15h39 – Je valide et repars pour l’autre
bout de la ligne, une ligne en entier, une première dans le tram trip. Que dire
de ce terminus ? Un endroit calme au milieu d’une grande ligne droite. Un
lycée et une piscine, sûrement animé en période de non-vacances. Je trouve que
ça fait moins peur que période de travail, synonyme autrefois de torture. Et
Ronsard qui était là. Tout est réuni aujourd’hui. Un tram trip recentre sur vos
vrais centres d’intérêts, car finalement, on ne voit que ce qui nous frappe, on
ne retient que l’essentiel. Comme j’ai un peu de temps, je veux vous énoncer
les règles du tram trip :
-
10
minutes dans un terminus sans écrire.
-
1
poème
Et le droit
d’aller à pied si ça va plus vite. Pas de bus, pas de truc qui roule, vous
allez me dire, un tram, ça coule. Non, ça ne roule pas, ça glisse et moi, je
marche.
15h42 – On repart.
15h et quelques + 42 – Un déménagement mal parti. Quand
vous mettez un canapé sur un autre canapé, et que ce deuxième canapé est sur le
toit d’une fourgonnette, oui, c’est mal parti.
Une personne
en fauteuil roulant monte dans le tram. (Tiens, un M jaune) Il faut saluer la
TAG qui met tous ces services accessibles aux personnes handicapées. Grenoble
est bien placé sur cette question, et je voulais le rappeler à travers ce tram
trip. C’est un long boulevard que Jean Jaurès, tout comme le grand homme qu’il
fut. Etre pacifiste quand la guerre frappe à la porte, il faut être courageux.
Alsace-Lorraine – Autre point de convergence de ce
tram trip.
15h51 – L’homme aux lunettes attachées,
dont le fil vient de s’emmêler avec son oreille en ce moment, lunettes qui
coûte 500€, avec une bonne mutuelle, et ne pas en abuser quand même. Mais avec
celles-ci, il n’a pas payé un sou, mais on paie cher la mutuelle.
15h52 – L’Isère, seule fois avec l’AR que
je la traverserais. Le soleil tape sur l’eau, reflète les nuages, de plus en
plus menaçants, l’Esplanade où la fête foraine devrait déménager, et à moi,
Saint-Martin-Le-Vinoux.
Je longe la
Bastille, cette vieille jamais prise, et une autoroute qui dans le goudron,
s’est faîte prise. Une enfilade de parkings, quand est-ce que le béton me
lâchera de son emprise.
15h58 – Arrivée à Saint-Martin-Le-Vinoux
Hôtel de Ville.
Saint-Martin-Le-Vinoux
- Hôtel de ville
J’arrive à
la mairie, une parmi les 36 000
Une autre que ma mère ne tient pas
Une mairie isocèle, où un avocat
rempile
Pour conseiller habitants,
co-proprio et papas
Et une
médiathèque, comme si les livres me poursuivaient
Une Pierre Fugain, papa de
Michel, plus connu lui
Un résistant apparemment qui
l’histoire écrivait
Et un fils bon à rien, qui
en composant, se fera un nom à lui
Et des
pierres ocres. La géologie est même ici.
Celle qui en
effraya plus d’une section bac à sable
Celle qui ne voulait plus
entendre de gabbros par ci
De basalte pas là, de pillow-lavas, ou
des roches friables
Bref, un
terminus qui n’en sera plus un.
La ligne E continuera plus au nord,
plus loin
Un jour Saint-Martin se réveillera, un
matin
Et le tram la
dépassera, un sourire en coin
Fabulle
26/07/2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire