samedi 1 février 2020

Souvenirs bis

Mais un peu quand même...
Grenoble revival dans les rues vides
Archimède au casque, je sème
Les Inconnus, et mes propres rides

Je vieillis au coin de tram
De là à inspecter mes états d'âmes
J'entrevois l'humanité au bout des reines
Suis-je né pour voir la fin de l'arène

Le torero agite son vain drapeau blanc
Je n'arrêterai pas de tempêter
Vous êtes arrivés trop tard à la fin de l'été
Pour me sauver et rentrer dans le rang

Je vous exècre, peuplade empirique
Sans prévision, je meurs d'Afrique

Fabulle 30/08/2019

Le chef d'oeuvre

Sensation coupée par le souffle
Le trait assuré par l'ambition
De faire du monde une création
Destructrice, à si frêle pantoufle

L'imaginaire survit grâce à toi
A ton baiser suave qui m'envahit
Je reste coi, mon battement me trahit
Je t'aime, au-delà, sans être à soi

Jamais je ne te reverrai comme ça
Le futur t'a balayé d'un temps cruel
Je mourrai en criant tu es belle
Et j'oublierai tout, tout trépassa

C'est à ça que ressemble mon tableau
Mon icône au sang,
Mon chef d'oeuvre au temps
La fin en huis clos

Fabulle 1/02/2020

Comme une lolita

Je me suis mis au plus prés de la scène 
Pour voir la sueur de la chemise du chanteur
Je danse en espérant qu'il remarque ma dégaine
Je ne me retiens plus, je n'ai plus peur 

Les notes retentissent dans un bleu sidéral
Les gens ne comprennent pas ce qui se passe
Le chanteur a la feu moustache électrise la salle
Et je crie comme un aigle dans une nasse

Les spots se posent sur moi
La connexion se crée entre lui et mes hanches
Je bande, la fin des émois
Son solo de guitare vers mes yeux se penchent

Fabulle