mardi 1 octobre 2013

Vis à vis

Une télé allumée, des gens se disputant
Une vie ratée, mais aussi des enfants riants
Une rue désertée par les turpitudes de la nuit
Et moi songeant à l'homme, à ce qu'il nuit

Le lampadaire s'éteint, je n'aurai pas besoin
De fermer ce soir le volet, ils pourront me voir
S'extasier, rigoler, m'observer avec soin
Je les vois de toute façon, je ne vais les croire

Une voiture passée à propos, faisant le tour des maisons
Peut-être était-elle venue pour me surveiller
Ou simplement se perdre dans les lacets des veillées
Où les poètes se regardant, sans aucune raison

Et debout, au milieu de ma chambre, je crie
Car ils ne pourront entendre ce que je dis
Je fais partie de leur vie, j'écris
Sur eux, leurs futurs entre mes doigts, je prédis

Fabulle 29/09/2013

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