samedi 9 août 2014

Seyssins – Le Prisme

13h48 – Je revalide, direction Seyssins Le Prisme via Chavant. Malgré un tram sur le départ, il s’en va sans voyageurs, fausse alerte, 11 minutes à attendre. Cela ne valait donc pas la peine de faire ce petit sprint. Mais ce sprint avait le goût de l’aventure, et c’est ce qui compte. Que dire de mon premier terminus ? Une fontaine intermittente, crachant ses jets quand bon lui semble, une rigole servant de terre-plein, me baigner me ferait du bien sous cette chaleur. Mais en ville, la décence m’en empêche. J’ai trouvé qui était Denis Papin, un inventeur de fin XVIIème, début XVIIIème, comme je le dis dans le poème, de quoi, je ne sais pas ! J’ai vu Alphonse Loubet et sa rue, inventeur du rail de tram, sans qui cette aventure n’aurait pas pu avoir lieu. Et je suis allé à Pont de Claix, la ville d’à côté, scruté les abords du passage Olympe de Gourges, et cette fresque de montagne, bien loin de ce que je vois ici. Peut-être en hauteur si on veut, levons la tête ! Et enfin c’est ZAC 38, qu’on baise tous sans exception ! Qui sont-ils, je ne sais pas mais on les salue bien tous. Pont de Claix a l’air de se soucier de ne pas avoir trop d’immeubles trop hauts. Echirolles lui touche des hauteurs de densité et de promiscuité…

13h56 – Un nouveau tram m’attend, Chavant. Et le tram, j’attends qu’il redémarre. Mais problème, le chauffeur n’est pas là… Voilà comment se termine cette aventure, messieurs, mesdames, bonsoir. (Parler de REXITUB – BATISTYL)

13h59 – Départ d’Echirolles Denis Papin. 

Et on rentre dans l’agglo : de nouveau Echirolles Gare. Avant Delacroix et sa liberté m’ont salué, et je me dis que ce que je fais ressemble à de la liberté, aller où je veux, faire ce que je veux, aller dans des cités dites sensibles, qui sont pas si sensibles que ça, en fin de conte. Mais en contrepartie, je croise pour la première fois, mais sûrement pas la dernière l’arche dorée en forme de M, mondialement connue, pour ses calories et ses denrées ultra protéinées. 

Et maintenant, une allée du Cotentin, nous envieraient-ils ?

Des changements de chauffeur, des coucous entre chauffeurs. J’assiste à une belle communauté, chauffeur de la TAG, je leur dis merci, même si c’est leur boulot, car sans eux, ce tram trip ne serait possible. Grand Place, le tram commence à être bien rempli. 

Malherbes : CGT et Free Palestine, l’actualité se rappelle à moi. Une manifestation est prévue aujourd’hui, elle devrait perturber le trafic selon les panneaux informatifs de la TAG, qui me servent d’heure à cette aventure. Nous verrons plus tard, quand on passera dans le centre-ville.

14h24 – Arrivée à Chavant. On sent que la manifestation va commencer, le tram A était bondé et je n’avais jamais vu autant de monde qui voulait monter à Chavant. J’ai réussi quand même à descendre et me voilà à attendre.

14h26 – En fait, je n’ai pas attendu longtemps. 1 minute, le tram C arrivait juste après. Je voulais vous parler d’un bienfait du voyage, c’est que vous pouvez avoir une jolie fille assise devant vous, comme ça, sans rien faire. Figurez-vous que celle-ci m’a suivi. Jusqu’où, nous verrons bien. Je tiens à dire que ce n’est pas moi qui la suis, vu que je sais où je vais, à Neyrpic-Belledonne, en faisant des détours.

14h31 – Vallier-Libération : c’est ici que je descendrai à mon retour, pour aller au bout du tram E. Mais j’ai l’impression que je n’avance pas. 1h30, et même pas 2 terminus. Je suis parti pour une longue journée…

Je repasse dans les mêmes rues que nous empruntions avec mes parents pour sortir de Grenoble. Je n’y vois pas la même chose. Je vois différemment quand je suis seul, je ne dis pas de banalités, je ne suis plus consensuel.

14h35 – Je passe le Drac, Au revoir Grenoble.

A côté de moi, un employé de la poste avec un livre Petits deuils en entreprise. C’est sûr, la France va mal.

Une caserne de pompier colorée en rouge, orange, jaune, les pompiers n’ont pas peur du feu.

Et le tram se vide, au fur et à mesure qu’on va au bout. 

Plus que 2 stations, on tient le bon bout.

Une personne âgée lit sur son balcon d’une tour de 10 étages. Peut-être est-ce possible de bien vivre là-bas, avec un joli parc à côté, de l’espace vert.

14h41 – Arrivée à Seyssins Le Prisme.

Seyssins – Le Prisme 

Je ne savais pas par quel prisme commencer ce poème
Victor Schoelcher, le collège, le cul-de-sac ou l’eau
Faisons-les tous, pêle-mêle, tout le monde aime
Le tram nous apportera de différents idéaux

L’abolitionniste, en la personne de Victor, décidément
Ce voyage m’amène sur des thèmes qui me sont chers
Il fallait vraiment l’abolir, cette peine d’écœurement
Humanisons-nous, nous avons un rôle à jouer sur Terre

Ensuite, l’éducation me poursuit, un collège
Avant, c’était un lycée Marie Curie, la science est là
Comme ce cul-de-sac, en bonne vue d’un manège
Une ville Grenoble, cernée par les pierres d’au-delà

Et l’eau qui en remontant, tombe
Celle qui guide mes pas 
Qui me sauvera jusqu’au trépas
Qui m’emportera dans ma tombe

Fabulle 26/07/2014

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