L'histoire d'une apocope

Expliquez moi pourquoi le métropolitain
Perd toujours sa particule parisienne
Et pourtant ce transport au nom latin
Mérite l'énonciation complète, l'ancienne

Car un poli teint me met trop
En colère au près des autorités
Et de ces touristes du métro
-Politain, j'ai failli oublier de la citer

Voilà le résultat de tant d'années
De la longue suite d'apocopes
De ce train qui m'emmenait
Dans les profondeurs et au bord de la syncope

L'histoire du métropolitain
(Le premier volait par les Anglais)
Qu'en détruiraient certains
Signifierait pour moi, ma mythologie étranglée

Fabulle 31/07/09

Pas besoin d'aller loin pour franchir un cap

Hier je me suis rendu à un cap
Celui de Montmartin-en-Graignes
Ah, j'entends déjà les froissements de cape
Et des gloussements que je dédaigne

Pour dire que le nombre n'a rien
A voir avec la création
Qu'une centaine de lignes sans lien
Est incomparable à un haïku de ma composition

Je suis donc ce cap montmartingnier
Au bout se trouve une destinée
Et si quelqu'un peut me renseigner
Je l'inviterai bien à dîner

Fabulle 31/07/09

Une journée à Ernée

Nous sommes donc allés à Ernée
Voir un sculpteur, Louis Derbré
Et par ses monolithes, nous étions cernés
Et la réussite de la fête, on a célébré

Voilà donc le résumé de ma journée
Mais faut-il s'intéresser au sculpteur?
Oui, mais par ce terme, on ne peut être berné
Louis Derbré est un fondateur

Un fondateur du monde
Un regard toujours perçant
Certaines relations du monde
Il garde toujours de ses 84 ans

Donc on peut dire que j'ai vu un grand
Pour cela, on aurait dû, du champagne, le sabrer
Mais sa modestie garde son rang
Voici ce que l'on peut dire de Louis Derbré

Fabulle 29/07/09

Sous un autre angle

J'ai vu le Mont sous un nouvel angle
Et non pas dans la mythologie fabulienne
J'étais attaché par une sangle
Quand j'ai vu cette étrange silhouette, la sienne

Ce n'était plus que de gros blocs
Sans presque aucun rattachement
Comme s'il était en toc
J'ai honte mais c'est mon ressentiment

Réfléchis, Fabien, c'est donc là
Que tu as créé tes espoirs
Que veux-tu dire pas là?
Il est plus beau le soir

Voilà, ça doit être ça!
J'adore le Mont-Saint-Michel
Quand le couchant passa
Je veux en faire l'Archipel

Fabulle 28/07/09

Et si c'est un crime

Quand j'écris un poème
Je suis sûrement l'homme
Le plus heureux du monde, j'aime
Créer toutes sonorités en somme

Je sème au vent les mots
Pour les imbriquer en sorte
Cela règle mes maux
Comme claquer une porte

Mais au lieu de casser la serrure
Accordez-le, ce serait stupide
Je prends ma plume pour carrure
Et la sauce n'est pas plus insipide

Mais mes maux sont des mots
Il faut bien trouver une rime
Tout ceci est si sot
Mais du moment que ça rime

Fabulle 27/07/09

Les plus vieux amis du monde

Cet air déjanté trotte
Dans ma tête depuis trop longtemps
Cette mélodie si sotte
Que depuis trop longtemps, j'entends

Et celle-ci resurgit
Les cheveux au vent
La promenade sur roues l'assagit
Le roller est dans mon sang

Saccadé, la musique rejetait
Les sons mêlés au marin
Recouvrant les plages bondées
De l'été et de Coutain

Les vagues de musique rassemblent
Les plus vieux amis du monde
L'art et la musique se ressemblent
Tel qu'au premier temps de l'onde

Fabulle 27/07/09

Se souvenir de l'avenir

Certains me disent que le monde
Est mort, je ne le crois pas
Il suffit de regarder l'onde
Pour voir où le monde va

L'espoir va donc triompher
C'est réjouissant
Elles vont revenir nos fées
On ne versera plus jamais le sang

Et la belle et miroitante onde
Me livre susurrement ses secrets
Ces secrets, je les sonde
Pour en faire de modestes décrets

Cet avenir se dessine
C'est ce que j'espère
Mais la réalité m'assassine
Voilà ce que me souffle la Terre

Fabulle 27/07/09

Mais à propos...

La liste est très claire, mon roi
Cette personne n'est pas invitée!
Tu me déçois pour une fois
Invite le à prendre le thé!

