samedi 4 juin 2011

Mille et un poèmes

Chaque nuit, pour satisfaire mon roi
Je devais lui conter amours et émois
Les poèmes de Shéhérazade, l'ode des amants
Tragédies d'Eschyle, nouvelles comiques d'Oman

Une nuit, il voulut un poème que je lui refusa
Il se mit hors de lui, cria et me menaça
Et me supplia de bien vouloir composer un sonnet
Sur autre chose que l'amour, sur une grue, un poney

Une absurdité, Icare, un bus, une envolée lyrique
Un porte manteau, la pluie, des gestes empiriques
Et c'est ainsi que commença ces mille poèmes
Et que débuta cette énième mélopée dont les thèmes

Seront toujours aussi contrastés, inutiles et variés
Qu'amour, je découvrirai, s'il est possible de crier
Au monde entier que je suis libre d'évoquer
Ce qu'un roi voulut entendre pour s'éduquer

Fabulle 03/06/2011

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