mercredi 28 novembre 2012

Binary poem

1 1100101011111110 11011110 1111101011001010110111110
1100 11110 1111101011011110 1101111011001010110111110
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1 11001101 1010 110111101100011011110R

V0us avez t0ut c0mpris? P0urtant, ça aurait dû
V0us ém0uv0ir car après t0ut, 1e ém0ti0n
C'est 1 signal éléctrique, quelqu'1 qui a m0rdu
A l'hameç0n, 1e suite de zér0s et dév0ti0n

A la p0ésie, 1e suite de un, de situati0n
1e p0ésie à l'inf0rmatique que je dédie
Le penchant de mes p0èmes, leurs destinati0ns
P0ur le m0nde entier, 1010, v0ilà, c'est dit

N0tre alpha à l'0méga, c'est n0tre 0 au 1
1 c0up p0ur rien, la fabrique humaine
1 cerveau en ébulliti0n, 1e c0nnexi0n, 1 dédain
T0ut cela le vaut bien car ça, c'est demain

111110101011ull1110 28/11/2012

P.S. Pour ceux qui veulent décoder, c'est de l'hexa!

Doisneau

C'est le rêve des oiseaux, de voir de haut
Le monde tel qu'il serait, les monts
Les campagnes, et les plus belles photos
De Robert Doisneau, que ce soit Raymond

Dans son atelier de cordonnier, ou Marthe
Faisant du ski à Megève, les oiseaux comme moi
N'y verraient que l'humanité, une tarte
Partagée pour que l'on puisse désigner un roi

L'humain pris en flagrant délit, c'est si dur
De capter l'instantanéité, une lumière
Un sentiment ou un regard, ou qu'un mur
Signifie plus qu'un mur, et qu'un père

Soit pris tele quel. Doisneau est un dieu
Je n'ai pas peur de le dire, un poète
Doit pouvoir reconnaître ce que voient ses yeux
Un poème figé qui rentre dans nos têtes

Fabulle 25/11/2012

Neiges atrophiées

Le ciel gris sur la banlieue de Grenoble
Le ciel nous empêche de nous exprimer
Sur des sujets de fond, le ski, le passo doble
Maintenant, pour les aborder, il faut attendre mai

Je porte mon regard sur les hauteurs, trompent
Mes yeux d'images mortifiées, au-delà, la réalité
M'attend, je dois la retranscrire, mais rompent
Les soldats de la poésie, les images délitées

Ces neiges atrophiées m'entravent, la gloire
S'enfuit comme on descend une piste noire
Et Dieu sait que mes talents de skieurs sont loin
De me permettre de m'en sortir sans peine de soin

Alors, me voilà naturellement à l'hôpital
A attendre un chirurgien qui ne viendra pas
Mes mots sont trop violents, ça fait mal
D'inventer tout le temps sans apprendre pas à pas

Fabulle 25/11/2012

dimanche 25 novembre 2012

La fin d(')u(n) monde

Dans un mois, c'est la fin du monde
Mais rassurez-vous, chaque jour, c'est
La fin du monde, ou plutôt d'un monde

En effet, quand je m'endors chaque soir
Quand je me réveille, le monde a changé
Ce n'est plus le même quand il plonge dans le noir

Les criminels font leurs basses besognes
Et changent le monde, un financier appuie
Sur une touche, un poète écrit, un boxeur cogne

Tout cela participe, alors n'attendez
Pas décembre pour mettre fin au monde
Dormez, faîtes, écrivez, et puis regardez

Fabulle 24/11/2012

Ma tour d'ivoire

Je n'ai jamais fait qu'observer le monde
Je n'y ai jamais vraiment participer
Je n'ai fait que ressentir la beauté de l'onde
Et épier les passants pour parvenir à attraper

Toutes leurs manies que j'allais imiter
Singer dans le seul but d'être dans la société
Je me suis fait poète pour pouvoir habiter
Un rôle pratique, une récréation d'été

Et finalement, je me demande bien si je ne
Suis jamais descendu de cette tour d'ivoire
Je me suis dit que le monde, si sinueux
Qu'il est, je ne pouvais le comprendre, et croire

Que je le pourrais, ne m'aurait rien amené
Et alors j'ai ouvert la porte, descendu les marches
Me suis déclaré vrai poète, enfin, je suis né
Au milieu de cette foule, dans le coeur de cette arche

