Ici, se trouvait un soldat qui partait
Disant au revoir pour la dernière fois à sa mère
Et un révolutionnaire changeant les affaires
Et une femme qui aimait un homme, oui qui aimait
Et un incendie qui a ravagé la vie de mamie
Qui a perdu les photos de son défunt mari
Et qui rêvait de voyager sans quitter Paris
Et un barman qui a bu trop de demis
Un livre qui est resté sous un plancher, caché
Trésor d'outre-temps, rescapé de l'incendie
Et où se trouvait une photo du jeune papy
Et une larme versée par mamie, arrachée
Et une fois qu'elle fut partie pour de bon
L'immense vide qui d'un silence, râla
Et tout ce temps qui finalement me répond
Et maintenant, je suis là
Fabulle 11/12/2014
vendredi 12 décembre 2014
Aujourd'hui
La lumière fade d'un ordi
A moitié déchargé, le monde à côté
Plein de lectures, de poèmes maudits
Et de sentiments se transformant en octets
Mes écouteurs sur la fiche USB
Montrant l'absurdité d'un monde informatisé
Et sur une batterie multi-prisée, bouche bée
Mon internet dérape dans un monde tétanisé
Ma souris sur mon lit s'ennuie
Qui d'une main frêle quitte la pluie
Mon smartphone voyage au rabais
Sans 3G pour me guider, me faire exister
Alors que me reste-t-il dans le paysage
Dans le risque de la vie déconnectée
Où l'imprévu et l'inconnu sans présage
Peut arriver sans un sens à becqueter
Fabulle 11/12/2014
A moitié déchargé, le monde à côté
Plein de lectures, de poèmes maudits
Et de sentiments se transformant en octets
Mes écouteurs sur la fiche USB
Montrant l'absurdité d'un monde informatisé
Et sur une batterie multi-prisée, bouche bée
Mon internet dérape dans un monde tétanisé
Ma souris sur mon lit s'ennuie
Qui d'une main frêle quitte la pluie
Mon smartphone voyage au rabais
Sans 3G pour me guider, me faire exister
Alors que me reste-t-il dans le paysage
Dans le risque de la vie déconnectée
Où l'imprévu et l'inconnu sans présage
Peut arriver sans un sens à becqueter
Fabulle 11/12/2014
L'adaptation aux larmes
Darwin me dit que les larmes sont un avantage
Que ces gouttes salées sont une arme d'humanité
Une épée à la lame acérée, utilisable en société
De petit bébé, d'ado à adulte, au grand âge
Nos larmes sont nos armes, l'appel au secours
Quand elles surgissent, le poète intervient
Prenant en charge vos mots, vous écoutant si bien
Que déjà le chagrin repart au long cours
Le problème, c'est quand on pleure seul
Quand personne ne vous entend
Que le vent devient cinglant
Et que vivant, pleurant, vous vous sentez
Comme si rire, c'était se cacher
Ne pas savoir qui on est, ne pas exister
Fabulle 10/12/2014
Que ces gouttes salées sont une arme d'humanité
Une épée à la lame acérée, utilisable en société
De petit bébé, d'ado à adulte, au grand âge
Nos larmes sont nos armes, l'appel au secours
Quand elles surgissent, le poète intervient
Prenant en charge vos mots, vous écoutant si bien
Que déjà le chagrin repart au long cours
Le problème, c'est quand on pleure seul
Quand personne ne vous entend
Que le vent devient cinglant
Et que vivant, pleurant, vous vous sentez
Comme si rire, c'était se cacher
Ne pas savoir qui on est, ne pas exister
Fabulle 10/12/2014
samedi 6 décembre 2014
Vertissement
Qu'on le dise ou qu'on y échappe
A la fin, il nous dévie du chemin
Si indispensable pourtant, qu'enfant, il s'attrape
Pour ne plus s'en défaire, veiller au lendemain
Et pourtant, il nous façonne au gré du vent
Nous fait réfléchir à ce qu'on ne devrait pas penser
Car ce sont des choses importantes que le vieillissement
Le temps, la mort, l'amour qui s'en va sans verser
Et c'est toujours un déchirement, le silence d'après
Celui qui suit le rire argenté, si bien partagé
On se sent seul et vain, on veut fuir dans le pré
Et se rattacher au monde qu'on ne veut voir changer
Mais il tourne bien sans nous, sans une fois s'arrêter
J'aurais pourtant bien besoin de repos, me divertir
De cette vie si routinière sans plaisir, et voir un été
Rien qu'une fois s'éveiller sans avoir besoin de partir
Fabulle 06/12/2014
A la fin, il nous dévie du chemin
Si indispensable pourtant, qu'enfant, il s'attrape
Pour ne plus s'en défaire, veiller au lendemain
Et pourtant, il nous façonne au gré du vent
Nous fait réfléchir à ce qu'on ne devrait pas penser
Car ce sont des choses importantes que le vieillissement
Le temps, la mort, l'amour qui s'en va sans verser
Et c'est toujours un déchirement, le silence d'après
Celui qui suit le rire argenté, si bien partagé
On se sent seul et vain, on veut fuir dans le pré
Et se rattacher au monde qu'on ne veut voir changer
Mais il tourne bien sans nous, sans une fois s'arrêter
J'aurais pourtant bien besoin de repos, me divertir
De cette vie si routinière sans plaisir, et voir un été
Rien qu'une fois s'éveiller sans avoir besoin de partir
Fabulle 06/12/2014
dimanche 30 novembre 2014
Country boy
Ces parcs manquent d'espace, ne respirent plus
Et quand j'y marche, le manque se ressent
Loin de mes terres d'enfant, de mon sang
Je fais le tour en dix minutes, rentre reclus
Mon père me disait de faire des études
Rejoindre la grande ville pour avoir une situation
Ne pas rester s'endetter dans son champ, avoir de l'ambition
Mais je me sens mal dans l'appart de ma solitude
J'ai beau écumer les rues, les magasins et les bars
Je n'y trouve rien pour me sentir vivant
Rien de nature, à me réconforter de mon temps
Où les choses se travaillaient à la main, à la quart
Alors, je ne serais pas ce citadin parisien
Celui qui voudrait traverser les mondanités
Moi, je n'oublie pas que je ne viens de rien
Et que j'aime ce rien, de vivre en dehors des cités
Fabulle 30/11/2014
Et quand j'y marche, le manque se ressent
Loin de mes terres d'enfant, de mon sang
Je fais le tour en dix minutes, rentre reclus
Mon père me disait de faire des études
Rejoindre la grande ville pour avoir une situation
Ne pas rester s'endetter dans son champ, avoir de l'ambition
Mais je me sens mal dans l'appart de ma solitude
J'ai beau écumer les rues, les magasins et les bars
Je n'y trouve rien pour me sentir vivant
Rien de nature, à me réconforter de mon temps
Où les choses se travaillaient à la main, à la quart
Alors, je ne serais pas ce citadin parisien
Celui qui voudrait traverser les mondanités
Moi, je n'oublie pas que je ne viens de rien
Et que j'aime ce rien, de vivre en dehors des cités
Fabulle 30/11/2014
And a happy wedding
I wouldn't just go and pass it through
I'm a romantic, just staring in my thoughs
Doing nothing impulsive and regret it after
But hoping, always and always, to be a lover
It is not a question of poesy or a kind of a play
I'm asking if I'm the good person to love
If I wouldn't just in my room for ever, stay
And watch the life through a screen
And freezing without a glove
I should be Shakespeare in the Globe Theater
And remains my written things, breathing dead
And I would enjoy to be in your heart, the hacker
And every day, bring to our home, the bread
So, let me live this, a happiness wedding
With exotic flowers on the end of the alley
Something I could be proud for the rest of my living
And yours, if you wish and accept, s'il te plaît
Fabulle 30/11/2014
I'm a romantic, just staring in my thoughs
Doing nothing impulsive and regret it after
But hoping, always and always, to be a lover
It is not a question of poesy or a kind of a play
I'm asking if I'm the good person to love
If I wouldn't just in my room for ever, stay
And watch the life through a screen
And freezing without a glove
I should be Shakespeare in the Globe Theater
And remains my written things, breathing dead
And I would enjoy to be in your heart, the hacker
And every day, bring to our home, the bread
So, let me live this, a happiness wedding
With exotic flowers on the end of the alley
Something I could be proud for the rest of my living
And yours, if you wish and accept, s'il te plaît
Fabulle 30/11/2014
Entretiens
Poète de mon état, je suis tributaire
Des vers de mes confrères, qui me grondent
Quand vient l'oraison, et la fin de la Terre
Et de mon mystère, j'adhère à la faconde
Je suis moi-même à la recherche d'un emploi
De chroniqueur tendre sur l'actualité
Ou de logicien chiropracteur à Troyes
Ou de bouquiniste invertébré à l'île de la cité
Bref, je suis ouvert à toutes propositions
Qu'on m'appelle, me mail sans coercition
Et qu'on m'affabule de postes à pourvoir
Ou d'embauches sans crises à entrevoir
Mais trêves de plaisanteries, mes recruteurs
Sont à l'affût du moindre défaut réfractaire
Vu que je viens de finir l'entretien d'une heure
Laissons mes chances pour moi d'être partie pleinière
Fabulle 13/11/2014
Des vers de mes confrères, qui me grondent
Quand vient l'oraison, et la fin de la Terre
Et de mon mystère, j'adhère à la faconde
Je suis moi-même à la recherche d'un emploi
De chroniqueur tendre sur l'actualité
Ou de logicien chiropracteur à Troyes
Ou de bouquiniste invertébré à l'île de la cité
Bref, je suis ouvert à toutes propositions
Qu'on m'appelle, me mail sans coercition
Et qu'on m'affabule de postes à pourvoir
Ou d'embauches sans crises à entrevoir
Mais trêves de plaisanteries, mes recruteurs
Sont à l'affût du moindre défaut réfractaire
Vu que je viens de finir l'entretien d'une heure
Laissons mes chances pour moi d'être partie pleinière
Fabulle 13/11/2014
mardi 11 novembre 2014
L'armistice, on n'y croyait guère
On a bien entendu sonner le clairon
Bien compris qu'on ne devait plus se battre
Mais devait-on pour autant aimer le troufion
Qui nous faisait face depuis ces quatre?