Mais c'est un tyran!
Oui, un tirant d'eau!
Elle est bonne mais le sang
Qu'il verse! Ne faudrait-il pas resserrer l'étau?

Ô bien longue ta recommandation
Mais bon, je me méfierai!
Oui, il mérite votre attention
Et attention à ce que vous lui direz

Il reste un point à aborder
La Grèce, faut-il la conquérir?
Oui, mon cœur se tordait
A l'idée de ne la voir avant de mourir!

Fabulle 24/07/09

Derrick est à l'affut

Risque.
Ce mot m'obsède
Disque.
Je cède

J'ai chanté pour la foule
Un désastre
Ce fut la houle
Un cadastre

Je ne chanterai plus
C'est promis
Je ne vendrai plus
C'est cinq euros et demi

Disque
A vendre!
Risque
A entendre!

Fabulle 24/07/09

Vous en avez de la chance!

J'ai des idées plein la tête
Et je ne peux les coucher par écrit
C'est Queneau qui a mis ça dans ma tête
Celui que je parsème de cris

Après cette allusion pour connaisseur
Ah, la nostalgie du passé
Je voulais écrire d'un masseur
Que les mots des gens, il massait

Vous voyez à quoi vous échappez
Vous en avez de la chance
De ne pas se laisser happer
Par vos folles pensées et votre démence

Vous en avez de l'envie pour lire
Ce poème jusqu'au bout
J'aurai déjà arrêté, faut dire
Un lecteur pour un poète, c'est tout

Fabulle 24/07/09

L'égo avant tout!

Ce poème est génial
Il est à peine commencé
Mais il est génial
On peut même y danser

Dessus, c'est de ma composition
Ah, mais les phrases deviennent plus longues
Le poète a changé de position
Il faut l'étudier et acheter ses oblongues

Je ne comprends plus rien
On passe du génial à l'inutile
Je ne suis bon à rien
Tout à fait, inutile

Mais ce poème est génial
Je viens de le relire
Et une fois encore, il est génial
Ça fait du bien à son égo, de le dire

Fabulle 24/07/09

De ma muse, un hic avant toute chose

Les mots sont des notes
Qui traînent sur la portée
Et sont lues par des sautes
D'humeur, d'hiver et d'été

Si ceux-ci sont musicaux
On s'amusera le temps
D'une soirée, conduirai ce tacot
Jusqu'à qu'il traîne mon sang

Si ceux-ci sont lyriques
Éloignez vous très vite
C'est pas bon pour la musique
Allez, regarder mon super site

Et si ceux-ci sont de ma plume
Alors vous avez de la chance
Car vous aurez un poète qui ne s'assume
Et comprendrez ma démence

Fabulle 24/07/09

Sujets d'actualité

Demain, je me prépare!
Pour quoi? Pour mon labeur
Et je ne suis pas Madonna qui part
De Marseille, non, elle sera là, ma sueur

Ce week-end de folie, je le dois
A mon papy, le croisiériste
Et ces crampes, je le dois
Aussi à l'artiste

Les peintres sont à la fête
A la porte, aussi
En temps de crise, ils font tête
Aux idées tenaces de Sissi

L'impératrice tant peinte
Les artistes tant décriés
Mon costume prêt sur le cintre
Et mon stylo prêt à crier

Fabulle 24/07/09

On a marché sur la lune!

Les renseignements ont raison
L'homme a marché sur la lune
Il en fera sa nouvelle maison
C'était hier à la une

Ils n'ont pas marché sur la lune
Ces ricains tout fier de l'exploit
Mais on a tous marché sur la lune
C'est le retour de l'homme de lois

Je ne ramène pas ce vieux mythe
Ces thèses qui n'ont de sens
Et même si l'homme je cite
Ses histoires sont si denses

Les phénomènes sont dans le ciel
Il faut s'y retourner et demain
Je voyagerai en lune de miel
Pour tendre à ces extraterriens, une main

Fabulle 24/07/09

Embarque sur la Sarthe

En barque sur la Sarthe
C'est l'aventure passionnante
Car il faut que tu partes
Avant qu'elle te hante

Tu prends une rame avec toi
Tu essayes de comprendre
Certes, s'il pleut, y'a pas de toit
Mais une capuche, fallait prendre

L'odeur est pestilentielle
Mais c'est ça l'aventure
Et c'est ça l'essentiel
Ce n'est pas une voiture

Alors tout le monde en barque
Sur la paisible et tranquille Sarthe
Avant que les ignorantes Parques
M'obligent, il faut que je parte

Fabulle 23/07/09

Le bal du 14 juillet, la la la la la la la

Et pour ne pas finir ce 14 juillet
Sous une note triste
Je veux bien prendre le relais
Et delà, je vous entraîne sur la piste

Sous la musique festive
D'un jeune artiste qui débute
Tu siffles sur l'estive
Sur les notes, tu rebutes

Tu penses que c'est bien
Mais la musique s'arrête
Et on ne fait plus rien
Tu discutes, c'est quand que t'arrêtes?

