jeudi 29 octobre 2015

Spleen à l'aveugle

Je suis sorti péniblement de ma solitude
Car il fallait sauver des apparences, l'attitude
Faire croire au monde que j'existais pour composer
Et comme Picasso, créer dans le noir de l'atelier

Il est sorti de sa chambre rapiécée
Un manteau sur le dos, sacrément déprécié
Et s'en allait dans les rues bien changées
Par le temps, par les gens et les belles simagrées

Et je me suis laissé dire que l'avenir
Avait quelque chose d'effrayant, et finir
Par s'asseoir sur un banc, observer la société
Attendre que tombe une belle nuit d'été

Et de mon isolement, j'ai tout compris
Qui ces promeneurs étaient, d'amour épris
Et que s'envolent les sentiments par le temps
Et qu'essaient de fuir la vie, les gens

Fabulle 28/10/2015

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