pas, mais qu'après
Qu'on me dise que le poème, le lecteur
N'y comprend rien, mais je ne suis pas près

D'accepter cette mascarade littéraire
Sous prétexte que les romans les plus longs
Ils seraient plus intéressants, débonnaires
Non, le condensé a du goût, plus de sons

Plus d'images en si peu de mots
Un poème, c'est l'essence de l'homme
D'aujourd'hui qui pressé dans ses maux
De les soigner, les guérit quand ils les nomment

Fabulle 24/08/2010

Sponsors poétiques

Le poète fait beaucoup de partenariats
Avec les logos des stylos auxquels il tient
Piqués dans un magasin ou un secrétariat
Voleur ou pas, tout cela se tient

Donc, je voudrais remercier la poste
Pour sa brillante coopération poétique
Ou faute de courrier, un Lacoste
J'utilise pour un moment utopique

Aussi à une assurance, je tiens
Mais celle-ci a disparu, je crois
Les mots viennent malgré le lien
Rompu mais je n'ai pas de plume d'oie

Pour écrire mes poèmes, alors j'ai les filiales
Mécènes publicitaires à ma porte
Vulgaire Bic qui m'accompagne au bal
Car je pleure cette vieille plume morte

Fabulle 24/08/2010

lundi 23 août 2010

Mieux que Paris-Plage

Démentons ce temps gris de Normandie
J'en ai assez parlé dans mes poèmes
Mais pour une raison, jamais assez, on ne dit
Qu'ici, la beauté vous attrape, on aime

Les plages à perte de vue (pas comme
La plage à Paris, mince bande de vie)
L'herbe et les poteaux de France Telecom
Des vieillards déambulant avec leurs avis

Oui, la pluie ébouriffe vos cheveux
Vous donne une impression salée de fraîcheur
Avec le vent, aussi, la grêle, il pleut
C'est vrai, mais rien de tel pour un pêcheur

Qui traverse la mer comme Hugo l'avait fait
Pour se protéger, se retrouver et inspirer
J'en ai assez rêvé mais cela ne me fait
Pas peur de séjourner dans ce pays à délirer

Fabulle 23/08/2010

Barre-toi!

Mon job d'été s'est fini ce samedi
Servir des boissons, je ne ferais plus
Cette année, à moins qu'un beau lundi
Perdu, on m'engage comme surplus

J'en ai fait tout un idéal, ce métier
Une philosophie un peu surannée
Un mélange subtil de sympathie et pitié
Et c'est bien fini pour cette année

A force de répéter l'énumération des boissons
J'en rêve la nuit, cela m'a troublé
De voir ces gens, d'entendre leurs sons
Un poète a sa place et peut doubler

De ses mots, les maux des clients
Aspirant ainsi le mal, la folie ambiante
Et retranscrire ceci là dedans, le sang
Retourné par ma magie mourante

Fabulle 23/08/2010

samedi 21 août 2010

Tarzan est un fou!

Les hommes sont fous, et j'en suis un
A savoir si sauter entre les arbres
Est acte de folie, si l'attaque des Huns
Était prévisible ou pas, que mon sabre

Laser allait s'emmancher dans Yoda
Tout cela, aurais-je dû le savoir?
Je me suis jeté dans le vide, lambda
Ce saut était (photos à voir

Sur le site Street View), j'ai eu
Un cœur téméraire mais sans risque
Les autres étaient passés, vendu
La mèche, ils avaient, pour l'obélisque

Sans singes de la Concorde, alors
Si nos avis ne divergent jamais
Contrairement à Astérix et Musclor
Sachez que je suis là, fou à lier...

Fabulle 20/08/2010

De l'or...

A l'ombre des embruns estivaux
Des pêcheurs solitaires s'évertuent
A retrouver ce que rien ne vaut
Le massacre des moules qu'on tue

Pour le bien de toute une famille
Père nourricier, pour une fois
Je fais que les étoiles scintillent
Et celui qui contient la foi

Alors avec quelques connaissances
Que je connais très bien, la chasse
La battue aux moules, essence
De la Normandie un peu cocasse

Celle que finalement, on refuse de voir
Peur de se salir les mains, qu'alors
C'est de se les laver que d'avoir
Une poignée de coquilles en or

Fabulle 11/08/2010

jeudi 19 août 2010

L'autoroute de la mer

Quand un poète n'a plus besoin de stylo
Ni de papier pour s'exprimer, mais seulement
D'un caillou et une plage déserte, l'eau
Fouettant son visage, là, il ne ment