Comment se dire que ce n'était qu'un homme
Celui qu'on nous a diabolisé en ennemi
Et on devrait comme ça, devenir ami
Avec celui qui a tué tant de poilus en Somme
Alors moi, au son du clairon, je suis reparti
J'ai voulu revoir ma bien-aimée, fuir la guerre
Tant que l'on nous lâchait, avant l'anéanti
Et donnait l'armistice, qu'on ne croyait guère
Ai-je bien fait de fuir mes camarades?
Peut-être pas quand un soldat sortit du buis
Un casque à pointe, une surdité, une embuscade
Et me voilà mort à la sortie de mil neuf cent dix-huit
Fabulle 11/11.2014
Bien compris qu'on ne devait plus se battre
Mais devait-on pour autant aimer le troufion
Qui nous faisait face depuis ces quatre?
Comment se dire que ce n'était qu'un homme
Celui qu'on nous a diabolisé en ennemi
Et on devrait comme ça, devenir ami
Avec celui qui a tué tant de poilus en Somme
Alors moi, au son du clairon, je suis reparti
J'ai voulu revoir ma bien-aimée, fuir la guerre
Tant que l'on nous lâchait, avant l'anéanti
Et donnait l'armistice, qu'on ne croyait guère
Ai-je bien fait de fuir mes camarades?
Peut-être pas quand un soldat sortit du buis
Un casque à pointe, une surdité, une embuscade
Et me voilà mort à la sortie de mil neuf cent dix-huit
Fabulle 11/11.2014
Ce soir, j'ai besoin d'aimer
Ce soir, j'ai besoin d'aimer, de te retrouver
De te dire, ce n'est qu'avec toi que je l'imagine
Qu'il n'y eut que toi, et que j'en ai assez
De ne savoir où tu es, tout ceci m'assassine
J'ai demandé à Dieu, à mon futur moi
A ceux qui voulaient bien, mais rien
Pas un indice, ni un je t'aime en émoi
Rien qui ne puisse te relier à Fabien
J'ai invoqué les grands poètes du passé
Mais leur amour, ne veulent me transférer
Cupidon était absent quand je suis passé
Et même Nikos avait déjà sa préférée
Alors, je marche seul dans la rue
Sortant d'un cinéma, voyant les couples profitaient
Et les pompiers viennent me chercher nu
Essayant de ranimer l'espoir d'un été
Fabulle 11/11/2014
De te dire, ce n'est qu'avec toi que je l'imagine
Qu'il n'y eut que toi, et que j'en ai assez
De ne savoir où tu es, tout ceci m'assassine
J'ai demandé à Dieu, à mon futur moi
A ceux qui voulaient bien, mais rien
Pas un indice, ni un je t'aime en émoi
Rien qui ne puisse te relier à Fabien
J'ai invoqué les grands poètes du passé
Mais leur amour, ne veulent me transférer
Cupidon était absent quand je suis passé
Et même Nikos avait déjà sa préférée
Alors, je marche seul dans la rue
Sortant d'un cinéma, voyant les couples profitaient
Et les pompiers viennent me chercher nu
Essayant de ranimer l'espoir d'un été
Fabulle 11/11/2014
dimanche 9 novembre 2014
Et chute le mur
La rumeur se répand dans la rue, on peut passer
Comme ça, sans rien demander à personne, on peut aller
Où l'on veut, à l'Ouest même, on reva se saper
Et sortir, suivre cette foule vers un mur à déliter
On va au poste-frontière, on entend nous dire non
Mais cette fois-ci, on n'en tiendra pas compte
On écrira notre histoire, il tombera en nos noms
Et je reverrai ma tante, comme dans les contes
Les gens s'énervent et passent enfin
On est libre de faire, libre d'intervenir
Une dame est là, offre à manger, mort de faim
Je suis libre d'ensemble envisager un avenir
Finalement, on n'y croyait pas à la chute
On ne croyait pas à la fin, au pouvoir humain
Car tous, il suffisait de participer à la lutte
Pour voir venir un autre lendemain
Fabulle 08/11/2014
Comme ça, sans rien demander à personne, on peut aller
Où l'on veut, à l'Ouest même, on reva se saper
Et sortir, suivre cette foule vers un mur à déliter
On va au poste-frontière, on entend nous dire non
Mais cette fois-ci, on n'en tiendra pas compte
On écrira notre histoire, il tombera en nos noms
Et je reverrai ma tante, comme dans les contes
Les gens s'énervent et passent enfin
On est libre de faire, libre d'intervenir
Une dame est là, offre à manger, mort de faim
Je suis libre d'ensemble envisager un avenir
Finalement, on n'y croyait pas à la chute
On ne croyait pas à la fin, au pouvoir humain
Car tous, il suffisait de participer à la lutte
Pour voir venir un autre lendemain
Fabulle 08/11/2014
Working noises
Dans les rues, les hommes de bureaux marchent
Laissant derrière eux le bruit de leurs talons
De leurs belles chaussures, pour que les affaires marchent
Par superstition ou convention, en cuir, elles sont
A Lyon, les attachés-cases sifflent dans la nuit
Quand ceux-ci rentrent chez eux, dans l'hiver arrivant
Ils sillonnent entre les lampadaires, le cirage luit
Quand ils mirent leurs pieds, leurs impers fermés au vent
Puis ils s'enfoncent dans les chiffres, productif
Comptabilise ses revenus, les gagnés et perdus
Et pensent à optimiser, améliorer dans le privatif
Qu'il s'est acheté pour lui et sa femme entretenue
La soirée papillonne, entretient la routine
Qu'il s'est construit comme si de si, met son réveil
Et se réveille, enfile de nouveau ses bottines
Pour travailler dans un monde sans merveilles
Fabulle 08/11/2014
Laissant derrière eux le bruit de leurs talons
De leurs belles chaussures, pour que les affaires marchent
Par superstition ou convention, en cuir, elles sont
A Lyon, les attachés-cases sifflent dans la nuit
Quand ceux-ci rentrent chez eux, dans l'hiver arrivant
Ils sillonnent entre les lampadaires, le cirage luit
Quand ils mirent leurs pieds, leurs impers fermés au vent
Puis ils s'enfoncent dans les chiffres, productif
Comptabilise ses revenus, les gagnés et perdus
Et pensent à optimiser, améliorer dans le privatif
Qu'il s'est acheté pour lui et sa femme entretenue
La soirée papillonne, entretient la routine
Qu'il s'est construit comme si de si, met son réveil
Et se réveille, enfile de nouveau ses bottines
Pour travailler dans un monde sans merveilles
Fabulle 08/11/2014
vendredi 24 octobre 2014
Du monde, 14 m2
Que dire du monde, quand on vit enfermé
Qu'extraire en sens, dans des murs insonorisés
Que comprendre des mots, dans la télé électrisé
Et que faire quand se lève le jour désarmé
Devrais-je sortir pour trouver que faire
Quel divertissement m'entraînera encore?
Est-ce si bon de regarder à nouveau Le trône de fer
Ou suis-je si geek pour éviter les plaisirs du corps
Finalement, 14 mètres carrés, font trop l'affaire
De mes ressentiments de solitudes innées
C'est dans cet appartement que je me terre
Et je ne sais pour encore combien d'années
Alors, j'achète le monde pour consommer
Ce que tout citoyen dans cette société fait
Et en poète, ruminant le diktat de fumer
Pour paraître cool aux yeux d'autres méfaits
Fabulle 18/10/2014
Qu'extraire en sens, dans des murs insonorisés
Que comprendre des mots, dans la télé électrisé
Et que faire quand se lève le jour désarmé
Devrais-je sortir pour trouver que faire
Quel divertissement m'entraînera encore?
