mardi 30 décembre 2008
En attendant 2009...
Mais j'espère que les choses du cœur
Iront d'elles-mêmes sans chavirer
Je vous le souhaite de tout mon cœur
En attendant, que peut-on faire
A part profitez d'un dernier instant
De cette année arrivée aux dernières
Heures, minutes, au dernier moment
"Bonne année" est une si pauvre expression
Pour exprimer le bien que je vous souhaite
Mais faute de mieux et pour faire bonne impression
Je vous le redis et en prime, "bonnes fêtes"
Alors partons à l'aventure
Franchissons minuit ensemble
Annonçons de l'année, sa clôture
Mince, on a déjà passé minuit, il me semble
Fabulle 30/12/2008
lundi 29 décembre 2008
Le courage des insouciants
Défendant son navire contre forbans
Les épées crissent sous le poids, elles vont
Tuer, faire jaillir des litres de sang
Un chapeau s'envole au vent
Signe du destin, la mer s'emporte
Le bateau penche, trébuche à l'avant
Le capitaine, jaquette rouge, il porte
Issue funeste, un seul survivant
Il compte les morts, revoit ses amis
Couchés par la mort et par le vent
Le drapeau noir flotte, en vue, des ennemis
Fabulle 28/12/2008
Histoire de fantômes
Entre dans mon esprit
Hante mon cerveau, vaste désert
Et m'a enfin compte, un truc apprit
Elle contient des fantômes
Rappelant massacre des religions
Je ne dirai ses noms ni ses dogmes
Mais la même histoire, même dans cette région
J'imagine bataille sanglante
Tristement, les morts oubliés par le temps
Les cris retentissent, elle m'hante
J'achète pour découvrir une partie du temps
Fabulle 28/12/2008
Pub
Cette heure bannit par on ne sait qui
Ne reverra plus jamais cet acquis
Au revoir, bonne chance, fin du charnier
Quand on pense au nombre d'heures
De publicités qu'on a dévoré
Sans intention, mais sa télé décoré
Ne trompe personne, au revoir l'heure
Intemporelles, les publicités
Sur France 2, on le croyait
L'heure approche comme l'annonçait
Un spot de télé, sans le citer
Alors, pub clandestine
Ou silence radio?
La télé meurt, vite, ma radio
Madame la pub, à la guillotine
Fabulle
dimanche 28 décembre 2008
Merci, inconnus
Fabulle (Joyeuses fêtes aux gens que je ne connais pas!)
Affabulations
Et de ne pas songer à mon avenir
On me reproche de ne pas être un garçon
Sportif, il faut dire que c'est dur le cheval d'arçons
Tout les cas sont possibles, si on m'accuse
D'être ici, je repartirais à Syracuse
Voir si Archimède a trouvé avant d'être tué
Un de ses théorèmes dont il a le secret
On m'accuse aussi d'être scientifique
Mais un littéraire peut devenir également maléfique
La bataille commence, vire au charnier
Je m'en vais sans les remercier
Alors, arrêtez ces affabulations
Et donnez moi une récréation
Pour qu'enfin, je respire devant vous
Je ne mens pas, je vous l'avoue
Fabulle 28/12/2008
jeudi 11 décembre 2008
Blocage des lycées
Devant les portes à double tour fermées
De mon lycée, les élèves ont osé
Prendre le chemin de la révolte de mai
Une ambiance digne de San Francisco
En circonstance, guitare, batterie et micro
Dévoile la chanson meurtrière d'Enrico
Bien plus qu'un petit accroc
Demain, je ne sais pas à quoi m'attendre
Mes amis sont partis en Allemagne
Et il ne se passera pas des choses tendres
Où sont les cours que voulait Charlemagne?
Surement plus ici, dans les lycées bloqués
Mais dans ce moment, ressort de l'humanité
Je ne critiquerai personne, je suis juste choqué
Qu'on ne se soucie pas de notre sincérité
Fabulle 10/12/2008
Un mort?
Quand j'entends un bruit sourd
Par la fenêtre, je regarde le matin
Et un homme tombant au plus court
Du troisième étage, je descends trop vite
Pour voir les passants s'accumulaient
Un bébé écrasé, j'évite
Pour voir si ça allait
Le bruit me hante, encore aujourd'hui
M'empêche de respirer sereinement
Car je ne l'ai pas vu mort, lui
Même pas un cadavre ou un vivant
Se raser quand un homme se suicide
Vous empêche de subir votre sort
Et chaque jour, à grands coups d'insecticide
Je me demande s'il est mort
Fabulle 09/12/08
J'écrirai petit
Car un petit bout de papier
Ce n'est pas un palace
Avec un bloc-notes bien disposé
Que j'allai mourir indisposé
Sans avoir le temps d'étudier
Mes dernières pensées et volontés
Sont écrites ici sur cette page
Qu'on m'a volé éhontées
Pas le temps de désapprouver
Car je vais devoir hanter
Mon meurtrier, son dérapage
J'ai promis de penser à toi
Comme la vie à qui je laissai
Ces paroles ravagées sur ce toit
Le toit de la justice implorante
Car toujours un secret me hante
Et j'en aurai pas mis assez
Fabulle 10/12/2008
lundi 8 décembre 2008
De l'autre coté
Dans les années de la guerre, en Pologne
Dans un camp, obligé, sûrement
Je ne sais pas si je serais en grogne
Car j'enverrais des gens innocents
Chaque jour dans l'incinérateur
Morts, plus de cinq mille cinq cents
Et ensuite je passerais l'aspirateur
Aurais-je réagi à ce carnage?
Contraint à survivre pour ma famille
Je serais moins que rien en rage
Aurais-je changé un destin qui pille?
Les valeurs des soldats engagés
Dans une armée qui avait ôté
La culture de tant de personnes âgées
Qu'aurais-je fait de l'autre coté?
Fabulle 07.12.2008
Le vent de Normandie
Comme votre ennemi le plus juré
Détruit votre parapluie
Et vous asperge de pluie
Il vous déteste ce vent abjecte
Et sans hésitation, vous rejette
Toute sa force repoussante
Dans les maisons hurlantes
Aucune chance de vous échapper
Car ce vent va vous happer
Vous plaquera contre un mur
Et redoublera ces efforts, c'est plus sûr
Il est irresponsable, tonitruant
Sans aucun doute, le pire des truands
Le jour où il s'arrêtera, le temps voulu
C'est la Terre qui ne tournera plus
Fabulle 07/12/2008
samedi 29 novembre 2008
C'est logique!
" - Qu'est-ce qui est logique dans la vie?
- Rien!
- Tout!
- Les deux sont vrais
- C'est exact
- Et le développement?
- Il est dans la conclusion
- Et la conclusion?