L'éphémère, pire ennemi de l'humanité
Devient son allié, attendant la remontée
Du berceau des vies et des morts, la cité
L'oubliant un instant sans se démonter

Ainsi les messages, questions énigmatiques
Qu'on laisse dans le sable à la merci
De la non-réponse des courants océaniques
J'aurai donc compris quelque chose ici

Ces instants volés au présent passent
Dans le monde de la poésie, loin de l'argent
Qui gouverne ailleurs, mais pas là, la mer casse
Tous ces peuples marchandant, changeant

Fabulle 14/08/2010

L'art au hasard

J'arpente les côtes manchoises au hasard
Je sens la mer, le vent et ma pluie
Et je tombe subitement dans un salon d'art
Je suis maudit, poursuivi par lui

L'art avec un grand A et un petit
Aussi, il n'y a pas que la qualité ici
Un peu partout, même au Louvre, retentit
La critique d'un poète largement indécis

Alors cette odeur de sable sur moi
N'est que l'apothéose de mon art
La peinture, une image sans émoi
Si on continue comme ça, je pars

Retrouver la houle et la Manche
Au lieu de rester sous cette tente
Admirer pendant une heure cette toile blanche
Mais encore, tous ces arts me hantent

Fabulle 14/08/2010

A bien des égards

La musique engendre à bien des égards
Des refoulements stressants, savoir inutile
Que j'écoute volontiers dans les gares
Infini de mon esprit, mais sent-il

Que les fondations s'agrandissent?
Que Chuck Berry et les Beatles réunis
Font une curieux mélange, rebondissent-
Ils que la sauce prend en Californie?

Dans les concerts mythiques d'Amérique
Un poète voyage entre les lignes
Du passé des partitions magiques
Dont je serais incapable, (la guigne)

De transcrire en sonorités aiguës
Graves, intemporelles et transparentes
Créant passés, sensations ambiguës
Dans ma folie, hérésie poétique apparente

Fabulle 10/08/2010

Je dépose mon idée

Les films pourris ont un avantage
Je peux écrire pendant que la famille
Regarde les navets d'un nouvel âge
Moi, je compose et titille

Sue les films ci-dessus cités
En les comparant à d'autres, meilleurs
A tout de point de vue, en été
Onirique trop a souhait, perturbateur

De l'esprit, ça vous fait réfléchir
A l'exception de ces films mauvais
Qui pourrissent la télé, mais franchir
Un cap dans la critique, je vais?

Non, c'est une continuité, une descente
Pour les strates de mon subconscient
Pas besoin d'apporter une idée, la vente
Ne s'effectuera pas, il faudra être patient

Fabulle 10/08/2010

dimanche 8 août 2010

Détrempez-vous!

Je vous assure qu'il ne pleut jamais
En Normandie sur la plage
Sur les terres, que se soit en mai
Juillet, août, on a un soleil sage,

Alors quel est ce temps grondant?
Me demandez-vous, une illusion, sans doute
Essuyez-vous, rentrez là-dedans
Vous ne paierez pas plus pour toute

Cette agitation inhabituelle, et merci
Pour votre séjour dans la région
J'espère que vous répandrez, d'ici
Chez vous, la bonne réputation

En attendant, profitez du séjour
Et vivez, profitez du sable
Blanc-gris pendant les jours
De chance, à Tatihou, c'est semblable

Fabulle 06/07/2010

vendredi 6 août 2010

Distinguez vos sentiments!

Sentiments distingués! Attendez une seconde
De quoi mes sentiments se distinguent-ils
De tous les autres égarements dans l'onde?
Le poète ne souhaite pas vivre sur une île!

Non, mes sentiments ne se distinguent pas!
En ce moment, ils ont du mal à se reconnaître
Ils tâtonnent, hésitent à faire un pas
En direction de où? Vers le non-être?

Non, franchement, je suis tout à fait normal
Mais dans ma poésie, les sentiments se distinguent!
Trinque, sentiment, à toi aussi, râle
De plaisir, de noirceur, de pensée et cingle

En deux le dualisme de ton être
Composé de sang et ciment, machine
Qui n'arrive pas à suivre à la lettre
Le mode d'emploi d'origine divine

Fabulle 05/08/2010

Labyrinthe commercial

J'espérais échapper à la folie commerciale
Un poète digne de ce nom y aurait échappé
Mais moi, obligé de me vêtir, je me trimbale
De magasins en échoppes, et me laisse happer

Par les rayons de vêtements, de mobilier
Et me promène, pensif, dans les allées
Comptant mes allées et venues se liaient
A l'âme de la boutique et là où je m'en allais

Un garde m'a retenu le bras
Et m'a dit : "Tu restes ici, compris?
Mais pourquoi, je commence à en avoir ras
De votre magasin et avez-vous du riz?