Est-ce si bon de regarder à nouveau Le trône de fer
Ou suis-je si geek pour éviter les plaisirs du corps
Finalement, 14 mètres carrés, font trop l'affaire
De mes ressentiments de solitudes innées
C'est dans cet appartement que je me terre
Et je ne sais pour encore combien d'années
Alors, j'achète le monde pour consommer
Ce que tout citoyen dans cette société fait
Et en poète, ruminant le diktat de fumer
Pour paraître cool aux yeux d'autres méfaits
Fabulle 18/10/2014
Une étoile nous sépare
Quand des chanteurs has-beens fredonnent
Que les gens battent des mains au refrain
Je regarde le ciel, choisis une étoile au matin
Et me dis que tu la regardes, et ça me donne
Des frissons dans le corps, cette étoile
Je la regarde encore, me détache du bruit
Que Lio faussement fait, je mets les voiles
Et ne pense qu'à toi, à cette vie d'ennui
Une étoile nous sépare, ce n'est pas assez fort
Pour nous retrouver quand même, le soir
Vient à tomber sur moi, le froid mord
Et ne ressens la douleur, me noyant de désespoir
Où es-tu? Dans l'hémisphère nord si tu la vois
Mais où chercher quand l'amour vous consume?
Peut-être en soi, là où on peut être le roi
Et gouverner les vies sans réalités qui s'assument
Fabulle 18/10/2014
Que les gens battent des mains au refrain
Je regarde le ciel, choisis une étoile au matin
Et me dis que tu la regardes, et ça me donne
Des frissons dans le corps, cette étoile
Je la regarde encore, me détache du bruit
Que Lio faussement fait, je mets les voiles
Et ne pense qu'à toi, à cette vie d'ennui
Une étoile nous sépare, ce n'est pas assez fort
Pour nous retrouver quand même, le soir
Vient à tomber sur moi, le froid mord
Et ne ressens la douleur, me noyant de désespoir
Où es-tu? Dans l'hémisphère nord si tu la vois
Mais où chercher quand l'amour vous consume?
Peut-être en soi, là où on peut être le roi
Et gouverner les vies sans réalités qui s'assument
Fabulle 18/10/2014
Je ne suis pas encore mort!
On parle de moi comme si j'étais plus là
On vient me voir, on croit la dernière fois
On décide de mon avenir, le met-on là?
Ou te le gardes chez toi, c'est toi qui vois!
Depuis longtemps, on ne me demande mon avis
Ce que raisonnablement, je veux faire de ma vie
Car on l'oublie, je ne suis pas encore mort
Et dans mon lit d'hôpital, je me raccroche au sort
Mes enfants me traitent de boulet
Dans mon dos, quand ils croient que j'entends pas
Mais je suis conscient, pas encore esseulé
Et j'ai des sentiments, peur aussi du trépas
Même si on vient à le désirer
Quand vos proches vous cessent de vous rabrouer
Un peu de sollicitude avant d'empirer
Et sombrer à la joie de ma famille adorée
Fabulle 18/10/2014
On vient me voir, on croit la dernière fois
On décide de mon avenir, le met-on là?
Ou te le gardes chez toi, c'est toi qui vois!
Depuis longtemps, on ne me demande mon avis
Ce que raisonnablement, je veux faire de ma vie
Car on l'oublie, je ne suis pas encore mort
Et dans mon lit d'hôpital, je me raccroche au sort
Mes enfants me traitent de boulet
Dans mon dos, quand ils croient que j'entends pas
Mais je suis conscient, pas encore esseulé
Et j'ai des sentiments, peur aussi du trépas
Même si on vient à le désirer
Quand vos proches vous cessent de vous rabrouer
Un peu de sollicitude avant d'empirer
Et sombrer à la joie de ma famille adorée
Fabulle 18/10/2014
La vieillesse de France
Le mercredi, on vient jouer aux cartes
Entre vieux, comme on nous a parqué
On rigole, entre inactifs de la Sarthe
Tant que pour l'hospice, on nous a pas embarqué
On fait des concours, à celui le meilleur atout
Et on passe le temps, entre deux enterrements
Car c'est dur de voir partir ses amis, ses amants
Quand avance le temps, qu'il vient de partout
On se parle de nos visites d'hôpital
De nos soucis de santé, content d'être compris
Par des personnes partageant le même problème rénal
Et on bataille, en se rappelant d'anciennes
De savoir sur quel front Pierrot avait péri
En espérant que la guerre de nouveau ne revienne
Fabulle 18/10/2014
Entre vieux, comme on nous a parqué
On rigole, entre inactifs de la Sarthe
Tant que pour l'hospice, on nous a pas embarqué
On fait des concours, à celui le meilleur atout
Et on passe le temps, entre deux enterrements
Car c'est dur de voir partir ses amis, ses amants
Quand avance le temps, qu'il vient de partout
On se parle de nos visites d'hôpital
De nos soucis de santé, content d'être compris
Par des personnes partageant le même problème rénal
Et on bataille, en se rappelant d'anciennes
De savoir sur quel front Pierrot avait péri
En espérant que la guerre de nouveau ne revienne
Fabulle 18/10/2014
Manque et perd
Il manque quelque chose dans ma vie
Je jurerai que c'est sa présence
Le fait de ne pouvoir en faire mon amie
Tout simplement, me pèse son abscence
Pourrais-je un jour me guérir
Ou suis-je condamné à la retrouver
J'ai cru en aimer une autre, et périr
Cet amour, a aussitôt fait, reste un vrai
Je n'ai donc aimé qu'une seule fois
Et toujours, je ressens à son nom
Les palpitations, comme à la première fois
Mais je les sens devenir plus faibles
Faute de charbon pour nourrir son évocation
Quelqu'un! Permets-moi de retrouver Elle
Fabulle 18/10/2014
Je jurerai que c'est sa présence
Le fait de ne pouvoir en faire mon amie
Tout simplement, me pèse son abscence
Pourrais-je un jour me guérir
Ou suis-je condamné à la retrouver
J'ai cru en aimer une autre, et périr
Cet amour, a aussitôt fait, reste un vrai
Je n'ai donc aimé qu'une seule fois
Et toujours, je ressens à son nom
Les palpitations, comme à la première fois
Mais je les sens devenir plus faibles
Faute de charbon pour nourrir son évocation
Quelqu'un! Permets-moi de retrouver Elle
Fabulle 18/10/2014
dimanche 12 octobre 2014
Le Cap Saint Roque
Il aurait dû rester mort
Ne plus jamais revoir un port
Mais le sort s'en est mêlé
Pour un nouveau voyage, s'est enrôlé
Et à Saint Roque, venu délivrer
Les haleurs en tenue de livrée
Fantômes d'un autre temps
Le Titanic reprend au vent
Il vire de bord, crie encore
Surgissent alors les hommes forts
Venus défendre leur égoïste plan
De soumettre autrui dans leurs champs
Le capitaine, homme d'outre tombe
Annonce le discours dans les trombes
On entend la cruelle histoire
Et d'un paquebot, l'espoir
Il va les ramener à la maison
Repartir où se couche la saison
Retrouver ses fils désormais libres
Mais en si instable équilibre
De devenir qui on veut
De faire briller les cieux
Pour les enfants du Titanic
Et de sa revenante réplique
Fabulle 10/10/2014
Ne plus jamais revoir un port
Mais le sort s'en est mêlé
Pour un nouveau voyage, s'est enrôlé
Et à Saint Roque, venu délivrer
Les haleurs en tenue de livrée
Fantômes d'un autre temps
Le Titanic reprend au vent
Il vire de bord, crie encore
Surgissent alors les hommes forts
Venus défendre leur égoïste plan
De soumettre autrui dans leurs champs
Le capitaine, homme d'outre tombe
Annonce le discours dans les trombes
On entend la cruelle histoire
Et d'un paquebot, l'espoir
Il va les ramener à la maison
Repartir où se couche la saison
Retrouver ses fils désormais libres
Mais en si instable équilibre
De devenir qui on veut
De faire briller les cieux
Pour les enfants du Titanic
Et de sa revenante réplique
Fabulle 10/10/2014
jeudi 9 octobre 2014
The orange-dressed girl
Par défi, j'ai dansé avec elle
Celle qui nous a tous envoûté
Avec sa robe orange, sa danse ensorcelle
Tous ceux qui l'avait regardé cet été
On voulait tous lui parler
Au moins savoir qui elle était
Lors d'un slow, seule elle était
Un ami voulait, mais je me suis lancé
Fier de contrecarrer ses plans et piètre danseur
Je n'ai pu savoir que son nom, mais quelle chance
D'avoir pu la connaître, faire battre son cœur?
Mais je voudrais m'excuser, car je dansais
Pour de mauvaises raisons, le 22 août, je te retrouverai
Pour de nouveau danser comme un homme le devrait
Fabulle 03/10/2014
Celle qui nous a tous envoûté
Avec sa robe orange, sa danse ensorcelle
Tous ceux qui l'avait regardé cet été
On voulait tous lui parler
Au moins savoir qui elle était
Lors d'un slow, seule elle était
Un ami voulait, mais je me suis lancé
Fier de contrecarrer ses plans et piètre danseur
Je n'ai pu savoir que son nom, mais quelle chance
D'avoir pu la connaître, faire battre son cœur?
Mais je voudrais m'excuser, car je dansais
Pour de mauvaises raisons, le 22 août, je te retrouverai
Pour de nouveau danser comme un homme le devrait
Fabulle 03/10/2014
Des bruits et des hommes
A travers les murs, j'entends des bruits
Des simulacres de musiques, des dialogues de films
Étouffés par le placo, ils m'encerclent la nuit
Me retournant dans mes draps, reste ce désagréable hymne
Ayant fait vœu de silence, la solitude m'assaille
Je la contre en dansant dans le noir, les écouteurs rivés
Ils m'empêchent de m'effondrer, penser à la racaille
Qui pourrait se trouver sur le plafond, à écouter la télé
Comment savoir si ce sont des gens biens?
