lundi 7 septembre 2015

Noirceurs

Je ne supporte plus d'entendre les rires
Ni la liberté enfantine, ni les colères inutiles
Je n'aime plus divaguer dans mes délires
Le réel m'oppresse dans des frontières subtiles

Je ne peux plus distinguer ce que je suis
Ce qui m'aspire, me transcende, me fait vomir
Je n'ose qu'une chose, écrire et l'ennui
Qui m'accapare dans une tentative d'en finir

Alors, je marche par survie dans les rues de Paris
Et l'attaque s'assomme de cris étourdis
La nuit tombe, je croise des gens aigris
Mon reflet dans les vitrines me le dit

Et quand l'espoir, le dernier vient à manquer
Je traverse un pont sur la grande Seine
Et saute clandestinement pour une péniche, embarquer
Pour qu'advienne ce que vaudra mes veines

Fabulle 05/09/2015

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