- Dans l'introduction
- Tout est là, donc
- C'est ce que je pensais
- Un problème logique, en somme
- Non!
- Oui!
- Les deux sont faux. "
Fabulle 28/11/08
Il y a des jours...
Le monde dans lequel je vis
Il y a des jours où le destin fuit
Et prend un chemin éloigné de mes pas
Il y a des jours où la vie n'est plus
Où le monde bascule dans l'insouciance
Il y a des jours où je prends conscience
Du chemin parcouru et qui a disparu
Il y a des jours où les vieux pleurent
Et les jeunes se retrouvent dans le deuil
Il y a des jours où les poètes se recueillent
Et où ils écrivent pendant de longues heures
Il y a des jours où l'honneur est d'or
Où la terre n'a pas eu de morts
Il y a des jours qui convient à son sort
Et à sa condition que l'humain arbore
Fabulle 29/11/08
Latins
Et prend comme langue le latin
Car ces mots sortis de terre
Ont vécu toute les rêveries du solitaire
Le latin procure cette sensation
Qu'un texte utilise toute notre attention
Oh non, je ne lui fais pas l'éloge
Mais simplement une place dans ma loge
Ces mots trop tordus aux cas objectifs
Ne mérite pas la vue d'un élève hâtif
Mais celle de l'élève acharné
Un futur romain incarné
Ah, les réformes arrivent sans vie
Et les romains subsistent en vie
Ne mourons pas dans le déshonneur
Mais plutôt comme un gladiateur
Fabulle 28/11/2008
L'effondrement
Défier son patron et lire son journal
Mais ce jour, cet associé en pleine névrose
N'a pas pu réaliser son plan hivernal
Car du haut de ce trente sixième étage
Il regarda le temps par la vitre et sa chute
Observant de même, le reflet de son visage
28 ans, 2 mois, 27 jours, 16 heures et 10 minutes
Pas une minute de plus
Car sa personne s'effondrait dans le silence
Puis comme le boucan des roues du bus
Un boucan d'injustice, sentiment d'une présence
377 clandestins introduit
Par la plus grande porte que le monde connaît
La structure et son cerveau reproduit
Vient de s'effondrer et un nouveau monde naît
Fabulle 28/11/08
mercredi 26 novembre 2008
Post-scriptum
Cet été à la mort de notre cher roi?
Un prince venant de Hollande, nouvelle proie
De la gazette de Paris de M. Loyal!
On a demandé aux gens de nos quartiers!
Une prêtresse du Grand Nord s'est présenté
Et d'un mauvais sort, un parisien elle a hanté!
Et a défié une provinciale sans aucune pitié
Celle-ci répondait au nom de "Fraternité"
Ne sachant qu'un bout de la devise
Et je te promet que ce qu'elle vise
C'est bien plus que l'éternité
Ah mon cher Benoit, je m'amuse bien
Devant les déboires de la haute société!
Certes, pardonne moi mon manque d'amitié
Et de ne me soucier de la mort de ton chien
Ton très cher Fabulle du 26/11/08
Pour les idiots et les incultes:
Post-scriptum : Nous ne sommes pas en mesure de vous communiquer le résultat de la commission de recollement! Désolé...
samedi 22 novembre 2008
Le premier métro
Qui passe sous la lumière de Paris
Et moi je suis là, un de trop
Où ma vie tient à un bête pari
Au fond, dernier siège à droite
Un cadre lit le premier journal
Rattrape son foulard d'une main adroite
Et s'endort, ronflement pas banal
Là-bas, se tient debout un petit vieux
Qui bizarrement me regarde d'un œil noir
Il fronce les sourcils, bleus sont ses yeux
A l'air de se rendre dans une messe noire
En enfin, un enfant de cinq ans
Qui fait sa fugue, mais aucun ne se soucie
Il s'approche, je fais l'homme incompétent
Il me donne un bonbon, je lui souris
Le métro s'arrête une minute
Entée en scène des policiers
Arrêtent le jeune tout azimut
Je m'intercepte, garde à vue s'il me sied
Alors, merci la société
Je partais pour hiberner
Le rituel du premier jour de l'été
Je crois que je me suis fait berné
Fabulle 22(/2)(+3)
Saltimbanque
Un monocycle s'élance sur la piste
Jongle habilement avec sa vie dépassé
Et retourne saluer cette vie qui se désiste
La robe bleue émerveille les enfants
Et sa veste jaune frétille
Faisant libérer deux jolis ballons faons
Qui crient par le soleil qui brille
Les drapeaux sur un fil tendu
Au dessus de la plus grande rue
Le public devant la lumière crue
Acclame le funambule tellement attendu
Des fenêtres de la maison Samson
S'abattent dans l'encadrement, des confettis
De toutes couleurs, un nouvel appétit
Qui naît vu mon ventre et ses drôles de bruits
Fabulle 21:11:2008.
Ordonner sa pensée
Qui dans un univers complètement fermé
Travaille dans le secret des nombres sacrés
Et publie tard dans la nuit, des décrets
Il jongle avec les nombres
Comme un acrobate du cirque des ombres
Et développe son raisonnement
Comme un passionné tout simplement
La vitesse de résolution d'un problème figé
Par le temps, les années qui ont affligés
De nombreuses rides sur son visage
Qui montre son grand âge
Un Pythagore ou un Thalès du vingtième
Qui se lance dans la division euclidienne
Il ne solutionne pas des problèmes
Mais se promène dans les pensées humaines
Fabulle 21/11/08
jeudi 20 novembre 2008
Etes-vous idiot ?
Unir tous les regards des hommes
N'oublions pas l'étendue de son savoir
Elève d'une personne que l'on ne nomme
Le Soleil se couche sereinement
Unissant la nuit à la vraie vie
N'oublions pas ces lieutenants véhéments
Elevé dans la rancoeur de la survie
Lucioles, elles se prénomment
Ubiquiste d'un jour puis de toujours
Native d'une terre sans homme
Etayant propos et délit d'un jour
La reine de la nuit, véritable offrande
Usurpateur du roi qui a réussi
N'importe quelle station marchande
Etoiles au service de la poésie
Fabulle 14 / 11 . 2008
Point final
N'existe par quelques toussotements
La maladie destructrice et libre qui
Permet d'être entendu par un égarement
Égarements de la foule qui
Oublie à quel point elle tient à la vie
A sa santé oscillante, enivrante qui
Ne partagerait pour rien son avis
Avis désespéré d'un médecin qui
Incapable de se soigner, soigne la foule
Et son avis divergeant, bouleversant qui
Incapable de penser, se saoule
Se saoule de musique et d'alcool qui
Enivre toute une classe de terminale
Furieuse de passer qu'en juin son bac qui
Ne change rien à la vie et à son point final
Fabulle 14/11/08
vendredi 14 novembre 2008
L'atlas
Et je transpose ma vie dans ces pays
Tous ces préavis qui s'en lasse
De vivre aujourd'hui dans mon pays
Mais je suis comme lié
Aux racines de ma maison
C'est pour ça que j'ai fini fou allié
Les fondations de cette maison
Une résurrection du Horla
De Mauppassant au triste d'avant
Et on lui crie HORS DE LA
Mais ne passe pas, sanglant
Et il vit dans mon esprit
Reflétant dans un miroir, l'ombre
De l'étroitesse et d'ouverture d'esprit
Exprimé par les plus grands nombres
Fabulle 14/11/08
Pourquoi je n'en ai que sept?
