Dans la rue, le soir, en ces mois estivaux
Paris se vide, laissant place aux ados
Qui n'ont pas de quoi partir sur les plages
Car pas d'auto, ni de quoi payer le péage
Alors, en terrasse, il s'installe, commandant tout
Car pour les Anglais, les heures sont heureuses
Et divaguant à l'âme de sujets prête-tout
De conversations qu'on oubliera après la trotteuse
Et tandis que la note s'accumule, ils rient
A gorges déployées, sonores et ostentatoires
Car pour aujourd'hui, c'est comme si on prie
On aspire aux choses, en se racontant des histoires
Et ils rentrent à pied car le métro a fini de passer
Et se ramènent seuls, traversent des rues inconnues
Se perdent dans la nuit et s'endorment ainsi
Sur le sol, parmi les détritus
Jusqu'au matin transi
Où ils émergent lassé
Fabulle 06/08/2015
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