On ne comprend même pas leurs conversations!
Comment de moi, de mes bruits, ils pensent de Fabien?
Leur suis-je agréable ou un détestable espion?
Ces bruits créent un fossé au lieu de nous rapprocher
On devrait se demander à travers, comment va ta mère?
Répondre en criant que tout le monde sache ce qui est chez
Moi, toi, je t'offre mes bruits et tous ses mystères
Fabulle 29/09/2014
Des simulacres de musiques, des dialogues de films
Étouffés par le placo, ils m'encerclent la nuit
Me retournant dans mes draps, reste ce désagréable hymne
Ayant fait vœu de silence, la solitude m'assaille
Je la contre en dansant dans le noir, les écouteurs rivés
Ils m'empêchent de m'effondrer, penser à la racaille
Qui pourrait se trouver sur le plafond, à écouter la télé
Comment savoir si ce sont des gens biens?
On ne comprend même pas leurs conversations!
Comment de moi, de mes bruits, ils pensent de Fabien?
Leur suis-je agréable ou un détestable espion?
Ces bruits créent un fossé au lieu de nous rapprocher
On devrait se demander à travers, comment va ta mère?
Répondre en criant que tout le monde sache ce qui est chez
Moi, toi, je t'offre mes bruits et tous ses mystères
Fabulle 29/09/2014
mercredi 24 septembre 2014
Ampoulé
On rêve de grandes phrases, de discours spontanés
On voudrait vivre comme dans des films d'Audiard
Savoir parler sans ouais, euh..., d'un ton suranné
Mais on ne fait que balbutier qu'en pauvre fêtard
On cherche des dialogues de princesses
Des contes qu'on a entendu mille fois
Mais la vie est faîte de mots sans hardiesse
D'infos neutres, de descriptions indignes d'autrefois
Alors, avec ces poèmes, j'exerce mon ton ampoulé
Espérant que des merveilles sortent quand je la reverrai
Je fais de longues litanies, d'un flot découlé
Et je vis dans un autre monde, plein d'attraits
Allons tuer quelques dragons, cher écuyer
Et tweetons nos exploits, likons notre roi
Car lui seul à le pouvoir de rétablir le français
Que j'aime, que j'écris rien que pour toi
Fabulle 24/09/2014
On voudrait vivre comme dans des films d'Audiard
Savoir parler sans ouais, euh..., d'un ton suranné
Mais on ne fait que balbutier qu'en pauvre fêtard
On cherche des dialogues de princesses
Des contes qu'on a entendu mille fois
Mais la vie est faîte de mots sans hardiesse
D'infos neutres, de descriptions indignes d'autrefois
Alors, avec ces poèmes, j'exerce mon ton ampoulé
Espérant que des merveilles sortent quand je la reverrai
Je fais de longues litanies, d'un flot découlé
Et je vis dans un autre monde, plein d'attraits
Allons tuer quelques dragons, cher écuyer
Et tweetons nos exploits, likons notre roi
Car lui seul à le pouvoir de rétablir le français
Que j'aime, que j'écris rien que pour toi
Fabulle 24/09/2014
Nu
J'ai envie de sortir nu dans la rue
Frapper chez quelqu'un, lui emprunter des vêtements
Repartir conquérir l'Amérique avec un grand cru
Et monnayer mon corps pour de la pub, ou de l'égarement
Des conventions, je me foutrai, de nouvelles, j'inventerai
Car je veux toujours séduire elle, ne sachant quoi faire
Je supplanterai Ovide, amoureux, je serais prêt
A tout entendre de ta part, à épouser ton père
Je crois que je suis fou, et j'en suis fier
Je ne sais pas qui je suis, qui j'écris
Mais rappelle-moi de t'aimer, car tout se perd
Et de l'amour même, l'homme en vient au mépris
Alors raconte-moi toi, qui es-tu pour me faire ça?
Quelles dieux ou déesses t'ont crée, qui veut ma perte?
Donne-moi son nom pour que je le remercie d'une salsa
Fabulle, promets-moi pour elle de rester en alerte!
Fabulle 22/09/2014
Frapper chez quelqu'un, lui emprunter des vêtements
Repartir conquérir l'Amérique avec un grand cru
Et monnayer mon corps pour de la pub, ou de l'égarement
Des conventions, je me foutrai, de nouvelles, j'inventerai
Car je veux toujours séduire elle, ne sachant quoi faire
Je supplanterai Ovide, amoureux, je serais prêt
A tout entendre de ta part, à épouser ton père
Je crois que je suis fou, et j'en suis fier
Je ne sais pas qui je suis, qui j'écris
Mais rappelle-moi de t'aimer, car tout se perd
Et de l'amour même, l'homme en vient au mépris
Alors raconte-moi toi, qui es-tu pour me faire ça?
Quelles dieux ou déesses t'ont crée, qui veut ma perte?
Donne-moi son nom pour que je le remercie d'une salsa
Fabulle, promets-moi pour elle de rester en alerte!
Fabulle 22/09/2014
En route pour la gloire
Chacun s'approche au plus près de la scène
Voulant toucher son morceau de gloire
Rêvant de reconnaissance, d'êtres qu'on aime
Et de cris de foule, redonnant espoir
On cherche le la mineur, toucher les gens
Qu'ils sourissent à notre passage dans la rue
Nous pointent du doigt, perdent leur temps
Et disent en messe basse, "Qui l'aurait cru?"
T'as vu, il sort avec cette fille de la série
Mais si! Cette actrice qui joue Julie
Je l'ai jamais aimée, trop grave, elle rit
Le public pense à ça quand il applaudit l'artiste
Il pense à eux, eux qui devraient être là
A la place du mec, de ce bourgeois égoïste
Fabulle 20/09/2014
Voulant toucher son morceau de gloire
Rêvant de reconnaissance, d'êtres qu'on aime
Et de cris de foule, redonnant espoir
On cherche le la mineur, toucher les gens
Qu'ils sourissent à notre passage dans la rue
Nous pointent du doigt, perdent leur temps
Et disent en messe basse, "Qui l'aurait cru?"
T'as vu, il sort avec cette fille de la série
Mais si! Cette actrice qui joue Julie
Je l'ai jamais aimée, trop grave, elle rit
Le public pense à ça quand il applaudit l'artiste
Il pense à eux, eux qui devraient être là
A la place du mec, de ce bourgeois égoïste
Fabulle 20/09/2014
Ma mer
Je ne pouvais pas revenir en Manche sans la revoir
Sans sentir la brise sur mon visage, les embruns salés
Sans que l'écume mouille mes pieds, se mouvoir
Dans l'océan sans limites, avant de rentrer au palais
Les montagnes paraissent petites devant l'immensité
Le doux bruit du reflux, de cette force marine
Je me recharge en aventure, en dangerosité
En marins prêt à l'affronter, à courir dans la bruine
Ici, on peut crier sans être entendu
On peut régler du monde, son étendue
On peut vivre et mourir dans l'instant
C'est à cela qu'on peut vaincre le temps
Je prends le large une dernière fois, quitte le phare
Plus aucune guide ne m'aidera, il reste moi
A nous deux, Poséidon, je te laisse de l'avance, pars
Je te rejoins dans une prochaine vague d'émoi
Fabulle 05/09/2014
Sans sentir la brise sur mon visage, les embruns salés
Sans que l'écume mouille mes pieds, se mouvoir
Dans l'océan sans limites, avant de rentrer au palais
Les montagnes paraissent petites devant l'immensité
Le doux bruit du reflux, de cette force marine
Je me recharge en aventure, en dangerosité
En marins prêt à l'affronter, à courir dans la bruine
Ici, on peut crier sans être entendu
On peut régler du monde, son étendue
On peut vivre et mourir dans l'instant
C'est à cela qu'on peut vaincre le temps
Je prends le large une dernière fois, quitte le phare
Plus aucune guide ne m'aidera, il reste moi
A nous deux, Poséidon, je te laisse de l'avance, pars
Je te rejoins dans une prochaine vague d'émoi
Fabulle 05/09/2014
Vivre plus fort
A quoi cela sert-il de vivre
Si je ne peux pas crier plus fort
Pleurer quand je lis un livre
Et penser à toi quand je m'endors
Le bonheur est à ma portée
Il suffit de le retrouver
De recréer l'instant d'un été
Un amour si pur, à rêver
J'ai envie de marcher, sans m'arrêter
A nouveau te rencontrer, repartir de rien
Comme si cela ne s'était pas passé, de Fabien
Tu ne connaîtrais pas, je te le raconterai
Il s'agit en fait de t'aimer encore
Comme une main du destin
Et ainsi, je t'aimerai plus fort
Et me lèverai pour un autre matin
Fabulle 05/09/2014
Si je ne peux pas crier plus fort
Pleurer quand je lis un livre
Et penser à toi quand je m'endors
Le bonheur est à ma portée
Il suffit de le retrouver
De recréer l'instant d'un été
Un amour si pur, à rêver
J'ai envie de marcher, sans m'arrêter
A nouveau te rencontrer, repartir de rien
Comme si cela ne s'était pas passé, de Fabien
Tu ne connaîtrais pas, je te le raconterai
Il s'agit en fait de t'aimer encore
Comme une main du destin
Et ainsi, je t'aimerai plus fort