Hum, non, allez voir aux rayons culture
Il y a des mangas, je crois! Et le rapport
Entre tout ça? Et la nouvelle devanture
Pourquoi? Les livres sont-ils donc morts?"

Fabulle 05/08/2010

Soleil de glace

Une partie de jour en pleine nuit
J'ai vogué pour ce soleil de minuit
Tout dépensé pour admirer le spectacle
Comme si cela avait l'effet d'un miracle

Une guérison magique de la nature
Du froid, de la solitude, de l'aventure
Un horizon magnifique, ultime beauté
Du paysage céleste, loin de la cruauté

Que seuls les hommes exerceraient?
Ah, pourquoi pendant un an, je parlerai
Du mal si ce n'est que de le guérir
Je n'ai aucun espoir, même par le rire

Et par la poésie? Impensable, hélas
Comme ce coucher de soleil de glace
Qui n'arrivera que dans six mois
Au moins, cela ne repose pas sur moi!

Fabulle 05/08/2010

mercredi 4 août 2010

Voyage au bout de la Manche

La pluie martelait les carreaux
Comme dans un vieux film d'Ozu
Même si aucun film de cet héraut
Je n'ai vu, je me sens saoul

Saoul de l'étreinte de la pluie passagère
Et de la poésie japonaise, esquisse
Qui m'est inabordable et chère
Sur une plage de sable lisse

Sable trempé par les traces de pieds
Des pêcheurs téméraires de la Manche
Qui en ce mois d'août, leur sied
De marcher dans le vent d'une planche

Alors même s'ils ont bravé les éléments
Les dieux maritimes et les engoulevents
De la Hague où le temps ne ment
Seul le poète crie dans le vent

Fabulle 04/08/2010

mardi 3 août 2010

Alors, c'était bien avant...

Après tout, pourquoi ne pas écrire
Sur les voluptés calmes de la nuit?
Pourquoi ne pas produire et rire
Si tard dans les lueurs des ennuis?

Ennuis qui se profilaient à force
De chercher des trésors perdus enfouis
Dans des grottes où de simples écorces
Encore flottaient dans les mares de cambouis

Je rêvais de découvrir en premier
Ce trésor volé, j'ai tout retourné, le ciel
Comme la mer mais même pas le saunier
Ne trouva la poésie pareille au miel

Alors, je sortis, la mer m'engloutit
Je vis l'Atlantide, la connaissance immergée
Et marchais dans les allées et sentit
Un parfum de déjà-vu, rien n'avait changé

Fabulle 03/07/2010

Miam, du Shakespeare!

Ambiance intimiste, il est minuit
Et je ne m'arrête pas d'écrire
Et il y a une chose qui m'ennuie
C'est que je n'arrête pas de décrire

Un monde où les gens tournent méchamment
Un monde où la faim s'en va gaiement
Un monde que je ne peux quitter décemment
Un monde où tout le monde ment

Alors dans les écrits pessimistes
D'un roi trop vaniteux, trop honteux
La faim, seule dans l'être, résiste
Et fait fuir la peur de l'heureux

Celui qui ne mangerait rien
Ou la vérité ,uniquement, ingurgiterait
Mais dans ce monde shakespearien
On est sûr qu'il mourrait

Fabulle 02/08/2010

samedi 31 juillet 2010

Je porte beaucoup d'attention à votre travail!

Mon métier? Je défonce des portes
Est ces portes qui gisent là, cassées?
Oui, c'est tout mon travail que je porte
Avec tant d'attention à ramasser

Les morceaux éparpillés, j'ai eu du mal
Avec une, mais pas n'importe laquelle
C'est La porte! La seule qui fait mal
Un reste de rugby contre ma prunelle

Mais ce sont les risques du métier
Tiens, démonstration avec ce poussant droit
Quoi? Oh, un terme technique du sentier
De mon excellence touchant le roi

Et cela peut-il être un tirant droit?
Oui, bien sûr, plus durs sont les tirants d'eau
Néanmoins, il m'arrive pourtant, je crois
De réussir après treize années chez Brico!

