jeudi 5 avril 2012

Péril jeune

J'ai peur de cette jeunesse, disait Platon
J'imagine alors son affliction devant la nôtre
Car il ne verrait d'un premier regard, les cartons
D'une première jeunesse, perdue, sans autre

Ambition que d'avoir le plus d'amis sur Facebook
De feindre l'activité devant la télévision
A songer de quelle façon va-t-il tuer dans le souk
Le pire ennemi d'Altaïr, à éviter les révisions

Futiles, classiques sur les philosophes en voie
De disparition, sur des esprits hermétiques
Dont même ceux-ci ne se comprenaient pas, il croit
Pourtant à l'Internet, au ciné, mais non pas à la Poétique

Qu'Aristote nous a enseigné, alors qu'en regardant bien
Les mots virevoltent sur Tweeter, les traits d'esprits
Aussi fins que ceux de Voltaire, une culture de liens
Que référencent nos jeunes, Platon, range ton mépris!

Fabulle 05/04/2012

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