Et me lèverai pour un autre matin
Fabulle 05/09/2014
jeudi 28 août 2014
La bonne fée
Et dire qu'il m'a fallu voyager
Pour enfin te retrouver telle que tu es née
Te dire que tu allais quand tu seras âgée
Faire de grandes choses, avoir de belles années
Tu seras connue de tous, aimée de beaucoup
Mais saches que je t'aime plus que ces gens
De là, à remonter le temps pour te dire du coup
Que même si la première fois, je ne l'ai pas dit, changeant
D'un coup toute mon histoire, je t'aime toujours
Il fallait que tu le saches, que tu ne désespères pas
On a parfois trop envie d'abandonner quand rien
Rien au bon Dieu ne marche, que ce Fabien
Ne t'as pas dit ce que tu attendais, ne m'attends pas
Vis ta vie, aime d'autres, on se retrouvera un moment
J'en suis certain, et ce n'est pas un de mes tours d'égarement
Maintenant que tu sais, je dois repartir
Encore une fois, quitter tes yeux, éteindre l'étincelle
On se retrouvera, car l'histoire est l'avenir
Et que tu resteras celle que j'aime, Elle
Fabulle 24/08/2014
Pour enfin te retrouver telle que tu es née
Te dire que tu allais quand tu seras âgée
Faire de grandes choses, avoir de belles années
Tu seras connue de tous, aimée de beaucoup
Mais saches que je t'aime plus que ces gens
De là, à remonter le temps pour te dire du coup
Que même si la première fois, je ne l'ai pas dit, changeant
D'un coup toute mon histoire, je t'aime toujours
Il fallait que tu le saches, que tu ne désespères pas
On a parfois trop envie d'abandonner quand rien
Rien au bon Dieu ne marche, que ce Fabien
Ne t'as pas dit ce que tu attendais, ne m'attends pas
Vis ta vie, aime d'autres, on se retrouvera un moment
J'en suis certain, et ce n'est pas un de mes tours d'égarement
Maintenant que tu sais, je dois repartir
Encore une fois, quitter tes yeux, éteindre l'étincelle
On se retrouvera, car l'histoire est l'avenir
Et que tu resteras celle que j'aime, Elle
Fabulle 24/08/2014
jeudi 14 août 2014
La fugue de la bonne sœur
Elle sait très bien qu'elle n'avait pas le droit
Dans la communauté, cela ne se fait pas
On ne quitte pas Dieu, on ne quitte pas sa foi
Pour fuir loin, et au Casino, prendre un repas
On ne regarde pas le monde des hommes
Ni les familles venues faire leurs courses
Ni les pauvres finissant une bouteille de rhum
Et s'offrant une compagnie pour vider leurs bourses
Elle sait qu'elle ne devrait pas cacher sa croix
Retirer son voile et afficher ses cheveux
Mais c'est plus fort qu'elle, au delà des lois
Elle s'est réveillée, et ne sait ce qu'elle veut
De ses convictions, elle a tout perdu
Elle erre maintenant, espère trouver une raison
Mais ne voit que désolation, inégalité entendue
Et des hommes qui ne se disent que "Baisons!"
Fabulle 13/08/2014
Dans la communauté, cela ne se fait pas
On ne quitte pas Dieu, on ne quitte pas sa foi
Pour fuir loin, et au Casino, prendre un repas
On ne regarde pas le monde des hommes
Ni les familles venues faire leurs courses
Ni les pauvres finissant une bouteille de rhum
Et s'offrant une compagnie pour vider leurs bourses
Elle sait qu'elle ne devrait pas cacher sa croix
Retirer son voile et afficher ses cheveux
Mais c'est plus fort qu'elle, au delà des lois
Elle s'est réveillée, et ne sait ce qu'elle veut
De ses convictions, elle a tout perdu
Elle erre maintenant, espère trouver une raison
Mais ne voit que désolation, inégalité entendue
Et des hommes qui ne se disent que "Baisons!"
Fabulle 13/08/2014
Le dernier poème de Rimbaud
Le savait-il que ce serait le dernier
Que plus jamais, il ne reprendrait la plume
Qu'il ne ferait mieux, ne toucherait pas un denier
De sa poésie, et que sa vie, il frapperait à l'enclume
Il y a forcément un moment où ça s'arrête
Qu'on le décide ou que la mort nous oblige
Il y a un temps où les vers ne sont plus de la fête
Et que les mots s'enterrent, deviennent litiges
Ils perdent tout d'un coup leurs sens
Le message s'embrume, les élèves le cherchent
Une torture de plus avant la délivrance
La dernière sonnerie qui dans l'air s'achève
On se rend compte que le plus beau est derrière soi
Qu'on a perdu le talent qui faisait qu'on soit soi
Et qu'on ne pourra jamais se sublimer pour toi
T'aimer plus fort, et en finir avec moi
Fabulle 13/08/2014
Que plus jamais, il ne reprendrait la plume
Qu'il ne ferait mieux, ne toucherait pas un denier
De sa poésie, et que sa vie, il frapperait à l'enclume
Il y a forcément un moment où ça s'arrête
Qu'on le décide ou que la mort nous oblige
Il y a un temps où les vers ne sont plus de la fête
Et que les mots s'enterrent, deviennent litiges
Ils perdent tout d'un coup leurs sens
Le message s'embrume, les élèves le cherchent
Une torture de plus avant la délivrance
La dernière sonnerie qui dans l'air s'achève
On se rend compte que le plus beau est derrière soi
Qu'on a perdu le talent qui faisait qu'on soit soi
Et qu'on ne pourra jamais se sublimer pour toi
T'aimer plus fort, et en finir avec moi
Fabulle 13/08/2014
Le salon funéraire
Des gens sur le parking attendent de rentrer
Voir leur ami ou parent avant d'être entérré
Pleurer devant lui, ne plus sentir le vent de l'été
Et s'effondrer, reconnaître l'inavouable vérité
Cette bougie continue pourtant de vaciller
Pourquoi as-tu perdu cette flamme de vie
Je ferai tout pour que tu puisses te réveiller
Mais ce long sommeil, presque éternel, t'a ravi
Ces scènes auxquels j'assiste quand je passe en bus
Résonne dans mon cœur comme une humanité désavouée
Sachant sa route, et où elle va sans possible plus
On croit y échapper et me voilà arrivé
On sort de là, les yeux humides, le sourire absent
On vient de perdre ce qui fut notre sang
Et on continue de vivre, sans y réfléchir pour autant
Comme la beauté d'une condition, s'affranchissant du temps
Fabulle 13/08/2014
Voir leur ami ou parent avant d'être entérré
Pleurer devant lui, ne plus sentir le vent de l'été
Et s'effondrer, reconnaître l'inavouable vérité
Cette bougie continue pourtant de vaciller
Pourquoi as-tu perdu cette flamme de vie
Je ferai tout pour que tu puisses te réveiller
Mais ce long sommeil, presque éternel, t'a ravi
Ces scènes auxquels j'assiste quand je passe en bus
Résonne dans mon cœur comme une humanité désavouée
Sachant sa route, et où elle va sans possible plus
On croit y échapper et me voilà arrivé
On sort de là, les yeux humides, le sourire absent
On vient de perdre ce qui fut notre sang
Et on continue de vivre, sans y réfléchir pour autant
Comme la beauté d'une condition, s'affranchissant du temps
Fabulle 13/08/2014
Saint-Martin d’Hères – Etienne Grappe
18h54 – Je pars vers Etienne Grappe,
dernier terminus de ce voyage. J’ai juste écrit mon poème sur le banc de la
station. En attendant le tram pour atteindre pratiquement l’objectif final.
19h – On part pour l’ultime terminus.
Maison Communale – Je trinque à la
possibilité d’une station. Un vieux couple se dispute gentiment. Je passe
devant le stade où j’ai atterri jeudi. Le jour où j’ai mangé un kebab en
marchant. Chose à ne jamais faire si vous avez un rendez-vous galant juste
après. On ne peut pas manger aussi salement avec autre chose (enfin si, je suis
sûr que c’est possible, c’est juste pour vous dire comme ça)
Jo Blanchon – Bientôt la fin… (enfin, le
dernier terminus) Un tag
accrocheur : Finance … gangrène du pays, résistance.
Nous y voilà 19h06.
Saint-Martin
d’Hères – Etienne Grappe
Mon terminus a bien grise mine, une sculpture
solitaire
Une architecture à la Gaudi ou à la Lucifer
On ne sait pas très bien,
un trajet trop amer
Trop court, où il ne se passe rien, rien à faire
Je dois
m’exiler dans un parc, Jo Blanchon
C’est vert, plus gai, et il y a ces tours
Où
trône des cloches au téléphérique, des chatons
Et de parents surveillant leurs
enfants alentours
Et puis moi qui traîne comme ça
Me demandant ce que je fais
là
Ce qui m’a poussé à faire ça
A perdre une aprèm à être là
Mais à la fin, il
y a moi
Moi qui ai retrouvé ma liberté
Il y a moi et ma grande foi
En l’homme
et à ces lieux désertés
Fabulle 26/07/2014
19h22
– Arrivée à Neyrpic-Belledonne
19h35
– Heure de chez moi – Retour chez moi
6h22 de Péri Brossolette à Neyrpic
Belledonne (Il y avait plus simple)
6h35 de chez moi à chez moi.
