On vient là à midi quand on n'a personne
On déjeune face à une chaise vide, son plateau
Et on regarde méfiant, hagard les voisins qui détonnent
Et on se change les idées avec un verre d'eau
On ne se parle pas entre nous, jamais
Il ne faudrait tout de même pas sympathiser
D'autres vont aller retravailler, d'autres trouver
Quelques plans pour de nouveau dans la société s'insérer
Il y a aussi les plus âgés, ceux qu'on dit cramés
Qui n'ont plus le droit de parler, de participer
On s'était donné rendez-vous ici avec Mémé
Et on évoque nostalgique les souvenirs de Pépé
Et puis quand vient l'heure de partir
Notre cœur s'étire, rejoindre cette maison vide
Si grande depuis que d'amour, tu m'as fait mentir
Oui, car l'amour ne vainc pas la mort livide
Fabulle 16/02/2015
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