samedi 9 août 2014

Saint-Martin-Le-Vinoux - Hôtel de ville

15h39 – Je valide et repars pour l’autre bout de la ligne, une ligne en entier, une première dans le tram trip. Que dire de ce terminus ? Un endroit calme au milieu d’une grande ligne droite. Un lycée et une piscine, sûrement animé en période de non-vacances. Je trouve que ça fait moins peur que période de travail, synonyme autrefois de torture. Et Ronsard qui était là. Tout est réuni aujourd’hui. Un tram trip recentre sur vos vrais centres d’intérêts, car finalement, on ne voit que ce qui nous frappe, on ne retient que l’essentiel. Comme j’ai un peu de temps, je veux vous énoncer les règles du tram trip :
-          10 minutes dans un terminus sans écrire.
-          1 poème
Et le droit d’aller à pied si ça va plus vite. Pas de bus, pas de truc qui roule, vous allez me dire, un tram, ça coule. Non, ça ne roule pas, ça glisse et moi, je marche.

15h42 – On repart.

15h et quelques + 42 – Un déménagement mal parti. Quand vous mettez un canapé sur un autre canapé, et que ce deuxième canapé est sur le toit d’une fourgonnette, oui, c’est mal parti.

Une personne en fauteuil roulant monte dans le tram. (Tiens, un M jaune) Il faut saluer la TAG qui met tous ces services accessibles aux personnes handicapées. Grenoble est bien placé sur cette question, et je voulais le rappeler à travers ce tram trip. C’est un long boulevard que Jean Jaurès, tout comme le grand homme qu’il fut. Etre pacifiste quand la guerre frappe à la porte, il faut être courageux. 

Alsace-Lorraine – Autre point de convergence de ce tram trip.

15h51 – L’homme aux lunettes attachées, dont le fil vient de s’emmêler avec son oreille en ce moment, lunettes qui coûte 500€, avec une bonne mutuelle, et ne pas en abuser quand même. Mais avec celles-ci, il n’a pas payé un sou, mais on paie cher la mutuelle. 

15h52 – L’Isère, seule fois avec l’AR que je la traverserais. Le soleil tape sur l’eau, reflète les nuages, de plus en plus menaçants, l’Esplanade où la fête foraine devrait déménager, et à moi, Saint-Martin-Le-Vinoux. 

Je longe la Bastille, cette vieille jamais prise, et une autoroute qui dans le goudron, s’est faîte prise. Une enfilade de parkings, quand est-ce que le béton me lâchera de son emprise.

15h58 – Arrivée à Saint-Martin-Le-Vinoux Hôtel de Ville. 

Saint-Martin-Le-Vinoux - Hôtel de ville
 
J’arrive à la mairie, une parmi les 36 000
Une autre que ma mère ne tient pas
Une mairie isocèle, où un avocat rempile
Pour conseiller habitants, co-proprio et papas

Et une médiathèque, comme si les livres me poursuivaient
Une Pierre Fugain, papa de Michel, plus connu lui
Un résistant apparemment qui l’histoire écrivait
Et un fils bon à rien, qui en composant, se fera un nom à lui

Et des pierres ocres. La géologie est même ici.
Celle qui en effraya plus d’une section bac à sable
Celle qui ne voulait plus entendre de gabbros par ci
De basalte pas là, de pillow-lavas, ou des roches friables

Bref, un terminus qui n’en sera plus un.
La ligne E continuera plus au nord, plus loin
Un jour Saint-Martin se réveillera, un matin
Et le tram la dépassera, un sourire en coin

Fabulle 26/07/2014

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