Saint-Martin d’Hères – Hector Berlioz – Universités
Je vais à pied à la prochaine étape. Toute façon, aucun tram
ne fait Les Taillées – Hector Berlioz. C’est décidément trop près.
18h46 – J’arrive à SMH-Hector Berlioz –
Universités. Mon rapport à l’eau trouvée, les piscines des caravanes derrière
moi dans le camp à caravanes.
Saint-Martin d’Hères – Hector Berlioz –
Universités
Ici, pas de trace de musique, l’université ?
On commence à
peine à la voir, quelques résidences
Un Barnave, c’est-à-dire, un self
steak-frites usité
Et enfin, un camp de caravanes, camp de vacances
Je dois
vous avouer que je ne sais pas qui y est
Il y a certainement des gens du voyage
Mais j’ai peur de tout mélanger, de ne m’y retrouver
Mais ils sont là, avec
leurs piscines gonflables
Une grande tonnelle au milieu, et la vie
Certes, je
ne connais leurs traditions et vocables
Mais pour autant, je n’en fais pas mon
ennemi
On n’a rien à partager et c’est dommage
Mais je ne suis pas un homme de
bonne conversation
Je ne sais qu’écrire et je parle comme au Moyen-Age
Fabulle
26/07/2014
Saint-Martin d’Hères – Taillées – Universités
Le repère des trams, de la SMTC. Gières. C’est ici qu’ils
dorment la nuit. Un terminus en forme de lit. Je me suis promené le long du
stade. Ai retrouvé l’Isère, la vue de Belledonne. Et du Mont Saint Eynard. Le
soleil et les nuages s’étaient mis d’accord pour faire un beau panorama. Il
suffisait de regarder et de s’extasier. L’Isère coulait de son flot régulier.
On l’entendait, ça me calmait. Quelques sportifs du samedi avaient bravé la
chaleur de l’après-midi pour jouer au volley, foot, au tennis. Je n’avais
finalement pas envie de repartir, sachant ce qui m’attendait aux autres
terminus. Le cadre est plus idyllique, plus calme, ici. Ici, on a envie de
rêver. Mais il faut finir ce que j’ai commencé, avant que le tram ne se fasse
discret. Une dernière bouffée d’air moins pollué et je repars finir ce que j’ai
commencé.
18h20 – Je repars pour SMH
– Les Taillées – Universités, terminus du tram C, mais j’y vais par le tram B.
Il n’y a que 4 joueurs de foot dans ce tram. Problème, ce n’est pas le bon
tram, mais celui d’à côté qui part, heureusement, le chauffeur nous l’indique et
après ce changement, direction 8ème et 9ème terminus.
18h25 – Je pense de plus en plus à la
fin du voyage, à ce que j’ai fait. Je me demande si quelqu’un avait déjà
réalisé ce que j’entreprends. Je pense aux chauffeurs de tram. Je ne pense pas
qu’ils font les cinq lignes dans une seule journée. Peut-être les contrôleurs,
qui se baladent où bon leur semblent. Je ne sais pas. Mais d’affilé, je serais
peut-être le premier. Ce qui est presque sûr, avec poésie, je suis le premier.
De nos jours, plus personne n’écrit de la poésie. Je ferai le bilan plus tard,
mais il m’a fallu au moins 5h30 pour faire 8-9 terminus.
L’Ensimag qui m’a
emmené à Grenoble. Merci, sans toi, je n’aurais pas fait ça… Le campus n’est
pas très animé, ça sent l’été. Et l’été, je ne sais jamais quoi faire,
regardez-moi. Je fais un tram trip, quelle idée… Possiblement, quel ennui, à
celui qui ne sait pas voir… Dernière ligne droite pour le B. Après, je ne
prendrais plus que le D. Seul tram que je n’ai pas encore pris aujourd’hui,
mais que j’ai déjà fait de bout en bout, le seul avant aujourd’hui.
18h32 – Arrivée aux Taillées Je vais
vers la balise pour course d’orientation, la plaque 166, en haut de la butte.
Et près de l’institut de glaciologie, ça y est, je l’ai mon rapport à l’eau.
Saint-Martin
d’Hères – Taillées – Universités
J’approche de la fin de mon périple
Et qu’en
ai-je appris
Le lieu m’en pose la question, je ris
Un campus, une connaissance
triple
Bibliothèques, professeurs, et chercheurs
Mais tous sont dans des
bâtiments
Et ne sorte que lorsque en éclaireur
Ils ont le droit de faire dans
leur département
Moi, j’ai appris à aller jusqu’au bout
Au bout du tram,
j’entends
Mais au bout du tram trip, c’est tout
Même si la leçon, je termine, à
présent
Car qui dit que je le finirai
Tout peut encore arriver
L’amour, sonner
à la porte, tout près
Et le tram alors me fera rêver
Et le tram alors me fera rêver
Fabulle 26/07/2014
Gières – Plaine des sports
17h30 – Je traverse la gare, espérant une
manif de fini pour aller à Gières – Plaine des sports.
17h32 – J’attends un tram B à la gare, espérant qu’il passe. Je ne
sais pas si la manif est finie, mais il faut que je passe entre les gouttes. Le
tram A passe, l’espoir est permis.
17h35 –
Je suis dans le tram B, direction Gières – Plaine des sports. J’ai failli me
faire contrôler mais j’ai l’impression que les contrôleurs, au lieu de
contrôler des voyageurs, rentrent chez eux. Je le comprends, c’est l’heure à
laquelle je pars du boulot moi aussi.
Je
pense que j’ai fait toutes les agences de mobilité de la TAG. En même temps,
aujourd’hui, j’ai fait toutes les lignes de tram.
J’arrive dans le centre, là où seul le tram
passe, vu qu’on a tout cassé tout ce qui était autour des rails. Aucune trace
de la manif pour l’instant, bizarre !
Je passe devant le collège/lycée
Stendhal, le maître de la ville.
Je vois que j’ai pris le premier Tram B depuis longtemps, le nombre de personnes est chaque arrêt plus impressionnant.
Je vois que j’ai pris le premier Tram B depuis longtemps, le nombre de personnes est chaque arrêt plus impressionnant.
J’avais oublié, j’ai passé l’Isère 2 fois lors
de cette grande traversée, en passant sur l’île verte puis auprès de l’hôpital.
De retour chez moi, sur le campus. Me reste quelques sauts de puce autour de
chez moi.
17h58 – La fatigue me
prend, Gières, l’autre bout de l’agglo. Echirolles au Sud, La Poya à l’Ouest,
Saint-Martin-Le-Vinoux au Nord, et enfin Gières à l’Est. Je les aurais tous fait.
Il me restera un petit tour dans SMH, pour finir ce tram trip. Je fatigue
vraiment, la chaleur m’accable. Vivement la fin, le retour du héros.
Gières – Plaine des sports, 7 ème terminus
18h
– Arrivée
Gières – Plaine des sports
Les terrains de foot sont désertés
Ce
n’est pas encore la saison
Les joueurs de foot ne jouent qu’au Brésil, l’été
Pour
eux, c’est l’hiver, mais il fait chaud dans les maisons
Le panneau indique
juste une seconde de jeu
La plus longue seconde que le monde a connu
Le panneau
attend des sportifs, de l’enjeu
Pour se mettre à décompter d’une équipe, la
déconvenue
Les joueurs se sentiront noyés par leurs adversaires
L’Isère, juste
à côté, ne sera pas assez pour leur soif
Ils boiraient la Mer Rouge s’il
pouvait le faire
Alors, ils auront perdu, la sueur perlant
Ils se sont serrés
la main à la fin
Et ils remettront ça le lendemain
Fabulle 26/07/2014
Grenoble – Palais de justice
16h56 – De nouveau dans le tram A, pour
aller à Palais de Justice, terminus du tram B. 1 minute après, il démarre, je
ne perds pas de temps. 5 terminus en quatre heures. C’est pas mal. Mais à ce
rythme-là, je finis vraiment à 21 heures, heure où les trams se font plus
rares, donc encore plus difficile d’avancer. J’ai fait une escapade à Géant
Casino pour trouver de quoi me désaltérer. J’ai chaud, il fait chaud, et je
cours presque à chaque terminus, chaque changement, pour avoir le prochain tram
et ne pas le louper, soit d’éviter des minutes supplémentaires. Ce n’est pas
une course, car il y a des arrêts imposés mais ça y ressemble étrangement. Mon
Pékin Express à moi, sans Pékin, sans auto-stop. J’ai même dépensé mes 1 euro
quotidien. Enfin, il me reste 21 cts à dépenser. Que peut-on acheter pour 21
cts en France aujourd’hui. Je ne sais pas, je demanderai peut-être dans
une boulangerie, lors de la grande traversée du centre, elle se fera à pied si
j’ai pas de chance.
