Je ne savais pas ce qu'était la guerre
Et on m'y a envoyé en ce mois d'août
J'avais la moisson à faire, c'était naguère
Maintenant dans les tranchées, je crains tout
Les rats nous mordent nos orteils, la nuit
Cinq mois que je pourris ici, à me cacher
Avec Serge, Richard et Michel, on s'ennuie
On croyait se battre, mais on ne fait que piocher
Le soir, quand les bruits des tirs s'arrêtent
Je pense à ma femme, restée à la ferme
A s'occuper seule des vaches, je revois sa tête
Son sourire si craquant, je veux y mettre un terme
A cette guerre qui n'en finit plus, je partirai
Samedi prochain, je retournerai chez moi
Par les champs s'il n'y a pas d'Allemands, je rallierai
Le Mans, en attendant, ce poème est pour toi
Fabulle 07/05/2013
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