Je me battrai contre des oreillers
Que je jetterai dans la Seine illuminée
Et les projecteurs sur moi vont se détourner
Vainqueur par chaos, je plongerai et vais vriller
Et c'est chez moi que cet oreiller est venu m'affronter
Je le mets dans l'évier, ouvre le robinet
Le remet dans le congélateur, attend la fin de l'année
Et ferai peut-être la paix, au lit, on va la fêter
Et la nuit, sur mon polochon gelé, il se vengera
Car agacé par la façon dont hier on le traitait
Et ruminant ses pensées, demain, il m'assassinera
Et mort étouffé, les lèvres violacées et gercées
J'aurai dû sur le pont Neuf, le jeter cet oreiller
Car recueilli quand s'éteignait la télé
Ce geste de pitié à amorcer mon décès
Fabulle 02/06/2015
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