17h04 – 4h que je
suis parti. Je me sens bien dans ce tram trip, comme si voyager, écrire,
faisait partie de moi. Certes, je ne vais pas loin, mais l’intention y est. Je
traverse des rivières, des autoroutes, et des rails. Je vois des choses
marrantes dans le gouffre de la routine et du quotidien. J’écris mon chemin, et
le chemin écrit pour moi.
17h08 –
J’arrive à Saint-Bruno, je décide d’aller à pied à Palais de justice, de toute
façon, pas l’ombre d’un tram dans le coin. Chemin que j’avais déjà fait, à pied
ou à roller. Et 17h13 arrive à Palais de justice, je m’assis au même endroit
que mon deuxième samedi à Grenoble. Sur le banc où derrière, les choses de la
résistance se racontent.
Grenoble – Palais de justice
On ne rend pas la justice
le samedi
Les avocats doivent voir leurs femmes
Le juge a à cultiver ses radis
Et
les criminels, à se dépatouiller avec leurs âmes
Non, le week-end, les crimes
peuvent-être commis
La justice ne jugera que lundi avec des juges fatigués
De
l’anniversaire du beau-frère de la veille, les amis
S’en sont mis une bonne
avec lui, piquant du nez
Il traitera donc les dossiers avec sévérité
Car vaut
mieux être sévère quand on s’endort
Le laxisme est trop vite éloigné de la
vérité
Le jugement trop rappelé, voir cassé jusqu’à mort
Alors le juge attendra
mardi pour à tête reposée
Juger les affaires avec sérénité et sang froid
Que le
criminel n’aurait pas versé, c’est osé
Comme défense, va avec la perpétuité,
c’est la loi
Fabulle 26/07/2014
Fontaine – La Poya
16h11 -
Je ne m’attarde pas, je n’ai pas envie de finir à 21h. 4ème
terminus. Quoi dire de plus que mon poème, rien. Tout y est, à part que j’ai
écrit sur les marches d’un parking, montait deux mètres pour voir des rochers
ocres et découvert une architecture à la pointe. Je me dirige à présent vers ma
moitié. Du parcours, j’entends. A moins que ce tram trip me rapproche de celle
que j’aime depuis maintenant 3 ans, et que je n’ai vu que 3 jours. Le tram E
est l’occasion de voir de nouvelles bornes validatrices de cartes à puces. Et
de nouveaux distributeurs également. Comme quoi, on en découvre des choses. Ces
bornes qui valident mes passages aux terminus. Quelques part dans la base de
données de la TAG, mon exploit est noté, archivé conservé.
Porte de France, encore les pompiers, ceux-ci ont décidément
du boulot tandis que les œufs, depuis 80 ans, redescendent tranquillement.
16h18 – Arrivée à Alsace Lorraine.
16h20 – Pas de tram C à cause des manifs.
Obligé d’aller à pied à la gare.
16h26 – Je valide à la gare. Cas de force
majeure, j’ai marché entre Alsace-Lorraine et la gare. Heureusement le tram A
va jusqu’à La Poya. Sinon, mon tram-trip aurait été un éprouvant walk-trip, et
mes pieds auraient souffert.
Saint-Bruno – Si le tram B n’est pas rétabli, je
devrais marcher jusqu’à Palais de Justice, heureusement, qu’ils ont mis moins
loin le terminus. Cette journée n’est possible qu’avec de la chance.
Théâtre 145 – La seule fois que je voulais aller
au théâtre à Grenoble, et je suis reparti faute de place.
Je retraverse le Drac, je suis au plus loin de chez moi à
l’Ouest. Une bande d’enfants seuls est monté dans le tram. Que font-ils là,
bonne question ?
Je vois des filles dans le tram, je leur vois toutes une
ressemblance avec celle que j'aime, mais je sais que ce n’est pas elle. Et que mon
esprit ne voit que ce qu’il a envie de voir, elle.
J’atteins presque la moitié à Hôtel de Ville – La Source. Il
y a cette affiche dans le tram, Validez comme vous voulez, mais surtout
validez, avec cet homme qui valide de dos, avec sa veste longue. L’image me
fait un drôle d’effet, une gêne, mais incapable de dire pourquoi.
16h38 – Fontaine – La Poya.
16h48 – J’achète une bouteille d’Oasis
Tropical.
Fontaine – La Poya
Je n’échappe pas aux tentations
consuméristes
Notre société a tendu vers ça, je ne fais que m’y plier
J’achète
un Oasis Tropical, le tram trip m’a fatigué
Et je n’en suis qu’à la moitié, si
j’insiste
Les grèves ont ralenti ma course
Pour ça, à la Poya, je fais des
courses
Revoit le parking de brocante du dimanche
Qui font dire à certains,
quand il s’épanche
Sommes-nous encore en France ?
La question, posée en
français, détonne
Dans ce parking de rabais et vente multi-phone
Et d’étrangers
bien français, je pense
S’il y a autant de diversité, la France l’a voulue
Elle
abusait d’immigration pour trouver à travailler
Ces jobs dont les Français ne
veulent, sans plus-value
On leur a trouvé du monde, des étrangers devenus
français
Fabulle 26/07/2014
samedi 9 août 2014
Saint-Martin-Le-Vinoux - Hôtel de ville
15h39 – Je valide et repars pour l’autre
bout de la ligne, une ligne en entier, une première dans le tram trip. Que dire
de ce terminus ? Un endroit calme au milieu d’une grande ligne droite. Un
lycée et une piscine, sûrement animé en période de non-vacances. Je trouve que
ça fait moins peur que période de travail, synonyme autrefois de torture. Et
Ronsard qui était là. Tout est réuni aujourd’hui. Un tram trip recentre sur vos
vrais centres d’intérêts, car finalement, on ne voit que ce qui nous frappe, on
ne retient que l’essentiel. Comme j’ai un peu de temps, je veux vous énoncer
les règles du tram trip :
-
10
minutes dans un terminus sans écrire.
-
1
poème
Et le droit
d’aller à pied si ça va plus vite. Pas de bus, pas de truc qui roule, vous
allez me dire, un tram, ça coule. Non, ça ne roule pas, ça glisse et moi, je
marche.
15h42 – On repart.
15h et quelques + 42 – Un déménagement mal parti. Quand
vous mettez un canapé sur un autre canapé, et que ce deuxième canapé est sur le
toit d’une fourgonnette, oui, c’est mal parti.
Une personne
en fauteuil roulant monte dans le tram. (Tiens, un M jaune) Il faut saluer la
TAG qui met tous ces services accessibles aux personnes handicapées. Grenoble
est bien placé sur cette question, et je voulais le rappeler à travers ce tram
trip. C’est un long boulevard que Jean Jaurès, tout comme le grand homme qu’il
fut. Etre pacifiste quand la guerre frappe à la porte, il faut être courageux.
Alsace-Lorraine – Autre point de convergence de ce
tram trip.
15h51 – L’homme aux lunettes attachées,
dont le fil vient de s’emmêler avec son oreille en ce moment, lunettes qui
coûte 500€, avec une bonne mutuelle, et ne pas en abuser quand même. Mais avec
celles-ci, il n’a pas payé un sou, mais on paie cher la mutuelle.
15h52 – L’Isère, seule fois avec l’AR que
je la traverserais. Le soleil tape sur l’eau, reflète les nuages, de plus en
plus menaçants, l’Esplanade où la fête foraine devrait déménager, et à moi,
Saint-Martin-Le-Vinoux.
Je longe la
Bastille, cette vieille jamais prise, et une autoroute qui dans le goudron,
s’est faîte prise. Une enfilade de parkings, quand est-ce que le béton me
lâchera de son emprise.
15h58 – Arrivée à Saint-Martin-Le-Vinoux
Hôtel de Ville.
Saint-Martin-Le-Vinoux
- Hôtel de ville
J’arrive à
la mairie, une parmi les 36 000
Une autre que ma mère ne tient pas
Une mairie isocèle, où un avocat
rempile
Pour conseiller habitants,
co-proprio et papas
Et une
médiathèque, comme si les livres me poursuivaient
Une Pierre Fugain, papa de
Michel, plus connu lui
Un résistant apparemment qui
l’histoire écrivait
Et un fils bon à rien, qui
en composant, se fera un nom à lui
Et des
pierres ocres. La géologie est même ici.
Celle qui en
effraya plus d’une section bac à sable
Celle qui ne voulait plus
entendre de gabbros par ci
De basalte pas là, de pillow-lavas, ou
des roches friables
Bref, un
terminus qui n’en sera plus un.
La ligne E continuera plus au nord,
plus loin
Un jour Saint-Martin se réveillera, un
matin
Et le tram la
dépassera, un sourire en coin
Fabulle
26/07/2014
Grenoble – Louise Michel
14h57 – 6 minutes d’attente pour Grenoble
– Louise Michel, nouveau terminus depuis 1 mois. Nous fêtons les 1 mois de
service du tram E, j’en ferai la ligne en entier. Sinon que dire de plus de
Seyssins Le Prisme ? Que je ne sais pas pourquoi Le Prisme ! J’ai échoué.