Fabulle 31/07/2010

L'amour Xynthia

Les tempêtes peuvent bien submerger
Tout ou tas de maisons, d'émotions
Une seule restera au dessus, émergée
L'amour Xynthia, la plus forte dévotion

Je t'ai acheté un parquet flottant
C'est la solution que j'ai trouvé
Pour ne laisser aux marées et aux vents
Ton mobilier que tu as tant couvé

Ainsi quand les eaux monteront
Tout suivra avec le parquet neuf
Que j'aurai acheté, les eaux essayeront
Mais rien ne mouillera sauf l'œuf

Que j'aurai lâché dans cette eau bouillonnante
Pour vérifier si en trois minutes
L'amour Xynthia tiendra, détonante
Cette explosion qui contient toutes mes luttes

Fabulle 31/07/2010

Tu vas pas jeter ça?

Les gens jettent à la déchetterie
En bloc, en tas, une partie de leur vie
Et une file attend cette plaisanterie
De balancer un objet que d'autres envient

Ce tableau, tu ne peux pas le jeter!
On l'a acheté à la braderie de Lessay
En novembre 83, tu vas le regretter
Une marine d'une exquise beauté, la délaisser?

Quoi, aussi, ce vieil ordi tout pourri?
Tu ne peux pas, une édition limitée
Avec Pac-Man intégré, mais tu ris
De ma volonté de ne rien jeter!

Ah, ça, tu peux, ce bijou m'importe peu
Quoi! 18 carats d'or pur de Colombie
Extraits par des pandas d'Asie, tu ne peux
Jeter ça, il faudra que tu diminues ton débit!

Fabulle 31/07/2010

vendredi 30 juillet 2010

La télé-public

Pas de public, tu vires, Marcel
Et ce, en France quelque soit la chaîne
Pour mettre un inspecteur où l'on ne décèle
Le coté culturel qui m'entraîne

Une mission leur avait été confiée
Et au bout de leur troisième essai
Ils ont tout foiré, se sont méfiés
De la culture, j'en ai assez

Qu'une bonne émission se fasse remplacer
Alors que l'injustice publique l'a touché
Et on change un montage en pire, la panacée
Ils n'ont pas trouvé, ainsi, ils sont douchés

Encore des histoire d'argent là-dessous
C'est regrettable surtout qu'un pauvre inspecteur
Découvrira la supercherie des sous-sous
Toute la télé se fout du spectateur

Fabulle 30/07/2010

Pas de crise pour Mont commerce

Finalement, le Mont sur lequel j'écris tant
Est devenu une marque, succès
Commercial, et cela au bout d'un temps
Un millénaire quoi que le Mont est tracé

Ainsi, on trouve toutes sortes de produits
Moules, parfums, omelettes, boules de neige
Toutes ces merveilles, cela m'induit
En erreur poétique ou que sais-je?

Icône d'un business florissant sur la foi
De quelques gens, mais je sais qu'auparavant
Marchands ambulants vendaient bien des fois
Des coquilles sculptées qu'on arborait devant

Soi, certains au marché noir, l'achetaient
Histoire de montrer une foi cachée
Car si c'est naturel de venir à l'été
L'hiver, le poète erre à ramasser les déchets

Fabulle 29/07/2010

The Black Duke

Vous n'auriez pas vu un duc noir
Je le recherche depuis trois ans
Au moins, je souhaite le voir
Lui apporter un peu de mon temps

Donc j'interroge les personnes au vent
En vélo, je pars à l'aventure
Je mets en place un drôle de plan
Pour capturer un peu de verdure

Ainsi à une passante charmante
Je demande si elle n'a pas vu
Un chêne de cette taille démente
Cent trente pieds, quelle belle vue

Et un peu enrobé, il doit être
Six mètres de tour de taille
A ce que j'attends l'instant, d'être
Devant lui, un rêve qui m'assaille

Fabulle 29/07/2010

mardi 27 juillet 2010

Tout y est à Dangy

La Joconde, figure mythique si elle en est
Est exposée à Dangy, je l'ai vue
Rembrandt s'expose sur une haie
Et par la foule, il fut bien vu

J'ai vu l'autoportrait de Van Gogh
Mais ici, on ne voyait qu'une oreille
Ah, le timbré qui fait ça, un grog
Il a trop bu, attention, il veille

Dans un abattoir, un bœuf écorché
Est accroché en face d'un penseur
Rodin aurait-il là décroché
Un contrat pour faire un lanceur

De disque? Discobole, on pourrait appeler
Cette statue ou Vénus de Milo
Ça sonne bien, je vais sans délai
Breveter mes idées? Quoi, ça tombe à l'eau?