Je ne sais pas en faire
Même ça ne rime pas
Il faut enfin le refaire
Je recherche le mot
Supplémentaire, et vite
Un parfait miracle mot
Un mot même dit trop vite
Vais-je enfin y arriver
A conclure ce poème
Sur ce, triste, je m'en vais
Y arriver avec qui j'aime
Fabulle 14/11/08
jeudi 13 novembre 2008
La vie d'en face
Qu'un mauvais théâtre d'épouvante
Une représentation de l'absurde
Mise en scène d'un acteur taciturne
La vie la plus intéressante
La comédie de la perpétuelle rente
Que l'on verse à la banque
Et qui pourtant tellement nous manque
Un miracle se produit
Chez un vieux pas loin d'ici
Il a plus grande chance
Que moi et ma redevance
Enfin, c'est depuis cette maison
Que j'observe l'éternelle vie
De mes plus grands amis
Et de toutes ces belles maisons
Fabulle 12/11/2008
Le bouffon d'en face
Mais ne change en rien son discours
De vannes pourris pendant son cours
Et divertit le roi chaque fois chez son cardio
Le bouffon au nez rouge
Amuse les enfants chaque soir
Les font rigoler dans le noir
Dans l'obscurité bien rouge
Il sort chaque mercredi
Amuse le vieux d'en face
Qui se trouve n'ayant plus sa face
Devant la vie qu'il subit engourdi
Le grelots sonnent quand il réveille
Les cadres partant au travail
Et les enfants qui ne vaille
De lui qu'il veille
Fabulle 12/11/08
Le roi d'en face
Sur le trottoir qui surplombe ma vie
Il compose son dernier avis
Sur la dernière réforme faite jeudi
Il est le roi d'en face
Commande chaque jour le quartier
N'a plus aucune pitié
Et toutes les nuits refait surface
Même son équipe préférée
Gagne tous les jours
Et il rigole toujours
Aux blagues de ses préférés
Il crie au scandale
Tout le monde l'écoute
Et captive plus d'une soute
Soutes d'une prison de vandales
Fabulle 12/11/08
mercredi 12 novembre 2008
Ave Caesar
Est la dernière que j'ai prononcé
Pour mourir lors de combats qu'attente
La foule que l'on a annoncé
Il y avait un gladiateur
Qui un jour ne veut pas entrer dans l'arène
Et non, il n'avait pas peur
Mais il ne voulait saluer l'arène
Remplis de gens avides de sang
Et surtout d'un empereur : Néron
Oh, il n'avait rien contre lui et son sang
Mais, il ne pouvait pas franchir le perron
Et puis, un gladiateur ne parle pas
Il combat, agit et divertit
Alors avant d'avoir un prochain repas
Pensez à la vie et à toutes ses pierre assorties
Fabulle Les ides du 8ème mois de l'année 64 après J-C
mardi 11 novembre 2008
Rencontre au sommet
Cette nuit me réplique
Dans un métro qui tombe en clique
"C'est pour un geste symbolique !"
Un acte symbolique un peu trop oblique
Je me dirige vers un siège métallique
Je lui donne la précieuse relique
Dans un métro un peu diabolique
Toujours le même épisode cyclique
Sauve la nation façon évangélique
Alors que je renie un rêve mélancolique
Le président veut une posture angélique
Ah ! Dur vie au style idyllique
Ne pense pas à la tournure psychédélique
Que prend cette vie. J'ai la colique
Manquerait que je fasse un coma éthylique
Fabulle 11/11/2008
Aucune originalité
Aux dérives du vent
Des jours pluvieux et venteux
Et des mois trop honteux
Les traits du peintre s'emballent
Devant un enfant et une balle
Les cours s'enferment dans leur lit
Et les livres et paroles se délient
L'arrivée du genre humain
Ne c'est pas faite entre deux mains
Mais bien entre deux feuilles
Et un nouveau ancien deuil
L'originalité s'en va
L'unanimité, ça va
Un coup de blanco sur un mot
"Homme" et part tous ses maux
Fabulle 7/11/2008
jeudi 30 octobre 2008
Le métro pour la Sibérie
Par tout le monde et inutile
Qu'un silencieux chauffeur est né
Il subsiste en ne vendant que l'utile
Il a disparut dans la vie
Avec la véritable espérance
Et ne pense pas à son avis
Mais ni à sa désespérance
Dans la neige éternelle
Et le froid glacial de Sibérie
Qu'il trouve l'aberration originel
Et la vainc seul face à la série
Je ne pense pas qu'il meure
Car il représente l'immortel
Et il restera dans son humble demeure
Un métro dans le monde originel
Fabulle Station : 30102008
Mythologie fabullienne
Que j'ai rêvé de devenir quelqu'un
Plus qu'une porte et ouvre
La liberté pour chacun
Plus qu'une invention, un rêve
Et bien plus à mes yeux
Le chêne abandonne sa sève
Et ne se remet plus à Dieu
Infréquentable, je suis devenu
Devant l'incroyable nouvelle
Et devant la scène, je suis revenu
Pour annoncer la posthume nouvelle
Je ne suis plus grand chose
Les rêves d'enfant servent à une chose
Ne pas rêver de la réalité
Et ne pas espérer la vérité
Fabulle 30.10/2008
mercredi 22 octobre 2008
J'alarme
J'évite de parler des tabous
J'estime tremper les ans
J'espère y arriver au bout
J'entre sans grand bruit
J'explore les pistes solitaires
J'examine tous les petits bruits
J'exhorte sur le plus grand des parterres
J'apporte les preuves
J'arrime mon humble bateau
J'arrive dans l'épreuve
J'arme mes maisons de râteaux
J'aime la symétrie
J'adore les alizés
J'admire la dissymétrie
Même si je sais pas ce que c'est
Fabulle 22 sans obre 2008
Faites rien
Et puis ça ne veut rien dire
En tout cas ne lisais rien
Et vivait sans rien dire
Dirigez vous vers un ermite
Et écoutez le se taire
Enfermez vous avec l'ermite
Et ne bougez plus sur Terre
Restez là à ne pas énerver
La plupart du reste du monde
Et vivez dans l'arrivée
Du grand silence de l'onde
Et puis n'écrivez plus
Car on vous lira pas
Je n'en peux plus
Tout de façon ça ne vous ira pas
Fabulle 22102008
Deux jours
Avant mes 16 ans
Car dans la vie je suis lâche
Et je m'en vais en courant
Je ne sais pas si ça changera
Ma vie ou je ne sais quoi
Mais en tout cas, il erra
Jusqu' à la fin et puis quoi?