Fabulle 23/11/2012

samedi 24 novembre 2012

Une Mauvaise Passe

Hier, j'ai écopé d'une mauvaise nuit
Je fis long sommeil et surprise, personne
Pour présider, m'au(to)riser vous un ennui
Une fraude mon cher, est-ce trop? Si? Bonne

Nouvelle, les posts-scriptums ont fait de même
Heureusement, on est loin de la mort à Nogent
Les banques continuent de couler, même si j'aime
La France,  ses boulangeries, vienoiseries, les gens

Tout simplement. Mais une mauvaise passe
Ils traversent, j'eus placé à l'improviste
Quelques pions, reine, roi de guerre lasse
Il perd, Bruno et le maire, et les socialistes

L'ont au rang vaut quiétude, et au bord
L'eau tourne en rond, et l'impératrice Sissi
Se révoletera bien, on se rapprochera de Delors
A moins qu'on se tourne vers les arts qu'aussi

Fabulle 19/11/2011

U.M.P. : Nous ne sommes toujours pas en mesure
de vous donner le président de l'UMP (Ils pourraient être
dix)? tiens, ça me rappelle un autre Post-Scriptum...

C'est con, le sport...

A un pouvoir extraordinaire sur les gens
La force de les rassembler, les faire gagner
Ensemble, une chose qui depuis des ans
Des siècles, perdurent et perdura, j'ai signé

De grandes victoires personnelles avec le sport
Avec la poésie l'accompagnant, forcément
Comme Usain, ce courant d'air vert et or
Ou Federer, le roi du tennis sur ciment

Ou le gazon de Wimbledon, la France de 98
Ou des All Blacks perfomant un de leurs hakas
Mémorables, philosophiques, les carottes cuites
Pour les adversaires, ou le hand, Nicolas

Karabatic fondant sur le but, invincible
Toutes ces émotions aussi belles qu'inoubliables
Ne peuvent laisser le monde de marbre, l'indicible
Se dit, l'humanité réunie autour d'une table

Fabulle 18/11/2012

Psy, mais pas le chanteur

J'ai un ça qui est à ça de passer sur moi
C'est Freud qui m'a dit ça, un fou de maths
Il adore particulièrement les complexes, les émois
D'un imaginaire pur, je le comprends, la date

Marquera et vient le temps des paroles sur divan
Et les actes manqués, l'analyse dira après
Que je souffre d'un mal inconscient, relevant
D'une histoire passé de mon enfance, et prêt

A m'en débarrasser, je pourrais si je m'en souvenais
Mais rien, je ne me rappelle rien, enfoui
Dans les bas-fonds du subconscient, le lien
Est brisé, me reste alors mes rêves, oui

Mais ceux-ci ne m'appartiendraient pas non plus
Ils sont à ma libido, mein Freund, euh Freud
Lapsus révélateur, tiens, ne te tracasse plus
Je reprendrais le flambeau, et plus, je d...

Fabulle 18/11/2012

Au bagne...

En haut de Géant Casino, le dimanche
Après-midi au soleil, les montagnes
Seules pour moi, un parking qui branche
Et moi, mes mots, rien ne sert d'hypokhâgne

D'avoir fait pour ressentir le côte littéraire
De la chose, la solitude a du bon, oui
Enfin, c'est qu'on essaie de se soustraire
A celle-ci qu'on dit ceci, car quand on jouit

D'une compagnie, on ne la renie pas
Sauf que non, car on est humain, le matin
On croit qu'il se lève pour nous, nos repas
On pense que tout le monde en a, le destin

Nous est étranger, on croît avoir le contrôle
De sa vie engagée, comme ces montagnes
Qu'on a grimpé, mais l'homme n'a pas de rôle
A joué dans tout ça, on est tous au bagne...

Fabulle 18/11/2012

mercredi 14 novembre 2012

Cacophonie

Trop de bruits filaient à côté de moi
Je n'entendais plus rien, n'écoutais plus
Depuis longtemps, et l'homme, ce solitaire roi
S'isole toujours plus, se perd dans la cohue

Alors je cherchais un moyen de mettre un terme
A toute cette cacophonie qui m'entoure
A prendre le temps d'écouter, sentir l'épiderme
Frisonner au discours d'un poème d'amour

Et j'ai trouvé cette méthode: le tabou
Qu'il faut aborder pour que le silence se fasse
Car l'homme, pas encore prêt, de colère bout
Face aux sujets qu'on n'aborde pas, qui passe