Fabulle 25/07/2010

Après Dangy...

Fin de soirée, tout est remballé
Fini l'interrogation artistique
Finie les factures trop salées
Comme les frites, je suis cynique

Car pour la deuxième partie, mea culpa
Comme dirait un latin, mais ici
A-t-il sa place, ne faut-il pas
Le thème instantané? Nico, viens ici!

Je te présente Maximus de Urbe
Il vient à Dangy pour la première fois
Présente lui le maire, papy, l'abbé
Ne l'interroge pas sur son problème de foie

Ainsi, se finit la première partie
Place à la fête populaire où vient
Un ou deux artistes qui sont ressortis
Du lot, les vrais, auxquels je tiens

Fabulle 25/07/2010
...Y'a plus de Quibou, ou l'inverse, je ne sais plus.

Là où ça composait

J'entame mon cinquante quatrième
Aller-retour dans le bourg de Dangy
Mes pieds souffrent, pourtant, on aime
Déambuler au gré, maintenant, j'agis

J'écris enfin de la poésie
Toutes ces peintures, sculptures, écritures
N'ont pas plus de sens, l'amnésie
Me touche, reste la devanture

De la boucherie de mon papy
J'y ai participé, vous savez
J'ai mis mon grain de sel dans l'épi
De la fête, tout dérangé, j'ai lavé

Et j'y ai mis de l'ordre où il fallait
On me critiquait, je me suis éclipsé
On me glorifiait, j'ai détalé
Dur d'être poète dans la foule hypnotisée

Fabulle 25/07/2010

Ça me figure hâtif!

Je me demande ce que c'est
Ça doit être donc abstrait
Tiens, un paysage, une marine
Figuratif? Est-ce la bonne doctrine?

Même si ça me figure hâtif
La peinture s'adresse aux chétifs
Qui déambulent dans les rues de Dangy
Où la poésie perdue gît

Voilà où me mène l'art de la rue
Dans des états philosophiques accrus
Des moment comme cela, on n'en vit plus
Comme les poèmes lus et relus

Dans la pénombre du samedi soir
Hier, on admirait, on pouvait voir
Des gens affichaient des noms ambiguës
Qui ne font que boire un trop plein de ciguë

Fabulle 25/07/2010

vendredi 23 juillet 2010

J'ai mal

J'ai mal pour toi, être mal-aimé
Par personne, moi, je le suis pas mal
Pas le succès escompté, déclamé
Mais c'est un début où l'on sale

Une note gentiment alors que les malfaisants
M'attendent au tournant, tout droit
Je suis allé pour éviter les méchants
Et me suis fait protéger par mon roi

Car figurez-vous que j'étudie le mal
Voir si Orphée a réussi aux Enfers
Critique ou apologie, il reste, vénal
L'homme est-il? Habitué trop au fer?

Enfin, on pourrait voir le mal partout
Si c'est la conclusion qu'on veut en tirer
Mais cette conclusion reste surtout
Mal car le bon, je vais le lui remontrer

Fabulle 23/07/2010

jeudi 22 juillet 2010

Songe d'un soir d'été

Ne voir que le bleu du ciel
Avec des verres teintés, se protéger
Ne pas goûter au vrai miel
A la beauté éblouissante, à songer

Je rêve qu'on enlève ses lunettes
Se brûler les yeux pour admirer
Ça, un truc qui ne s'achète
C'est rare, je dois donc délirer

Qu'on jette par la fenêtre
Ces attributs de luxe bien inutiles
Ce n'est pas comme ça que je veux être
M'aveugler, ignorer d'un battement de cil

Vivre, c'est ce qui importe, voir
Pour ceux qui ont la chance de le faire
Et sentez, respirez, c'est l'histoire
Que l'homme doit se rappeler, son mystère

Fabulle 21/07/2010

mercredi 21 juillet 2010

Le pèlerinage artistique

Chaque année, on va à Ernée
Avec cette drôle d'équipée d'artiste
Pour voir ce qu'à nouveau est né
De l'esprit de Derbré, j'assiste

A l'habituelle explosion d'émotions
Et à l'inflation de l'art en bronze
Alors, elle ne va pas jusque là, ma dévotion
C'est cher de payer pour un jeune bonze

Mais ce pèlerinage me ressource
Artistiquement, que de mots à parcourir
Pour arriver à cette éternelle source
D'inspiration avant de mourir

La route, parsemée d'embûches littéraires
Je la parcourrai sans relâche, ma poésie
S'exprimera sur l'art, le tout, le rien, l'air
S'y prête, aujourd'hui, bonjour hérésie

Fabulle 21/07/2010

mardi 20 juillet 2010

Un nez roux contre mon royaume?