Et à quoi ça sert d'avoir 16 ans
Je ne pourrais pas faire grand chose
Et puis je rêve d'être un enfant
Sans insouciance cueillant une rose
Dans deux jours, mourrais-je avant ?
Je ne sais pas ce que l'on me réserve
Mais il faut bien que avant
J'ai un peu plus de verve
Fabulle J-2
vendredi 17 octobre 2008
Inspiration
De la mort sans sursis
Je n'ai plus droit à l'expiration
De tout mon cerveau indécis
Je ne peux plus respirer
Sans tomber dans l'oubli
Je ne peux pas inspirer
Car j'ai déjà établi
La vie que j'aurais dû vivre
Mais je n'ai fait que survivre
Je ne peux plus sentir
L'odeur des fleurs sans avenir
Quelques minutes en apnée
Il explosera mon nez
Et je suis mort sans préavis
Sans ce monde, sans avis
Fabulle 17 10 2008
Pas
Et il ne faut pas
Je sais que je vais encore ruminer
Et je ne voudrais pas
Mon avenir est un paradoxe
Mais il me reste beaucoup de pas
Un gant pour faire de la boxe
Mais je sens que je ne dois pas
On me trouve fou car je le suis
Et pourtant il n'y a pas
A s'inquiéter de mon état et puis
Il va falloir faire des pas
Voici à quoi sert les feuilles
Du conseil régional et à ne pas
Souffrir de la colère du deuil
Mais juste marcher quelques pas
Fabulle 1 1 2
samedi 11 octobre 2008
Contre les sens
Ils faisaient brûler leurs doigts
Et mourrait dans leur jeune âge
Pour une chose où je ne dois
Finir dans l'aube levante
Et où aucun ne se vante
Le vent essayait vainement
D'éteindre les flammes hurlantes
Mais le destin irrésistiblement
En décida autrement, et évente
Les feuilles secrètes des lucioles
Qu'ils avaient volés sans cabriole
Sur le bûcher, ils restaient sans bouger
De peur que la mort ne vienne trop vite
Mais cela ne les empêche pas de rager
Contre un monde désuet et d'éviter
La prochaine sortie de l'effroyable humanité
De certains gens à la grande vanité
Fabulle 11:01:8002
La frêle jonque
Aux marins ivres et fous
Revoir ce que j'ai conté très vite
Au détour d'un tableau fou
Et les vagues déferlaient
Sur les flancs de la jonque
Et pourtant, ils voulaient
Vraiment conquérir la conque
Ils cherchaient dans la mort
Dans la vie de Shanghaï vers minuit
Ils rencontraient des hommes dans un fort
Et retournaient dans la plus douce nuit
Ils rêvaient de temps en temps
Qu'ils trouvaient cette conque
Mais sans doute par manque de temps
Ils mourraient dans leur jonque
Fabulle 11 1020 08
samedi 4 octobre 2008
Ouverture à la fermeture
Après encore cent cinquante autres années?
Je ne sais que penser
Et je n'arrive à me projeter
Car à quoi bon, je suis né
Et nous serons morts, nous !
De cela j'en suis sûr
Et bien au delà impur
Allez tirer dans l'espace
Pour que nos enfants nous dépasse
Car de ma progéniture
Il y aura déjà la fermeture
Fabulle 4/1/0/2/0/0/8
Reflets
Et découvrir l'envers de ma vie
Découvrir que je ne sais ronfler
Et regarder les autres d'un autre avis
Je n'espérais pas y découvrir
Tout le sens que ma vie a pris
Et je ne pensais pas ouvrir
Un autre dossier de mon passage repris
Je faisais plus de sport
Et j'étais plus beau
Sans aucun autre effort
Dans le glace au dessus du lavabo
Mais n'essayez pas de franchir le miroir
Vous ne ferez que vous cogner
Car il n'y a pas d'autre espoir
De vous voir faire autre chose que de vous peigner
Fabulle 8002/01/4
vendredi 3 octobre 2008
Mon aveugle Patagonie
Sans jamais savoir où c'était
Il me fallut tourner à l'agonie
Pour enfin y aller
A la recherche d'un beau trésor
On m'a facilement interceptée
Le morceau craché, fini le bel or
Et mon aventure adaptée
Mais pour un peu plus de sûreté
On m'y a enfin amené
Pour vérifier le temps d'un été
Certes, captif, moins bien emmené
Ce que j'ai vu, je ne pus oublier
Toutes les émotions me rendaient
Frustré et interdit d'un regard balayer
Car j'avais les yeux bandés
Fabulle 3 octobre 2008
Signes chinois
Dont tous les rois ont essayé de passer
Mais devant l'empereur, ils courbent l'échine
Et vivent dans la dépendance jusqu'à trépasser
Ces créneaux mythiques de la muraille
Visibles pour la première fois de la Lune
Nous font revenir sur les bons rails
Et la folie disparaît en moins d'une
Mais une lance fracassa
Ce bel édifice des Chinois
Un jeune des landes passa
Et bouscula l'Empire en lançant des noix
Ce paysan avait un rêve
Découvrir l'éternelle Chine
Il enfila un polo car le froid se lève
Mais à la fin, il courba aussi l'échine
Fabulle 3 OcToBrE 2008
jeudi 2 octobre 2008
K2
Emporta le plus grand alpiniste
Cet événement ne mit personne en émoi
Car seul le solitaire est un grand pianiste
Il tentait l'irréalisable
Se moquant ouvertement des dieux
Ceux-ci n'ont pas voulu l'incroyable
Ils ne méritent pas d'être aux cieux
Je tentais de rattraper le souvenir
De l'ascension du mythique K2
Mais celui-ci n'a su revenir
Glissant tout doucement entre nous deux
Je ne pouvais y arriver
C'était stupide de ma part
Alors ne pleurez pas et vivez
Ce n'est pas mon premier départ
Fabulle 2 octobre 2008
Exhorte !
