Il y a des soirs où le monde vous paraît loin
Où le vent se met à frigorifier les arbres
Où vos dents vous font mal à en soigner
Et où l'on résiste debout, sans bouger une année
Pour rejoindre les dieux et leurs inutiles palabres
Et leur sourire, ensanglanté en coin
Il y a des nuits où les voitures ronronnent au loin
Et qui se fracasseront certainement contre des arbres
Et de leurs âmes, qu'ils remettront du temps à soigner
Et alors que leur paraîtront des siècles, une année
Tétanisé, car impossible de placer leurs palabres
Et seul, oublié, calfeutré dans leur coin
Mais surtout, il y a les jours où le soleil se couche au loin
Où les montgolfières passent au dessus des arbres
Et que les nacelles pensent à leurs atterrissages soigner
Et que cette seconde leur coûterait une année
Ils la prendraient, luttant contre les viles palabres
Du vivre plus, pour voir du canard l'ultime coin coin
Fabulle 09/06/2015
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