14h57 – 6 minutes d’attente pour Grenoble
– Louise Michel, nouveau terminus depuis 1 mois. Nous fêtons les 1 mois de
service du tram E, j’en ferai la ligne en entier. Sinon que dire de plus de
Seyssins Le Prisme ? Que je ne sais pas pourquoi Le Prisme ! J’ai échoué.
Que 4 éléments m’ont marqué, un cul-de-sac, il n’y a rien, quelques habitations
et un collège qui ont une vue toute relative de Grenoble, car nous sommes
élevés de quelques mètres. Qu’au moins personne ne dérangera le soir, ses
habitants. J’ai vu un local au nom de Schoelcher et de son histoire, le temps
de comprendre ce qu’abolitionniste voulait dire dans ce contexte, j’ai vu le
thème, enfin, un thème du prochain poème. Puis je suis monté quelques mètres,
des marches, un couple de jeunes amoureux et une architecture de marches,
d’espace complétement bizarre, coupé au couteau, bref, le mec a pris son pied.
Un rond-point et de l’eau. Un petit pont de bois. On voit que nous sommes en
ville, l’eau n’a plus la place pour couler. Elle serpente comme elle peut,
l’homme l’ayant domestiqué.
15h02 – On repart direction Grenoble –
Louise Michel via Vallier- Libération. Des familles avec jeunes enfants
prennent le tram, c’est vrai qu’on est samedi après-midi, l’heure des courses
pour bon nombre de familles françaises, qui eux ne font pas de tram trip, mais
fait du tram-utilité.
15h07 – Avec une explication de texte sur
le conflit israélo-palestinien, entre un mari et sa femme, entre antisionisme,
antisémitisme, protectorat anglais. Je vois passer une fille à talons, haut
rose, talons roses, pantalon blanc et lunettes de soleil, je me dis que la
beauté, l’esthétique est quelque chose de très étudié, mais le look, comme le
conflit israélo-palestinien, je n’y comprends rien.
Les mamies doivent se sentir seules quand elles ne sont pas
avec leurs copines ou leurs petits-enfants, c’est ce que je me dis, vu l’état
d’excitation de la conversation derrière moi. 3 stations Vallier, en même
temps, il a un boulevard devant lui, alors on le différencie par d’autres noms,
Catane, Docteur Calmette, Libération où je descends à l’instant 15h13
Vallier Libération –
Alliés : A
pied. Arrivé à Libération, 8 minutes avant le prochain tram E. Je décide alors
de faire un bout à pied. Mais tout est en travaux, je marche sur le trottoir
côté tram, puis dans les gravats côté route. Tout est linéaire. Je suis sur un
grand boulevard de Grenoble. Tout en ligne droite. Des immeubles, quelques
commerces, un homme avec un Télé-Z, rien de très bien excitant. Le tram arrive,
les pompiers passent, quels malheurs ont-t-il pu arriver, pas le temps de
comprendre, il faut que je reparte.
15h21 – Je repars pour une station et
déjà, je suis arrivé : 15h22.
Grenoble –
Louise Michel
C’est
Ronsard qui m’accueille, ou plutôt son avenue
Le premier poète français, ses
roses, comme une évidence
Les signes ne trompent pas, j’ai
bien fait d’être venu
De faire ce tour, de comprendre, des
trams, son agence
Je me suis
dirigé vers le lycée, la piscine à côté
Tous les deux
désertés pour cause de vacances d’été
Des endroits devenus glauques sans la
présence de quelqu’un
Des terminus
abandonnés hors des heures bien
Et puis une
église, en face de la santé
Quel camp
choisir quand le malade arrive
A droite ou à gauche, la
foi ou le docteur assermenté
Un sonnet,
le poète vous répondra, restez-là
A ce terminus,
repartez, rentrez chez vous
Lisez Ronsard, il va vous sauver de vos
tracas
Fabulle
26/07/2014
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