Comme on ouvre une porte
Sans rien faire dans sa lande natale
Mais le peuple, il l'a et il l'exhorte
Il avait ce pouvoir fin et désastreux
Qu'aucun homme n'avait su s'aguerrir
Mais lui n'avait pas besoin d'être heureux
Et le peuple, il doit le guérir
Il aimait la vie comme elle se présentait
Et son corps, il le haïssait
Son esprit grand en ressortait
Pour son peuple qu'il chérissait
Je ne parle de personne en particulier
Mais de quelqu'un qui en grandirait
Et pour l'autorité, il sortait son tablier
Contre son peuple qui se séparait
Fabulle 2 octobre 20(0000000000)08
mercredi 1 octobre 2008
L'inédit du scientifique
Trois petites notes de folie
Et me pliait en quatre pour bien faire
C'est sur mes cinq doigts que je vous lis
Six ans, t'as déjà le stress de la vie
Et sept rides qui apparaissent
Mais huit heures sonne et la vie
T'attrape tout neuf en laisse
Alors, t'as dix policiers à tes trousses
Et onze larmes pour pleurer
Douze vies les unes toutes plus douces
Pour qu'un vendredi treize vient t'arrêter
Tu cherches midi à quatorze heures
Et le quinze, tu dois écouler tes dettes
Rendez moi mes seize ans de tout à l'heure
Plus qu'à se rendre en composant le dix-sept
Fabulle 1/10.2008
Les poèmes bis
De mon cartable oublié
Ils n'ont pas de chance mais font
Partie d'une vie à publier
Ces poèmes bis que je ne peux
Soumettre au monde entier
Et faire partager le feu
Qui me consumera tout entier
Sur les rythmes de Melancolia
Et ses courbes gravées pour l'éternité
Même un extra-terrien publia
Un recueil de grande vanité
Les poèmes bis faits en deux minutes
N'ont pas votre chance
Celle de les lire, et puis zut
Tant pis, Gardons les sous silence
Fabulle 1 Octobre 2008
jeudi 25 septembre 2008
Fier d'être un rire
Je suis comme paralysé
Je ne peux plus rire
De la moindre blague usé
Je m'en vais demain
Voir du nouveau pays
Je n'ai que deux mains
Et autant de temps que si
Je voulais, je pourrais ouvrir
La fenêtre de la liberté
Et enfin de nouveau rire
En toute fierté
Fabulle 25 septembre 2008
Absurdes !
Que l'on ne peut résoudre
Passer dans un puits sans fond
Voyageur, lance la poudre
Il n'y a qu'au fond des pubs irlandais
Là où les gens se réunissent en chantant
Pour parler de lutin et de farfadet
Tout cela dans un monde branlant
Mais on n'ose franchir la limite
De se plonger dans ce lourd roman
Franchir la ligne jaune qui délimite
La porte où surviennent les cormorans
Sans ces paroles absurdes
Je quitte ce nouveau monde
Trouver l'autre plus vers le sud
Transmis par les peuples de l'onde
Fabulle 25 septembre 2008
mercredi 10 septembre 2008
Be kind, rewind
Posé devant mon seul esprit
Ma photo, repéré dans un trombinoscope
Deux flèches vers la gauche m'ont repris
La marche arrière rapide
Les mouvements reculant d'une vie
Revoit tous ces moments insipides
Et je m'énerve de ce triste avis
Les attitudes me paraissent plus grotesques
Tout me paraît étrange et cruel
Le grand film s'arrête ici ou presque
Je viens d'être renversé par un diesel
Mon bilan suppléé par le fantastique
Ne m'incite qu'à me rembobinez
Revoir une dernière fois la chevauchée fantastique
Allez, soyez sympas, rembobinez
Fabulle -1 10/09/08
Histoires irlandaises
Que l'on ne peut approcher
Traverser le puits sans fond
Voyageur, prends l'épée dans le rocher
Il n'y a qu'au fond des pubs irlandais
Là où les gens se réunissant
Pour parler de lutin et farfadets
Sans vraiment croire nos descendants
Alors on n'ose franchir la limite
De se plonger dans ce long roman
Franchir la ligne jaune qui délimite
Une porte aux piliers déments
Sur ces paroles bêtes et absurdes
Je quitte le nouveau monde
Trouver l'autre monde plus au sud
Et conquérir à travers l'onde
Fabulle -1 10/09/08
lundi 25 août 2008
404 pattes
Je pense à l'autre qui l'a déjà fait
Sur la Terre, foulées par des billions de pas
Les hommes accaparent des biens défaits
Nous vivons à la vitesse des fusées
Tel qu'on ne sait plus l'apprécier
Les grossièretés ont déjà fusé
Dans ce vaste ensemble d'acier
Prenons l'exemple des taches noires
Glissés malicieusement sur le pelage
Elles sont nombreuses er derisoires
Mais tellemment essentielles sur la plage
Et toutes ces pattes qui foulent la Terre
Qui oublient de se poser la bonne question
Contrairement au chien qui creuse la terre
Laissant son os pour la prochaine génération
Fabulle 25 août 2008
dimanche 24 août 2008
Le Cap de Bonne-Espérance
Au rythme des tam-tams
Raconter l'histoire
D'une vie aléatoire
Un originaire du Cap
Vêtu d'une blanche cape
Au fin fond de l'Afrique
Il n'avait point de fric
La mer le veut, l'aurait
Et ses requins le dévoraient
Ses textes sur un bout de papier
Fait pendant ses promenades à pied
Qui était au nombre de cent
Se les remémorait dans le sang
Les dents pointus du carnassier
Le déchiquetait, le tailladait
A l'instar de ses folles pensées
Qui chaque nuit le devançaient
Un ermite au bout de la vie
Qui brusquement interrompu sa vie
Dans sa fugue, il a dit
Mon dernier poème ne sera dit
De Bonne-Espérance, je ne franchis le cap
Des cents poèmes dans mon handicap
Fabulle 22 août 2008
mercredi 20 août 2008
Larme d'août
Le temps ne répondait pas toujours présent
Je vis seul depuis trois jours dans une chambre
Coincé entre quatre murs couleur ambre
Je me lisais les regrets que j'exprimais
Et je me dis que bientôt la rentrée ?
Qu'ai-je donc fait de mes longues vacances
Peut-être, une nouvelle et belle délivrance
J'ai essayé d'écrire tous les jours
Mais ce que l'on promet s'avère faux toujours
Quand même les promenades dans mon village
M'ont inspiré plus qu'un vagabondage
Hier, j'ai distribué des faire parts
Qui annonce le décès, trop vite il part
Tous ces ennuis d'un mois d'août
Peu habitué aux sérieux doutes
Pour tous ces doutes, je me suis retenu
Pour que ne coulent des larmes mal venues
Et une seule de ces gouttes salées
A réussi à s'en aller
Fabulle 99ème création du 18 août 2008
vendredi 1 août 2008
La quatre-vingts dix-neuvième
Et mes pas résonnent silencieusement
Je suis confronté aux deux Corées
Le paradoxe s'envole dans le vent
Quel mot choisir pour cette création ?
