samedi 9 août 2014

Grenoble – Louise Michel

14h57 – 6 minutes d’attente pour Grenoble – Louise Michel, nouveau terminus depuis 1 mois. Nous fêtons les 1 mois de service du tram E, j’en ferai la ligne en entier. Sinon que dire de plus de Seyssins Le Prisme ? Que je ne sais pas pourquoi Le Prisme ! J’ai échoué. Que 4 éléments m’ont marqué, un cul-de-sac, il n’y a rien, quelques habitations et un collège qui ont une vue toute relative de Grenoble, car nous sommes élevés de quelques mètres. Qu’au moins personne ne dérangera le soir, ses habitants. J’ai vu un local au nom de Schoelcher et de son histoire, le temps de comprendre ce qu’abolitionniste voulait dire dans ce contexte, j’ai vu le thème, enfin, un thème du prochain poème. Puis je suis monté quelques mètres, des marches, un couple de jeunes amoureux et une architecture de marches, d’espace complétement bizarre, coupé au couteau, bref, le mec a pris son pied. Un rond-point et de l’eau. Un petit pont de bois. On voit que nous sommes en ville, l’eau n’a plus la place pour couler. Elle serpente comme elle peut, l’homme l’ayant domestiqué.

15h02 – On repart direction Grenoble – Louise Michel via Vallier- Libération. Des familles avec jeunes enfants prennent le tram, c’est vrai qu’on est samedi après-midi, l’heure des courses pour bon nombre de familles françaises, qui eux ne font pas de tram trip, mais fait du tram-utilité.

15h07 – Avec une explication de texte sur le conflit israélo-palestinien, entre un mari et sa femme, entre antisionisme, antisémitisme, protectorat anglais. Je vois passer une fille à talons, haut rose, talons roses, pantalon blanc et lunettes de soleil, je me dis que la beauté, l’esthétique est quelque chose de très étudié, mais le look, comme le conflit israélo-palestinien, je n’y comprends rien.

Les mamies doivent se sentir seules quand elles ne sont pas avec leurs copines ou leurs petits-enfants, c’est ce que je me dis, vu l’état d’excitation de la conversation derrière moi. 3 stations Vallier, en même temps, il a un boulevard devant lui, alors on le différencie par d’autres noms, Catane, Docteur Calmette, Libération où je descends à l’instant 15h13

Vallier Libération – Alliés : A pied. Arrivé à Libération, 8 minutes avant le prochain tram E. Je décide alors de faire un bout à pied. Mais tout est en travaux, je marche sur le trottoir côté tram, puis dans les gravats côté route. Tout est linéaire. Je suis sur un grand boulevard de Grenoble. Tout en ligne droite. Des immeubles, quelques commerces, un homme avec un Télé-Z, rien de très bien excitant. Le tram arrive, les pompiers passent, quels malheurs ont-t-il pu arriver, pas le temps de comprendre, il faut que je reparte.

15h21 – Je repars pour une station et déjà, je suis arrivé : 15h22.
  
Grenoble – Louise Michel

C’est Ronsard qui m’accueille, ou plutôt son avenue 
Le premier poète français, ses roses, comme une évidence
Les signes ne trompent pas, j’ai bien fait d’être venu
De faire ce tour, de comprendre, des trams, son agence

Je me suis dirigé vers le lycée, la piscine à côté
Tous les deux désertés pour cause de vacances d’été
Des endroits devenus glauques sans la présence de quelqu’un
Des terminus abandonnés hors des heures bien

Et puis une église,  en face de la santé
Quel camp choisir quand le malade arrive
A droite ou à gauche, la foi ou le docteur assermenté

Un sonnet, le poète vous répondra, restez-là
A ce terminus, repartez, rentrez chez vous
Lisez Ronsard, il va vous sauver de vos tracas

Fabulle 26/07/2014

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