Ici, se trouvait un soldat qui partait
Disant au revoir pour la dernière fois à sa mère
Et un révolutionnaire changeant les affaires
Et une femme qui aimait un homme, oui qui aimait
Et un incendie qui a ravagé la vie de mamie
Qui a perdu les photos de son défunt mari
Et qui rêvait de voyager sans quitter Paris
Et un barman qui a bu trop de demis
Un livre qui est resté sous un plancher, caché
Trésor d'outre-temps, rescapé de l'incendie
Et où se trouvait une photo du jeune papy
Et une larme versée par mamie, arrachée
Et une fois qu'elle fut partie pour de bon
L'immense vide qui d'un silence, râla
Et tout ce temps qui finalement me répond
Et maintenant, je suis là
Fabulle 11/12/2014
vendredi 12 décembre 2014
Aujourd'hui
La lumière fade d'un ordi
A moitié déchargé, le monde à côté
Plein de lectures, de poèmes maudits
Et de sentiments se transformant en octets
Mes écouteurs sur la fiche USB
Montrant l'absurdité d'un monde informatisé
Et sur une batterie multi-prisée, bouche bée
Mon internet dérape dans un monde tétanisé
Ma souris sur mon lit s'ennuie
Qui d'une main frêle quitte la pluie
Mon smartphone voyage au rabais
Sans 3G pour me guider, me faire exister
Alors que me reste-t-il dans le paysage
Dans le risque de la vie déconnectée
Où l'imprévu et l'inconnu sans présage
Peut arriver sans un sens à becqueter
Fabulle 11/12/2014
A moitié déchargé, le monde à côté
Plein de lectures, de poèmes maudits
Et de sentiments se transformant en octets
Mes écouteurs sur la fiche USB
Montrant l'absurdité d'un monde informatisé
Et sur une batterie multi-prisée, bouche bée
Mon internet dérape dans un monde tétanisé
Ma souris sur mon lit s'ennuie
Qui d'une main frêle quitte la pluie
Mon smartphone voyage au rabais
Sans 3G pour me guider, me faire exister
Alors que me reste-t-il dans le paysage
Dans le risque de la vie déconnectée
Où l'imprévu et l'inconnu sans présage
Peut arriver sans un sens à becqueter
Fabulle 11/12/2014
L'adaptation aux larmes
Darwin me dit que les larmes sont un avantage
Que ces gouttes salées sont une arme d'humanité
Une épée à la lame acérée, utilisable en société
De petit bébé, d'ado à adulte, au grand âge
Nos larmes sont nos armes, l'appel au secours
Quand elles surgissent, le poète intervient
Prenant en charge vos mots, vous écoutant si bien
Que déjà le chagrin repart au long cours
Le problème, c'est quand on pleure seul
Quand personne ne vous entend
Que le vent devient cinglant
Et que vivant, pleurant, vous vous sentez
Comme si rire, c'était se cacher
Ne pas savoir qui on est, ne pas exister
Fabulle 10/12/2014
Que ces gouttes salées sont une arme d'humanité
Une épée à la lame acérée, utilisable en société
De petit bébé, d'ado à adulte, au grand âge
Nos larmes sont nos armes, l'appel au secours
Quand elles surgissent, le poète intervient
Prenant en charge vos mots, vous écoutant si bien
Que déjà le chagrin repart au long cours
Le problème, c'est quand on pleure seul
Quand personne ne vous entend
Que le vent devient cinglant
Et que vivant, pleurant, vous vous sentez
Comme si rire, c'était se cacher
Ne pas savoir qui on est, ne pas exister
Fabulle 10/12/2014
samedi 6 décembre 2014
Vertissement
Qu'on le dise ou qu'on y échappe
A la fin, il nous dévie du chemin
Si indispensable pourtant, qu'enfant, il s'attrape
Pour ne plus s'en défaire, veiller au lendemain
Et pourtant, il nous façonne au gré du vent
Nous fait réfléchir à ce qu'on ne devrait pas penser
Car ce sont des choses importantes que le vieillissement
Le temps, la mort, l'amour qui s'en va sans verser
Et c'est toujours un déchirement, le silence d'après
Celui qui suit le rire argenté, si bien partagé
On se sent seul et vain, on veut fuir dans le pré
Et se rattacher au monde qu'on ne veut voir changer
Mais il tourne bien sans nous, sans une fois s'arrêter
J'aurais pourtant bien besoin de repos, me divertir
De cette vie si routinière sans plaisir, et voir un été
Rien qu'une fois s'éveiller sans avoir besoin de partir
Fabulle 06/12/2014
A la fin, il nous dévie du chemin
Si indispensable pourtant, qu'enfant, il s'attrape
Pour ne plus s'en défaire, veiller au lendemain
Et pourtant, il nous façonne au gré du vent
Nous fait réfléchir à ce qu'on ne devrait pas penser
Car ce sont des choses importantes que le vieillissement
Le temps, la mort, l'amour qui s'en va sans verser
Et c'est toujours un déchirement, le silence d'après
Celui qui suit le rire argenté, si bien partagé
On se sent seul et vain, on veut fuir dans le pré
Et se rattacher au monde qu'on ne veut voir changer
Mais il tourne bien sans nous, sans une fois s'arrêter
J'aurais pourtant bien besoin de repos, me divertir
De cette vie si routinière sans plaisir, et voir un été
Rien qu'une fois s'éveiller sans avoir besoin de partir
Fabulle 06/12/2014
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