Quelle symbolique ? Eau ou Feu ?
Cette quatre-vingts dix-neuvième création
Rime moins bien que mes aïeux
Alors, au diable la symbolique et la rythmique
J'écrirais presque en prose pour vous énerver
Que faire pour défaire la poésie antique ?
Peut-être, la poésie du vingt et unième, la sauver
Je les trouve moins bien que d'habitude
Ces quelques vers, ces quatre seizièmes
De strophes lancées dans la solitude
Mais reste à venir le plus dur, la centième
Fabulle 1er août 2008
P.S. : On ne peut pas faire deux choses en même temps. Désolé
mardi 29 juillet 2008
La grosse pluie de l'été
Mais le temps me laissent dans le doute
Une grosse pluie pour le dernier jour de juillet
La tempête qui permet de nous railler
Les tables de jardins inondées
Le bruit palpitant et plaquant de l'ondée
La météo détraqué des programmes télés
Et les vendeurs sur la plage qui ne puissent héler
Voilà où est passé le charme de l'été
Ce temps morne qui me rend hébété
Coincés dans la véranda aux bruits accablants
Tout mon cerveau et ma peau deviennent blancs
Enfin, ce n'est pas moi qui décide
Du temps qu'il fait et des plages vides
Mais dîtes vous que la grosse pluie de l'été
N'était pas seul car vous y étiez
Fabulle 28 juillet 2008
vendredi 25 juillet 2008
La souris humaine
Un petit pas de danse à peine esquissé
C'est le moment du déclic
J'aime vivre et viens de glisser
Sur une flaque laissé sur un trottoir
Un lampadaire grandit à vue d'oeil
C'est aujourd'hui une date butoir
En quelque sorte le jour d'un deuil
Mon deuil parce que de visages
J'aperçois maintenant des pieds
Je deviens une souris, nouveau virage
Me voilà les mains déliées
Mes moustaches frétillent de bonheur
La CIA m'a repéré, vient me chercher
Un espion, je suis devenu dans l'heure
La souris humaine, nouveau déchet
Fabulle 25 juillet 2008
jeudi 24 juillet 2008
Le Pacifique en guerre
Et le nageur solitaire tournait en rond
Ses pensées étaient au fond du puits
Et il n'arrivait pas à trouver la raison
Seul dans l'océan Pacifique
Un homme en guerre tentait de survivre
Pour retrouver son statut d'homme pacifique
Retrouver le monde normal pour sous-vivre
L'homme aperçut une île
Regarda cette étrange ville
Les lumières vacillaient trop vite
Des idées sombres faisant le mythe
Les lucioles s'emparèrent du corps
Laissant le Pacifique en guerre, il dort
Fabulle 24 juillet 2008
lundi 21 juillet 2008
Un monde extrapolé
Et les pensées ouvrent de nouvelles portes
Les beautés parisiennes tournent sur les moniteurs
En boucles soignées, vitales en quelques sortes
Voir les tableaux prestigieux au Louvre
Admirer le chef d'œuvre d'Eiffel
Les catacombes sanglantes que Paris nous ouvre
Voir Paris de toute la hauteur de la tour Eiffel
Une tranquille balade sur les bords de Seine
Longeant les péniches aux couleurs du pays
Applaudir quelques acteurs sur scène
Avouer ma nostalgie et ma mélancolie
Un des derniers mondes extrapolés
Qui résiste à l'autre société
Une vie quotidienne qui à Paris est collé
De quoi vivre un agréable été
Fabulle 21 juillet 2008
Ranger ces immeubles, SVP
Me procure un sentiment bizarre
Des personnes obligées d'habiter ces avenues
Qui n'ont pas le charme londonien d'un blizzard
Paris, capitale morne et triste
Ses routes alambiquées et incompréhensibles
Les bouchons sur la grande et dégoûtante piste
Des ballets des voitures aux forcings risibles
Aucun vert dans ce vaste chantier éternel
Un arbre ou une plante sur la Seine
Font une chanson aux modernes ménestrels
Et les acteurs forcés d'abattre les rideaux sur scène
Voilà le dernier monde qui arrive
Frappe à grands coups sur l'ancienne porte
Peu importe de choisir d'habiter telle rive
Pour moi, les beautés parisiennes sont mortes
Fabulle 21 juillet 2008
mercredi 16 juillet 2008
Visite nocturne au Mont
La vie s'était perdu et n'insistait plus
Une larme sur mon visage et l'océan frais
Dissimulait un œil attaché aux flux et reflux
L'ambiance étrange s'installait sur la baie
Le Mont se révélait enfin à mes yeux
Je vis dans le cloître un moine s'approchait
Il portait une toge et semblait heureux
Il s'assit à coté de moi et contemplait
Le chef d'œuvre contrasté par l'astre des cieux
Un paysage marin que la merveille décuplait
Les vents sillonnant, le moine priait Dieu
La lune me fascinait et la nuit passa vite
Le moine écoutait et instantanément me comprit
Il s'illumina, rendit la lune jalouse dans ce féerique site
Et disparut dans la brume, mort pour le même prix
Fabulle 16/07/2008
jeudi 26 juin 2008
Plus d'un millénaire pour un indécis
Et l'évêque l'observait
Que fait-il là ?
Il faut que je vois ça de plus près
Un songe dans mon lit
Me fit comprendre ceci
Un ange passe et me dit
Construis donc ceci
Quoi ? Jamais de la vie
C'est trop haut et loin d'ici
Sinon c'est l'enfer, l'ange reprit
Saint-Michel me le promit
Des efforts et moi bravant
Pourtant, j'étais indécis
Et contre tous les vents
M'a permis d'élever ceci
Un frêle esquif sans soucis
Foulés par des milliards de pieds
Le Mont-Saint-Michel s'adoucit
1300 ans ! Marre de grimper les escaliers!
Fabulle 26/06/2008
Test d'aptitude numéro 13
Sortant comme un voleur
Je me glisse sous un hêtre
J'attends pendant des heures
Faut-il sortir à l'aurore
Ou attendre la matinée ?
