Des gens sur le parking attendent de rentrer
Voir leur ami ou parent avant d'être entérré
Pleurer devant lui, ne plus sentir le vent de l'été
Et s'effondrer, reconnaître l'inavouable vérité
Cette bougie continue pourtant de vaciller
Pourquoi as-tu perdu cette flamme de vie
Je ferai tout pour que tu puisses te réveiller
Mais ce long sommeil, presque éternel, t'a ravi
Ces scènes auxquels j'assiste quand je passe en bus
Résonne dans mon cœur comme une humanité désavouée
Sachant sa route, et où elle va sans possible plus
On croit y échapper et me voilà arrivé
On sort de là, les yeux humides, le sourire absent
On vient de perdre ce qui fut notre sang
Et on continue de vivre, sans y réfléchir pour autant
Comme la beauté d'une condition, s'affranchissant du temps
Fabulle 13/08/2014
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