Chaque soir, dans la vie caenaise, on mange
A la cantine des travailleurs juillettistes
Des paumés des vacances qui les dérange
Cette trêve estivale, je veux travailler, j'insiste
Mais il faut manger, et les regards croisent
Entre les cinq chaises vides qui l'entourent
Tout le monde est parti, j'efface l'ardoise
On ne me dit pas merci et encore je cours
Moi, j'y vais pour manger mais pour écouter
Les délicieux mets de langue étrangère
Car les juillettistes aiment chaque soir bouter
La langue française plus loin de nos frontières
Et si j'arrive à comprendre, je suis heureux
Qu'un parapluie trempé me mouille à la table
Qu'un étranger s'arrête par ce temps pluvieux
Que manger en austro-hongrois, je suis capable
Fabulle 18/07/2011
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