Et delà, tu l'entraînes à l'écart
Pour discuter comme si de rien
Mais au fond, tu veux un rencard
Et tu ne lui veux que du bien

Fabulle 14/07/09

Cette histoire n'est pourtant pas secrète

Je lance cet appel à mes amis
A tous les jeunes de France et de Paris
Exprimez vous ! Amusez vous !
C'est la fête au garde à vous

Ces parents sont des militaires
Mais les jeunes sont solitaires
Et c'est papy qui joue au solitaire
Que déjà, tout le monde l'enterre

Voilà ce qu'on pense ses jeunes
C'est triste quand on est jeune
Car tout le monde vous envie
Et nous de vivre notre vie

Ces associations sont si belles
Mais elles ne comprennent rien
Aux petits jeunes rebelles
Mais regardez en haut, ça serait bien

Fabulle 14/07/09

La quadrature du cercle!

Les scientifiques n'aiment pas les cercles
Surtout quand il faut mettre un carré
Avec un seul r dans un cercle
Ils sont mal barrés

On l'a cherché la quadrature
Je suis nul en alchimie
Mais c'est le plomb, l'aventure
De l'or, ça ne prend pas l'alchimie

Les solutions n'étaient pas à portée
C'est comme ça, c'est impossible
Les méninges se sont portés
Sur le néant invisible

Les problèmes dans la vie
Ont toujours une solution
Et en mathématiques, les avis
Divergent, sans aucune solution

Fabulle 14/07/09

Je fais du néant

Pour reprendre une expression jeune
J'ai la flemme
Et pour la première fois, je jeûne
Si je m'en sors indemne

Ce risque est tentant
De traîner dans ses couvertures
Mais aurai-je le temps
De finir cette couverture?

De se retourner, il ne reste
Que le souvenir du plaisir
Mais il faut enfiler une veste
Pour sortir réussir

La société ne nous le pardonne pas
La fainéantise est un vice
Elle voudrait qu'on marche au pas
Mais désobéissez, c'est un délice

Fabulle 14/07/09

L'oublié de la Révolution

En ces temps agités
Monsieur Germain rentrait
A l'abri, il était alité
Mais la Révolution se sentait

Il était resté couché
Tout ce 14 juillet
Mais il n'avait pas les oreilles bouchées
Et entendait des bruits, ça y est!

Le grondement avait commencé
On vit des étendards se levaient
Il avait bien voulu se lever
Mais Monsieur Germain ne dansait

La fièvre même empirait
A cette histoire, il ne participerait
Il ne connaîtrait pas la suite et virait
Vers un nouveau monde qu'il espérait

Fabulle 14/07/09 Un mardi comme ce jour-ci.

Si tout le monde serait d'accord...

Les propos se sont affalés
On n'avait rien demander
Mais le débat dut avalé
Chacun s'était transcendé

La violence du lion ne vient pas à bout
Du frêle et cruel moustique
Outre ces comparaisons de marabout
Les dictons sont justes quoique excentriques

Mais les hommes aiment le débat
Et même s'ils sont d'accord
C'est une joie si on bat
Peu importe le désaccord

Du moment qu'on a raison
On peut s'estimer heureux
Mais à la venue de la déraison
On chute, c'est malheureux

Fabulle 12/07/09
...ce serait malheureux

Un tour en France

Il déborde dans la montée du Tourmalet
Les champions sont présents
C'est extraordinaire, là, il fallait
Être, c'est bien pensant

Ceci est un dialogue imaginé
Car quiconque connaît la réalité
On l'attendait, le redoutait mais le devinait
Il ne s'est rien passé, pas de vitalité

Mais moi-même, je ne suis pas capable
De pédaler sous la chaleur de l'été
Je ne suis même pas apte à être aimable
Et c'est juste une question de volonté

Alors, on résiste dans les pentes
Comme on peut
Espérer gagner une belle rente
Et une victoire si on peut

Fabulle 12/07/09

Merci Sodoisac !