Ah, Nehru, bienvenue dans mon pays
Une simple baronnie, la guerre durera-t-elle?
Ah, une simple visite de courtoisie, un sari
Je vous offre, et ces soldats, une bagatelle

Très bien, mais ils attaquent mes remparts!
Un exercice, il n'en sera plus rien demain
Je suis, moi-même, voyez-vous, sur le départ
Alors, bon voyage! Oui, l'épée sait déjà votre destin

Qu'a-t-il voulu dire, cher ami, votre avis?
Il vous tuera, il veut conquérir le monde
Mais non, il est ici en ami, ma vie
N'est pas en danger mais encore, je sonde

Son regard, hagard vous semble-t-il?
Tuez-le, c'est votre seule chance!
Le duel est prêt, l'arbitre, Bufallo Bill
Les lames crissent, train pour l'Inde en partance

Fabulle 20/07/2010 Nehru et le roi (II)

A la recherche du nez roux!

Nous sommes en guerre? Je le crois
Vu le bataillon qui se dirige sur nous
Je ne vois pas d'autre solution, mon roi
Que de contrecarrer les plans de Nehru

Nez roux, mais de quelle contrée vient-il?
Des Indes, il paraît, c'est ce qui se dit
Inde, jamais entendu parlé, utile
Est ce pays? Oui, vous verrez mardi

Et ainsi le mardi matin, le roi, sa femme
Et moi allons au marché pour lui montrer
Des épices bariolées, impressionnés, on sème
Ces denrées dans nos paniers et on livrait

Ceci au chef cuisinier, il en accommodait
Ainsi les repas et la vie folle du château
Mais depuis quand vient-il là? Il vendait
Avec habitude! Qu'on les invitent au plus tôt!

Fabulle 20/07/2010 Nerhu et le roi (I)

De pâles fortifications

La maison du Glinel hérisse mes poils
C'est à cause de ces iris sur le toit
Endommagé par l'incendie du poêle
Quelle idée de le faire en bois!

Mais à part ça, elle regorge de merveilles
De portes-fenêtres, cette maison en terre
Pas unique, embauche les abeilles
Pour butiner la préservation qui sert

A laisser un des 3887 édifices
Que l'on peut trouver dans les marais
A l'époque, pas besoin d'artifices
Pour cacher sa pauvreté, on se marrait

Entre gens de la région, on se connaît
Ce n'est pas un malheureux immoraliste
Qui me contredira, tiens ça, je connais
Où ai-je pu écrire cela dans ma vie d'artiste?

Fabulle 20/07/2010

dimanche 18 juillet 2010

Encore une tournée!

De retour à mon poste de prédilection
Et figurez-vous que j'ai eu une promotion
De boissons à distribuer et non d'argent
Mais après tout, je fais ça pour les gens

Même si ce n'est pas une solution que boire
Ça ne console qu'un temps nos déboires
Mais distribuer est un meilleur remède
Que d'écouter les gens vous dire "à l'aide"

Alors si on me demande des conseils sportifs
En matière de chevaux, lequel est décisif
Je ne dis que je n'y connais rien
Après tout, je ne suis que Fabien

Car même si Fabulle trouve son compte
Sur le comptoir, ce n'est qu'en fin de conte
Que la récompense suprême sera là
La reconnaissance, c'est ce qui prime après ça

Fabulle 18/07/2010

Ce qu'on pêut être bête en cours!

A votre avis, pourquoi on parle des affaires
Bettencourt, l'or réel est en berne?
Les journaux n'avaient plus rien à faire?
Ou alors mal, le problème, je cerne?

Finalement, pour comprendre le cours
De la bourse de la marque, bête faut-il être?
On dit que les acteurs courent toujours
Et qu'on les rattrapent mètre par mètre

En fait, si on en parle tant
C'est parce que ça les vaut bien
Cet argent qui à travers les temps
Vit encore, circule et pour rien

On n'emporte pas sa fortune avec soi
Mais se contenter du minimum n'est pas humain
Je vous offre ce poème et ce châle en soie
Avec une lotion! Mais que vaudra-t-elle demain?

