Un parterre de fleurs m'étrangle
J'arrive les yeux embués
Aux bars qui font l'angle
Et où tant ont été tués
Le silence est profond
Devant le bar du Carillon
Je vois l'impact des balles
Et ces gens qui s'écroulent
Se réfugient dans la salle
Et mes larmes coulent
J'avance dans le quartier
Ne m'avouant mes pensées
Et j'arrive devant le charnier
Au Bataclan, cela s'est passé
Je n'ai pu aller plus loin
J'avais commencé à République
Pour me panser, prendre soin
Et voir la foule dans les rues obliques
Se recueillir, nous aimer
Comme on ne l'aura fait jamais
Fabulle 18/11/2015
mercredi 18 novembre 2015
dimanche 15 novembre 2015
Paris, dimanche matin
Mes joies me paraissent vaines maintenant
De toute façon, je n'en ai pas eu depuis
N'ai pas revu mes amis, mes aimants
Je suis avec tous ceux au fond du puits
J'écoute les témoignages à pleurer en boucle
j'entends la guerre frapper à ma porte
Je ne sais quelle attitude adopter, le souk
Est dans ma tête, les émotions l'emportent
J'ose à peine toucher mon stylo
De peur de savoir ce qu'il va me dire
J'ai envie de pureté, de me jeter à l'eau
J'ai envie de réunion, on s'est vu l'interdire
Et seul, je regarde Paris, de hauteur
Et l'on se met à imaginer les pleurs
On crie à ne pas nous entendre, on reste
Chez soi, enfermés, à revoir les fatals gestes
Fabulle 15/11§/2015
De toute façon, je n'en ai pas eu depuis
N'ai pas revu mes amis, mes aimants
Je suis avec tous ceux au fond du puits
J'écoute les témoignages à pleurer en boucle
j'entends la guerre frapper à ma porte
Je ne sais quelle attitude adopter, le souk
Est dans ma tête, les émotions l'emportent
J'ose à peine toucher mon stylo
De peur de savoir ce qu'il va me dire
J'ai envie de pureté, de me jeter à l'eau
J'ai envie de réunion, on s'est vu l'interdire
Et seul, je regarde Paris, de hauteur
Et l'on se met à imaginer les pleurs
On crie à ne pas nous entendre, on reste
Chez soi, enfermés, à revoir les fatals gestes
Fabulle 15/11§/2015
A se gifler
En ce dimanche matin, je prends la plume
Espérant avoir la force d'écrire les mots
Abasourdi devant la télé, tout s'embrume
Je retiens mes larmes devant les photos
Je ne comprends pas, j'ai la gueule de bois
Sans aucune goutte d'alcool, cette fois
Et hier, je suis sorti voir de chez moi
Si la rue était encore là, en émoi
Et je me suis surpris à regarder les recoins
Car d'une peur irrationnelle, j'étais pris
J'aurai voulu me gifler pour ne pas faire ainsi
Mais les conséquences nous dépassent de loin
Alors, j'espère retrouver le regard d'avant
La force d'avancer sans méfiance
De ressortir légèrement sans oublier la France
Et tous ceux qui se sont pris une balle au vent
Fabulle 15/11§/2015
Espérant avoir la force d'écrire les mots
Abasourdi devant la télé, tout s'embrume
Je retiens mes larmes devant les photos
Je ne comprends pas, j'ai la gueule de bois
Sans aucune goutte d'alcool, cette fois
Et hier, je suis sorti voir de chez moi
Si la rue était encore là, en émoi
Et je me suis surpris à regarder les recoins
Car d'une peur irrationnelle, j'étais pris
J'aurai voulu me gifler pour ne pas faire ainsi
Mais les conséquences nous dépassent de loin
Alors, j'espère retrouver le regard d'avant
La force d'avancer sans méfiance
De ressortir légèrement sans oublier la France
Et tous ceux qui se sont pris une balle au vent
Fabulle 15/11§/2015
*
J'irai voir des expos pas intéressantes
Me méprendre sur les méandres
M'auto-diffamer dans la presse afférente
Et m'exterminer à me disperser mes cendres
Je me nierai de toutes mes créations
Me débarrasserai de mon savoir accumulé
Me percerait les yeux, me priverait d'audition
Pour ne ressentir que l'air salé
Et j'irai au-delà, car c'est du jamais fait
Et pour l'après, seulement, j'écrirai
On me reconnaîtra mort, c'est parfait
Et mes détracteurs, ainsi, je tairai
Fabulle Avant, 06/11/2015
* C'est vrai que j'ai eu une mauvaise journée
** Au 13-14-15, mais un bien plus sale week-end.
Me méprendre sur les méandres
M'auto-diffamer dans la presse afférente
Et m'exterminer à me disperser mes cendres
Je me nierai de toutes mes créations
Me débarrasserai de mon savoir accumulé
Me percerait les yeux, me priverait d'audition
Pour ne ressentir que l'air salé
Et j'irai au-delà, car c'est du jamais fait
Et pour l'après, seulement, j'écrirai
On me reconnaîtra mort, c'est parfait
Et mes détracteurs, ainsi, je tairai
Fabulle Avant, 06/11/2015
* C'est vrai que j'ai eu une mauvaise journée
** Au 13-14-15, mais un bien plus sale week-end.
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