Il y a bien une poésie que je n'ai jamais su faire
Quand j'étudiais à Grenoble, cette cité de tramway
C'est sur un tag qui m'a interpelé, la belle affaire!
Mais qui philosophait et partout sur les murs se retrouvait
Libre? C'était ça l'éternelle question
J'ai voulu un jour, tous les recensés
Pourquoi pas son auteur retrouver en action
Enquêter, m'interroger sur ce tag incensé
Pourquoi ce tag, encore un coup de ces tramways
Bref, je n'ai pas résolu le problème, son auteur
Aussi bien que la question, insoluble dévoué
A la philosophie de quartier, des menteurs
Il y en a au moins un que je comprenais
Aussi génial que le premier "Vive la joie!"
Sur un mur vierge, et depuis, jamais effacé
Car si vite compris par tous, à la fois
Fabulle 16/02/2015
samedi 28 février 2015
Selfie
A-t-on vraiment besoin de selfie?
Aujourd'hui, j'ai vu une foule, une âme
Et ça m'a suffit de mes velléités de défi
De narcissisme ambiant, qui lentement se drame
J'ai vu une immense marche de crayons
D'introspections inattendues, de questions bienvenues
Et de poésie, je n'ai pas peur de le dire, osons
On se le dira plus tard dans les déconvenues
Car la suite nous fait peur, au fond de nous
On le sait qu'on est insouciant de ne se soucier
Mais que c'est la seule bonne réponse au tout
Et aux choses qui se trament dans les délaissées cités
Alors on change imperceptiblement, sans qu'on le veuille vraiment
On regarde plus méfiant, au détour d'une rue
Car qu'est-ce qui nous attend sans notre égo dément
De drôles de choses, mouvantes et si crues
Fabulle 16/02/2015
Aujourd'hui, j'ai vu une foule, une âme
Et ça m'a suffit de mes velléités de défi
De narcissisme ambiant, qui lentement se drame
J'ai vu une immense marche de crayons
D'introspections inattendues, de questions bienvenues
Et de poésie, je n'ai pas peur de le dire, osons
On se le dira plus tard dans les déconvenues
Car la suite nous fait peur, au fond de nous
On le sait qu'on est insouciant de ne se soucier
Mais que c'est la seule bonne réponse au tout
Et aux choses qui se trament dans les délaissées cités
Alors on change imperceptiblement, sans qu'on le veuille vraiment
On regarde plus méfiant, au détour d'une rue
Car qu'est-ce qui nous attend sans notre égo dément
De drôles de choses, mouvantes et si crues
Fabulle 16/02/2015
Quittons Grenoble
Et en coup de vent, je suis parti
Comme imprévu, je quitte Grenoble
Sans dernière visite, même pas à Darty
Un dernier regard, au revoir ville des ogres nobles
On se quitte sur un mauvais jeu de mots
Comme en Quarante, où le lion surveillait
Encore comme neuf, mon appart des mots
Deuxième et premier degré inclus, j'y veillais
Et à la gare, je quitte cette misère
Que l'Isère traînait en vrac, confluent
Et qui aiguisait mon appétit de forestière
Raclette et autre tartiflette des grands
Alors Bye Bye Stendhal, je ne prendrais que le noir
Le rouge ne me va pas, mais la Chartreuse pourquoi pas?
Je me revêt de mon ultime soir
C'est de ma Grenoble époque, le trépas
Fabulle 16/02/2015
Comme imprévu, je quitte Grenoble
Sans dernière visite, même pas à Darty
Un dernier regard, au revoir ville des ogres nobles
On se quitte sur un mauvais jeu de mots
Comme en Quarante, où le lion surveillait
Encore comme neuf, mon appart des mots
Deuxième et premier degré inclus, j'y veillais
Et à la gare, je quitte cette misère
Que l'Isère traînait en vrac, confluent
Et qui aiguisait mon appétit de forestière
Raclette et autre tartiflette des grands
Alors Bye Bye Stendhal, je ne prendrais que le noir
Le rouge ne me va pas, mais la Chartreuse pourquoi pas?