Fabulle 18/07/2010

Le vol du conservateur

Vous savez, je conserve des manuscrits
Ce n'est pas pour autant que j'en écris
Ou alors, j'écris sur eux, les lettrines
Historiées ou ses écritures divines

De plus, la vue de Mont m'obsède
Car une charmante maison, je possède
Devant la baie, qui le matin au soleil
Se dévoile et depuis toujours m'émerveille

J'ai été volé son trésor, un soir de brume
Fierté avranchinaise que de sauver les plumes
Qui ont servi à écrire la révélation
D'un mot, et l'histoire d'un trou, trépanation

Ou bien divine légende confirmée
Qu'on n'avait pas prévu d'affirmer?
Quoi qu'il en soit, mon trésor, sous mes yeux
Ce sont les livres des hommes ambitieux

Fabulle 17/07/2010

samedi 17 juillet 2010

Faîtes "national"!

Je me suis défilé devant cette pluie
Il faut dire, je n'ai pas la rigueur militaire
Alors j'ai fui les champs pour lui
Le Louvre, voir ses tableaux salutaires

De plus, pour renforcer le sentiment patriotique
Je n'ai visité que la salle des français
Pas question de mixité, j'ai une éthique
Celle de ne jamais traverser la Sée

Car après, nous sommes en Bretagne
Enfin presque, je crois, je vais vérifier
Voir si je commets l'erreur de cocagne
Et d'un mât, de peau, je ne vais me fier

Raciste, ce propos? Peut-être mais populaire
Ça s'entend même dans la "bonne société"
Je lutte pour que mon sentiment soit titulaire
Que la France et le monde soit dans l'amitié

Fabulle 14/07/2010

Heu, là, il pleut!

La crevette rose a toujours raison
Et ce en Normandie, quelque soit la saison
Alors comment attirer des visiteurs
Dans notre département, quel labeur!

Alors, des efforts sont annoncés
Et devant moi, ceux-ci se sont avancés
Sous la forme d'un classeur rempli
De lieux à découvrir, on déplie

Les feuilles, jette un coup d'œil
Et on ira là, que l'on veuille
Prendre une saucée, giboulée
Crachin, et ce dans un court délai

Bien sûr, je ne suis pas sympa
Avec ma région et je vais de ce pas
Visiter, dépenser dans la Manche
Quitte à m'en déboîter une hanche

Fabulle 14/07/2010

Il va faire tout noir

Si le poète regarde la nuit arrivait
C'est par contradiction naturelle
Que de voir plonger le soleil de juillet
Dans la mer avenante et belle

L'homme a peur de la nuit, de l'inconnu
Le poète défie tout cela, limite
De se faire peur lui-même, mais nu
Il se présente devant l'insolite

Il faut bien qu'il serve d'éclaireur
A quelque chose au moins, la lumière
Ça doit être lui, le saule pleureur
Arrêtera de pleurer s'il sert

Ainsi, le poète dit que de choses belles
Existent la nuit, des étoiles, de la poésie
Des voiles disparaissant dans l'éternelle
Repoussant ainsi la peur par l'hérésie

Fabulle 13/07/2010

Foultitude

J'aime la foule quand il y a des gens
Je peux me fondre, faux-semblants
Je disparais dans les turbans
En revêtant simplement ce voile blanc

Et de faux-semblants à faux poètes
Ceux qui chantent, attribuent le son aux êtres
Seuls les mots sont tranchants
La musique embrouille, faux serments

Je me demande l'histoire de ces gens
Curieux, me direz-vous? Poète sans
Faux sentiments, faux déguisements
Promis, jamais, je ne mens

Enfin, l'histoire est semblable
C'est donc cela qu'appeler un cab
Découvrir l'autre, changer
Se transformer en couleur de jais

Fabulle 13/07/2010

Rumeurs d'été

Y en a deux qui suivent, pas grave
Devant une salle vide intellectuellement
Je veux dire, je balance dans les graves
Et ça s'enchaîne tout naturellement

Bien sûr, ne pas oublier d'en payer
Un ou deux avant, ça donne l'impression
Aux journalistes qui veulent étayer
Un bon article, une folie d'imitation

Après tout cela, chantez en anglais
Personne ne comprend rien de toute façon
C'est comme ça que j'ai étalé
Un savoir immense, c'est la leçon

A laquelle je voudrais contribuer
Mais ne l'écoutez pas, je ne suis artiste
Juste poète, aujourd'hui, c'est à louer
Un art comme celui-là n'est plus dans la piste

Fabulle 13/07/2010

La fête tourne au drame...