Comme faux semblants. Et un jour, marre
De tous ces sons qui m'assaillaient, vêtu
De ce brin de poésie, inventant ce nouvel art
J'employai le mot "mort", et la société se tut

Fabulle 14/11/2012

A l'heure où tombe la nuit

Hiver. Le retrour de l'école, un poète
Qui marche, les montagnes rosées
Finissent de vêtir leurs ombres, mettent
Leurs habits de nuit, la neige va se reposer

Elle ne craint plus de fondre, et moi
Je rentre chez moi, et pense aux mots
A leurs pouvoirs étranges qui me mettent en émoi
Et à leurs nuances, qui fait de biens des maux

Le choix d'un mot se révèle crucial
C'est le jour et la nuit, ou science et poésie
Qui se rencontrent à cette heure hivernale
A l'heure où tombe la nuit, et où l'amnésie

Peut retrouver sa place, je me souviens bien
De ces tombées particulières, la montagne en feu
Les nuages se soulevant, comme si de rien
N'était, mais le monde cache bien son jeu...

Fabulle 13/11/2012

Je hais même...

Je me déteste parfois, pour pleins de raisons
Parce que je ne fais pas connaître mes poèmes
Ou bien que je lis des pavés, à la maison
En trois jours, ou car personne, je n'aime

Même si je sais très bien que cela est faux,
Parce que je peux également tourner en rond
Ou avoir du mal à sociabiliser, une info
Certes, mais pas vraiment un scoop, du mouron

Je pourrai encore me faire sur moi-même mais non
J'ai décidé de m'aimer tel que je suis
Et qu'on m'aimera pour cela, ce serait con
De mentir, le naturel reviendrait si je le fuis

Alors entre haine et amour, Fabulle ne fait
Aucune différence, je hais comme j'aime
Et je m'aime comme je me hais, ce méfait
Est ainsi avoué, à moi la vie et d'autres poèmes

Fabulle 12/11/2011

Une connerie sans nom

Tout le monde fait des bêtises...
Mais les pires sont celles sans nom
Celles où l'on ne peut, et c'est ma hantîse
Y mettre un mot, le français qui dit non

Non, je n'ai pas assez de mots
Pour définir ce qui s'est passé
Et on en invente un pour des maux
Dont on aurait bien voulu se passer

Et c'est là que l'on voit que l'homme
Est plein de créativité quand il s'agit du mal
Que l'on fait, le mal est comme Rome
Une construction de longue haleine, un canal

Aussi arpenté que le grand de Venise
Et tout ceci me laisse perplexe, abruti
Devant tant de haine, mais toujours, je mise
Sur l'homme, naïf comme je suis, et anéanti

Fabulle 11/11/2012

samedi 10 novembre 2012

Quand j'avais 20 ans...

Je me rappelle très bien de Barack Obama
Et de son discours de sa réélection
Devant une foule toute acquise, le grand mât
Déployé, le cap fixé, le début d'une mission

Je l'avais vu en direct avant de partir
Pour l'école et pour ce que je ne savais pas
En tout cas, encore, les campagnes, mon avenir
Tourné vers un pays bien étranger qui ne m'a pas

Regardé quand j'étais là-bas en France
Maintenant, quand je pense à tout ce chemin
De Barack à moi, et à tous ces sens
Que la vie peut prendre, et au destin

Qui a fait d'un français quelque peu poète
Un président des Etats-Unis, quelle folie
Que l'histoire, que la vie, qui mérite d'être
Vécue, comme le vin que l'on boit à la lie

Fabulle 07/11/2012

Tous les grands hommes...

Ont un jour passé par Grenoble
Aussi étonnant que cela puisse paraître
Car qu'aurait-on pu croire à Grenoble
Y trouver, à part la montagne à sa fenêtre

Et le froid qui nous guette?
Et j'ai appris plein de choses entre temps
Que les thrillers adoraient que l'enquête
Prenne le chemin de cette ville, ou le vent

A un jour emmener Antoine dans cette ville
Que les présidents s'y amassent, la télé
En est folle, et les poètes plus qu'à Lille
Y séjournent en masse, même si le délai

Pour les rencontrer rapidement est dépassé
Alors si Patrick m'écoute, je n'ai pas encore la place
Mais je finirais bien par y passer
A force de me promener dans cette ville de glaces

Fabulle 08/11/2012