Que 4 éléments m’ont marqué, un cul-de-sac, il n’y a rien, quelques habitations
et un collège qui ont une vue toute relative de Grenoble, car nous sommes
élevés de quelques mètres. Qu’au moins personne ne dérangera le soir, ses
habitants. J’ai vu un local au nom de Schoelcher et de son histoire, le temps
de comprendre ce qu’abolitionniste voulait dire dans ce contexte, j’ai vu le
thème, enfin, un thème du prochain poème. Puis je suis monté quelques mètres,
des marches, un couple de jeunes amoureux et une architecture de marches,
d’espace complétement bizarre, coupé au couteau, bref, le mec a pris son pied.
Un rond-point et de l’eau. Un petit pont de bois. On voit que nous sommes en
ville, l’eau n’a plus la place pour couler. Elle serpente comme elle peut,
l’homme l’ayant domestiqué.
15h02 – On repart direction Grenoble –
Louise Michel via Vallier- Libération. Des familles avec jeunes enfants
prennent le tram, c’est vrai qu’on est samedi après-midi, l’heure des courses
pour bon nombre de familles françaises, qui eux ne font pas de tram trip, mais
fait du tram-utilité.
15h07 – Avec une explication de texte sur
le conflit israélo-palestinien, entre un mari et sa femme, entre antisionisme,
antisémitisme, protectorat anglais. Je vois passer une fille à talons, haut
rose, talons roses, pantalon blanc et lunettes de soleil, je me dis que la
beauté, l’esthétique est quelque chose de très étudié, mais le look, comme le
conflit israélo-palestinien, je n’y comprends rien.
Les mamies doivent se sentir seules quand elles ne sont pas
avec leurs copines ou leurs petits-enfants, c’est ce que je me dis, vu l’état
d’excitation de la conversation derrière moi. 3 stations Vallier, en même
temps, il a un boulevard devant lui, alors on le différencie par d’autres noms,
Catane, Docteur Calmette, Libération où je descends à l’instant 15h13
Vallier Libération –
Alliés : A
pied. Arrivé à Libération, 8 minutes avant le prochain tram E. Je décide alors
de faire un bout à pied. Mais tout est en travaux, je marche sur le trottoir
côté tram, puis dans les gravats côté route. Tout est linéaire. Je suis sur un
grand boulevard de Grenoble. Tout en ligne droite. Des immeubles, quelques
commerces, un homme avec un Télé-Z, rien de très bien excitant. Le tram arrive,
les pompiers passent, quels malheurs ont-t-il pu arriver, pas le temps de
comprendre, il faut que je reparte.
15h21 – Je repars pour une station et
déjà, je suis arrivé : 15h22.
Grenoble –
Louise Michel
C’est
Ronsard qui m’accueille, ou plutôt son avenue
Le premier poète français, ses
roses, comme une évidence
Les signes ne trompent pas, j’ai
bien fait d’être venu
De faire ce tour, de comprendre, des
trams, son agence
Je me suis
dirigé vers le lycée, la piscine à côté
Tous les deux
désertés pour cause de vacances d’été
Des endroits devenus glauques sans la
présence de quelqu’un
Des terminus
abandonnés hors des heures bien
Et puis une
église, en face de la santé
Quel camp
choisir quand le malade arrive
A droite ou à gauche, la
foi ou le docteur assermenté
Un sonnet,
le poète vous répondra, restez-là
A ce terminus,
repartez, rentrez chez vous
Lisez Ronsard, il va vous sauver de vos
tracas
Fabulle
26/07/2014
Seyssins – Le Prisme
13h48 – Je revalide, direction Seyssins Le
Prisme via Chavant. Malgré un tram sur le départ, il s’en va sans voyageurs,
fausse alerte, 11 minutes à attendre. Cela ne valait donc pas la peine de faire
ce petit sprint. Mais ce sprint avait le goût de l’aventure, et c’est ce qui
compte. Que dire de mon premier terminus ? Une fontaine intermittente,
crachant ses jets quand bon lui semble, une rigole servant de terre-plein, me
baigner me ferait du bien sous cette chaleur. Mais en ville, la décence m’en
empêche. J’ai trouvé qui était Denis Papin, un inventeur de fin XVIIème, début
XVIIIème, comme je le dis dans le poème, de quoi, je ne sais pas ! J’ai vu
Alphonse Loubet et sa rue, inventeur du rail de tram, sans qui cette aventure
n’aurait pas pu avoir lieu. Et je suis allé à Pont de Claix, la ville d’à côté,
scruté les abords du passage Olympe de Gourges, et cette fresque de montagne,
bien loin de ce que je vois ici. Peut-être en hauteur si on veut, levons la
tête ! Et enfin c’est ZAC 38, qu’on baise tous sans exception ! Qui
sont-ils, je ne sais pas mais on les salue bien tous. Pont de Claix a l’air de
se soucier de ne pas avoir trop d’immeubles trop hauts. Echirolles lui touche
des hauteurs de densité et de promiscuité…
13h56 – Un nouveau tram m’attend, Chavant.
Et le tram, j’attends qu’il redémarre. Mais problème, le chauffeur n’est pas
là… Voilà comment se termine cette aventure, messieurs, mesdames, bonsoir.
(Parler de REXITUB – BATISTYL)
13h59 – Départ d’Echirolles Denis Papin.
Et on rentre dans l’agglo : de nouveau Echirolles Gare.
Avant Delacroix et sa liberté m’ont salué, et je me dis que ce que je fais
ressemble à de la liberté, aller où je veux, faire ce que je veux, aller dans
des cités dites sensibles, qui sont pas si sensibles que ça, en fin de conte.
Mais en contrepartie, je croise pour la première fois, mais sûrement pas la
dernière l’arche dorée en forme de M, mondialement connue, pour ses calories et
ses denrées ultra protéinées.
Et maintenant, une allée du Cotentin, nous
envieraient-ils ?
Des changements de chauffeur, des coucous entre chauffeurs.
J’assiste à une belle communauté, chauffeur de la TAG, je leur dis merci, même
si c’est leur boulot, car sans eux, ce tram trip ne serait possible. Grand
Place, le tram commence à être bien rempli.
Malherbes : CGT et Free Palestine,
l’actualité se rappelle à moi. Une manifestation est prévue aujourd’hui, elle
devrait perturber le trafic selon les panneaux informatifs de la TAG, qui me
servent d’heure à cette aventure. Nous verrons plus tard, quand on passera dans
le centre-ville.
14h24 – Arrivée à Chavant. On sent que la
manifestation va commencer, le tram A était bondé et je n’avais jamais vu
autant de monde qui voulait monter à Chavant. J’ai réussi quand même à
descendre et me voilà à attendre.
14h26 – En fait, je n’ai pas attendu
longtemps. 1 minute, le tram C arrivait juste après. Je voulais vous parler
d’un bienfait du voyage, c’est que vous pouvez avoir une jolie fille assise
devant vous, comme ça, sans rien faire. Figurez-vous que celle-ci m’a suivi.
Jusqu’où, nous verrons bien. Je tiens à dire que ce n’est pas moi qui la suis,
vu que je sais où je vais, à Neyrpic-Belledonne, en faisant des détours.
14h31 – Vallier-Libération : c’est
ici que je descendrai à mon retour, pour aller au bout du tram E. Mais j’ai
l’impression que je n’avance pas. 1h30, et même pas 2 terminus. Je suis parti
pour une longue journée…
Je repasse dans les mêmes rues que nous empruntions avec mes
parents pour sortir de Grenoble. Je n’y vois pas la même chose. Je vois
différemment quand je suis seul, je ne dis pas de banalités, je ne suis plus
consensuel.
14h35 – Je passe le Drac, Au revoir
Grenoble.
A côté de moi, un employé de la poste avec un livre Petits deuils en entreprise. C’est sûr,
la France va mal.
Une caserne de pompier colorée en rouge, orange, jaune, les
pompiers n’ont pas peur du feu.
Et le tram se vide, au fur et à mesure qu’on va au bout.
Plus que 2 stations, on tient le bon bout.
Une personne âgée lit sur son balcon d’une tour de 10 étages.
Peut-être est-ce possible de bien vivre là-bas, avec un joli parc à côté, de
l’espace vert.
14h41 – Arrivée à Seyssins Le Prisme.
Seyssins – Le Prisme
Je ne savais pas par quel prisme commencer ce poème
Victor
Schoelcher, le collège, le cul-de-sac ou l’eau
Faisons-les tous, pêle-mêle, tout le
monde aime
Le tram nous apportera de
différents idéaux
L’abolitionniste,
en la personne de Victor, décidément
Ce voyage
m’amène sur des thèmes qui me sont chers
Il fallait vraiment l’abolir, cette
peine d’écœurement
Humanisons-nous,
nous avons un rôle à jouer sur Terre
Ensuite,
l’éducation me poursuit, un collège
Avant, c’était
un lycée Marie Curie, la science est là
Comme
ce cul-de-sac, en bonne vue d’un manège
Une ville Grenoble, cernée par
les pierres d’au-delà
Et l’eau qui
en remontant, tombe
Celle qui
guide mes pas
Qui me sauvera jusqu’au trépas
Qui m’emportera dans ma tombe
Fabulle
26/07/2014
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