jeudi 14 août 2014

Le salon funéraire

Des gens sur le parking attendent de rentrer
Voir leur ami ou parent avant d'être entérré
Pleurer devant lui, ne plus sentir le vent de l'été
Et s'effondrer, reconnaître l'inavouable vérité

Cette bougie continue pourtant de vaciller
Pourquoi as-tu perdu cette flamme de vie
Je ferai tout pour que tu puisses te réveiller
Mais ce long sommeil, presque éternel, t'a ravi

Ces scènes auxquels j'assiste quand je passe en bus
Résonne dans mon cœur comme une humanité désavouée
Sachant sa route, et où elle va sans possible plus
On croit y échapper et me voilà arrivé

On sort de là, les yeux humides, le sourire absent
On vient de perdre ce qui fut notre sang
Et on continue de vivre, sans y réfléchir pour autant
Comme la beauté d'une condition, s'affranchissant du temps

Fabulle 13/08/2014

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