Cette attente m'honore
Et j'attends jusqu'au dîner
La lune se lève déjà
Alors que les autres se couchent
Les lumières s'éteignent déjà
Je m'endors sur une souche
Le soleil est au plus haut
J'ai donc dormi plus que la nuit
Une ombre floue me tourne le dos
Et me dit : "Trouvé, sors de ce buis"
Fabulle 26/06/2008
mercredi 18 juin 2008
Promenade immobile
Enfin elles commencent
La première promenade de l'année
Enfin je renais
La première vraie immobilité
Enfin je suis habité
La première douce brise d'été
Enfin j'y étais
Ce sont les promenades immobiles
A l'origine des vraies pensées
Finies les idées débiles
Je me sens encensé
Quel bonheur de retrouver
Les véritables alizés
Juste me dire que je pourrais
Enfin tout réaliser
Fabulle 18/06/2008
La bonne voie
Prendre le ferry pour l'arctique
Ce choix dissout par l'ennui
Seul, là-bas, avec des amis lunatiques
C'était mon rêve que je n'ai pu
Accepter dans mon coeur
Pour me consoler, j'ai bu
Parti à jamais, à jamais cette heure
Je voulais découvrir la solitude
Pas la peine d'aller s'y loin
J'y suis déjà dans l'hébétude
Prêt à recevoir les premiers soins
Un choix contradictoire
Ça ne sera pas la dernière fois
Encore deux verres sur le comptoir
Je n'ai pas pris la bonne voie
Fabulle 18/06/2008
mardi 17 juin 2008
Au coeur de la mort, vivant
Connue sous l'antiquité
Une île maudite sous tous ses attraits
Où le génie Dédale habitait
Je suis presque mort sur le sable
Emprisonné par le Minotaure
Dans un labyrinthe impitoyable
Où le taureau n'a pas vu mon corps
Je vis encore grâce à la chance
Peut-être le Minotaure est daltonien
Plus de cent ans que je vis dans la démence
Prends ma vie, je suis Athènien
Peut-être est-il mort ?
Sans moi qui suis vivant
J'écris ce papier s'envolant à son sort
Mes remords partant dans le vent
Fabulle 17/06/2008
Sans transition
Qui essaye de se maintenir
Sur la ligne d'une poutre triste
Cernée par le mal de l'avenir
Un monde manichéen surpeuplé
Et la vision du monde que je refoule
Penser à cette idée qui sera décuplée
Par la ferveur de la foule
Notre monde d'expression
Auquel je me tiens en mon nom
N'est pas si sûr face aux pressions
Des guerres sans raison
Et voilà que sans transition
Les musiciens pianotent une mélodie
Sans partition et sans intention
Qui nous fait tenir jusqu'au samedi
Fabulle 17/06/2008
lundi 16 juin 2008
Autobus-critique
L'actualité au fil du vent
Même s'il se passionne
Pour les choses qu'il l'illusionne
Il est toujours à vif
D'un point de vue objectif
Et il a ses nouvelles raisons
Qu'il change à chaque saison
Mais que critique-t-il vraiment?
La réponse dans laquelle je mens
Dit que je ne sais rien
Et dans l'absolu, que je ne suis rien
Alors, je médis dans les avenues
Faisant des allés et venues
Comme un militant du PS
Dans l'autobus de la ligne S
Fabulle 2/6/2008
Et pour me contredire ...
Non pas avec de grands revenus
Mais plus pauvre que les appauvris
Et il me dit : le chêne du soleil est ici
Je crois que cette visite
Non content de réconforter l'élite
A bouleversé ma petite personne
Moi qui croyait être maître des hommes
Le pauvre génie m'avait quitté
De cette scène que je ne comprenais
Retrouvant un SDF alambiqué
Qui pourtant m'avait éduqué
Que faire ? Condamner la société
Non, ce ne sont pas des zèbres
Combattant les ténèbres
Des zèbres, rejets de la société
Fabulle 16/06/2008
jeudi 29 mai 2008
Une fuite hâtive
On discutait de tout et de rien
Quand une idée subite nous vient
Une idée tellement lâche et folle
Que d'avance, j'en raffole
Les amis, au rythme d'une musique
Ne se doute de rien, quel technique !
Nos sacs sont prêts
Le moment fatidique, arrivé
La course de nos pas infligeait
Aux jumeaux, restés figés
Une fuite déjà prononcée
Avant qu'une parole soit annoncée
Les amis ne voient rien
Face à des vauriens
Aux dépend des naïfs
Survient un départ hâtif
Fabulle 29/05/08
Fable de Fabulle
Je vais vous conter une fable
Qui, j'espère, vous paraîtra affable
Il y eut un jour deux frères
En tout point identiques dans leur caractère
Le même cerveau lent et stupide
Dans un mélange insipide
A un plat déjà immonde
A tel point qu'ils sont bannis de ce monde
Mais l'histoire qui leur est arrivée
Et encore plus alléchante qu'un lapin au civet
Notre vengeance a des bruits de souliers
Éphémères, certes, mais les langues se sont déliées
L'animosité s'est renforcé dans l'immobilité
Une nouvelle forme d'amabilité
En passant par des chemins escarpés
Qui nous a généreusement, donné la paix
A croire que le bonheur lâches des fourbes
S'enfoncent plus que dans la tourbe
Mais venons en à la morale
Au détour des sentiers carcérales
La vie s'intensifie d'un petit épris
D'une fuite ou d'un départ pris.
Fabulle 29/05/08
L'épilogue d'un homme seul
Les pales des hélices tournoyaient
Un triste destin m'attendait
Mon naufrage, j'aurais dû me noyer
Je ne voulais pas faire de la télé-réalité
Un jeu idiot pour se payer
Ma tête, pendu à un noyer
Une fuite arrangée et minuté
Par la télé, victime de son succès
L'épilogue malheureux d'un homme
Par une farce des Anglais
Il est vrai que l'humour
Très British des Anglais
M'a joué beaucoup de tour
Trop pour ma vie déréglée.
Fabulle 29/05/2008
mardi 27 mai 2008
Voir seul
Les minutes s’égrenaient
Devant l’immensité de l’océan
Au royaume des longs nez
Déjà un an
Sur l’île aux narvals
Voilà des jours que je rétorque
Mes propres paroles de cavales
Et ce naufrage devant l’orque
Un orque que j’ai revu en compagnie
Des partisans aux longues épées
Voici tant de choses que je nie
Pour pouvoir garder la paix
Si quelqu’un veut me délivrer
Qu'il n’hésite pas, je suis ici
Aux narvals, je suis livré
Tiens, un hélico de la BBC.
Fabulle 27/05/08
Les rêves de Rollon
Dans un vieux château médiéval
Se trouve un homme en état létal
Fils de Rollon et gardien des souvenirs
D’un grand guerrier en devenir
L’anachronisme n’a jamais peur
De défendre les causes d’une heure
Un héraut raconte, au chaud, sous les toits
La vie de Rollon et ses exploits
On remonte le temps en essayant
De rassembler les hommes en vantant
De rattraper le temps perdu
Dans ce rêve insensé qui nous est dû
Les hommes n’oublieront jamais de rêver
Devant les ruines d’un château délavé
Devant les exploits d’un homme qui errait
A la recherche d’une terre qu’il espérait
Fabulle 27/05/08
Vivre tout seul
Une noix de coco pour subsister
Un panier de feuilles de bananiers
Les bananes vertes immangeables
Voici ma nouvelle vie lamantable.