Je me revêt de mon ultime soir
C'est de ma Grenoble époque, le trépas
Fabulle 16/02/2015
Le self des solitudes
On vient là à midi quand on n'a personne
On déjeune face à une chaise vide, son plateau
Et on regarde méfiant, hagard les voisins qui détonnent
Et on se change les idées avec un verre d'eau
On ne se parle pas entre nous, jamais
Il ne faudrait tout de même pas sympathiser
D'autres vont aller retravailler, d'autres trouver
Quelques plans pour de nouveau dans la société s'insérer
Il y a aussi les plus âgés, ceux qu'on dit cramés
Qui n'ont plus le droit de parler, de participer
On s'était donné rendez-vous ici avec Mémé
Et on évoque nostalgique les souvenirs de Pépé
Et puis quand vient l'heure de partir
Notre cœur s'étire, rejoindre cette maison vide
Si grande depuis que d'amour, tu m'as fait mentir
Oui, car l'amour ne vainc pas la mort livide
Fabulle 16/02/2015
On déjeune face à une chaise vide, son plateau
Et on regarde méfiant, hagard les voisins qui détonnent
Et on se change les idées avec un verre d'eau
On ne se parle pas entre nous, jamais
Il ne faudrait tout de même pas sympathiser
D'autres vont aller retravailler, d'autres trouver
Quelques plans pour de nouveau dans la société s'insérer
Il y a aussi les plus âgés, ceux qu'on dit cramés
Qui n'ont plus le droit de parler, de participer
On s'était donné rendez-vous ici avec Mémé
Et on évoque nostalgique les souvenirs de Pépé
Et puis quand vient l'heure de partir
Notre cœur s'étire, rejoindre cette maison vide
Si grande depuis que d'amour, tu m'as fait mentir
Oui, car l'amour ne vainc pas la mort livide
Fabulle 16/02/2015
Ce que je t'aurais dit
Ne t'en vas pas, je sais, tu ne me connais pas
Mais il n'appartient qu'à toi que je t'appartienne
Enfuyons-nous par le bas de la table, après le repas
Et cette prairie que tu vois, elle est notre et tienne
Regarde les étoiles, imagine que je t'aurais perdu
Je me serais plongé dans la nuit, dans la clarté
Et je t'aurais aimé à travers Orion, bien entendu
Et j'aurais sombré de larmes, bloqué devant un sachet de thé
Alors tu vois ce à quoi tu as échappé, de mièvreries
Et de poèmes bâclés à l'eau de rose, sans superpose
Et sans repos, d'amour à six heures huit, de pierreries
Pour me rattraper de ma lâcheté, si jamais je n'ose
Heureusement tu es là, on a évité la cata
Imagine qu'on ne se serait jamais revu
Je me serais enfermé dans une vie et il rata
Tout ce en quoi il existait, en poète prévenu
Fabulle 13/02/2015
Mais il n'appartient qu'à toi que je t'appartienne
Enfuyons-nous par le bas de la table, après le repas
Et cette prairie que tu vois, elle est notre et tienne
Regarde les étoiles, imagine que je t'aurais perdu
Je me serais plongé dans la nuit, dans la clarté
Et je t'aurais aimé à travers Orion, bien entendu
Et j'aurais sombré de larmes, bloqué devant un sachet de thé
Alors tu vois ce à quoi tu as échappé, de mièvreries
Et de poèmes bâclés à l'eau de rose, sans superpose
Et sans repos, d'amour à six heures huit, de pierreries
Pour me rattraper de ma lâcheté, si jamais je n'ose
Heureusement tu es là, on a évité la cata
Imagine qu'on ne se serait jamais revu
Je me serais enfermé dans une vie et il rata
Tout ce en quoi il existait, en poète prévenu
Fabulle 13/02/2015
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