Mes vacances sont extraordinaires
Je viens de connaître Colobus guereza
Je résous quelques énigmes débonnaires
Sur ma chaise Venereza

Je suis au pied du Kilimandjaro
Après un ultime détour en Égypte
Je jette si je ne trouve, un haro
Me rappelle d'une croisière et de l'Égypte

J'ai marché à la rencontre des Tchokwés
Où à la recherche du Dalaï-lama
Décrypté des messages secrets
Je croule sous des papiers, des amas

Je cherche à Buru ou en Angola
J'attends la suite comme un enfant
Voilà, il était bien cet été-là
Heureusement que Sodoisac veille sur ses enfants

Fabulle 12/07/09

C'est pas le tout de rigoler

Mais rigolez, bon sang!
Elle était drôle, celle-là!
Bon, on passe à la blague 100
Elle va vous faire marrer, celle-là!

Je suis un blagueur
Mais personne ne rigole
J'aurai bien voulu être bagarreur
Mais pas envie d'un poing, qu'on me colle

C'est triste d'être drôle
Car ça ne marche pas toujours
Surtout dans les grandes technopoles
Où jamais, on éteint les abat-jours

Mais un jour, je réussirai
A voir les dents de quelqu'un
Et enfin, je sourirai
Fier d'avoir trouvé quelqu'un

Fabulle 12/07/09

Qui va à la chasse...

Ce soir, je ne vais pas chômer
Ce soir, je vais regarder
La finale en or chromé
De Beijing, une place, SVP, gardez

Oui, j'ai suivi presque toute la saison
C'est plus fort que mon esprit
L'intelligence n'a pas tout le temps raison
Remarquez, il y en a qui prie

Moi, je supporte avec ferveur
Les deux équipes et ma préférence
A Julien Clerc, le sauveur
D'une population presque rance

Je suis méchant
Mais ça doit être le trac
D'un homme des champs
Du moment que je ne suis pas patraque

Fabulle 10/07/09

En haut mais en bas

J'étais là à vous écouter
Sous le chêne au début de l'été
Et là, j'ai tout raté
L'évitement, l'esquive, la vanité

Au moins, c'était pas ma faute
Pourquoi roulent ces voitures?
Il fallait que je saute
Mais l'esprit n'a pas eu cette ouverture

J'aurais pu attraper une branche
Salvatrice mais malgré tout
Maintenant, ce tronc penche
Et moi six mètres dessous

C'est la vie, il faut s'y faire
Mais ne pleurez pas
J'avais quelques affaires
A régler là haut ou en bas

Fabulle 10/07/09

Le temps est un cercle

Le temps est un cercle
Vicieux mais tout de même un cercle
C'est une bonne nouvelle
Et une belle ritournelle

Si tu es né au début du cercle
Ou à la fin du cercle
Tu as la chance de renaître
Quelques années plus tard, il faut connaître

C'est pour dire qu'on a une chance
Les temps sont moroses et la démence
Guette certains, je préviens
Avant de guérir, je reviens

C'est aussi ça le rôle du poète
L'espoir et si on l'accepte
Il peut combler de joie
Un homme aux abois

Fabulle 10/07/09

Les deux R sont ici

J'ai envie de neige
Cela me paraît bien impossible
Contentez-vous d'un arpège
A vos oreilles, il est miscible

Il sonne bien, c'est bien vrai
Ah, enfin je vous retrouve
Le fond de l'air est bien frais
Allons chasser la louve

Et sur ce, se poursuit la chasse
Oh, mais quelle surprise
Quand ce roi-ci trouvasse
Deux jumeaux sur la Tamise

Une délocalisation forcée
Avait-on répéter dans les journaux
La télé prit le relais et a annoncé
Qu'elle suivait l'affaire devant les tribunaux

Fabulle 08/07/09

A vos souhaits, mon roi

La bataille fut rude, hier
N'est-ce pas mon ami?
C'est vrai, je n'en suis pas peu fier
Mais nous avons vaincu ces ennemis

En effet, quelle belle victoire
Le mérite en revient aux soldats
Oh, ne leur dîtes pas cet acte notoire
Ils pourront mettre fin à votre mandat

Que tu as raison, mon ami
Mais enfin, ce fut un succès
Oui, je l'ai raconté à ma mie
Elle en a même fait un excès

Que je suis heureux pour toi
C'est la victoire du peuple
Oui, tout va bien sous votre toit
Tant qu'il reste tranquille, votre peuple