J’attendais un signe du ciel
Principe de religion essentiel
Même pas le bruit d’un frêle moteur
D’un avion tapageur.
Il ne me reste plus qu’à espérer
Une autre arrivée d’un désespéré
Un naufragé de la vie
Enfin, un nouvel esprit, un autre avis.
J’ai fui la société
Au premier jour de l’été
J’ai fermé ma gueule
Pour me retrouver plus que seul.
Fabulle 22/05/2008
samedi 10 mai 2008
Dernière amertume
Les silhouettes se brouillent, les sons n'entendent plus
Je dérive de plus en plus vers des scènes oniriques
Mon cerveau ne contrôle plus, le moment est venue
On se dirigeait vers les vestiges d'une église
Une vieille cathédrale dont les cloches endormies
Veillent sur les marais dans lesquelles je m'enlise
La mort arrive, enfin, l'arrêt m'est permis
L'amertume m'envahit
Tandis qu'approche la fin de ma vie
Hormis que sonnent ces instants de liesse
La musique est finie, il faut que je vous laisse.
Fabulle 10/05/2008
mercredi 7 mai 2008
Pas de moralité?
Et la mort m'enlève pour l'éternité
Je crois qu'il n'y a pas de pitié
Il ne faut pas se le cacher
Les masques manquent d'humanité
Ils ne peuvent contrecarrer
Les grands plans qu'on a ordonnés
Pour vivre en toute sérénité
Et si jamais, apparaissait une liberté
Glissé par le hasard qui a évité
L'embuscade de la charité
Mais l'homme n'a pas compris cette subtilité
Mais qu'est-ce la moralité?
C'est l'absence de celle-ci
Qui répond à ma moralité
Malgré le paradoxe que suggère celle-ci.
Fabulle 07/05/2008
Une vie rêvée
Voyant que celle-ci peine
Et que chaque jour, elle dévie
Vers l'absolue de la nouvelle haine
Je ne sais pas ce qui se passe,
Cette école m'embrouille
Moi, relégué au fond de la classe
Attendant que finissent les embrouilles.
Passer au niveau supérieur serait un rêve
Qui se réalisera sûrement
Mais, quand on se lève
Cela recommence, inévitablement
Et à la fin, pour fêter les études
J'aurais une place sur un vieux banc
De l'ANPE, m'envahirait la solitude
Sans penser qu'un jour, je donnerais mon sang.
Cette troisième guerre qui devait arriver
M'a invité à m'engager pour palier
L'argent qui cruellement me rivait
Dans cette vie de fou à lier
Voila où nous mène les gardes à vous
A des obus pour l'été
Mais rassurez vous,
Ce n'est pas la faute de cette société!!!
Fabulle 07/05/2008
samedi 26 avril 2008
Les 1an de la luciole
Ces petites ailes argentées
Son retour va ternir
Encore plus de maisons hantées
La luciole a un an
Crée par un dieu pour accomplir
La justice contre les vents
Que les hommes portent pour dire
L'arme suprême contre un poète
Elle m'obsède, me fait rêver
Peut-être ma raison d'être
C'est pour cela que je m'en vais
M'envoler pour lui échapper
J'ai déjà essayer
Mais elle m'a rattrapé
Peur, ayez !
Fabulle 26/04/2008
Vers le paradis
Me disent que la vie n'est rien
Éphémère comme elle est, Fabien
La musique t'emportera dans peu de temps
Mon instinct avait raison
Car je suis au paradis
Certes, je l'avais dit
J'attendais la nouvelle saison
Je voulais être un grand homme
Inventer ce que je ne pouvais inventer
Et, enfin je pourrais conter
La vie tel que je l'ai rêvée
Les paroles d'une musique
Confuse à souhait
M'entraînaient vers l'éternité
D'un dénouement mystique
Fabulle 24/04/2008
mercredi 2 avril 2008
Je ne suis qu'un zèbre
Egaré dans la vaste savane
N'éprouvant aucun sentiment
Elégant envers la société
Sifflant toutes les humeurs
Usant toutes les ruses
Imitant mes frères
Sali par les rayures
Qui me sont fières
Usurpant en bien des manières L
'ubiquité qui me déplaise
Usager d'un passé
Nouveau à réaliser
Zoologiquement parlant
Egorger le passé
Béatifiant les innées
Ratifiant le traité des idées
Eduquant ma nouvelle liberté
Fabulle 02/04/2008
Dans chaque recoin, un homme rassi
D'un cahier oublié
Trouvé sans soin
Retrouvé à lire son cahier
Des gribouillis entassés
Sur une page noirci
De textes lassés
Sur un homme rassi
Ça parle d'amour, disait mon esprit
Perspicace, ce cerveau
Qui préconçoit déjà une histoire tarie
Sur un amour qui m'a fait défaut
J'aimerais rencontrer cette personne
Au cerveau perspicace
Pour que ce poème sonne
Comme une chose qui me lasse
Fabulle 02/04/2008
jeudi 6 mars 2008
Ô Inspiré
Dans le temps des profonds ennuis
Entrepris d'une plume d'une pie
Blanche des neiges crépies
Les ondes dansantes des lettres arrondies
Déformant mots et propos d'un "on dit"
Génie éphémère de nouvelles rimes
Que la grande routine déprime
Monuments d'estime pour poètes appauvris
Quelques poèmes des longues rêveries
Les questions d'un printemps qu'on nie
Des pages tournées et racornies
Ce discours vers sa fin, se dirige
Comme les hommes, toujours, érigent
Ce que les mémoires oublient
Mais que les livres rétablissent
Fabulle 06/03/2008
Mélodie de capitaine
Vers d'autres horizons
Juste le temps de prendre un thé
Sans aucune raison
Je voyais un drapeau flottait
Sur le mat d'un fier galion
Les vagues accostaient
Alors que nous rêvions
Les lumières lointaines
Tanguaient sur le rythme
D'une mélodie de capitaine
Les notes voltigeaient
J'en perdais la raison
Le temps de rêver
Fabulle 01/02/2008
Eclats
Aux lames acérées
Tombaient vers l'absurdité
D'un monde sans aimés
Les aimés d'un jour
Qui frissonnent en disant bonjour
Qui, aux belles du jour
Oublient lors d'un long séjour
Mais qui faut-il aimer?
Question que les amants
Au destin, délaissent
Vivre condamné
Et ces éclats de cœurs
Que vivent les infortunés
Peut un jour se retournait
Dans le chant d'un nouveau cœur
Fabulle 01/02/2008