16h11 -
Je ne m’attarde pas, je n’ai pas envie de finir à 21h. 4ème
terminus. Quoi dire de plus que mon poème, rien. Tout y est, à part que j’ai
écrit sur les marches d’un parking, montait deux mètres pour voir des rochers
ocres et découvert une architecture à la pointe. Je me dirige à présent vers ma
moitié. Du parcours, j’entends. A moins que ce tram trip me rapproche de celle
que j’aime depuis maintenant 3 ans, et que je n’ai vu que 3 jours. Le tram E
est l’occasion de voir de nouvelles bornes validatrices de cartes à puces. Et
de nouveaux distributeurs également. Comme quoi, on en découvre des choses. Ces
bornes qui valident mes passages aux terminus. Quelques part dans la base de
données de la TAG, mon exploit est noté, archivé conservé.
Porte de France, encore les pompiers, ceux-ci ont décidément
du boulot tandis que les œufs, depuis 80 ans, redescendent tranquillement.
16h18 – Arrivée à Alsace Lorraine.
16h20 – Pas de tram C à cause des manifs.
Obligé d’aller à pied à la gare.
16h26 – Je valide à la gare. Cas de force
majeure, j’ai marché entre Alsace-Lorraine et la gare. Heureusement le tram A
va jusqu’à La Poya. Sinon, mon tram-trip aurait été un éprouvant walk-trip, et
mes pieds auraient souffert.
Saint-Bruno – Si le tram B n’est pas rétabli, je
devrais marcher jusqu’à Palais de Justice, heureusement, qu’ils ont mis moins
loin le terminus. Cette journée n’est possible qu’avec de la chance.
Théâtre 145 – La seule fois que je voulais aller
au théâtre à Grenoble, et je suis reparti faute de place.
Je retraverse le Drac, je suis au plus loin de chez moi à
l’Ouest. Une bande d’enfants seuls est monté dans le tram. Que font-ils là,
bonne question ?
Je vois des filles dans le tram, je leur vois toutes une
ressemblance avec celle que j'aime, mais je sais que ce n’est pas elle. Et que mon
esprit ne voit que ce qu’il a envie de voir, elle.
J’atteins presque la moitié à Hôtel de Ville – La Source. Il
y a cette affiche dans le tram, Validez comme vous voulez, mais surtout
validez, avec cet homme qui valide de dos, avec sa veste longue. L’image me
fait un drôle d’effet, une gêne, mais incapable de dire pourquoi.
16h38 – Fontaine – La Poya.
16h48 – J’achète une bouteille d’Oasis
Tropical.
Fontaine – La Poya
Je n’échappe pas aux tentations
consuméristes
Notre société a tendu vers ça, je ne fais que m’y plier
J’achète
un Oasis Tropical, le tram trip m’a fatigué
Et je n’en suis qu’à la moitié, si
j’insiste
Les grèves ont ralenti ma course
Pour ça, à la Poya, je fais des
courses
Revoit le parking de brocante du dimanche
Qui font dire à certains,
quand il s’épanche
Sommes-nous encore en France ?
La question, posée en
français, détonne
Dans ce parking de rabais et vente multi-phone
Et d’étrangers
bien français, je pense
S’il y a autant de diversité, la France l’a voulue
Elle
abusait d’immigration pour trouver à travailler
Ces jobs dont les Français ne
veulent, sans plus-value
On leur a trouvé du monde, des étrangers devenus
français
Fabulle 26/07/2014
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