Fabulle 08/07/09

Entendre ses notes

J'attendais sur Internet mes notes
Jusqu'à que je regarde ma convoc
Et j'ai appris que le bulletin de notes
N'est pas pour tout de suite, quelle provoc

Les terminales savent ce qui les attendent
Ils n'ont rien à craindre
Alors que nous pendant qu'on se transcende
Les premières n'ont plus qu'à geindre

Elle est belle l'équité française
On laisse les premières sur le perron
Et ben, je ne chanterai plus la Marseillaise
Au beau son du clairon

Pourquoi cet attente infernale
A rester prostré durant l'été
Ils n'ont qu'à les mettre dans le journal
Ces stupides notes citées

Fabulle 08/07/09

Les bruits de l'été

Les bruits de l'été sont cruels
Surtout ceux passés dans son jardin
Les voitures empruntent ces ruelles
Mais où est mon gourdin?

On tremble au bruit du merle
Pourquoi vient-il piquer nos cerises
Et celui horrible de la perle
Le collier fracassée sur l'assise

Non, je n'aime pas l'été
Car je n'ai rien d'autre à faire
Que d'entendre et d'écouter
Le bruit du fond de l'air

Fabulle 08/07/09

Et pour une finale...

Mon cœur a battu pour lui
Le plus grand champion de l'histoire
Devant la télé, j'étais celui
Qui voulait lancer ce réquisitoire

Contre le malheureux Roddick
Oui, ça ne commence pas bien
Il était ce chasseur dans Moby Dick
Mais il n'a pas su rompre le lien

Du destin, tout était écrit
Figurez-vous qu'il a gagné
Son quinzième titre dans un cri
Celui de la fin, il va régner

Fabulle 05/07/09

Haïkupe-vent

Au dessus de l'eau
Le ponton va basculer
Quel vent, vite un seau

Fabulle 04/07/09

Haïkuleur

Le soleil dorée
Miroitait sur le reflet
De l'océan vrai

Fabulle 04/07/09

Haïkuderame

Ne rêvez jamais
Ce voyageur est trompeur
Il faudra ramer

Fabulle 03/07/09

Le semblable de Narien

C'est dans ces moments là
Qu'on a envie de ressortir Narien
Oui, ce personnage qui se mêla
De divers différents sahariens

Il s'occupait simplement du monde
Derrière et à travers tous
Il n'avait pas de reflet dans l'onde
Tellement sa discrétion était douce

Avec le temps, il s'assagit
Il laissait les autres tuer
Lui, préférait croire à la magie
D'un monde qu'il ne situait

Si je vous parle de ce maître
C'est que je lis les exploits
D'un autre homme de lettres
Artemis Fowl enfreint la loi

Fabulle 03/07/09

Devenir quel roi?

Demain, je serai un homme
Remarquez, je le suis déjà
Mais je pourrai manger des pommes
Au volant de la dernière Skoda

Avec l'aide d'un adulte
Je ne suis jamais trop grand
Mais conduire, c'est culte
J'enfile déjà mes gants

Je suis le roi du monde
Mais le roi de rien
Prudent doit-on être avec l'onde
Sinon, plus de Fabien

C'est presque une régression
Je suis bien en poète
C'est juste une récréation
Une nouvelle façon d'être

Fabulle 02/07.09

Quelque chose de grand

On peux vivre sans argent
Jusqu'à un certain moment
Et ce moment vient très tôt
Qu'on ne voit pas se resserrer l'étau

Autour d'une vie de pauvre
De petit poète minable
Qui fulmine dans le port de Hanovre
A mander pour un sou inestimable

On ne peux vivre sans argent
Très très longtemps
Mais ce longtemps vaut le coup
Même si on n'en a jusqu'au cou

Il risque d'avoir de l'orage
Mais ce n'est pas le plus fort
De nous deux, c'est moi qui enrage
Je me battrai jusqu'à ma mort

Fabulle 02/07/2009

De la muse, un hic avant toute chose

Verlaine devrait être content
Ou peut-être mécontent
La musique a remplacé la poésie
Mais moi, je ne m'en suis jamais saisi

Et oui, je préfère l'art poétique
Même si belle est la musique
Reste que ce comité d'éthique
Du reggae est devenu amnésique

Où sont ces bouchons pour oreilles
Qui filtraient les poubelles
Mais nous faisaient découvrir merveilles
Pour lesquelles je chancelle?

Risque du métier m'oblige
A créer même si c'est faux
A créer pour quelques litiges
Verlaine est en porte-à-faux

Fabulle 02/07/09