lundi 28 février 2011

La possibilité d'une rivière

Je suis une certaine élégance, prestance
Que les autres rivières n'ont pas, les fleuves
Malgré leur majesté me tirent la révérence
A moi, la Terette, qui est la seule œuvre

Fluviale de monde, Gange, Nil ou Amazone
Peuvent aller se rhabiller, c'est moi la rivière
Qui illusionne les humains par un métronome
De tranquillité, un havre envahi de prières

Des fées y séjournent même à l'orée du dolmen
Des cris se font entendre le soir, le Léthé
A sa source ici, et seule, je me démène
Pour faire des Enfers, un vilain thé

Moi, je vais vivre plus longtemps que les eaux
Je ne suis que la réversible immortalité de la Terre
Qui prend sa source dans l'âme des bouleaux
Et les plus beaux vocables de l'enfer

Fabulle 19/02/2011

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