C'est sur une terrasse un peu sombre
Un peu froide, que les gens se ramènent
Une fête, disait-on, un risque qui encombre
La ville pour certains, ce n'était pas la peine

De changer le programme, pas le temps
Pas l'envie, plus de vie, je jure
De m'amuser ce soir-là, pas de sang
D'encre à faire, pas d'injures

Tout se passera bien, c'est ce que je dis
Et je ne dénigre pas la peur naturelle
Après tout, on fait la fête jusqu'à jeudi
Et je compte bien faire quelques aquarelles

De la soirée que j'enverrai après
Un feu d'artifice luxueux pour finir
Que ne faut-il pas faire pour qu'un pré
De militants, je remplisse, et encore les rajeunir?

Fabulle 13/07/2010

vendredi 16 juillet 2010

Je baisse même le son du micro!

J'en ai plus qu'il n'en faut pour moi
Alors je vous offre le troisième en prenant
Une marge de 10%, et pour toi
Un rabais de 2,5%, c'est en achetant

Que le prorata d'une journée de marché
Marche à votre bénéfice, ça essuie
Et moi, pour vous, les prix amochés
Baissent, 6 pour 12, je vous suis

Parti pris, je suis donc reparti
Marre d'acheter, une étale me propose
50% sur une machine à laver, même Darty
Ne vous propose pas cela, allez, j'ose

Et vous m'êtes sympathiques
La deuxième à moitié prix, quoi?
C'est pareil pas du tout économique
Bon, ok, après tout, c'est vous le roi

Fabulle 13/07/2010

Vu de la plage

Granville, c'est toujours la même silhouette
Qui se dessine devant vos yeux, nos têtes
Un phare, une église, une grande maison
Surplombent le port de toutes les saisons

La lumière pourrait changer mais non
La grisaille fait place au soleil, de façon
Continuelle, Chausey, ses fantômes se dévoilent
Rythmés pas la sortie des voiles

Le vent succède au calme, l'avenir
Se dessine dans les frasques du zéphyr
Qui attire le poète sur les plages
Pour voir inspirer, respirer le paysage

Et c'est en restant des heures durant
Que d'un coup, il se met en courant
A écrire des lignes ambiguës, incongrus
Sur une ville plongeante, qui l'aurait cru?

Fabulle 12/07/2010

It may be a mistake

Quoi? Le poème est-il à moi?
Non, je ne sais qui peut faire
De la poésie, aujourd'hui, la loi
Ne proscrit-elle pas cette affaire?

Non, ah, je croyais? Je dis tout ceci
Les yeux baissés sur le sable liquide
On voyait bien que je n'étais pas d'ici
Mais de pas bien loin, enfin, je me décide

A lever les yeux, le poème était mien
Mais vous l'avez lu au moins?
L'auteur s'est dévoilé, il existe un lien
Possible, inconscient, a-t-il pris soin

De ne laisser qu'un anonymat vague
Ou voulait-il être découvert, en fin de conte?
Ça ne peut-être que vous! C'est la dague
Qui m'achève, et le début d'un nouveau conte

Fabulle 12/07/2010

L'onde rougeoyante

J'ai retrouvé cette force, celle
Que l'on n'ose affronter sur le large
Car même si elle paraît sage et belle
Elle peut d'un coup, vous laissez en marge

Ainsi quand on la rencontre ici
A Jullouville, dans les lieux touristiques
(Jullouville, c'est comme la Washington D.C.
De la Manche), je sais qu'il y a un hic

Mais lequel? Je me penche sur la question
Et sur l'onde par conséquent et je vois
Que ces passagers ont donc l'ambition
De l'affronter dans tous ses émois

Je n'ai pas regardé la fin de ce duel
Car je sais qui aller gagner ou perdre
C'est dans la force la plus belle ce cruelle
Que certains plongent dans l'essence du cèdre

Fabulle 11/07/2010

Même en vacances...

J'arpente les marchés de la région
Les vacances servent à cela, je crois
Et même si les marchands ne sont légions
L'air y est, cela plaît au roi

D'ailleurs, celui-ci est en vacances
Son conseiller le lui a conseillé
C'est pour essayer d'atténuer sa démence
Sur les côtes de la Manche ensoleillées

Cela s'annonce difficile mais possible
La folie vient à bout de chaque homme
Et le poète peut employer tournures risibles
Ou rimes pathétiques, aucune de ces pommes

Ne fut détruite par lui, il prévient
Le roi, son peuple, il veille sérieusement
Même en vacances, le poète revient
Sur les mêmes vers, continuellement

Fabulle 11/07/2010